Exceptionnelle et brillante, une incroyable épopée historique - courant sur près de soixante-dix ans -doublée d'une bouleversante histoire d'amour et d'amitié qui pose des questions essentielles et douloureusement contemporaines.
Comment survivre et protéger les traditions lorsque l'impérialisme tente d'imposer la civilisation ? Comment préserver son identité dans un pays qu'on ne reconnaît plus ?
Ces interrogations qui l'assaillent depuis que les Russes ont envahi la Pologne ont conduit le jeune étudiant Bronisław Piłsudski au pire. Pour avoir ourdi un complot visant à assassiner le tsar, il est condamné à l'exil sur l'île de Sakhaline, dans l'archipel d'Hokkaidô. Alors qu'il survit péniblement dans cet endroit désolé au climat extrême, il découvre la chaleur des Aïnous, un peuple autochtone aux coutumes aussi fantasques qu'émouvantes, et se lie d'amitié avec Yayomanekh, un jeune homme qui a quitté le Japon pour revenir vivre sur la terre de ses ancêtres.
Fasciné par la culture aïnoue, Bronisław va aider ses nouveaux frères d'armes à lutter contre les attaques, tantôt russes, tantôt japonaises. Réussiront-ils à sauver leur peuple et à résister à la tragédie en marche ?
I took my time to read this book because it was quite difficult to comprehend… It is absolutely not a book that I will read one more time. But I wish I have read it before my grandmother died. She was born in Sakhalin in 1938 even though afterwards she left the island to go to Ukraine. I wish I could have had a possibility to ask her why did her dad do there by the command of Red army.
La traduction met un mur pénible entre le texte et le lecteur. Le français est maladroit, on sent la proximité avec le texte d'origine. La scène d'ouverture, une bataille de crottin de cheval qui se veut clairement comique, tombe à plat a cause de son écriture inégale.
Je n'ai encore jamais lu de traduction d'un roman japonais qui coulait avec fluidité, sans qu'on sente en arrière le dilemme du traducteur. J'ai souvent l'impression que les gens qui traduisent du japonais, peut être par imprégnation de cette culture où l'individu se doit d'être humble, font le choix de sacrifier la langue cible afin de coller au plus près au texte d'origine.
J'ai laissé tomber après seulement quelques pages, la lecture était trop souffrante.
N'ayant pas la capacité de lire les œuvres dans le texte d'origine, je pense que ce livre clôt mes tentatives avec la littérature japonaise.
A historical fiction. A touching story about a man who is Ainu but is forced to be Japanese and a man who is Polish but is forced to become Russian. These two meet and both learn from one another and they become clear of what and who they want to protect during war. The story takes place in Sakhalin and I loved that despite its snowy atmosphere, I could feel their energy, their passion to fight for education, culture, racism. This story also includes some famous people in real life back in the time.
After reading this book I felt appreciative and fortunate to that I didn't have to experience where my culture isn't taken away or how I never have been forced to become a certain nationality due to war.
Low rating because this kind of sweeping epic with multiple characters over several decades is decidedly not for me. The book is fine but also it took me almost three years to get through it because I couldn't keep myself engaged. Anyway so glad to be done!
Soichi Kawagoe nous livre ici un roman d’aventures, un roman historique, un roman troublant, qui fait remonter en nous peu à peu, une rage et une tristesse inépuisées, en nous faisant revivre l’horreur et l’ignorance crasse du colonialisme et de l’impérialisme.
Plongés au cœur de l’île d’Hokkaidô, nous partons à la rencontre d’une population fort méconnue et pourtant pleine de richesses, les Aïnous. Malheureux témoins des affres géopolitiques confrontant russes et japonais, ils vont tenter tant bien que mal de préserver leur culture et leur identité.
C’est aux côtés de Yayomanekh que nous suivons le peuple Aïnou. Né sur l’île de Sakhaline, il subit de plein fouet ce déracinement forcé par les Japonais qui traitent son peuple et ses proches comme des sauvages à qui il faut absolument tout apprendre. La condescendance et l’irrespect le plus total avec lesquels les Aïnous sont considérés sont insupportables. Yayomanekh sera même contraint d’adopter de manière officielle, un nom et un prénom japonais pour avoir le droit de retourner sur ses propres terres d’origine afin de rallier sa famille. L’absurdité de la situation est désarmante de bêtise et d’injustice.
Du côté opposé du combat en cours ralliant la Russie, l’on se rapproche de Bronislaw, citoyen polonais, à qui l’on interdit pourtant de parler sa langue maternelle. Il doit s’assimiler le plus rapidement possible et parler russe. Ces directives le font souffrir et bouillir de l’intérieur.
Entouré de résistants, de tracts dissimulés et de manifestations prohibées, Bronislaw tente de rester loin de tout cela afin d’éviter les pires ennuis. Il se retrouve malgré tout accusé de complicité lors d’un attentat visant à éliminer le Tsar. Il est immédiatement condamné et envoyé sur l’île de Sakhaline pour y purger sa peine.
Les deux hommes subissent une situation similaire. Un déracinement forcé, des contraintes culturelles insensées et la cruauté de leur envahisseur respectif. Le destin va finir par les réunir et les lancer dans un projet de grande envergure. Ils vont ensemble tout mettre en œuvre pour garder à jamais une trace de la richesse de la culture Aïnoue, en enregistrant tout ce qui est possible de préserver. Histoires ancestrales, musique, chants, coutumes… absolument tout ce qui se rattache à cette culture inspirante et par de nombreux aspects, exemplaire. Les Aïnous ne doivent perdre ni leur mode de vie ni leurs droits les plus fondamentaux.
