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Dix questions sur les féminismes noirs
- GenresFeminismNonfiction
128 pages, Paperback
Published October 18, 2024
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Community Reviews
Displaying 1 - 9 of 9 reviews
November 21, 2024
Un des meilleurs livres de la collection des 10 questions. Extrêmement clair et efficace, je trouve le parti pris s'assumer de ne pas partir du niveau 0 vraiment salutaire parce que ça lui permet de traiter des enjeux vraiment importants et passionnants (notamment sur la question du genre, de la transphobie ou du "chez-soi" que j'ai trouvé particulièrement bien expliqué). Le (petit) historique des organisations féministes noires françaises m'a aussi fait découvrir des choses sur lesquelles je vais aller me renseigner davantage
October 28, 2024
À la fois très clair et très riche. J'apprécie beaucoup le parti pris de Fania Noël de ne pas repartir des bases et de s’attaquer directement à des vrais sujets, comme l'ungendering ou le rapport au chez soi.
September 15, 2025
Toujours un plaisir de lire du Fania Noël.
Un ouvrage concis mais précis, si vous ne savez pas lequel choisir parmi cette collection aux éditions libertaria ne cherchez plus.
Un ouvrage concis mais précis, si vous ne savez pas lequel choisir parmi cette collection aux éditions libertaria ne cherchez plus.
June 22, 2025
j'ai dû m'y prendre à deux reprises pour lire ce livre, mais la seconde état la bonne : après avoir assisté à une rencontre où était invitée l'autrice, j'ai décidé de retenter de lire son livre sur les féminismes noirs et en suis finalement venu à bout. il faut parfois s'accrocher, car il est évident que l'autrice n'écrit pas pour vulgariser des concepts, mais plutôt pour les asseoir dans l'imaginaire de ceux qui les connaissent déjà.
il n'empêche que j'ai trouvé très intéressante sa manière de traiter certaines thématiques, et que je ressors de cette expérience de lecture avec plein de nouvelles clés de compréhension concernant les thématiques raciales et celles de genre. j'apprécie le fait d'avoir pu lire un ouvrage écrit par une femme de lettres, une femme noire qui plus est, qui, consciente de l'apport de la méthode intersectionnelle, met en lumière l'importance d'analyser les questions de la race et du genre conjointement.
il n'empêche que j'ai trouvé très intéressante sa manière de traiter certaines thématiques, et que je ressors de cette expérience de lecture avec plein de nouvelles clés de compréhension concernant les thématiques raciales et celles de genre. j'apprécie le fait d'avoir pu lire un ouvrage écrit par une femme de lettres, une femme noire qui plus est, qui, consciente de l'apport de la méthode intersectionnelle, met en lumière l'importance d'analyser les questions de la race et du genre conjointement.
February 14, 2025
Ce livre est absolument passionnant. Souvent quand je lis des essais féministes je trouve que ça ne m'apprend pas grand chose (parce que j'en ai lu beaucoup et que c'est un peu toujours les mêmes notions) mais là, c'était dix découvertes par page.
Envie de tout couvrir de surligneur.
Un exemple d'épiphanie : la notion du "plancher collant".
Nous connaissons la notion du "plafond de verre", métaphore pour la limite d'ambition et de progresser à laquelle se heurtent les femmes (en politique, en entreprise...). Elles pourront progresser dans la hiérarchie et les responsabilités jusqu'à un certain point, mais au CA c'est que des vieux mecs blancs tous potes depuis l'école des Mines, faut pas déconner et Valérie ces dossiers sont un peu techniques pour vous, soyez mignonne et apportez-nous trois cafés.
Le truc que m'a fait réaliser ce livre par exemple, c'est que le "plafond de verre" c'est déjà un "problème de riche". C'est un problème de femmes blanches, en fait. Pour que Valérie puisse prétendre à intégrer le CA Nasdaq-corp, il faut qu'elle soit affranchie de la charge domestique (maisonnée, enfants ; c'est un sujet d'inégalité hommes-femmes et donc de militantisme permanent). La solution ? Déléguer cette charge domestique...à des femmes racisées. Nounous, femmes de ménage... (note personnelle : ainsi, pour qu'Elisabeth Badinter puisse se promener sur les plateaux télés pour défendre son prétendu universalisme, il faut plusieurs femmes issues du prolétariat, souvent non blanches, pour lui libérer du temps).
Ces femmes n'auront pas la possibilité de prétendre ni tenir des discours inspirés au micro d'Europe1, ni d'être CFO chez Nasdaq-Corp. Le plafond de verre ne les concerne pas. Ce qui les impacte, elles, la majorité silencieuse, c'est le plancher collant.
Je n'avais jamais entendu cette notion, mais elle me frappe comme une évidence.
L'expérience de Michelle Obama ou Christine Taubira est loin d'être universelle. Les attaques racistes et sexistes (pure misogynoire) dont elles sont la cible sont celles de femmes bourgeoises et politiquement exposées. Mais c'est 2 femmes sur des milliards. Les autres milliards sont collées au plancher, coincée dans l'impossibilité sociale, financière et patriarcale de décoller.
