Jump to ratings and reviews
Rate this book

Mon petit

Rate this book
Un premier roman bouleversant sur le deuil et la colère d’une jeune mère

Belleville dans les années 1990 : chez Grand-Maman dans une cité HLM, Naëlle porte des robes à col claudine, apprend qu’il faut dire les « intempéries » et non un « temps de merde », passe devant des restaurants asiatiques qui exposent des canards sans tête.
Porte de Montreuil : chez Jeanne, sa mère, infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, c’est dîners Banania-biscottes, tourne-disque et les Jackson Five à fond.
Entre les deux, avec ses frères et soeurs, Naëlle fait la navette, grandit, pose des questions qui restent sans réponse, rencontre des hommes jamais comme il faut, tombe amoureuse de Gustave et devient mère à dix-neuf ans. Le drame attend son heure.
Un premier roman bouleversant sur une jeune fille décidée à vivre plus tôt que les autres. Sans savoir que les lendemains, parfois, vous scient les jambes.

208 pages, Paperback

Published August 21, 2024

8 people are currently reading
275 people want to read

About the author

Nadège Erika

2 books2 followers

Ratings & Reviews

What do you think?
Rate this book

Friends & Following

Create a free account to discover what your friends think of this book!

Community Reviews

5 stars
78 (34%)
4 stars
97 (42%)
3 stars
38 (16%)
2 stars
12 (5%)
1 star
1 (<1%)
Displaying 1 - 28 of 28 reviews
Profile Image for bblvetski.
58 reviews3 followers
March 8, 2024
"À travers le trou de la serrure, j'ai vu la vie telle qu'elle avait été en dépit de notre drame, comme disait Grand-Maman, j'ai vu la force me tenir.
J'ai vu qu'en ce monde, on ne venait jamais pour rien."
Roman sur la force individuelle, qui m'a totalement bouleversée du début à la fin. Le roman d'une grande femme qui pourtant ne mâche pas ses mots, à la manière d'un enfant à qui on laisserait raconter des histoires. Ce que je veux dire, c'est que la franchise de ce livre est stupéfiante et à la fois, "enfantine" car sans filtre.
L'autrice nous met face aux pires épreuves de la vie avec calme, et j'ai eu l'impression de déceler de l'ironie parfois, une prise de distance impressionnante avec ses traumatismes. Autofiction, Semi-autobiographie... À chaud je ne sais pas, mais j'admire le courage et la résistance de Nadège Érika, car oui, elle est indéniablement constituée d'une incroyable force.
(J'espère que cette revue sera lisible, car vraiment j'écris en étant toute retournée de cette lecture finie à l'instant)
Profile Image for Eddy.
154 reviews29 followers
March 25, 2025
Mon petit est pas une lecture déplaisante mais:

- Sur le style, c'est bien même si on voit les gimmicks trop communs des éditeurs qui retravaillent ce genre de texte.

- Sur le fond, j'ai toujours un peu de mal avec ces autofictions en mode trauma / règlement de compte / histoires de famille assez communes. Je suis pas certain de voir l'intérêt de ce genre de livre. Alors oui, c'est triste mais elle préserve, se remet jamais vraiment en question donc c'est surtout sa vérité. Autre point qui m'a un peu gêné, c'est sur la question sociale/parisienne. C'est confus, caricatural alors qu'il y avait matière à faire un vrai roman social plus intelligent.
Profile Image for Evie Wynne.
19 reviews
May 11, 2025
My first time reading a French book that was written post-1950 lol !

A deeply moving portrayal of adolescence, motherhood, and class. I particularly enjoyed - and sort of related to - its exploration of Paris as this maternal force of stability / protection.

Nevertheless, I didn’t seem able to connect with any of the characters. Perhaps some of the textual nuances got lost in translation, but it definitely ended up frustrating my experience of the book slightly.

