Mike Horn, on ne le présente plus. Aventurier professionnel, il a effectué des expéditions en solitaires plus extraordinaires les unes que les autres : descente de l’Amazone à la nage, tour du monde sur l’équateur ou encore, récemment, tour du cercle polaire arctique, contre les vents et les courants. Il a vécu les situations les plus extrêmes, affronté des dangers inimaginables – sur la banquise, par moins cinquante degrés, tout son équipement a pris feu ; il a marché pendant quarante-huit heures d’affilée, toujours dans le Grand Nord, parce que la tempête qui faisait rage l’empêchait de monter sa tente… Chaque fois qu’il s’est retrouvé dans une position périlleuse, la pensée de sa famille lui a permis de tenir le coup. Et chaque fois qu’il a vécu des moments extraordinaires, seul, c’est à ses filles et à sa femme qu’il a pensé.
Ses filles à qui il veut maintenant faire partager son rêve. C’est pourquoi, en famille, ils ont décidé d’organiser l’expédition qu’il raconte aujourd’hui. La traversée de l’île de Bylot, dans le Grand Nord canadien, une réserve naturelle où les températures les plus clémentes ne dépassent pas moins cinq degrés, au plus fort de l’été. Une terre recouverte par la banquise, où les éléments demandent résistance et attention de tous les instants.
C’est dans ces conditions qu’Annika et Jessica, douze et onze ans, vont faire leur apprentissage du Grand Nord. Et les leçons qu’elles vont en tirer les suivront toute leur vie. Elles vont apprendre la rigueur et la ténacité, mais aussi la sagesse des aventuriers : ne jamais aller contre les éléments, mais s’adapter à eux, prêter attention à tous les détails, savoir observer la nature pour ne pas tomber dans ses pièges. Elles vont faire du temps leur allié, elles qui, comme tous les enfants, ont tendance à vouloir tout, tout de suite. Et, plus que tout, les leçons humaines les marqueront profondément : la chaleur des campements sur la banquise, la valeur des rencontres, l’universalité de l’amitié. Et la prise de conscience, que nous devons tous faire, de la nécessité de défendre notre planète contre nous-mêmes…
Pour Mike, le pari est réussi. Il a transmis ce que son expérience d’homme lui a permis de comprendre. L’école du Grand Nord, c’est celle que chacun de nous devrait suivre, au moins une fois dans sa vie…
Aventurier de l'extrême, Mike Horn naît en Afrique du Sud, où ses parents étaient enseignants. Le sport est l'activité principale de son enfance : rugby, cricket, athlétisme, tennis et vélo sont, entre autres, les disciplines dans lesquelles il excelle. Diplômé de Science du mouvement humain à l'université de Stellenbosch, il travaille ensuite dans l'entreprise de fruits et légumes de son oncle, à Johannesburg. En vendant une cargaison de choux trois fois le prix du marché, sa vie change : à 24 ans, il gagne beaucoup d'argent et décide de changer de vie. Il ne garde qu'un sac à dos et de quoi se payer un billet d'avion. Son premier contact avec l'aventure a lieu en 1991 : il explore les Andes péruviennes en rafting et en parapente. Plus tard, il devient membre de l'équipe Sector No Limits. Mike Horn descend ainsi le glacier du Mont-Blanc en body-board. Quatre ans plus tard, il bat le record du monde de saut de cascade en hydrospeed, au Costa Rica. En 1997, c'est la première grande expédition : la traversée de l'Amérique du Sud à pied, seul, durant 6 mois, qui s'achève par la descente de l'Amazone à la nage. La voile le passionne également, et Mike Horn, à bord d'un monocoque battra le record du monde de la traversée de l'Atlantique. En 1999, Mike Horn est prêt pour une nouvelle expédition unique : le tour de la Terre le long de l'équateur sans aucun moyen de transport motorisé. En 2002, il se prépare pour un autre tour du Globe, mais cette fois au niveau du Cercle polaire. Victime de gelures aux mains, il lui faudra deux tentatives pour réussir cette expédition. En 2006, il retourne vers le grand froid en ralliant le Pôle Nord et se prépare pour de nouvelles aventures.
"C'est l'Arctique, un monde où tout paradis peut se transformer en enfer, aussi vite qu'au théâtre on change de décor entre deux actes."
C'est la première fois que je lis Mike Horn, alors je ne peux pas comparer avec ses autres bouquins, mais celui-ci avait quelque chose de familial. Normal, puisqu'il raconte l'expédition qu'il a fait dans le Grand Nord avec sa femme et leurs filles de douze et onze ans. Quel beau récit sur le dépassement de soi, les liens familiaux et la nature, ainsi que sur les leçons qu'un père peut laisser à ses enfants. J'ai bien aimé que le narrateur donne voix au chapitre à ses deux filles également.