La tragédie qui se joue entre la Russie et le Japon est extrêmement lourde à appréhender. Tant de chaos, de violence et de cruauté pour une guerre aux idées rétrogrades, nationalistes et liberticides, qui n’ont jamais servi de leçon à quiconque. Certaines scènes m’ont brisé le cœur.
La fameuse « intégration » que Yayomanekh essaie de respecter, il la ressent plutôt comme un engloutissement. Il a l’impression qu’une partie de son être disparaît. Se voir traité de barbare et de sauvage est d’une violence inouïe. Sa culture et ses traditions sont appelées : « pitreries de ces indigènes arriérés ». Il est considéré comme un des « sauvages qu’il faut éduquer et rectifier ». Cette déshumanisation est une terrible souffrance.
Terrorisme, torture, interrogatoires, emprisonnement, maladies, mort… La guerre est toujours annonciatrice d’une liste de calamités…
C’est à travers l’amitié et l’amour que le roman nous procure des bouffées d’oxygène et des moments de douceur réconfortants.
Source de chaleur est un magnifique roman qui nous entraîne au cœur des pires et des meilleurs élans de l’espèce humaine.
Le personnage principal de ce roman historico-sociologique est l’île de Shakaline et de ses autochtones avant et après son occupation puis colonisation par les Russes et les Japonais ; les Russes ou les Japonais et enfin les Russes depuis la fin de la seconde guerre mondiale.
Quels qu’en furent les occupants, les autochtones ont toujours été considérés comme des sauvages, des arriérés ; sous-civilisation qu’il fallait éduquer à la civilisation pour lui faire perdre sabarbarie et ses cultures indigènes !
La trame ainsi tissée, l’auteur raconte la vie de quelques individus, habitants historiques ou déplacés, qui ont pensé autrement que la majorité et fait tout leur possible pour que les cultures locales ne se perdent pas totalement et que les peuplades soient considérées comme des humains à part entière.
Sur quelques décennies qui courent de la fin du 19è siècle à 1945, nous suivons plus particulièrement deux personnages. Yayomanekufu est Aïnou, déraciné au Japon et de retour dans son pays. Bronislaw Pilusudski est polonais né en Lituanie et déporté à Sakhaline.
Leurs histoires sont plutôt fascinantes, ce qu’ils ont enduré est révoltant, leur capacité à s’adapter et rebondir est admirable tout comme leur combat à défendre des valeurs méprisées par les dominants.
Grande Histoire et petites histoires sont très intéressantes mais c’est la façon dont elles ont été écrites qui m’a souvent égarée ! Je ne peux pas dire si cela vient de l’auteur ou du traducteur, car ce que j’ai pris au début pour une adaptation de langage à chaque personnage ou lieu ou époque, s’est avéré être un changement de langage régulier sans rattachement à quoique ce soit ! A tel point que j’ai cru qu’il y avait plusieurs auteurs ou un traducteur non francophone, tant certaines phrases sont étranges, des passages très longs, embrouillés ou sans rapport avec ce qui les précèdent !
Tous les événements et les interventions des personnages sont agréables à lire mais c’est ce qui le lie qui m’a semblé plein de “grumeaux” voire rébarbatif par moment ! Il y a un humanisme profond qui ne peut être goûté à la hauteur de ce qu’il mérite, tant la qualité d’écriture est inégale.
Je pense que ce roman est à lire pour son contenu mais qu’il faut le faire sur plusieurs jours pour assimiler ce qui le rend difficile à apprécier.
Merci à Netgalley et aux éditions Belfond pour cette lecture, de la rentrée littéraire 2024.
"Source de chaleur" est le premier roman traduit en France de l'auteur japonais Sôichi Kawagoe, et j'ai eu la chance de le découvrir.
Ce roman nous plonge dans l'histoire de l'île de Sakhaline, située entre la Russie et le Japon, une ile qui a longtemps été disputée entre les deux pays.
Deux personnages vont se rencontrer, Yayomanekf, né sur l'ile et balloté en fonction des décisions prises par des administrations si lointaines et inconnus.Bien décidé à garder les traditions de son peuple, il va se battre pour que celui-ci ne disparaisse pas.
De son côté Bronislaw Pilsudski, est polonais. Après avor participé à un mouvement révolutionnaire voulant assassiner le tsar, il est condamné au bagne sur l'ile de Sakhaline. Leur rencontre va nous emmener à apprendre à connaitre un peuple dans ses coutumes, ses traditions et ses particularités.
Ce roman est véritablement une fresque historique dans toute sa splendeur. Elle a l'avantage de nous proposer de découvrir une ile mystérieuse, et finalement peu sujette a être placé dans la lumière des projecteurs. Les descriptions majestueuses des lieux et des conditions climatiques qui sévissent sur l'ile nous transportent.
Mais je dois bien avouer que j'ai eu un peu de mal à entrer dans le roman. La mise en route est longue et le rythme pas très rapide. Il m'a fallu du temps pour m'approprier les personnages , m'y attacher et reussir à faire sens du récit. Avec du recul, j'ai vraiment fait sens de cette histoire et l'ai apprécié . On sent un auteur documenté et dont la volonté est de lever le voile sur un pan de l'histoire finalement peu évoqué dans les romans.
Un roman qui mérite d'être lu, mais dans lequel il faut s'accrocher.