« La relecture du passé avec les yeux du présent n’est pas une mince affaire. Ça me rappelle ma première paire de lunettes. Si personne ne s’était aperçu que j’étais myope, j’aurais continué à trouver le monde flou tout à fait acceptable. »
Doria a déjà trente-cinq ans et elle a réussi l’exploit de ne pas perdre son humour en chemin. Ce n’était pas gagné quand on voit ce que le monde est devenu. Mais n’est-ce pas un peu trop tôt pour trouver que c’était mieux avant ? À l’image du pays, elle est à un carrefour : elle doit trancher entre nostalgie et espoir, se remettre en question avant de virer réac. Car c’est le genre d’imprévu qui arrive même aux meilleurs.
Faïza Guène is a French writer and director. Born to parents of Algerian origin, she grew up in Pantin, in the north-eastern suburbs of Paris. She attended Collège Jean Jaurès followed by Lycée Marcelin Berthelot in Pantin. She began studies in sociology at Université Paris VIII, in St-Denis, before abandoning them to pursue writing and directing full-time.
Her first novel, "Kiffe Kiffe Tomorrow" was published in 2004 when Guène was nineteen years old. The novel has sold over 200,000 copies and been translated into twenty-two different languages, and paved the way for her following work, "Some Dream for Fools" (2006) and "Les gens du Balto" (2008).
Guène has also written for "Respect" magazine since 2005 and directed several short films, including "Rien que des mots" (2004).
Hmm quelle grâce. 20 ans plus tard, Doria est toujours aussi drôle. La plume de Faïza Guène offre une des rares représentations maghrébines de la littérature française dans laquelle on peut se reconnaître. Bref j'ai aimé. Me gusto. Loved it. 3jbni bzaf.
De toute façon, si Faïza Guène a dix fans, je suis l'une d'entre eux. Si elle a 1 seul fan alors c'est moi. Si elle n'a pas de fan, ça veut dire que je suis morte. Et si le monde est contre Faïza Guène, alors je suis contre le monde.
Ps : Dans cette suite de Kiffe kiffe demain, Doria a 35 ans et elle nous partage son point de vue sur l'évolution et l'embourgoisement de certaines banlieues, elle nous raconte les péripéties de la vie en couple mixte, de la parentalité, l'islamophobie grimpante en France, la recherche identitaire qui continue même trentenaire mais aussi la joie de l'acceptation de soi et de son mektoub.
Quel plaisir de retrouver Doria ! Elle est toujours aussi attachante et drôle. Et il y a quelque chose de satisfaisant à lire ce que cette chère protagoniste est devenue, sans que l’autrice lui ait imaginé un avenir starisé et irréaliste.
C’est narré avec toujours autant de justesse sociologique et j’apprécie beaucoup cette facette du travail de Faïza Guène. Sa plume est toujours aussi prenante, les pages défilent toutes seules. C’est moins subtil que La Discrétion, mais le ton et l’objectif ne sont pas les mêmes donc ça ne m’a pas dérangée dans ma lecture. Parfois, certains thèmes sont évoqués un peu comme s’il y avait eu une liste à cocher, mais ce n’était pas pénible pour autant. Doria, tout comme sa créatrice, est traversée par toutes sortes de questions politiques et il aurait été malaisant d’éluder la réalité sociale et politique.
Sur les points qui m’ont un peu déplu : j’ai eu du mal avec la running joke « Humour — Doria : 1 - 0. » et avec celle de la pseudo-influenceuse Instagram. Une ou deux mentions du compte Insta auraient été suffisantes d’un point de vue marketing. Là, ça faisait un peu forcing par moments.
Comme avec Kiffe kiffe demain, j’ai ri à presque chaque page. Et l’oralité est très bien retranscrite, à tel point que j’avais l’impression d’entendre certaines personnes que j’ai connues dans les dialogues de ses personnages. Globalement c’est une jolie réussite, ce qui ne me surprend nullement compte tenu du talent de Faïza Guène. J’espère juste que sa maison ne lui commandera pas un troisième opus, celui-ci étant suffisant pour clore ce doux cycle.
Les remerciements de l’autrice, à la toute fin, m’ont beaucoup émue. Elle a vraiment une manière singulière, et à la fois si universellement parlante, d’écrire sur ses parents.
