Vandalisme queer est un recueil de trois textes de la philosophe et militante féministe et décolonniale Sara Ahmed. Ces trois textes, initialement publiés sur le blog de l’autrice, explorent la manière dont les modes d’existence queer peuvent être des stratégies de défense, de survie, de détournement ou même de retournement. L’écriture de Sara Ahmed est située, sensible, elle ancre la recherche théorique dans une expérience de l’intime à travers une analyse de l’affecte. Elle nous invite à observer et nous emparer du potentiel subversif de nos existences déviantes, étranges, obliques, queer.
Sara Ahmed is an independent queer feminist scholar of colour. Her work is concerned with how power is experienced and challenged in everyday life and institutional cultures. Her most recent book is No is Not a Lonely Utterance: The Art and Activism of Complaining which came out with Allen Lane in September 2025, and which is a companion text to The Feminist Killjoy Handbook which was published by Allen Lane in 2023. Previous books include Complaint! (2021), What's The Use? On the Uses of Use (2019), Living a Feminist Life (2017), Willful Subjects (2014), On Being Included: Racism and Diversity in Institutional Life (2012), The Promise of Happiness (2010) and Queer Phenomenology: Orientations Objects, Others all published by Duke University Press. She blogs at feministkilljoys.com and has a newsletter https://feministkilljoys.substack.com/.
j’aurais pu faire de ce petit livre jaune un presse papier, une cale pour mon frigo ou un éventail pour l’été, mais je ne l’ai pas fait - et puis il m’avait été prêté. Car l’usage le plus queer que l’on peut en faire, c’est bien de le lire. ces trois textes de Sara Ahmed, merveilleusement traduits par la collective t4t - translators for transfeminism, sont un contre-manuel limpide pour devenir des « agenz de la contre-reproduction ». En faisant un petit traité queer sur l’usage de l’usage, Sara Adhmed nous encourage à « réveiller les potentiels abandonnés de la matière », de faire « acte de destruction » en refusant d’emprunter les chemins déjà empruntés, en en créant de nouveaux pour diminuer les « efforts requis pour survivre » à celleux dont on préférait qu’iels ne traversent pas, ne traversent rien, fassent bon usage de leur existence en société - en restant dans les marges à faire du sur place. Grattons les surfaces pour que d’autres les détruisent, squattons la famille et les boîtes aux lettres.