The Muqaddimah, also known as the Muqaddimah of Ibn Khaldun or Ibn Khaldun's Prolegomena was written by the Arab, North African Muslim historian Ibn Khaldun in 1377 which records an early view of universal history. Some modern thinkers view it as the first work dealing with the philosophy of history or the social sciences of sociology, demography, historiography, cultural history, and economics. The Muqaddimah also deals with Islamic theology, political theory and the natural sciences of biology and chemistry. The Muqaddimah is also held to be a foundational work for the schools of historiography, cultural history, and the philosophy of history and it laid the groundwork for the observation of the role of state, communication, propaganda and systematic bias in history.
Ibn Khaldūn ابن خلدون (full name, Arabic: أبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن خلدون الحضرمي, Abū Zayd ‘Abdu r-Raḥmān bin Muḥammad bin Khaldūn Al-Ḥaḍrami; May 27, 1332 AD/732 AH – March 19, 1406 AD/808 AH) was an Arab Muslim historiographer and historian, regarded to be among the founding fathers of modern historiography, sociology and economics.
He is best known for his book The Muqaddimah (known as Prolegomena in Greek). The book influenced 17th-century Ottoman historians like Ḥajjī Khalīfa and Mustafa Naima who used the theories in the book to analyze the growth and decline of the Ottoman Empire.[2] 19th-century European scholars also acknowledged the significance of the book and considered Ibn Khaldun as one of the greatest philosophers to come out of the Muslim world.
ولي الدين أبو زيد عبد الرحمن بن محمد بن محمد بن الحسن بن جابر بن محمد بن إبراهيم بن عبد الرحمن بن خالد (خلدون) الحضرمي مؤسس علم الاجتماع ومؤرخ مسلم من إفريقية في عهد الحفصيين وهي تونس حالياً ترك تراثاً مازال تأثيره ممتداً حتى اليوم.
ولد ابن خلدون في تونس عام بالدار الكائنة بنهج تربة الباي رقم 34. أسرة ابن خلدون أسرة علم وأدب فقد حفظ القرآن الكريم في طفولته وكان أبوه هو معلمه الأول. شغل أجداده في الأندلس وتونس مناصب سياسية ودينية مهمة وكانوا أهل جاه ونفوذ نزح أهله من الأندلس في منتصف القرن السابع الهجري، وتوجهوا إلى تونس وكان قدوم عائلته إلى تونس خلال حكم دولة الحفصيين.
Un livre précurseur avec une méthodologie pionnière en histoire.
Ibn Khaldoun (1332 Tunis - 1406 Caire) est un intellectuel ayant eu plusieurs casquettes. Historien, économiste, géographe, sociologue et homme d’état. Il compte plusieurs formations universitaires en langue arabe, loi islamique, mathématique, philosophie, médecine, astronomie. Il a rédigé plusieurs ouvrages notamment une histoire universelle, dont la Muqqadima ou Prolégomènes (1378) en est la préface.
Comptant un peu plus de 800 pages, divisé en trois chapitres, c’est un livre d’histoire dans lequel de façon méthodique, l’auteur analyse les empires arabes dont il constate le déclin. Il développe l’idée que l'essor économique, la vie urbaine et le luxe conduit à la destruction des dynasties au pouvoir, qui ne dure que trois générations (le fondateur, le conservateur, l’imitateur) qui périclite à la quatrième génération lorsqu'elle est dirigée par le destructeur,. Il esquisse une évolution faite d’essor, d’apogée et de déclin.
C’est une œuvre majeure, pionnière dans la façon de traiter l’histoire et la sociologie. Ibn Khaldoun considère l’histoire comme une science, en cela, il applique une méthodologie, il établit une historiographie, procède à une critique des sources, des savoirs, des faits. Il se rapproche donc plus de Thucydide que d’Hérodote. À de nombreuses reprises, il cite et commente de grandes références comme Averroès, Avicenne, Platon, Aristote, Euclide.
J’ai trouvé l’ouvrage facile et agréable à lire. J’ai été ébloui par la somme de connaissances d’Ibn Khaldoun dans de si nombreux de domaines. Par exemple, il décrit formidablement la géographie de l’Europe et des peuples qui s’y trouvent, alors même qu’il n’y a jamais été. Il dépasse souvent les connaissances géographiques de nos contemporains alors qu’il a vécu au XIVe siècle. De manière paradoxale, bien qu’il était très religieux, on constate que cet esprit curieux privilégiait la recherche de la vérité sur la croyance, sans pour autant renoncer à sa foi. Ce propos est toutefois à nuancer, car il dit aussi que le pillage, la conquete et la soumission par les musulmans sur les infidèles est juste.
Enfin, certains passages peuvent être difficiles à suivre, notamment lorsqu’il se réfère à certains peuples arabo-musulmans de son époque ou d’avant, dont seuls des spécialistes les situeront. Personnellement, je dois encore faire des recherches pour différencier les Almohades des Almoravides. Aussi, il peut parfois surprendre quand il dit que le soleil n’émet pas de chaleur et que c’est seulement un astre brillant ou que si on mange un animal, on bénéficiera de leur qualité, manger un grand animal nous fera grandir. Il faut bien évidemment être conscient qu’on lit les écrits d’un homme, bien que savant sur de nombreux sujets, a vécu il y a 700 ans.
Citations : "Au simple narrateur appartient de rapporter et de dicter les faits ; mais c’est à la critique d’y fixer ses regards et de reconnaître ce qu’il peut y avoir d’authentique ; c’est au savoir de nettoyer et de polir pour la critique les tablettes de la vérité."
"Sous un gouvernement qui se maintient par la sévérité, les sujets perdent le courage ; châtiés sans pouvoir résister, ils tombent dans un état d’humiliation qui brise leur énergie."