Nous manquons, aujourd'hui en Europe, d'un projet écologiste capable de résister aux politiques d'étouffement, dans un monde de plus en plus irrespirable. D'un projet initié dans les quartiers populaires, qui y articulerait enfin l'ancrage dans la terre et la liberté de circuler. D'un projet dont le regard serait tourné vers l'Afrique et qui viserait à établir un large front internationaliste contre le réchauffement climatique et la destruction du vivant. D'un projet qui ferait de la Méditerranée un espace autonome et un point de ralliement des mutineries du Nord comme du Sud. D'un projet se donnant comme horizon à la fois la libération des terres, la libération animale et l'égale dignité humaine, fondamentalement liées. D'un projet assumant la sécession face à des forces d'extrême droite toujours plus menaçantes. D'un projet permettant de prendre le large en quête du One Piece, le fameux trésor du manga éponyme, devenu symbole, dans les quartiers populaires, de la soif de liberté qui y gronde. D'un projet qui se mettrait à hauteur d'enfants et chercherait leur bien-être et leur libération. Ce projet, c'est celui de l'écologie pirate.
Fatima Ouassak is a French essayist, speaker, public policy consultant, and environmentalist, feminist and anti-racist activist of Moroccan origin. She is co-founder of the Front de Mères collective, a parents’ union in working-class neighborhoods. Her book La puissance des méres (The Power of Mothers) received the Prix de l’essai féministe Causette in 2021. Pour une écologie pirate, et nous serons libres was originally published by Editions La Découverte in 2023.
Avec cet essai fin et sensible, Fatima Ouassak démontre l'urgence d'une écologie antiraciste pensée par et depuis les quartiers populaires. Elle montre à quel point les enjeux écologiques sont liés à la libération des personnes (néo-)colonisées et de la terre qu'ils et elles habitent, ainsi que la nécessité de défendre la liberté de circuler de chacun.e. Une invitation à détruire les murs, créer du commun et prendre la mer pour la liberté de toutes et tous, et la fin du système colonial-capitaliste.
Abandonné p.74 C'est un essai dont le sujet est très important et trop peu évoqué, et qui met le doigt sur ce qui m'avait toujours mise très mal à l'aise dans les essais sur l'écologie : c'est souvent un problème traité par et pour une classe aisée blanche, qui ne se soucie que d'assurer le maintien de son confort, et qui oublie (et donc, accepte de laisser mourir) toutes les personnes pauvres et racisées, de France et du monde entier - qui seront pourtant les plus durement impactées par le changement climatique.
Mais, si je soutiens tout ce que dit Fatima Ouassak sur le fond, la forme est assez consternante. J'ai été très gênée par le nombre de faits balancés sans qu'aucune source ne soit citée, avec parfois des 'faits' ou prévisions qui sortent un peu de nulle part (les enfants d'immigrés qui ce soucieraient plus du changement climatique de l'Afrique que de la France, la vague de licenciement de Musulmans qui aurait eu lieu post 2015, les classes moyennes qui auraient pour projet de prendre l'espace des quartiers populaires, les immigrés qui ne mangeraient pas de conserve ni de compotes, pour ne citer que ces exemples). Pourquoi ne pas citer des études, des chiffres, des articles scientifiques, des témoignages ? Les propos sont aussi très vagues et généraux ('Certains courants écologiques de gauche ont des positions islamophobes' : mais de qui parle-t-on ? quelles positions ? quand ? comment ??), Ouassak ne cite presque pas d'exemple précis, ce qui donne une impression sinon de travail bâclé, du moins de lire un tract ou un pamphlet de 200 pages - bien que l'autrice soit présentée comme une essayiste !
Un essai peut être militant ET rigoureux. On dirait que l'autrice compte uniquement sur l'accord idéologique de ses lecteur.ices pour être suivie, et ne s'embarrasse pas de backer ou même préciser ses propos. C'est juste sloppy. Le danger c'est que ça décrédibilise toute son argumentation, alors qu'elle part de constats réels et prouvés, et que la justice climatique ne pourra pas avoir lieu sans justice sociale, ni lutte antiraciste et anticapitaliste.
Pour un travail sur un sujet similaire mais bien plus rigoureux, je recommande 'Une Ecologie Décoloniale' de Malcom Ferdinand.
"Le système colonial-capitaliste trie et hiérarchise les humains et les terres afin de mieux exploiter et tirer profit des sous-humanisés et des terres dépréciées. Cette hiérarchisation est à la fois un effet du système colonial-capitaliste et une cause du désastre écologique, lequel renforce encore la hiérarchisation des humains et des terres : elle est responsable d'un dérèglement climatique certes global, mais qui entraîne évidemment des conséquences beaucoup plus violentes sur les terres dépréciées du sud de la Méditerranée que sur celles plus valorisées du Nord."
