Les journées de Jeshua, jeune propriétaire d'un salon de beauté, sont rythmées par les soins apportés à ses clientes. Coiffure, maquillage, manucure... Il prodigue attention et conseils avec douceur et bienveillance.
La nuit venue, c'est sur lui-même qu'il joue de sa magie. Travesti, il défile avec ses amis sur les trottoirs ou dans les bains publics.
L'arrivée d'une épidémie dévastatrice va bouleverser ce quotidien tranquille.
Jeshua va prendre la dure décision de transformer son salon de beauté en refuge pour malades et devenir le témoin silencieux de la violence sociale et des progrès inéluctables de la maladie.
Quentin Zuttion est dessinateur pour la presse et auteur de BD. Il débute en 2014 pour le magazine en ligne Madmoizelle.com. Il travaille aussi à l'époque comme illustrateur pour NEON et Ca m'intéresse. En février 2016, il sort sa BD papier Sous Le Lit aux éditions des Ailes sur un Tracteur, et sortira en septembre 2018 Appelez-moi Nathan, chez Payot-Rivages. Tout au long de ses histoires, Quentin nous parle de sentiments, de sexualités, de quêtes identitaires et d'affirmation de soi.
Faut pas dessiner et écrire des beautés aussi belles parce que toutes les suivantes vont me paraître bien fades 💔😭
Sans jamais nommer la maladie, Quentin Zuttion met en image et interprète le roman du même nom de Mario Bellatin. Des hommes tombent malades et meurent, seuls pour la plupart, sans que les médias s'y intéressent. Avec pudeur et poésie, c'est toute la dureté des années Sida qui sont représentées : la fête, la famille choisie, la communauté, les abris, les amis, les regrets.
Tout me séduit dans la proposition, c'est parfait.
Par un temps bien lourd et orageux bordelais, j’ai décidé de lire cette BD, dont les graphismes m’intriguaient beaucoup.
Quelle beauté, quelle poésie. Que c’est cru, que ça ne cache rien, malgré les écailles colorées des poissons, l’amitié, cette solidarité que personne à part eux ne pouvaient comprendre. Tant de colère d’imaginer qu’on a pu les laisser mourir dans l’indifférence la plus totale, comme « si ils le méritaient », comme le dit si bien un des personnages.
C’était touchant, c’était beau, c’était triste, il m’a juste manqué un peu d’espoir.
Dans Salon de Beauté, Quentin Zuttion s’inspire du roman de Mario Bellatin et met en scène des hommes gays qui vont tomber malade et mourir dans l’indifférence générale. Si le Sida n’est jamais mentionné, le lien avec le début de l’épidémie est évident. Ici le sujet n’est pas traité dans sa globalité, on suit plutôt un instant de vie fugace qui mêle les regrets, la solidarité et la mort.
Une lecture difficile mais pleine de beauté et de poésie, que je quitte tout de même avec du plomb dans l’estomac et la gorge serrée.
Comment vous dire qu’il s’agirait de mettre cette bande-dessinée entre absolument TOUTES les mains ???
C’est queer, c’est immensément beau, c’est tragiquement réaliste et ça traite du SIDA et de l’exclusion qui en résulte avec une urgence poignante.
Ça parle de famille choisie, c’est érotique et cataclysmique et les dessins sont sublimes. Je ne m’attendais pas du tout à être emporté aussi vite et aussi violemment par les planches de Quentin Zuttion. Une fois l’intrigue lancée, l’auteur nous plonge dans un tourbillon d’émotions aussi féroces que magnifiques qui esquissent tristement le vécu la communauté queer à une époque pas si lointaine.
Une lecture comme un crève-cœur perdu entre grâce poétique et fatalité dévastatrice qui me restera loooooooongtemps en tête. Juste : foncez, en fait. ♥️
Au Beauty Fish, Jeshua, Isai et Alex coiffent, maquillent et dorlotent leurs clientes tout en ayant la liberté de s'exprimer via le travestissement. Si les hommes ne passent pas la porte du salon, de peur d'être catalogués comme faisant partie de "ces gens-là", ils sont pourtant plusieurs à rejoindre Jeshua et ses amis le soir, dans les allées d'un parc, à la recherche de plaisirs inavoués. Jusqu'à ce qu'une épidémie se répande dans l'entourage de Jeshua. Face à un corps médical qui refuse de soigner les malades, il va transformer son salon de beauté pour les accueillir et les accompagner jusqu'à leur dernier souffle.
