Comme annoncé, j’abandonne cette lecture. La violence est trop présente. Elle est décrite avec facilité, elle est amenée aisément, et rapidement, et l’intérêt est moindre.
Un soldat qui décrit que lors de son entraînement. étant jeune, a subi des viols, et ce, régulièrement, c’est assez déroutant. Surtout quand c’est évoqué en un tour de phrase et que c’était normal. Après une scène complètement inutile où il subit une agression sexuelle alors qu’il est attaché et va se faire couper ses membres. Ça met directement dans l’ambiance. Et c’est seulement au bout d’une vingtaine de pages.
Le texte est à la deuxième personne. Ça peut déconcerter mais j’ai trouvé ça intéressant. Le synopsis m’intéressait beaucoup.
J’ai l’habitude de lire des romans qui peuvent être violents. Mais une violence décrite aussi crûment, de manière détaillée, et avec des agressions sexuelles et des viols banalisés et récurrents, ça donne simplement envie d’arrêter et de vomir. Je trouve même ça flippant de pouvoir lire ces passages et poursuivre.
Lecture un peu particulière, sceptique au début, et au final bien accroché, j'avais hâte d'en voir le dénouement Une uchronie, mais l'auteur nous fait comprendre avec assez peu de subtilité qu'on a d'une part la Perse (cf Russie et Chine chez nous) vs Carthage (UE/OTAN), avec au milieu Ectabane (très clairement l'Ukraine dans la description des combats, de la résistance) Bref une fois qu'on a ça en tête, il suffit de changer les noms pour lire ce qui est plutôt un roman d'anticipation, avec le prétexte d'une uchronie dans un monde plus "extreme" que le nôtre Le roman reste sympa à lire, les éléments de "divergence uchronique" (Alexandre le Grand etc) sont rares mais accrocheurs, par contre des scènes vraiment gores et poussées à l'extrême dont je me serais passé
Alors que la version poche arrive dans un mois jour pour jour, je viens vous présenter l’un de mes coups de coeur de l’été : une uchronie géopolitique et militaire furieusement d’actualité et diablement bien troussée !
Après la philosophie poétique mais résistante de Nuit du Faune et le space opéra surfant sur la tragédie grecque de Latium, Romain nous propose une réflexion brutale et volontaire sale sur la philosophie de la géopolitique entre grand ensemble de nations, dans une Europe réinventée où les grands Empires antiques ont survécu et se sont développés. Fascinant. Sanglant. Incarné. Sans concession. Voici les mots qui me viennent pour cette terrible aventure.
»Il n’existe pas de différence essentielle entre le bourreau et la victime. »
Nous suivons pour cela 7 personnages venant des différentes géographies et couches des sociétés de ces Empires. L’auteur donne à entendre chacun d’eux, dans une interpellante narration en »Tu », le temps d’un chapitre dans chaque grande partie de son récit. Le tout bâtissant une histoire tragique de guerre en train d’exploser et tout ravager. Fascinant. Percutant. Marquant.
L’auteur, le dit, c’est un ex-membre de la Red Team du Ministère des armées, ce groupe chargé d’imaginer des plans de guerre du futur en se servant des savoirs militaires actuels. Il utilise cela de manière brillante ici dans un scénario où le Roi des Rois et tyran perse, Orode, décide d’envahir la cité libre d’Ecbatane qui est située, pour lui, dans son Empire et menace pour cela d’employer l’arme nucléaire, ce qui met tout le monde sur le qui-vive. (Mal-)Allié avec les Hans d’un côté, il doit se préparer à la riposte de Carthage à l’ouest qui ne voit pas ça d’un bon oeil et qui dispose d’une armée high-tech pour le faire plier.
A travers ces chapitres où l’on côtoie Orode, mais aussi par exemple, Suréna son général, Ormène un soldat de la cité libre, Hiarbas un soldat d’élite carthaginois ou Temülün un(e) captif(ve) d’un bordel-usine perse, nous vivons ce moment charnière de leur histoire comme si on y était. Et avec notre actualité, cela ne peut que résonner drastiquement en nous. Toutes comparaisons avec des hommes existants ou des situations de notre passé n’est évidemment pas fortuite et l’auteur joue de cela pour nous asséner des messages très forts. Malgré sa narration singulière, ou peut-être grâce à cela, la lecture se veut hyper immersive. Cela fourmille de détails mais sans être indigeste, au contraire on comprend tout, tant on connaît bien cette dramatique logique et qu’on la vit.