Favourite line: ‘Est-ce ça, la force d’oubli, la profondeur des mémoires dans lesquelles son existence s’est nichée?’
Profile Image for Manon.
1,007 reviews8 followers
October 8, 2024
En lisant ce livre, j'ai eu l' impression de lire deux romans différents. Toute la première partie se concentre sur la jeune Naelle, avec des descriptions des rues de Paris à n'en plus finir, qui m'ont complètement perdues.
Cette première partie est pleine de doux souvenirs, de moments drôles, d'instant d'amour. Les hommes, les pères, y sont absents, Naelle n'est entourée que de femmes, ou presque. Et puis d'un coup, le ton change.
Apres l'innocence des premières pages, arrive l'insoutenable, le drame. De ceux qui creuse un trou dans la poitrine et que rien ni personne ne pourra rebouché.
Et là, j'ai été bouleversée. L'émotion que l'autrice arrive à faire passer à travers ses mots, et ses maux, est terrible. Je me suis retrouvée sidérée, en colère, et puis si triste, si peinée.
C'est un roman qui laisse sans voix, avec les yeux trempés et le cœur en miette. Et pourtant, on y lit une note d'espoir, on y goûte un besoin de continuer à vivre, pour soi, ou pour ceux qui restent.
Profile Image for Julien L..
261 reviews51 followers
March 26, 2025
Plutôt un 3,5/5
Naëlle grandit entre deux mondes. Chez Grand-Maman, elle apprend les bonnes manières et les bisous et les paroles d’encouragement, tandis que chez Jeanne, sa mère bohème, la vie est plus libre, plus chaotique avec les allers retours de ses rencontres sans lendemain. Elle cherche sa place, tiraillée entre ces deux univers.

Puis vient l’amour, la maternité à dix-neuf ans, et les rêves d’un avenir à inventer. Mais la vie, imprévisible et parfois cruelle, lui réserve des épreuves qu’elle ne pouvait pas anticipées.
Son couple n’est pas aussi parfait qu’escompté, la difficulté de boucler ses fins de mois, la perte d’un enfant…

Avec une écriture vibrante et sincère, Nadège Erika nous livre un premier roman bouleversant sur la quête d’identité, l’amour maternel et les silences qui façonnent une existence. Un récit sensible et puissant, à la fois tendre et déchirant.
Profile Image for Louenore.
134 reviews
May 12, 2024
J'ai adoré ❤️ je l'ai lu pour sa couverture que j'adore, mais ce livre est bien autre chose. Un livre très touchant que je vais garder précieusement en espérant rencontrer un jour son autrice.
Profile Image for Marie-Nel.
865 reviews23 followers
September 11, 2023
C'est la couverture qui m'a tout de suite attirée. J'avais ressenti la même attraction avec celle d'un livre de la même maison d'édition paru l'année dernière, Biche de Mona Messine, qui était dans des tons marron et orange. Je trouve celle de Mon petit très intéressante, pleine de couleurs, très lumineuse, avec cette personne plantée au milieu. Et en commençant le livre, on comprend très vite qu'il s'agit du personnage principal de ce livre, Naëlle. C'est le premier roman de Nadège Erika, et c'est une totale réussite. C'est aussi ce qui m'a attirée dans ce livre, j'aime beaucoup découvrir de primo romancières et surtout lire leurs premiers écrits. Vanessa Caffin, l'éditrice de Livres Agités, parle de ce roman comme d'un cri, celui des invisibles, et comme elle a raison, c'est exactement ça. 

J'ai fait donc la connaissance de la narratrice, Naëlle, une femme de quarante-cinq ans qui revient dans le quartier de son enfance, après avoir démissionné de son travail dans le domaine social. Elle ne supporte plus ce qu'il se passe dans les foyers où elle travaille. Elle décide donc de revenir sur les pas de son enfance et son adolescence, qui se sont passés dans deux rues distinctes de Belleville. La semaine, elle vivait chez sa grand-mère, au numéro 40 de la rue Piat. Et le week-end, elle était chez sa mère, porte de Montreuil. Celle-ci vit seule, Naëlle a un grand frère et deux petites sœurs, tous de couleurs et de pères différents. La vie est différente chez l'une ou l'autre des deux femmes. La semaine chez la grand-mère, c'est plus strict, plus sévère, et le week-end chez la mère, c'est beaucoup plus relax et fantasque. Naëlle aime les deux lieux, mais a toujours l'impression de ne pas se trouver au bon endroit. Quand elle est avec sa grand-mère, sa mère lui manque et inversement quand elle est avec sa mère. L'enfance de Naëlle va donc être menée par ces deux femmes opposées dans leur façon de voir la vie. La petite fille puis la jeune fille essaiera de vivre, ou plutôt survivre. On la suit donc pendant son enfance et adolescence, entre des petits vols, des fugues, et une instabilité qui mènera à sa déscolarisation. Puis, elle rencontrera Gustave, un jeune homme très beau, avec qui elle veut vivre pour la vie, comme on le rêve lorsque l'on est adolescente. 