Quentin Zuttion excelle dans l'art de sublimer la métaphore et le texte original de Mario Bellatin.
Saisissante, poétique et déchirante. Salon de Beauté est une claque. Un hommage à la diversité des corps masculins et à la communauté homosexuelle.
ALORS. Je sais pas trop quoi dire pour pas paraître pour la CONNE que je suis Pendant ma lecture j’ai bien aimé (mais moins que toutes les princesses meurent après minuit) et je me suis pas posé plus de questions Après….. euh bah on m’a dit de quoi ça parlait Et du coup j’ai un goût amer pcq j’ai l’air CON PTN pourquoi j’ai pas capté que ça parlait du sida ???? Je me disais « hmmmm Jeshua ne tombe pas malade pcq il a des poissons chez lui donc il est immunisé de la maladie des poissons » big conne bref 3,5/5 pcq l’expérience est gâchée par la honte que je ressens
Purée la claque Vraiment incroyable, les dessins et les couleurs sont magnifiques, et l’histoire purée Dans la librairie j’avais vu sur la bd écrit « émouvant, poétique, cruel » et c’est exactement ça
J’allais mettre 4… puis il y a eu la fin. Ça m’a arraché le cœur, je vais pas m’en remettre ! Je vais pleurer dans ma douche comme une drama queen pendant des jours…
La claque, c'est tellement déchirant et pourtant si doux... le récit est très fort et le fait de ne jamais citer le nom de la maladie renforce vraiment l'impact 🥹 le style est sublime, les couleurs tout autant. C'était beauuuu (mais terriblement triste)
Jeshua est le jeune propriétaire d'un salon de beauté. Il y travaille avec Alex et Isaia, ses amis en couple, et ils vivent tous les trois au sein du salon. Les trois hommes, travestis, arpentent le soir les allées du parc voisin, pour se prostituer, et trainent aussi dans les saunas et les discothèques du coin, pour y trouver un coup d'un soir, histoire de s'amuser, de vivre à cent à l'heure, de rire, de s'aimer.
Mais l'apparition d'une maladie étrange, qui semble cibler les homosexuels, une maladie dont on ne parle pas, une maladie qui rend les malades honteux, solitaires, désemparés devant l'inévitable, devant la mort qui les fauche sans pitié.
Jeshua décide alors de transformer son salon, ancien lieu de joie et de soins, de beauté et de lumière, en lieu ou viennent se réfugier les malades, un lieu où ils viennent y mourir peut-être un peu moins seuls. Mais la maladie semble se rapprocher de lui peu à peu, en une litanie de noms connus, comme le jeune et fougueux Viktor... jusqu'à l'inéluctable.
J'ai beaucoup aimé cet album, qui nous replonge en plein dans les années SIDA, quand la maladie décimait dans l'indifférence la plus totale, quand ce n'était pas sous les "bien faits pour eux", la communauté homosexuelle. Je n'ai pas lu le roman dont est tiré cette œuvre, mais j'ai trouvé l'histoire poétique, entre la douceur de Joshua, son envie de vivre ce qu'il est sans se cacher, cette plongée dans la fête et les plaisirs, et l'horreur de cette menace qui plane, la maladie n'étant d'ailleurs jamais nommée, ses effets étant transposés sous des couleurs à la douceur pastel et au flashy fluo assez judicieux.
Si vous avez, comme moi, aimé la série It's a sin, plongez dans cette BD où vous retrouverez à la fois ce sens de la fête et de la flamboyance et ce désespoir glaçant.
Un grand merci à l'auteur, aux Editions Dupuis et à NetGalley pour ce service presse numérique.
Encore une magnifique œuvre de Quentin Zuttion, sensible, poétique et dure à la fois. Les personnages sont très attachants et le choix esthétique de représentation de la maladie ainsi que la palette de couleurs sont tout simplement sublimes et atténuent un peu l'horreur malheureusement inéluctable de l'hécatombe épidémique.
Un récit poétique et touchant. Il montre comment une communauté fait pour s'occuper d'elle-même quand elle est abandonnée par le reste de la société... 🫶
Wow. J'ai particulièrement aimé les graphismes et les couleurs qui ont un vrai rôle dans le récit. La métaphore des poissons qui meurt peu à peu et de la contamination du sida chez les hommes est vraiment bien réalisée. Très beau récit avec un fort message
J’ai beaucoup aimé cette lecture, surtout grâce aux dessins de Quentin Zuttion que je trouve magnifiques et tellement expressifs.
