Rencontre inattendue : le penseur de la complexité face au philosophe et théologien réformateur. L’agnostique face au croyant. Le descendant de marranes face au fils d’exilés égyptiens. Le « fréquentable » Edgar Morin face à l’« infréquentable » Tariq Ramadan…
Loin des clichés attachés à leurs noms, ce sont surtout deux intellectuels ancrés dans leur époque et dans leur culture, deux Européens déclarés qui cherchent ici une « Voie » commune, évoquent leurs années de formation et débattent, avec la complicité de Claude-Henry du Bord, sur l’éducation, les sciences, l’art, la laïcité, les droits des femmes et des minorités, le nouveau Moyen-Orient, le conflit israélo-palestinien, l’antisémitisme et l’islamophobie, la démocratie et le fondamentalisme, la mondialisation et le pardon… Deux conceptions du monde et de la foi, deux philosophies de vie qui ne demandent qu’à s’écouter.
Edgar Morin (born Edgar Nahoum) is a French philosopher and sociologist who has been internationally recognized for his work on complexity and "complex thought," and for his scholarly contributions to such diverse fields as media studies, politics, sociology, visual anthropology, ecology, education, and systems biology. He holds degrees in history, economics, and law. Though less well known in the United States due to the limited availability of English translations of his over 60 books, Morin is renowned in the French-speaking world, Europe, and Latin America.
At the beginning of the 20th century, Morin's family migrated from the Greek town of Salonica to Marseille and later to Paris, where Edgar was born. He first became tied to socialism in connection with the Popular Front and the Spanish Republican Government during the Spanish Civil War.
When the Germans invaded France in 1940, Edgar fled to Toulouse, where he assisted refugees and committed himself to Marxist socialism. As a member of the French Resistance he adopted the pseudonym Morin, which he would use for the rest of his life. He joined the French Communist Party in 1941. In 1945, Morin married Violette Chapellaubeau and they lived in Landau, where he served as a Lieutenant in the French Occupation army in Germany.
In 1946, he returned to Paris and gave up his military career to pursue his activities with the Communist party. Due to his critical posture, his relationship with the party gradually deteriorated until he was expelled in 1951 after he published an article in Le Nouvel Observateur. In the same year, he was admitted to the National Center of Scientific Research (CNRS).
Morin founded and directed the magazine Arguments (1954–1962). In 1959 his book Autocritique was published.
In 1960, Morin travelled extensively in Latin America, visiting Brazil, Chile, Bolivia, Peru and Mexico.He returned to France where he published L'Esprit du Temps.
That same year, French sociologist Georges Friedmann brought him and Roland Barthes together to create a Centre for the Study of Mass Communication that, after several name-changes, became the Edgar Morin Centre of the EHESS, Paris.
Beginning in 1965, Morin became involved in a large multidisciplinary project, financed by the Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technologique in Plozévet.
In 1968, Morin replaced Henri Lefebvre at the University of Nanterre. He became involved in the student revolts that began to emerge in France. In May 1968, he wrote a series of articles for Le Monde that tried to understand what he called "The Student Commune." He followed the student revolt closely and wrote a second series of articles in Le Monde called "The Revolution without a Face," as well as co-authoring Mai 68: La brèche with Cornelius Castoriadis and Claude Lefort.
In 1969, Morin spent a year at the Salk Institute for Biological Studies in La Jolla, California.
In 1983, he published De la nature de l’URSS, which deepened his analysis of Soviet communism and anticipated the Perestroika of Mikhail Gorbachev.
Morin was married to Johanne Harrelle, with whom he lived for 15 years.
In 2002, Morin participated in the creation of the International Ethical, Scientific and Political Collegium.
In addition to being the UNESCO Chair of Complex Thought, Morin is known as a founder of transdisciplinarity and holds honorary doctorates in a variety of social science fields from 21 universities (Messina, Geneva, Milan, Bergamo, Thessaloniki, La Paz, Odense, Perugia, Cosenza, Palermo, Nuevo León, Université de Laval à Québec, Brussels, Barcelona, Guadalajara, Valencia, Vera Cruz, Santiago, the Catholic University of Porto Alegre, the Universidade Federal do Rio Grande do Norte, and Candido Mendes University Rio de Janeiro.