Je ne dirais rien de plus. L'histoire de Naëlle ne s'arrête pas là, bien évidemment. Toute sa vie nous est retracée, et pas toujours de façon chronologique, et j'ai bien aimé ce fait. Car tout n'était pas révélé tout de suite, et il régnait donc un certain suspense. On comprend vite qu'un drame va arriver, qui va chambouler la vie de Naelle, et sa perception du bonheur, comme si le mauvais sort s'acharnait sur elle. Les révélations arrivent petit à petit, et sont de plus en plus bouleversantes à mesure qu'on les découvre. Je n'ai pas attendu de savoir quel était ce drame pour m'attacher à Naelle, ça je l'ai fait dès le début, dès les premiers mots. J'ai tout de suite eu envie d'aider cette petite fille, la réconforter, puis aider la jeune fille à passer le cap de l'adolescence, et enfin accompagner la jeune femme dans sa douleur. Les émotions montent crescendo. Au début, j'ai suivi la vie du personnage, avec sa grand-mère, sa mère, et plus le récit avance, et plus la tension augmente, plus j'ai ressenti de la douleur derrière les mots de la narratrice. Lorsque les mots sont mis sur le drame, le texte se transforme en un long cri de douleur et d'effroi. C'est en tout cas ce que j'ai ressenti. J'ai eu mal pour Naelle, j'ai pleuré avec elle, j'ai ressenti son vide. Toutes les explications autour du drame arrivent petit à petit, au fil des pages, et ça en devient encore plus glaçant. 

Je me suis énormément attachée à Naelle, je ne peux rien révéler, et ma vie personnelle n'a pas lieu d'être ici, mais je me suis beaucoup reconnue en elle, j'ai vécu des choses similaires, et j'ai trouvé que l'autrice mettait les bons mots sur ces événements de la vie. J'ai eu souvent l'impression que Nadège Erika racontait mon histoire et c'en était troublant parfois. Je pense aussi que c'est impossible de ne pas s'attacher au personnage de Naelle, ou alors il ne faut pas avoir de cœur. Un autre personnage que j'ai beaucoup aimé, c'est la grand-mère. Comme j'aurais aimé en avoir une comme ça, stricte, mais toujours bienveillante, qui peut paraitre sévère mais elle fait tout par amour et pour le bien de sa famille. C'est une femme qui en a surement vu dans sa vie, elle ne se plaint jamais et fait toujours face. La mère de Naelle n'est pas aussi attachante, même si elle n'a pas un fond méchant. Il y a un autre personnage très important dans ce récit, c'est le quartier de Belleville. Il prend beaucoup de place dans la vie de l'héroïne, il est riche en personnalités, en paysage. Je ne connais pas du tout cet endroit, mais l'autrice a tellement bien su le dépeindre que je suis arrivée aisément à l'imaginer. Cela crée une ambiance et il a beaucoup d'importance. 