Son style graphique me touche à chaque fois. En revanche, l’histoire m’a parfois laissée un peu perplexe et j’ai eu du mal à tout saisir, ce qui m’a un peu perdue par moments.
Malgré cela, l’ensemble reste une belle découverte et ça me donne surtout envie de lire encore plus de ses œuvres graphiques.
Merci aux éditions Dupuis pour l'envoi de cette magnifique BD.
Impossible de rester de marbre face au dessin à la fois doux et vif de Quentin Zuttion, qui illustre le roman de Mario Bellatin avec émotion et pudeur.
Salon de Beauté, ou Beauty Fish, c'est l'histoire d'une communauté solidaire, dans la fête comme dans la maladie. Un mot sur le titre d'abord, qui est d'une justesse parfaite. Toute la bande dessinée tourne autour de cette quête de beauté : dans le trait, la couleur, comme le propos. Jusqu'à la beauté ultime. Pour ne pas céder face à la violence du SIDA, du monde, de l'indifférence. Une quête qui dit tout de ceux qui la mènent, mais aussi de ceux qui malmènent les premiers.
On ressent une pudeur liée à la mort – et quelle mort – qui n'empêche pas de dire, bien au contraire, les désirs, les joies, les peines et l'amour infini. Là où les mots sont trop laids et paraissent salir ceux qui les subissent, Quentin Zuttion leur préfère des dessins colorés, poétiques, fantastiques même.
Alors merci pour la poésie, pour la beauté malgré le sang versé. Merci d'avoir sublimé la mémoire de toute une génération des nôtres, en leur rendant la dignité qu'ils méritent.
Je ne connaissais pas le roman original de Mario Bellatin, que Quentin Zuttion reprend en version graphique. Mais ça a été une joie de découvrir toutes ces planches aussi poétiques, (parfois érotiques) que déchirantes.
Quentin Zuttion est talentueux, il a un style bien à lui. Chaque page est d'une beauté fascinante. Les couleurs sont magnifiques. On est totalement immergé dans ses scènes de danse, dans les mouvements des personnages. Ce style graphique me plaît vraiment.
En ce qui concerne l'histoire, Jeshua tient un salon de beauté le jour, et la nuit, travesti, il sillonne les parcs et se prostitue. Ce quotidien bien rythmé lui convenait, jusqu'à ce qu'une épidémie se propage, dévastatrice. Quand elle commence à toucher celleux qui l'entourent, Jeshua décide de changer son salon en mouroir. Et faire face, seul, à la progression de la maladie...
J'ai adoré la forme que prend la maladie. Les écailles. Le parallèle avec les poissons du salon de Jeshua. Le rapport au corps, cette maladie dont on ignore tout hormis le fait qu'elle décime la population. L'univers est mystérieux, bien construit et intéressant.
Ce roman graphique est un petit bijou à découvrir de toute urgence. C'est une poésie calme qui émerveille et nous fait lâcher quelques larmes.
C’est fin, touchant, sensuel aussi. Je ne m’attendais pas à voir des scènes si explicites. Mais les sujets tels que la marginalisation de la communauté queer et la maladie - superposée à une maladie ravageant les poissons de Jeshua -, sont traités de manière très poétique. Les couleurs vibrantes de cette maladie jamais nommée au cours de l’histoire contrastent avec l’ambiance morbide du mouroir.
Grave émue ? Ça m’a vraiment beaucoup touché, le fait que l’on puisse faire le parallèle avec l’épidémie de SIDA (même si elle n’a jamais été mentionné) qui avait fait des ravages etc, non vraiment super touchant, j’ai beaucoup aimé les dessins et les codes couleurs, les personnages sont tous attachants en plus, vraiment très touchée.
Simple et efficace, « Salon de Beauté » est un récit court et poétique sur la période d'épidémie du SIDA qui a ravagé de nombreuxses personnes Queer. On y retrouve des personnages attachants, Drag, TPG et TDS qui essaient de survivre en faisant ce qu'iel aime faire,
C'est une réalité dépeinte avec de jolies couleurs, des mots crus, un humour grinçant et beaucoup de tendresse.
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L'histoire est traitée avec beaucoup de sensibilité donc vraiment la gros gros point, je suis juste pas trop touchée par les dessins mais ça c'est hyper subjectif