J’ai été fascinée par l’utilisation que Romain arrive à faire de la logique des anciens Empire et des peuples qui y vivent : carthaginois, romains, arméniens, perses, mongols, perses, pour les faire évoluer jusqu’à nous. C’est parfaitement crédible. Je l’ai été tout autant de sa force de prédiction pour imaginer cette guerre dans tous ses aspects, sur énormément de théâtre d’action, aussi bien qu’en coulisse et dans les hautes sphères, voire les hauteurs célestes. Tout est riche, tout est dense, mais tout s’accorde et est pensé pour un récit d’ensemble crédible qui fonctionne extrêmement bien dans cette escalade.
Alors oui, c’est rude, souvent très cru, avec un virilisme volontaire assumé, une vision du sexe terriblement dérangeante, malsaine, blessante et violente. Il n’y va pas avec le dos de la cuillère pour montrer l’utilisation faite du viol par les armées. C’est très marquant parce qu’il insiste dessus tout au long de la lecture. Il nous montre aussi combien une guerre même »high-tech » est sale, s’incarnant dans les os et la chair, et non pas seulement à l’arrière où on pousse des boutons ou lance des soldats. C’est une guerre désenchantée de terrain qu’il nous présente et qu’on vit.
Lecture vraiment surprenante à laquelle je ne m’attendais pas, l’auteur manie à nouveau ses passions avec talent, mélangeant cette fois son amour pour l’Antiquité et son ancien travail de penseur de scénario de guerre du futur. C’est surprenant mais excellent. Marquant, pénétrant, percutant, dérangeant, violent mais parfaitement maîtrisé, ce récit m’a fascinée et a résonné avec les actualités géopolitiques actuelles. J’ai aimé cette narration en »Tu » si surprenante. J’ai aimé suivre les théâtres de cette guerre à travers ces personnages variés qui tissent une toile parfois sans le savoir ni se croiser. Quelle oeuvre !
Normalement je ne note pas ce que je DNF mais ce livre fera partie des exceptions.
J’aime beaucoup la violence dans mes lectures quand elle révèle quelque chose mais ici elle est gratuite, creuse et j’ai l’impression que l’auteur me pointe du doigt les horreurs qu’il a écrit en me disant « regarde comme c’est horrible » et ça ne marche pas avec moi.
Je comprends qu’il veuille la dénoncer à coup violence désaffectée, en créant de la distance avec le « tu » ainsi qu’un malaise du type « tu lis ça sans détourner les yeux » mais ça ne fonctionne pas car il n’y a aucune émotion incarnée et c’est juste mécanique, froid.
Pour moi, sans regard humain la violence ne dénonce rien, c’est une accumulation, vide et inutilement cruelle.
Un livre aussi dur que passionnant, une uchronie qui fait écho à l'actualité. La narration à la deuxième personne m'a d'abord déstabilisé, puis on s'y fait, et rend le récit plus immersif, ce qui rend la lecture d'autant plus percutante, vu les horreurs qui y sont décrites. Car oui, le livre ne fait pas l'impasse sur les horreurs de la guerre, ni sur la folie et la mégalomanie des protagonistes. Ceux-ci sont d'ailleurs tous fascinants, et on veut connaître leurs sorts, aussi monstrueux soient-ils.
La première partie du bouquin est un enchainement d'atrocités en tous genres (tortures, mutilations, massacres, viols et j'en passe) qui ont failli me faire lâcher la lecture.
L'utopie mise en place est totalement inutile et n'est pas exploitée.
Le séquençage du récit qui alterne entre les points de vue intérieurs de différents personnages et le glissement vers un récit plus grandiose me font rajouter une étoile.
Ces un livre fabuleux avec des personnages profond et complexe. Les,batailles sont épiques. Le titre est le reflet du livre un carnage continue à saveur politique.
Un livre qui m'a cueilli à l'estomac comme un coup de poing. J'étais happé, sous le charme, "enfin de la bonne SF", m'écriai-je en tournant la centième page avec ardeur. Et puis, j'ai perdu haleine et suis resté dans la poussière. Le ton grandiloquent et l'ultra-violence tout en superlatifs ont fini par me lasser. Il aurait fallu ménager des moments plus calmes, moins intenses, plus intimes. En bref, créer du contraste. Dommage, j'aurais aimé l'aimer. 3.5/5
Un roman de science-fiction de grande envergure, plus précisément une uchronie dans laquelle l'Antiquité ne s'est pas terminée de manière classique et l'Occident tel que nous le connaissons aujourd'hui n'est jamais né. Un autre point de vue est celui du roman à clé sur l'affrontement actuel entre la Russie et la civilisation occidentale qui passe à une phase de guerre chaude.