L'écriture et le style de Nadège Erika sont très beaux, très sensibles. Elle relate très bien, sans jamais verser dans le pathos et pourtant cela pourrait, vu les événements. Elle dépeint cela très justement, avec les mots qu'il faut, avec une extrême délicatesse. L'écriture change selon le moment. Les phrases sont plus longues au début quand elle raconte son passé, puis quand le drame arrive, c'est plus haché, plus rapide, on sent comme une urgence. Une urgence de raconter, de ne pas s'appesantir car on sent bien que ça fait encore mal. Et ça se comprend, c'est le genre de douleur qui ne s'oublie pas et qui ne cicatrise jamais complètement. On la porte en nous à vie. Je ne veux pas vous révéler, je me suis doutée en lisant, en me disant que non, ce n'était pas ça, mais si, malheureusement. L'écriture et la façon dont c'est amené est pleine d'empathie et de compassion. Et pourtant, elle décrit très bien, c'est très précis, l'autrice n'épargne pas son lecteur, elle est honnête et c'est ce qui rend le texte encore plus touchant. 

C'est une histoire très forte, un récit très émouvant, troublant. Tout cela porté par une magnifique plume. C'est un premier roman, et quelle réussite, l'autrice frappe fort. C'est un livre qui s'adresse à un lectorat adulte, mais je trouve qu'il devrait aussi être lu par les jeunes, à partir des années collège. La vie de la jeune Naelle est très inspirante, et permettrait surement à d'autres jeunes filles de se dire que l'on peut se relever. C'est une histoire porteuse d'espoir. Il en dégage tellement de force, d'amour de la vie. La résilience est un mot qui prend tout son sens ici, la reconstruction après un tel drame est très compliquée et il faut surtout beaucoup de force. L'autrice parle également de plein de sujets sociétaux auxquels nous sommes souvent confrontés. Les problèmes d'adaptation, la gentrification, qui est la tendance à l'embourgeoisement d'un quartier populaire, cachant ainsi mieux les problèmes. Elle parle aussi des jeunes, de la violence à l'école, entre jeunes, avec les parents, dans les familles. Tout ce qui fait la vie de la société d'aujourd'hui. L'autrice décrit tout cela sans fard, sans se voiler la face, et c'est cette honnêteté que je retiendrais surtout d'elle. 

La lecture s'est faite facilement et rapidement. L'histoire est très immersive, une fois dedans, j'ai eu beaucoup de mal à la quitter. J'avais très envie de rester avec Naelle, de continuer à l'accompagner. J'ai été triste de la laisser, comme on laisse une amie. C'est un livre qui va rester dans mon cœur, j'ai ressenti une tonne d'émotions et, en écrivant cette chronique, je les ressens encore. J'espère être arrivée à vous les transmettre au travers de mes mots. En tout cas, ils sont encore bien présents en moi, et ce n'est pas facile de vous les raconter sans dévoiler de trop l'histoire. Le titre est beau, "Mon petit", c'est comme cela que sa grand-mère appelait Naelle...comme ma maman à moi m'appelait "Ma grande".... ces petits surnoms que les autres nous donnent et restent gravés dans notre mémoire à vie. 

Je suis très contente d'avoir découvert Nadège Erika. J'espère sincèrement qu'elle écrira un nouveau roman, je la lirai à nouveau avec grand plaisir. Je vous recommande vivement ce livre et cette autrice de talent. N'hésitez pas à partir à la rencontre de Naelle, une jeune femme tellement forte et belle. On sent que l'autrice a mis beaucoup d'elle dans le texte, elle travaille en tant qu'éducatrice dans le médico-social, elle a été plus d'une fois confrontée à la douleur, tout cela transparait dans ce livre, et c'est ce qui en fait toute sa beauté. Elle dit qu'elle a souvent eu que l'écriture pour se défendre, et ça aussi je le comprends tellement. Ecrire est une forme de thérapie pour beaucoup. Le fait de poser sur le papier nos peurs, nos doutes, nos joies, est un moyen de les faire exister autrement. Tout ça pour dire que je me sens vraiment très proche de Nadège Erika. Je vais arrêter là, je vous laisser découvrir par vous même l'autrice et Naelle. 
Profile Image for Gillian.
174 reviews3 followers
Read
January 14, 2024
Je m'attendais pas à apprécier autant ce bouquin.

Le synopsis ne lui rend pas justice, ce n'est pas une histoire sur Paris mais sur les souffrances et difficultés de la vie. D'une vie en particulier, celle de l'autrice.

