Un roman-poème qui répare, les âmes, les corps, les coeurs. Grandir dans un monde où tout est tranchant, et voir la douceur partout elle se trouve. Alix Lerasle donne à voir la beauté dans un huis clos familial éprouvant, avec la maison comme décor et la lumière en soubresaut. Sublime.
Je modifie ma note à 3,5 (franchement j’aurais pu mettre 4 j’abuse) (bon update j’ai encore compris de nouveaux trucs je met 4 c’est trop fort) parce que je viens de comprendre un détail qui change tout et c’est du pur génie d’écriture
Une lecture vraiment déroutante, déjà par la mise en page originale évidemment, mais aussi par le choix de narration, qui se fait majoritairement à travers les yeux d'une petite fille.
Le silence est omniprésent. En fait l'histoire se fonde sur tout ce qui n'est pas dit. Rien n'est jamais exprimé, ni les mots, ni les émotions, c'est très triste, mais c'est exactement l'idée du récit.
J'ai beaucoup aimé la façon dont la petite fille se détache du mieux qu'elle peut de tout. Elle ne nomme personne, par exemple la mère n'est pas SA mère, c'est LA mère. Le seul qu'elle nomme, le seul qu'elle aime, le seul qu'elle veut comprendre, le seul avec qui elle veut vivre, c'est Nati son petit frère (mon petit chouchou Nati <3 )
La métaphore de la maison qui s'effrite en même temps que les relations familiales, bon c'est rien de franchement novateur et ça aurait mérité d'être un peu plus travaillé, mais ça marche quand même.
La figure de la mère est très bien écrite, on comprend qu'elle soit détestable pour la narratrice mais on comprend aussi pourquoi elle est comme elle est.
La fin me déçoit un peu, on tombe soudain dans un truc très métaphorique, au point où on se demande si ce qui se passe est réel ou inventé. Mais c'était quand même une joli lecture que je recommande si vous n'êtes pas sensibles aux sujets qui suivent.
TW : arme à feu, viol, inceste, violence, TCA, accident de la route
Premier roman de la rentrée littéraire que je lis. Il va être difficile de faire mieux. J'adore les romans en prose, celui-ci est magnifique. Attention pour public averti : inceste, violence familiale, maladie.
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C'EST QUOI CETTE FAMILLE. Je veux bien qu'on n'ait pas de chance dans la vie, que parfois le destin s'acharne, mais là c'était trop : ... wow, stop the car ! Et je suis sûre que j'en oublie 😅. À côté de ça, vivre chez les Dursley c'est Disneyland.
Et surtout, l'écriture en vers libre je n'ai pas l'habitude alors ça m'a vraiment rendu la lecture difficile.
Un livre qui emporte, déroute, creuse dans les abîmes de notre être où nous n’osons aller. Un roman en prose, avec pour personnage principal cette maison mystérieuse, que l’on sent chargée par l’énergie d’un événement. Mais lequel ?
Dans cette ambiance lourde, nous suivons une narratrice, sœur du petit Nati, et d’un grand frère dont l’absence est marquée. Cette mère malade, laisse ses enfants presque livrés à eux mêmes. Tout nous semble terne, faux, comme ci une chose dans cette maison, s’était brisée à jamais.
J’ai lu ce merveilleux livre d’une traite, en apnée, je n’ai pas vu venir le secret que renferme cette maison, qui donne sens à toutes les subtilités du récit. Avec habilité et poésie, Alix Lerasle évoque ce qui détruit des familles, un tabou aussi vieux que le monde, et malheureusement qui existe encore de nos jours (je ne dirai pas ce dont il s’agit sans quoi je vous divulgâche la lecture).
Un roman en vers libres qui se lit vite, très vite. 2/3h de haute intensité émotionnelle et qui nous brise le cœur peu à peu jusqu'à un final peut-être un peu plus lumineux. C'est plus que sombre, c'est suffoquant, on suit les pensées d'une petite fille dans une maison dysfonctionnelle, la mère n'a de yeux que pour Nati, le petit frère en situation de handicap, le seul dont on révèle le nom, le seul rayon de soleil dans cette maison sombre où il est l'unique centre de l'attention, l'unique récepteur d'amour. Alix Lerasle ponctue ses vers libres de jeux typographiques inventifs et efficaces comme les phrases du grand grand frère taiseux qu'il ne prononce et qui sont barrées comme des flèches. Une pensée fluctuante qui s'échappe trop vite pour qu'elle soit prononcées. C'est un livre qui parle de violences enfantines dans tous les sens du terme sans parler de l'école, parce qu'à la maison aussi, parfois, c'est difficile.
TW VSS Un roman étonnant tout en prose sans ponctuation. J'ai eu du mal au début et finalement suis rentrée dedans. La maison comme personnage, la narratrice enfant, l'amour porté au petit frère Nati, autiste : c'est beau, c'est fort et les rebondissements durs et bien amenés. Je me suis laissée prendre par cette histoire et émouvoir de page en page. Un livre que je recommande et que je prendrai plaisir à relire et savourer.
Je l'ai trouvé facile à lire, fluide, original. Je suis déçue que le sujet ne soit pas traité plus en profondeur. Je m'attendais au déroulé, on ne parvient pas à savoir si l'auteur ne souhaite pas divulguer plus par pudeur ou par choix. Je n'ai pas accroché sur le fond et sur la forme. L'exercice reste nouveau dans la prose.
Un texte en prose poétique d'une beauté et d'une sensibilité hors normes. Le discours de la jeune fille (protagoniste) nous transperce de justesse, sa tendresse pour son petit frère est comme une lumière calmante dans la tempête chaotique qu'est sa famille. La mélodie des mots d'Alix Lerasle est belle et douce, malgré la souffrance qui se tapit juste en dessous.
Terrible mais très beau dans sa manière de conter les événements de cette maison et le cheminement étouffant de cette famille. La forme en vers reste simple car ce sont les enfants qui racontent, mais elle réussit à transmettre une émotion qui prend aux tripes : je suis restée longtemps la gorge nouée après avoir refermé le livre