The University of Messina in Sicily, Ricardo Palma University in Lima, and the Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), the French National Research Center in
C’est par une note d’émerveillement et de tristesse que j’ai terminé le livre. Ce dernier m’a permet de connaître encore plus un vrai penseur et philosophe « Tariq Ramadan » et de découvrir un écrivain doté d’un talent extraordinaire, d’une tolérance surprenante et d’un qualificatif dont je n’arrive pas à trouver le mot juste et qui arrive à le distinguer des autres « Edgar Morin ». Ils se sont réunis pour produire un chef-d’œuvre. Ils m’ont permis, grâce à leur style de narration et de leur complicité intellectuelle de faire partie d’une discussion. Moi qui avais tant besoin de ce genre d’échange. Ils ont posé des questions sur les problèmes contemporains qui nous intriguent et dont nous n’arrivons pas à trouver les mots justes pour pouvoir y répondre. Ce qui m’a le plus émue, c’est de voire deux personnes de voies si différentes d’être en accord. De me faire comprendre que la différence est le noyau de l’unité et de la construction. Ils m’ont fait comprendre que d’être différente des autres est Ok voire même merveilleux, il suffit juste de trouver la ou les bonnes personnes pour pouvoir dialoguer.
Si tant est qu’on s’intéresse peu « aux Grandes questions de notre époque », il existe plusieurs façons d’appréhender le monde. C’est ce qui ressort de cette rencontre inattendue, de ce dialogue qu’on croyait de « sourd » entre le sociologue Edgar Morin et l’islamologue Tariq Ramadan. « Au péril des idées » est un ouvrage d’entretien entre deux conceptions du monde et de la foi, entre deux hommes que tout oppose «à priori » du fait qu’ils appartiennent à des univers de références contradictoires, mais capables de déplacer les lignes, de dépasser les clichés attachés à leurs noms pour débattre sur les grandes questions qui se posent aujourd’hui dans nos sociétés en plein mutation. Parmi les thèmes abordés dans cet ouvrage, la diversité culturelle et le dialogue inter-religion et civilisations, je cite ici quelques lignes que j’ai noté : « Qu’est-ce que l’autre ? C’est celui qui est à la fois différent de soi et semblable à soi. Il est semblable à soi par la capacité à aimer, à avoir peur, à souffrir et être heureux et, en même temps, il est différent par sa singularité personnelle, par sa culture, par ses croyances. Respecter la différence tant en reconnaissant que l’autre est comme soi. A ne voir que sa différence, on ne voit pas que l’autre est comme nous et à vouloir le réduire à soi-même, on perd son originalité. » « Tous les êtres humains sont semblables du point de vue génétique, anatomique, physiologique, cérébral, affectif et tous sont, en même temps, différents. N’est-ce pas extraordinaire ? « La place de Dieu et la conception de l’homme occupent des places prépondérantes dans le dialogue. E. Morin a toujours récusé le dogme de la vérité qui selon lui, produit le plus d’illusions et d’erreurs. Agnostique, il ne croit pas qu’il ait un créateur appelé Dieu qui aurait façonné le monde. Il se veut comme un spinoziste qui identifie Dieu à la Nature. On appréciera l’analyse plus fine des deux auteurs sur l’évolution de la science et de la mondialisation du marché économique qui échappent à tout contrôle. Comment réconcilier la conscience et la science sans empêcher celle-ci d’avancer ?se demandent-ils, les deux penseurs voient que la science s’est fourvoyée en s’éloignant de la morale. La Moral/Ethique doit être capable de questionner en amont les principes et les finalités de l’agir. Sinon, ce qui nous a permis de naître et de connaître se retournera contre nous pour tuer et détruire l’univers. « La modernité produit des monstres et des merveilles, et toute la question est de savoir si les monstres détruiront les merveilles ou si les merveilles subjugueront les montres » ( LaSer n°3, monstre et merveille de la modernité, Paris Descartes et Cie 2003). La femme et son rôle et ses droits, la question palestinienne, l’amour et d’autre sujets ont été discutés aussi. Je ne dis pas plus et vous laisse le temps de le lire. En deux mots « un livre à méditer »
Un des meilleurs livres que j'ai eu la chance de lire. Un dialogue riche et profond. L'échange n'est pas basé sur la provocation, ni sur l'intimidation de l'autre. Morin et Ramadan inspirent l'espoir dans l'humanité et dans l'Homme. J'ai lu dans leures paroles plusieures des mes idées, et ils ont pu les traduire en mots mieux que je ne l'aurais pu faire. D'autre fois j'ai été en désaccord avec eux. Mais un désaccord sincère et critique. Je conseille ce livre à toute personne intéressée par la compréhension du monde complexe dans lequel nous vivons.