Je suis pas souvent convaincue par les mémoires mais l'autrice a un tel recul et une telle intelligence émotionnelle sur sa vie, on se donne plaisir à la lire. Une écriture extrêmement poétique et imagée.

Un livre pour rompre le silence. Would recommend.
138 reviews1 follower
April 29, 2024
Livre magnifiquement bien écrit. J'ai été très touchée par la vie du personnage principal. Le livre se passe en deux temps
La deuxième partie est particulièrement bien écrite et poignant. Un très beau moment de lecture.
Profile Image for Lecturesandco.
34 reviews1 follower
January 28, 2024
Un livre poignant 💔

Je pense que je vais souvent repenser à l’histoire de Naëlle et de sa famille particulière.
Profile Image for Géraldine.
687 reviews21 followers
January 11, 2025
Naëlle est l'ainée des filles d'une famille nombreuse monoparentale. Sa mère, bohème, inconséquente, met au monde un enfant lors de chaque rencontre amoureuse. Les pères sont absents.

Pour éviter le placement des enfants, la grand-mère maternelle, Bretonne établie à Paris, est devenue une mère complémentaire d'enfants de toutes les couleurs. Avec beaucoup d'amour, mais de la honte aussi.

Ainsi, Naëlle et ses frères et soeurs vivent la semaine à Belleville chez sa grand-mère, où le cadre est ferme, les devoirs surveillés, et les règles de vie en société apprises et appliquées. Le week-end, les enfants déménagent chez leur mère à Ménilmontant, pour deux jours de grand n'importe quoi, devant la télévision, nourris de biscottes au cacao affalés dans le divan.

Entre les deux, ce sont de longues marches dans les rues du XXe Arrondissement, les questions qu'on se pose. Serais-je blanche une fois adulte ? Qui est mon père ? Pourquoi ne vis-je pas chez ma mère chaque jour ? Une enfance pourtant heureuse avec de l'amour et de l'espoir.

La grand-mère déménage pour quitter un quartier qui se gentrifie autour de la décrépitude de son HLM. Naëlle, qui entre en adolescence, ressent une insécurité, est plus libre encore sans le cadre bienveillant de la grand-mère. Elle quitte l'école et rencontre son premier amour.

Très vite, elle est enceinte. Rien ne sera simple, dès la naissance, avec un obligatoire passage rapide à la maturité d'une adulte. Encore plus injuste pour elle qui est jeune, Noire, pauvre et femme de ménage, et mal accompagnée par son compagnon.

Ce premier roman se lit d'une traite. On sent qu'il est nécessaire à l'autrice de placer des mots sur une chronologie, un contexte, qui ont mené à l'événement dramatique qui constitue le dernier tiers du roman. C'est aussi une belle histoire d'amour familial entre Naëlle, sa mère et sa grand-mère, et le récit d'un quartier qui n'existe plus, récupéré par les bobos au détriment des pauvres. Enfin, il s'agit de rappeler que plus les gens ont la peau foncée, sont pauvres et moins éduqués, moins bien nous les traitons.
148 reviews11 followers
August 10, 2024
« J’étais sidérée, j’ignorais encore à quel point j’allais mourir de cela ma vie entière. Je me détestais de brutaliser ainsi ma mère en bas de cet escalier 12 où nous avions manqué de tout, c’est vrai, sauf de vie et d’espoir. Mais là, la vie, l’espoir, c’était terminé. » *****

Naëlle (Nana, Nadège sans doute…) grandit dans une cité HLM de Belleville avec son frère et ses petites sœurs (tous de pères différents). Elle fait la navette entre sa mère, Jeanne, bohème, perpétuellement endettée, et « Grand-Maman », qui les aime de son mieux et s’efforce de leur donner le cadre qui leur fait défaut.