Ce livre, sous la forme d'un quasi-journal intime, enchaîne les digressions pour mon plus grand plaisir. Sous un ton très décomplexé, Faïza Guène traite de problématiques contemporaines telles que le racisme, la monoparentalité, la gentrification, la féminité et bien d'autres choses. La majeure partie m'a ravie et fait rire aux éclats. Cependant, les 30 derniers % sur son ancien compagnon démissionnaire (qui, je m'en doute, est le véritable sujet de l'autrice) m'a bcp moins parlé. J'aurais aimé voir les autres sujets jusqu'au bout. Le ton peut être irritant pour certains (notamment lors des mentions des réseaux-sociaux), pour ma part il m'a fallu un temps d'adaptation mais c'était cohérent avec le reste. Le tout est resté drôle au possible malgré quelques passages un peu bourrus & caricaturaux. En bref, il est lumineux tout en critiquant des réalités de plus en plus prégnantes. Il m'a fait bcp de bien.
Je me réjouissais de retrouver Doria, vingt ans après. Vingt ans après son adolescence passée entre les immeubles de la cité et le lycée, entre sa maman solo, la psy, l’assistante sociale et les rares copains. Vingt après donc, Doria vit toujours à Bondy, dans le 93. Elle a maintenant 35 ans (c’est mathématique !) et un fils de 7 ans qu’elle élève seule depuis qu’elle a viré son mari et demandé le divorce. Une mère célibataire, sans emploi, qui n’a toujours pas sa langue dans sa poche. On retrouve avec plaisir les marqueurs de son univers : sa mère qu’elle idolâtre, son quartier qu’elle n’a jamais quitté, le cousin Reda ou encore l’indéfectible ami Hamoudi. Mettons d’emblée les choses au point et évitons les raccourcis plein de clichés : Doria, c’est de la pure fiction, elle n’est en aucun cas un double de Faïza Guène. Quand elle a mis en scène ce personnage de beurette dans Kiffe Kiffe demain, elle n’avait que 19 ans. Le succès a été foudroyant : 400 000 exemplaires vendus, traduit en 26 langues. La recette qui a fonctionné à l’époque est ici reproduite avec les mêmes ingrédients, remis au goût du jour. Doria a toujours son franc parler légendaire, fait toujours preuve d’une bonne dose d’humour, de lucidité et d’autodérision, abuse des métaphores aussi décalées que parlantes. Sa langue est très orale, sa répartie cinglante. Pas d’amertume dans son discours ni de nostalgie en mode « c’était mieux avant » mais beaucoup d’ironie et de sarcasme. Égale à elle-même, quoi. Si j’ai apprécié de retrouver le ton de Doria, sa gouaille et ses fulgurances, j’avoue que j’ai eu du mal à m’intéresser vraiment au fond de son discours. Le monologue part dans tous les sens, il n’y a pas de véritable histoire, on passe du coq à l’âne sans prévenir, ça finit par devenir à la fois confus et anecdotique. Entendons-nous, j’ai pris plaisir à retrouver une vieille copine qui m’a bien fait marrer avec ses saillies verbales n’appartenant qu’à elle mais je préfère quand Faïza Guène propose des romans plus « structurés », plus classiques (Les gens du Balto ou Du rêve pour les oufs par exemple). Chacun ses goûts.
Je ne suis pas sure d’avoir beaucoup aimé le livre. Je l’ai trouvé long, en fait. Long à démarrer, long à entrer dans le vif du sujet, long à avancer. Mais arrivée vers la fin je l’ai plus apprécié. La blague sur les vaccins dès la 3ème page m’a directement refroidie aussi, je me suis dit hmmm ça va être lourd ! Et j’ai retrouvé des pointes de conservatisme naze par moments alors que la lecture est souvent agréable et drôle et relatable dans le contexte français. Il y a beaucoup de passages que j’ai appréciés, qui m’ont fait rire, donné des émotions. Et THANK GOD l’agression sexuelle est qualifiée comme telle mais pleins de moment m’ont laissée sur ma faim. On perçoit bien la nostalgie du moment et les hommages rendus, cependant. Mais ce n’est pas une lecture transcendante ni bien réconfortante - peut-être trop d’attente ? Peut-être l’a-t-on trop vendu comme LE livre de la rentrée littéraire ? Et je suis désolée mais il y a beaucoup de passages misogynes. Se moquer des femmes comme ça c’est pas juste de l’humour innocent. Après y’a des messages féministes qui sont carrés. Je trouve qu’il y a plein de paradoxes en fait.