***
Le livre était aussi intéressant parce que pour un livre féministe et antiraciste, j'ai trouvé qu'il n'était pas à charge. Il évoque la question de l'abolition des prisons, de la transphobie, de la prostitution, de manière assez pragmatique : "telles féministes ont tel positionnement pour telles raisons ; telles autres l'opposé pour telles autres raisons." Ce qui nous encourage à interroger nos valeurs, nos ressentis personnels, no opinions et notre construction sociale pour nous faire notre idée propre. Sont ainsi mentionnés le prositionnement pro-TERF (et donc, transphobe) de figures du féministe noir comme Chimamanda Ngozi Adichie et Bell Hooks.
Mais ces deux autrices et militantes sont prises en référence sous l'angle de la pertinence à d'autres sujets. Donc en quelque sorte, personne n'est "cancel". Simplement "sur ce sujet, cette autrice apporte tel argument."
Tout ça s'inscrit dans une démarche de chercher des causes profondes (sociétales, et donc patriarcales/viriarcales) et pas simplement condamner les symptômes : si telle militante a telle position, ça s'inscrit dans telle mouvance qui est la conséquence de telle mécanique.
Une lecture très instructive, surtout si vous n'êtes pas racisé·es, afin d'identifier vos privilèges et les mécanismes dont vous bénéficiez et que peut-être, vous mettez en oeuvre sans le savoir.
Envie de tout couvrir de surligneur.
Un exemple d'épiphanie : la notion du "plancher collant".
Nous connaissons la notion du "plafond de verre", métaphore pour la limite d'ambition et de progresser à laquelle se heurtent les femmes (en politique, en entreprise...). Elles pourront progresser dans la hiérarchie et les responsabilités jusqu'à un certain point, mais au CA c'est que des vieux mecs blancs tous potes depuis l'école des Mines, faut pas déconner et Valérie ces dossiers sont un peu techniques pour vous, soyez mignonne et apportez-nous trois cafés.
Le truc que m'a fait réaliser ce livre par exemple, c'est que le "plafond de verre" c'est déjà un "problème de riche". C'est un problème de femmes blanches, en fait. Pour que Valérie puisse prétendre à intégrer le CA Nasdaq-corp, il faut qu'elle soit affranchie de la charge domestique (maisonnée, enfants ; c'est un sujet d'inégalité hommes-femmes et donc de militantisme permanent). La solution ? Déléguer cette charge domestique...à des femmes racisées. Nounous, femmes de ménage... (note personnelle : ainsi, pour qu'Elisabeth Badinter puisse se promener sur les plateaux télés pour défendre son prétendu universalisme, il faut plusieurs femmes issues du prolétariat, souvent non blanches, pour lui libérer du temps).
Ces femmes n'auront pas la possibilité de prétendre ni tenir des discours inspirés au micro d'Europe1, ni d'être CFO chez Nasdaq-Corp. Le plafond de verre ne les concerne pas. Ce qui les impacte, elles, la majorité silencieuse, c'est le plancher collant.
Je n'avais jamais entendu cette notion, mais elle me frappe comme une évidence.
L'expérience de Michelle Obama ou Christine Taubira est loin d'être universelle. Les attaques racistes et sexistes (pure misogynoire) dont elles sont la cible sont celles de femmes bourgeoises et politiquement exposées. Mais c'est 2 femmes sur des milliards. Les autres milliards sont collées au plancher, coincée dans l'impossibilité sociale, financière et patriarcale de décoller.
***
Le livre était aussi intéressant parce que pour un livre féministe et antiraciste, j'ai trouvé qu'il n'était pas à charge. Il évoque la question de l'abolition des prisons, de la transphobie, de la prostitution, de manière assez pragmatique : "telles féministes ont tel positionnement pour telles raisons ; telles autres l'opposé pour telles autres raisons." Ce qui nous encourage à interroger nos valeurs, nos ressentis personnels, no opinions et notre construction sociale pour nous faire notre idée propre. Sont ainsi mentionnés le prositionnement pro-TERF (et donc, transphobe) de figures du féministe noir comme Chimamanda Ngozi Adichie et Bell Hooks.
Mais ces deux autrices et militantes sont prises en référence sous l'angle de la pertinence à d'autres sujets. Donc en quelque sorte, personne n'est "cancel". Simplement "sur ce sujet, cette autrice apporte tel argument."
Tout ça s'inscrit dans une démarche de chercher des causes profondes (sociétales, et donc patriarcales/viriarcales) et pas simplement condamner les symptômes : si telle militante a telle position, ça s'inscrit dans telle mouvance qui est la conséquence de telle mécanique.
Une lecture très instructive, surtout si vous n'êtes pas racisé·es, afin d'identifier vos privilèges et les mécanismes dont vous bénéficiez et que peut-être, vous mettez en oeuvre sans le savoir.
October 30, 2025
Particulièrement pointu sans pour autant être difficile à lire. Un livre qui, quand bien même est très complet sur le sujet de l’afrofeminisme, pousse à s’intéresser d’avantage aux questions abordées et donc énorme slay
December 3, 2024
Lecture riche et intéressante. Très bonne piqûre de rappel pour rester éveillée !
June 12, 2025
Excellent m’a appris énormément
July 24, 2025
trop cool
développe des réflexions originales qui vont « plus loin que la moyenne » (je sais pas comment dire autrement)
développe des réflexions originales qui vont « plus loin que la moyenne » (je sais pas comment dire autrement)
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