Au début du roman, la narratrice vient de quitter son travail dans le social (« il se passe des choses que je ne veux plus voir ni savoir ») et revient sur les lieux de son enfance. Elle égrène les souvenirs, ceux qui sont heureux et ceux qui le sont moins, jusqu’à Gustave, nommé ainsi en hommage à Mahler, très justement surnommé Gustave Malheur, un garçon aussi beau qu’immature, dont elle se retrouve enceinte à dix-neuf ans. Un père absent, que Naëlle qualifie plutôt de « génitueur », une vie loin du conte de fées, jusqu’au drame…

« Mon petit » est un premier roman que j’ai découvert par hasard, sans trop savoir à quoi m’attendre. Je me suis rapidement laissé séduire par la plume alerte de Nadège Erika et par sa manière grave et légère à la fois de raconter son milieu social et sa vie d’enfant pauvre, avec des touches d’humour qui m’ont fait sourire. La deuxième partie, celle de « l’après », arrive comme un coup de massue : le ton devient plus introspectif, déclinant toutes les nuances d’un chagrin indicible.

Une très belle découverte, d’autant plus émouvante que l’on devine la femme meurtrie se confondre avec l’autrice : « J’écris pour emballer mes tourments dans un corps de papier et mettre des mots sur une histoire qui en a manqué. Au même titre que d’autres fluides corporels, l’écriture, chez moi, est une sécrétion. Et puis je n’ai plus que ça à faire. »

Profile Image for sosso ;).
220 reviews9 followers
August 30, 2024
3.5

j’aime les romans qui se déroulent à paris. la description des quartiers, la reconnaissance de certains lieux, l’ambiance. même s’il ne s’agit pas de mon arrondissement, j’ai un plaisir fou à la lecture lors des descriptions des rues.

j’ai trouvé l’histoire touchante mais étonnamment j’ai plus été entraînée par la première moitié de l’histoire. la suite, je l’ai trouvée redondante par moments (même si je saisis bien que c’est tout l’objet du livre et du deuil).

j’ai adoré le personnage de Grand-Maman !

ce livre est une peinture sociale d’une famille défavorisée, qui fait tout ce qu’elle peut pour en sortir.

j’ai hâte de rencontrer l’autrice, car étant donné qu’il s’agit d’un roman plus ou moins autobiographique (je ne sais pas encore à quel point), cela s’annonce très intéressant
Profile Image for Leslecturesajigoku 78.
249 reviews2 followers
October 20, 2024
It was short and yet, quite impactful.

At first, I just couldn't get into the story because the author was telling about her city and how important it was for her (but let's be honest, I just don't really care about that).
However, it became really emotional as I progress into the story : we learn more about her past, her encounters, the relationships she made along the road, the tragedy that will forever mark her soul and at the end, even if it's not my favorite read of the year, it's still a book that will stay in my mind for a long time.

I recommend it, especially because it can either give you another perspective on life or resonate with you in the deepest part of your heart.
142 reviews1 follower
August 21, 2025
Livre choisi au hasard à ma médiathèque.
La plume est belle, mais elle laisse beaucoup de blanc.
L'histoire se concentre sur la mort d'un enfant à partir de la moitié du livre et donne l'impression que le reste n'a plus sa place, par manque de temps ou de place. On évoque sans développer de nombreux aspects de la vie du personnage, sans rien développer, ce qui est un peu frustrant quand on referme le livre. Exit la séparation très difficile, la maladie de Nana, sa vie à 45 ans, le fait qu'elle ait laissé Sam vivre seul dans son appartement à elle etc. Dommage et cela coupe trop l'histoire en elle-même et les émotions qu'elle devrait dégager.
27 reviews
January 30, 2025
J'ai adoré la première moitié, une écriture à la fois dur et pleine d'humour. Puis, après le drame, j'ai commencé a trouvé ça long et redondant. J'ai eu peur que cela me gâche le livre. Mais ce ne fut pas le cas, l'écriture du début et revenu au moment où je commençais vraiment à me lasser. Cela m'a permis de finir le livre et de me dire qu'il était vraiment bien malgré cette petite longueur. Et vraiment bravo pour le style d'écriture que j'ai trouvé vraiment chouette. Pour un premier roman, le potentiel futur est bien ancré !
Profile Image for Marisa.
115 reviews
June 11, 2025
J'ai beaucoup aimé ce roman. L'écriture est fluide, les descriptions des différents quartiers de Paris sont telles qu'on sens qu'on y est.
L'histoire d'une fille issue d'un milieu défavorisé, dont la vie est loin d'être facile.
L'endurance, la souffrance y sont très bien décrites.
On y ressens l'empreinte indélébile de la perte sur une vie, marquée à jamais par l'absence.
Dur mais fortement recommandable.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Katia Casimir.
253 reviews
July 25, 2025
Mon Petit