Vingt ans après Kiff Kiff demain (ce qui ne nous rajeunit pas), Doria est de retour, elle a 35 ans, un fils, un futur ex mari et toujours beaucoup de choses à dire. J’aurais tant voulu aimer ce livre vraiment, ce n’est pas qu’il est mal écrit ou mauvais, c’est juste que j’ai trouvé Doria totalement antipathique. Je n’ai pas le souvenir que c’était le cas il y a 20 ans, alors peut être qu’on a juste pas vieilli pareil tout simplement. Un livre bien écrit, des moments très drôles, mais quand on apprécie pas un personnage, tout voir à travers sa voix ça devient tout à coup très long.
Merci à Netgalley et aux éditions Fayard pour l'exemplaire, Kiffe Kiffe Hier? sortira le 21 aout
Dès les premières lignes, quel plaisir de retrouver le ton de Doria, alias Faïza Guène dans Kiffe, kiffe hier.
Sa narratrice a quitté son adolescence, racontée dans Kiffe kiffe demain, meilleure vente de l'année 2004. Elle a trente-cinq ans, un garçon de sept ans qu'elle élève seule et fait des milliers de listes comme d'autres promettent d'arrêter de fumer. Doria raconte, en passant du coq à l'âne, de digressions en humour ravageur des tirades pour » briser les tabous », des explications sur la dérive identitaire, de son rapport avec les hommes, de ses années d'échec scolaire (différente de l'écrivaine, meilleure élève à 17 ans).
Faïza Guène reprend le ton décalé, le débit en mitraillettes et la blague à chaque page. Elle reprend même Madame Burlaud, la fameuse psychologue scolaire du précédent.
Vingt ans se sont passés et bien des choses ont changé, Faïza Guène les passe en revue du ton de Doria, beurette intégrée qui est fière de sa double culture.
Bien sûr, cela peut un peu faire mal comme lorsqu'elle égratigne d'une phrase ma chère Dolto, moi qui ait été une adepte du « bébé est une personne », même si mes belles filles ne me remercient pas !
Cette lecture est une bouffée d'air printanier, car il n'y a pas si longtemps on croyait être plongé dans du nationalisme alors que les JO nous ont démontré que nous n'étions que patriotes. (Merci Romain Gary !).
Alors, donc, c'est frais, ça fait un bien fou ! Bref, vraiment remerciements tellement sincères à Doria dans Kiffe kiffe hier d'avoir permis à Faïza Guène de démontrer la diversité pour encenser l'identité.
2.5 Un peu mitigée. J’ai pas passé un mauvais moment en le lisant mais c’était pas un coup de cœur non plus. J’ai trouvé ça drôle (même si parfois dsl mais elle a abusé du comique de répétition genre girl we get it) mais un peu fouillis, on part un peu dans tous les sens et on sait plus trop où on va… après c’est aussi le but de l’écriture type journal intime qui est pas très structurée mais bon jsppp ça m’a gênée
Puis ça aurait été bien d’être plus subtil par moments… On dirait qu’il y avait une liste à cocher de thèmes à aborder, de blagues à faire qui étaient surexpliquées parfois
Mais sur les côtés positifs j’ai quand même rigolé et j’aime bcp le réalisme des livres de Faïza Guène genre les références à des quartiers précis, des types de personnes qu’on a sûrement déjà tous rencontrés. Puis c’est vraiment pas prise de tête et on a l’impression d’écouter les vocaux d’une copine
Le plaisir de retrouver, 20 ans plus tard, le personnage de Doria et son franc-parler est vite terni par la perte de subtilité de l’autrice. Sa spontanéité semble s’être grippée au fil des années. Les ressorts des blagues sont quasi systématiquement expliqués, le comique de répétition n’en finit plus, bref, les ficelles se voient trop.
Dès le début, Doria prévient : « je suis devenue réac ». On interprète ce recul comme de l’autodérision, en anticipant les délicieuses justifications de son aigreur, à laquelle on pourra tout à fait s’identifier… Hélas ! Sa critique de l’époque dérange à intervalles réguliers, et manque de profondeur. À l’image de l’ensemble du discours, qui survole tous les sujets et ne délivre que peu de réflexions marquantes.
