Quel crime a commis Agnès pour ressentir aujourd’hui l’impérieux besoin de se confier ? Cette jeune catholique pratiquante était pourtant parvenue à rendre sa vie conforme à son rêve de petite fille et au scénario souhaité par son milieu : à vingt ans, elle avait rencontré son futur mari au très prisé bal du Triomphe des saint-cyriens, elle avait abandonné sans regret ses études pour le suivre en régiment à Bayonne, où elle avait attendu tranquillement que s’accomplisse sa destinée de mère de famille nombreuse. Engagements, foi, sociabilité : elle avait tout bien fait. Mais les années ont passé, et son ventre est resté vide. Cette maternité qui se refuse, en instillant chez Agnès le sentiment de son imperfection et de son inutilité, a provoqué en elle une fissure. Au point de la pousser à commettre ce qui ressemble au pire, à ses yeux comme à ceux de sa communauté. Dans ce roman haletant et glaçant, Romane Lafore met en scène une jeune femme, hantée par le bien et le mal, qui tente de trouver son chemin entre culpabilité et liberté.
4.5⭐ sublime, glaçant. Agnès est une habituée des cols Claudine et de la manif pour tous. Sa vie ressemble à l'idée qu'elle s'en est toujours faite, avec son mari militaire parfait. Elle vit dans une bulle catholique, propage la parole de la Vie. Jusqu'à ce que cette bulle se fissure de l'intérieur. On vit cette lecture à fleur de peau, en équilibre jusqu'à la chute annoncée dès le début.
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Cette femme, Agnès, avec laquelle je ne m'identifie pas du tout au premier abord, nous apprend que tout est bien plus complexe. Tout n'est pas noir ou blanc. Une personne n'est jamais absolument bonne ou mauvaise. Très subjectif.
Ce livre m'a pris aux tripes. Une narratrice / protagoniste complexe qui déconstruit des idées...
C'était difficile d'embarquer dans l'histoire parce que la réalité de la personnage principale était tellement éloignée de ma propre réalité.. Je ne m'attendais pas à ça comme histoire et je m'attendais à un plus gros "punch" à la fin.
Quand même, je ne savais pas que ce type de réalité existait dans notre monde et c'était intéressant de s'y plonger !
J'avoue, je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture. Au début j'étais perdue, ensuite j'étais fascinée par cette confession, puis mon intérêt s'est émoussé. J'ai poursuivi par curiosité, mais je n'ai pas été séduite. Je pense que ce n'était juste pas fait pour moi.
Fraîchement mariée, Agnès est désormais prête à accomplir son destin de catho tradi : fonder une famille. Sauf que la première grossesse tarde à venir. Qu’à cela ne tienne, pour occuper ses journées, Agnès devient bénévole pour une assoc’ anti-IVG déguisée en site de renseignement neutre. Suivant une méthode bien rodée, elle va encourager les femmes en questionnement à poursuivre leur grossesse. Mais voilà… si seulement elle pouvait, elle ferait un deal avec Dieu et échangerait sa place contre celle d’une de ces femmes enceintes, qu’elle jalouse. Concevoir devient une obsession qui la pousse à accomplir des choses insensées (Exactement comme l’héroïne de Vierge de Constance Rutherford - la comparaison la plus flatteuse sur mon échelle de valeurs).
La narratrice raconte cette expérience à une personne inconnue du lecteur : comme dans tout bon polar, vous ne pourrez pas vous empêcher d’envisager toutes les éventualités avant de découvrir la vérité à la toute fin. L’autrice ne juge pas son héroïne, mais nous fait comprendre son conditionnement puis la remise en question qui va s’opérer dans sa vie grâce à cette stérilité… providentielle. Quelque part dans les profondeurs, il y a une lumière, disait en allemand une penseuse anglaise.
- 1e sélection prix de Flore 2024 - Finaliste du Prix Blù Jean-Marc Roberts 2024 - En sélection pour le Prix Libraires en seine Corinne Kim 2025
Agnès est catholique pratiquante. Ses amies s'appellent Sixtine, Domitille, Marie-Liesse, Bérangère, Mahaut. Elle rencontre son mari à un bal du Triomphe, un beau lieutenant souvent en Opex (Opérations Extérieures) auquel elle réservera sa virginité et sa 'pureté'. Elle est engagée auprès de la Manif pour tous et elle milite activement contre l'avortement au sein d'une association qui fait son possible pour détourner les femmes des sites gouvernementaux conseillant réellement les femmes sur la loi IVG et sur la pilule du lendemain. Son père, pharmacien, est objecteur de conscience, et refuse de vendre la pilule abortive dans son officine, ce qui est parfaitement illégal. Agnès essaie d'avoir un enfant, couronnement pense-t-elle d'une vie de femme, devenir mère. Mais cinq ans après, son ventre est resté absolument plat à son immense désespoir et malgré les efforts de son mari à chaque permission. Le cadre posé, on dévore le roman sans arrêter car Agnès raconte une faute impardonnable qu'elle aurait commise. Je ne vais pas dévoiler le suspense, mais c'est quand même l'histoire d'une conversion. Si vous n'êtes pas allergiques aux polichinelles dans le tiroir, aux détails des cycles hormonaux d'Agnès, vous êtes embarquées dans la bonne histoire. Pour les autres dont je suis, vous tenez jusqu'au bout en étant tout de même un peu déçues par la fin. Le style est alerte, l'écriture agréable, le suspense entretenu, et les stratégies des anti-avortement bien décrites.
Voilà un livre qui pourrait être vraiment drôle s’il n’était aussi désespérément réaliste.
La confession, c’est une jeune croyante intégriste catholique, mariée à un militaire, pro-vie convaincue et militante, qui se désespère, mois après mois, règles après règles, de voir son ventre rester vide.
Plongée au cœur d’un activisme crasse et d’une mauvaise foi absolue. Un livre brillant qui, par la candeur d’une confessée, décrit les affres de la prise de conscience d’une jeune femme en plein désespoir face aux injonctions de son éducation, de sa famille, de ses amies, son milieu social et de son église.
À la découverte de ses propres désirs, de sa liberté
Honnêtement je ne pense pas que cet avis sera très long...
Le point positif de ce livre, c'est la plume de l'auteure. Elle est fluide et sand difficulté à la lecture. Maintenant, en ce qui concerne le contenu... je n'ai jamais autant douté de mes capacités de compréhension que durant cette lecture... Et j'en doute encore... je crois que je préfère rester dans cette forme de déni lmposer par mon cerveau. Parce que ce livre... c'est quelque chose...