By Nadège Erika

Une histoire qui porte apparient à tous… Une histoire qu’on voudrait toutes être capable d’écrire lorsqu’on doit parler de la mort de son enfant! Une question que malgré répondue ne trouve pas de sens même avec le temps qui passe.

Naëlle raconte sont histoires avec un certain détachement, la vie suit sont court, la culpabilité reste amer, et la blessure toujours vive.

Genre // Drame
Pages // 203p

⭐️⭐️⭐️/5
Profile Image for Gosswiller Nolwenn.
15 reviews
November 9, 2024
Au-delà d’une immersion dans le quotidien d’une famille populaire de Belleville aussi touchante que désarmée, cette histoire traite de la vie et de la mort avec une sincérité et une justesse déconcertantes, avec un trait d’union commun: l’amour, et la soif de vivre.
2 reviews
July 8, 2025
Touchante histoire familiale vue à travers une fillette qui vit parmi une fratrie multiple et reçoit beaucoup d’amour de sa grand-mère qui lui donne un socle sur lequel s’appuyer et de sa mère qui incarne l’aspect fou fou
Profile Image for inès.
92 reviews21 followers
October 13, 2024
« Rien n'avait changé, tout était oublié. C'était toujours comme ça, chez nous. On ne reparlait jamais des choses graves ni des choses qui fâchent. »
Profile Image for éden.
38 reviews
October 22, 2024
A very touching story of a woman becoming a mother while still being a child.
52 reviews2 followers
October 20, 2024
Avec ce livre, on touche à l’intime de l’intime. Difficile de parler d’un roman aussi dur, aussi profond, d’autant plus quand on sait la part prédominante de « l’auto » dans ce récit d’autofiction.
Ce récit ne pouvait que me toucher. Le parcours du combattant de la protagoniste et voir comment elle parvient à évoluer au milieu de tout cela, m’ont profondément marquée. Loin de moi l’idée de la prendre en pitié parce que ce n’est pas du tout ce que la narratrice voudrait.
Ce qui m’a beaucoup plu dans ce roman, en dehors de la protagoniste à laquelle je me suis attachée, c’est le style d’écriture. La forme sert vraiment le fond. Le ton de la narratrice est piquant. C’est très bien écrit. L’autrice a le sens de la formule, et un franc-parler qui m’ont réellement séduite. Si le parcours de Naëlle nous permet de nous rendre compte de la force de caractère dont elle dispose et qui est inspirante, ses mots et sa maîtrise retranscrivent également sa force et sa résilience.
J’ai aimé qu’elle dise les choses franchement, qu’elle soit lucide sur sa situation, qu’elle ne se fasse pas de cadeau mais pas plus à elle qu’aux autres et les critiques adressées à la société, notamment aux bobos qui engendrent le phénomène de gentrification font du bien à lire. Chacun.e en prend pour son grade et ça permet de remettre les pendules à l’heure et d’être poussé dans ses retranchements.
Les thématiques abordées sont très lourdes et violentes, plus que ne le laissent présager le résumé. Cela aurait pu être une lecture éprouvante et déprimante mais il y a de la vie à chaque page, au milieu de ce chaos qui a souvent serré mon cœur de lectrice.
C’est un beau roman et j’ai lu une belle personne. Je ne connais pas l’autrice mais c’est mon ressenti. Merci à Nadège Erika pour ce précieux roman qui déborde d’authenticité, de douleur et d’espoir, malgré tout !
Avertissement de contenu : violences (physiques et sexuelles), deuil
Displaying 1 - 28 of 28 reviews

Can't find what you're looking for?

Get help and learn more about the design.