Après "L'homme, cet inconnu" d'Alexis Carrel, c'est indéniablement le meilleur livre que j'ai pu lire. Quand une seule Great Mind parle, c'est une chose. Mais quand deux dialoguent et débattent des plus grands sujets de l'humanité, c'est un niveau à couper le souffle et à donner des crampes aux neurones.. J'ai découvert, hélas tardivement, un grand philosophe/écrivain qu'est Edgar Morin. Il a pu avec Tariq Ramadan débattre au-delà de leur différences et trouver du sol pour tant d'idées et reflexions similaires. Vivement "La Voie".
J'ai bien aimé l'idée du livre: une rencontre entre Edgar Morin, l'agnostique en doute et Tariq Ramadan, le croyant ouvert d'esprit. Ce que je n'ai pas bien aimé est le choix des thèmes à discuter, à part la religion et la question de l'Islam à l'Occident, les autres thèmes ne m'intéressait pas! Je ne peux pas dire que ce livre était un débat au sens commun du terme, mais une tentative de fonder une idée universelle et transversalle de la "voie" à suivre dans le futur.
Premier ouvrage de ce genre que je lis, c'est un entretien, un échange d'idée, entre Edgar Morin, réputé philosophe et sociologue français, auteur de la méthode sur la pensée complexe. Et Tariq Ramadan, islamologue et philosophe suisse francophone, d'origine éqyptienne, petit fils du fondateur des frères musulmans. Comme maitre de cérémonie, Claude-Henry Du Bord, auteur de plusieurs ouvrages dont une encyclopédie sur la philosophie en occident. Il n'est pas nécessaire d'insister sur le fait que l'un étant athée l'autre musulman, promet un échange riche et peu consensuelle.
Comptant un peu plus de 200 pages, le livre est divisé en 9 sujets, évoquant les préoccupations de sociétés de notre temps tel la question palestienne ou encore des questions plus intemporelles telles que notre relation avec Dieu, l'éducation, la tolérance. L'ouvrage est très agréable à lire, y sont évoqués de nombreux concepts philosophiques, historiques, des courants de pensées, des auteurs à foison. Leur verbe est haut, leur pensée est grandiose. Je dois avouer que la somme de connaissances qu'ils ont, la richesse de l'entretien et des idées exposées, provoque le sentiment que notre propre savoir doit etre abreuvé pour continuer à fleurir.
Cette ouvrage est à mettre entre toutes les mains car les auteurs fonts appel à la réflexion, pour ma part, c'est aussi l'occasion de se rendre compte que nous avons la chance d'avoir des intellectuels dignes à notre époque et que la sagesse ne doit pas se tourner que vers les penseurs d'autres siècles (Platon, Sun Tzu, Marx etc...).
En effet, à notre époque du fakenews, des infos 24h/24, du buzz, de la petite phrase, où l'on est submergé par le flot permanant d'informations souvent superficielles, que l'on consomme de manière boulémiques sans vraiment pouvoir les assimiler, sans pouvoir faire de liens et développer sont esprit critique, ces penseurs proposent une alternative constituée de véritables réflexions, des pensées qui ont mûri avec lesquelles bien évidemment on peut etre ou ne pas etre d'accord.
De plus, j'ai une tendance à me nourrir de la sagesse d'ouvrages et d'auteurs qui ont fait leurs preuvent à travers le temps, dont la réputation n'est plus à faire, qui ont été repris, commentés, étudiés, qui souvent continuent à inspirer les chercheurs tel que les philosophes grecs. A mes yeux cette réputation est un gage de qualités, car le temps consacré à la lecture me fait défaut. Ces deux penseurs m'ont montrés que nous aussi au XXIème siècle, on a des intellectuels de talent, que les lire non seulement nourrira notre savoir mais nous fournira quelques clés pour mieux comprendre les grands défis de notre temps.