Dommage, car « Kiffe kiffe demain » était puissant. Ce deuxième tome a voulu en reproduire la recette, mais la fraîcheur ne se réinvente pas.
Très doux amer, cet avis sur Kiffe Kiffe Hier. J'avais adoré, non, j'avais adulé Kiffe Kiffe demain car c'était le symbole de quelque chose d'inédit quand je l'ai lu en 2006 : la présence de mes pairs, les maghrébins et les gens de cité en littérature et par nous-mêmes. En 2024, c'est toujours le même plaisir de retrouver Doria mais avec une certaine demie mesure et beaucoup de questionnements : - le premier roman nous permettait de suivre le personnage, ici, la narration semble figée. Tous les sujets de la vie de Doria sont évoqués à demis mots, peinent à venir, sont calqués sur des préoccupations ressassées dans la communauté maghrébine. . Seule la deuxième partie du roman se fait plus active.
- je n'ai pas apprécié le grand nombre de sujets bateaux made in l'Instagram de notre communauté dans ce livre. Les réflexions sur le voile, le vaccin, les influenceuses, le crédit à intérêt...la réflexion en règle générale fige le personnage et si le parcours de sa vie ces 20 dernières années était obligatoire, j'aurais vraiment voulu que ça avance pour elle.
- le retour sur certains épisodes de la vie de Doria à 15 ans éclairé par des réflexions qui étaient absentes et pas nécessaires à l'époque.
- la disparition quasi totale de son attrait pour la littérature qu'elle avait plus jeune, cette impression de lire sur une femme qui a surtout trimé, un certain côté désespéré et désespérant.
Autrement, le charme de l'écriture, les vannes de Doria, la manière d'évoquer subtilement le monde actuel ont recréé un plaisir de lecture mais je crois que j'avais encore besoin et envie de rêver. Je sais que Doria est typiquement un personnage de notre monde et notre époque : peut être un peu trop ?
De très beaux et touchants passages, d'autres d'une grande profondeur sur des questions de société analysées avec beaucoup de nuances mais des fois ça sonnait plat et cliché dans certains des passages humoristiques, un peu daté peut-être
Contente d’avoir eu des nouvelles de Doria mais j’ai un peu été déçu que ça fasse moins journal intime et qu’elle s’adresse plus à nous, les lecteurs. Elle a toujours un humour iconique par contre !!! J’ai adoré les remerciements dans ce livre, merci Faiza pour les larmes et les fous rire <3
Sachant que Faïza Guène est l'une de mes autrices contemporaines préférées et que j'ai lu chacun de ses romans avec le même plaisir, il va sans dire que j'attends avec hâte ce nouveau roman.
Une série de sketch comme on peut en voir régulièrement sur tiktok ou autre réseau social pompant mutuellement les vidéos. C’est rigolo, mais je pense que c’aurait plus d’impact à l’oral, dans un vrai stand-up, plutôt que sous cette forme de journal intime qui reprend certes la suite de kiffe kiffe demain, mais qui devient lassant sur la forme. Ouais, ça mitraille de punchlines et de remarques acerbes et acides, pas toujours égales, mais ça a l’avantage de viser large, la diversité, le multiculturalisme, les mecs, la drogue, le complotisme, les meufs, le travail, tout prend cher. Mais c’est figé, c’est l’air du temps, ouais on sent que Doria a une vie simple, avec des avis qu’on retrouve sur facebook ou la partie commentaire d’instagram, mais c’est banal, pas exploré, et on sent le regard de Guène derrière qui a vu et revu tout ça et s’en sert.
J’ai souri plus d’une fois, les remarques m’ont parlé, j’ai aussi levé les yeux au ciel et soupiré. Au début, je pensais que c’était un de ces textes un peu autobiographiques à la Pascot, où l’on sent que l’auteur a pu être publié parce qu’il a des relations dans le milieu et pas pour la profondeur du texte ou l’aspect sociologique. Il doit y avoir du « moi » dans ce récit, mais une distance se sent tout de même, et on suit avec un plaisir voyeuriste les réflexions moqueuses de Doria sur sa propre vie et le microcosme qui l’entoure.