En définitif, je recommande vivement ce livre, qui m'a donné envie de découvrir encore plus ces auteurs, le prochain sur la liste sera La voie, d'Edgar Morin.
Que dire d'un dialogue entre 2 têtes bien faites.. J'avoue que la lecture ne m'était pas aisée de par la richesse de l'échange et de l'étendue de la connaissance. Car si Tariq Ramadan ou Edgar Morin adaptent leurs discours respectifs en s'adressant à un public "normal", ils ne se ménagent pas en discutant tous les 2 de questions nos houleuses de les appréhender d'un point de vue philosophique et épistémologique sans pair. La lecture de ce livre m'a pris tant de temps pour le niveau de concentration requis de moi lecteur, ainsi que de la maîtrise basiques des éléments référencés dans le débat. Je pense honnêtement que ce serait un bon support de discussion et d'étude. Il est de ces livres dont on apprend à chaque lecture. 1ère lecture : Check
To read Pierre Legendre, L'amour du censeur, Essai sur l'ordre dogmatique, Paris, Le Seuil, 1974
Bernard Stiegler, De la misère symbolique, tome 2 : La Catastrophe du sensible, 2005
Bernard Stiegler Repenser l'esthétique, pour une nouvelle époque du sensible, in C. Tron (dir.), Esthétique et société, Paris, L'Harmattan, 2009
"L'origine ne désigne pas le devenir de ce qui est né, mais bien ce qui est en train de naître dans le devenir et le déclin. L'origine est un tourbillon dans le fleuve du devenir."
قراءة واحدة للكتاب لا تكفي... تقف فيه على دقائق في الفكر وعميقه... كذا تقف على أصول اجتهادات طارق رمضان المثيرة للجدل... وسببها في نظري عميق تأثره بالفلسفة الفرنسية الإنسانية وروحانيات شرقية... يبقى احترام الرجل وإخلاصه وتفانيه في خدمة الإنسان ولا أقول المسلم (هكذا يفضل) أمرا واجبا... بل لا مفر منه...
Un trés beau livre , un magnifique dialogue enrichissant . l'échange était fluide et les idées discutées de haute valeur et preuve d'un grand savoir et longue expérience .
Excelente muestra de diálogo entre Morin, un referente intelectual querido y respetado en el mundo occidental, y Tariq Ramadan, una figura muy controvertida especialmente en el mundo francófono debido principalmente a su origen y pertenencia islámica, pero no solo por ello. A priori es un diálogo desigual por la fortuna crítica que se sabe de cada uno de ellos, pero si uno se deja llevar únicamente por la lectura descubre un estimulante y respetuoso intercambio en el que hablan sobre lo divino y lo humano (literalmente). Debo reconocer mi tendencia y predilección a retener más las aportaciones de Morin, que tiene una habilidad especial para lanzar sugestivas metáforas bien argumentadas para analizar la existencia: su idea de metaforfosis, de lo inseparable de lo separado, del árbol creador de ideas y el viento difusor de las mismas, los conceptos de razón abierta y cerrada, de intuición, de simbiosis entre civilizaciones, etc. En este sentido me parece que Ramadan complementa el discurso y realiza aportaciones de calado, aunque puede también que mi conocimiento previo de Morin (a Ramadan no lo había leído nunca) me haga inclinar inconscientemente la balanza. En todo caso es una buena muestra y modelo de diálogo, al que cuesta mucho asistir hoy en día, y así fuera solamente por eso merece atención y reconocimiento.
Questo libro racchiude l'essenza di un dibattito costruttivo intorno a concetti e temi che, secondo l'opinione comune, possono solo dividere se trattati da personalità che alle spalle hanno una storia e una concezione del mondo decisamente diverse. Eppure, la diversità, se considerata come naturale presupposto di qualsiasi conversazione e non come un limite invalicabile, può rivelarsi la chiave per inserirsi nella complessità della vita e salvarsi da quel processo radicato per cui siamo alla luce di ciò che ci distingue da chi è "diverso" da noi. L'umanità è unica perché molteplice e questo è ciò che accomuna ogni uomo. Di fronte a problemi globali serve riscoprire il proprio luogo comune, che non riproduce le diversità di ognuno, ma accoglie e ingloba l'unicità di tutti.