J’ai lu le premier tome des aventures de Doria presque au moment de sa sortie. J’avais alors 17 ou 18 ans et j’avais noté dans mon carnet de lecture : "De l’humour en quelques pages. Tout le monde appréciera ce livre, cette fraîcheur de la cité. Pour une fois, pas de préjugés, pas de déjà-vu. C’est drôle : j’ai aimé !"
J’ai adoré la dernière publication de l’autrice, La Discrétion. Cette fois-ci, j’ai écrit dans mon carnet de lecture en ligne : "J’ai ri, j’ai pleuré, et j’ai même pleuré de rire"
Mais là... Là, pour Kiffe kiffe hier ?, ça n’a pas du tout fonctionné.
C’est une logorrhée qui tourne en rond sans fin, et cela devient lassant. J’ai eu l’impression d’être entraîné dans une suite interminable de digressions, ponctuée de quelques punchlines très pertinentes sur l’état de la société. Ce sont les innombrables cliffhangers sur des détails sans importance qui nous poussent à terminer le livre. Pour, au final, pas grand-chose. Dommage. Dommage suprême.
Première lecture d'un livre de Faïza Guène, entamée par un concours de circonstances à la découverte de l'histoire atypique de l'autrice. On accroche au temps rieur du personnage qu'on est censé découvrir 20 ans plus tard, après son apparition dans "Kiffe kiffe demain" en 2004 à l'occasion de la publication du premier livre de Faïza Guène. Même si je n'ai pas lu les choses dans l'ordre, les références sociales, culturelles, et plus largement humaines contenues dans le livre suffisent à raconter une réalité qu'on ne connait que trop bien en France. La trame parfois décousue de l'histoire ne correspond pas nécessairement à ce que j'apprécie de lire habituellement, mais elle semble faire partie du parti pris sur la manière un peu décomplexée du personnage à raconter son histoire. On a l'impression d'être posée avec une pote rigolote autour d'un bon thé et qu'elle commence à débiter son histoire sans prise de tête, avec le fil des événements qui se construit naturellement (je conseille de l'écouter en audiobook).
J’ai lu le premier volume il y a 20 ans à sa sortie et il ne m’était resté que le souvenir d’un bon livre malin et marrant. Ce sera sans doute aussi le cas de celui-ci dans quelques années. Sans être révolutionnaire, on se laisse porter par l’écriture dopée à la vanne (parfois foireuse mais assumée, mais parfois sur-efficace). On se laisse porter par une série de personnages caricaturaux mais auxquels on a assez envie de croire. Sans qu’il s’y passe grand chose, le livre apporte une série de réflexions sur le féminisme, les musulmans, l’intégration en France, las banlieues et les relations parents-enfants
Malgré l'enthousiasme à l'idée de retrouver Doria (une grande héroïne de mon adolescence !), je n'ai pas vraiment accroché à cette lecture. Doria a vingt ans de plus, vingt ans d'expériences et d'anecdotes, mais qu'elle raconte toujours sur le même ton enfantin et un peu hyperactif. Pendant une bonne partie du roman, j'ai eu le sentiment que ces vingt ans de plus ne se traduisaient absolument pas dans une prise de maturité de l'écriture, et cela a créé pour moi un décalage désagréable. J'ai malgré tout apprécié certaines choses, certains passages, probablement ceux les moins entravés à grand renfort d'humour, ceux où Doria révèle ses failles. J'aurais aimé plus de cela.
Je n'ai pas compris le but de ce livre (??!), ça tourne en rond et c'est sans fin, on rit à quelques moments, même si parfois c'est bien lourd comme humour in a l'impression quelle en rajoute une couche et ça ne devient plus drôle au final.
Je me suis forcée à le finir en espérant qu'à la fin il soit intéressant ou qu'il s'y passe quelque chose mais nada, wallou si j'imite l'autrice.
on retrouve Doria 20 ans après le premier opus. alors est ce que demain est résolument mieux qu'hier ? la gouaille est intacte, le ton un brin provocateur. j'ai aimé retrouver la plume de Faïza et sa vision si juste de la vie en France
Un livre qui m'a peu transportée, où veut en venir l'autrice? Un humour exagéré qui en devient légèrement lourd. On trouve de la profondeur vers la fin puis on reste en suspend...