J'ai découvert ce livre et son auteure Fatima Ouassak en écoutant un épisode du podcast "Kiffe ta race" de Rokhaya Diallo et Grace Ly, et j'en suis très reconnaissante. Cette lecture a été enrichissante sur de nombreux aspects, mais notamment sur les rapports entre l'écologie et les libertés des populations traitées comme inférieures. On ne peut pas pleinement sauver l'un sans libérer l'autre, et les arguments de cet essai le démontrent avec brio.
En effet, une terre est maltraitée parce que sa population y est elle-même maltraitée ; et ce, toujours par les mêmes responsables. Qu'il s'agisse de la gentrification des quartiers populaires ou de la surexploitation de terres africaines, l'origine n'est autre que le système colonial capitaliste et profondément raciste dans lequel nous vivons. "Nous sommes tellement dépendants du système qui détruit le vivant et l'humanité, ce système s'est tellement immiscé jusque dans nos espaces les plus intimes, qu'envisager de le renverser peut paraître impossible. Par quel bout le prendre ? La finance fossile ? Le productivisme ? Le consumérisme ? L'impérialisme ? L'exploitation des données personnelles ? Le rêve américain ?... La liste est longue et peut donner le vertige." Plus qu'une lecture indispensable, c'est un livre que je recommande à quiconque soucieux des enjeux écologiques mais inconscient de leur dimension discriminatoire.
Toujours difficile de mettre une note à texte quand j'adhère de fait à toutes les idées qu'il porte, cependant au niveau de la forme, bien qu'il suive des points structurés, j'ai quand même eu du mal à suivre. Pas dans la compréhension car le ton est très accessible, mais dans le manque de clarté autour de concepts intéressants qui gagneraient à être définis et approfondis plutôt que la répétition tout du long des mêmes idées ! Ouassak ressasse beaucoup les mêmes phrases et conclusions (encore une fois, avec lesquelles je suis bien d'accord !) ce qui dilue les points plus intéressants dans ce brouhaha. Je regrette aussi le peu de données concrètes et sourcées car j'avais du mal parfois à distinguer les faits avérés qu'elle décrivait, des exercices d'imagination ou de constats plus vagues. J'ai bien aimé le passage sur l'histoire de Verdragon dont je ne connaissais pas les retentissements médiatique, comme exemple de faits concrets. Mais je chipote ! Ce texte et ses idées sont nécessaires, tout comme le lien entre antiracisme et écologie est urgent dans nos luttes🍀
Je découvre Fatima Ouassak dans ce premier essai, et il me donne envie d'aller tourner les pages de son premier tant sa plume et ses idées m'ont convaincue.
À l'heure où le désastre écologique se fait de plus en plus alarmant, Fatima Ouassak pointe du doigt les grand·es oublié·es du combat : les personnes perçues comme racisées, et les habitant·es des quartiers populaires. Et il est vrai que dès qu'elle l'a énoncé, je me suis reconnue dans ce constat : moi-même blanche, je me rends compte que toutes les personnes que j'ai rencontrées dans le partage de mes convictions écologistes sont... blanches, de classe moyenne à aisée. Je me souviens de discussions lunaires sur l'accessibilité aux luttes écologistes, aux moyens de consommer qui n'incluent pas les personnes précaires, et encore moins les populations "ghettoïsées". Et ce biais, cet élitisme internalisé de la classe écolo, m'a toujours gênée. Il me semble depuis de nombreuses années qu'on se trompe de cible, qu'on ajoute la culpabilité sur les épaules des mauvaises personnes. Je l'ai moi-même mal vécu, ayant souvent été dans des situations de précarité financière qui m'empêchaient d'avoir recours à certains gestes écologiques du quotidien... tout en me préservant des pratiques les plus coûteuses en énergie. Mais moi ce que j'avais retenu, c'est que je ne faisais pas assez. Et que je n'avais pas les moyens, ni financiers, ni temporels, ni même spatiaux, pour faire mieux.. Et puis, j'ai fait le lien aussi avec le véganisme, courant séculaire que tout le monde semble découvrir depuis que quelques personnes blanches s'en sont fait les gourous, et qui se base là aussi sur des biais cognitifs assez marquants, et que je dénonce au quotidien. Il est vraiment temps qu'on fasse mieux et que la honte change de camp.
Alors la cause que porte Fatima Ouassak dans cet essai, j'y étais acquise dès les premières lignes, et je me suis nourrie et abreuvée de tout ce qu'elle avait à nous dire. Elle n'offre pas de solutions "concrètes" en soi, c'est un appel au regroupement, à faire entendre sa voix, à réclamer sa terre pour l'extraire du système qui l'étouffe autant qu'il étouffe les animaux humains et non-humains... Et que ce seront toujours, toujours les minorités qui feront les frais les premières des inconséquences des groupes dominants, encore plus quand ce sont eux qui continuent à ponctionner notre Terre tout en choisissant les règles qu'il convient de suivre pour maintenir une manière de vivre qui ne correspond qu'à eux.
Alors cet essai, qui est si bien nommé, est un appel à prendre la mer, à faire tomber les murs, à refuser la situation imposée par des gouvernements de plus en plus répressifs et de plus en plus sourds aux demandes et besoins du peuple.
Fatima Ouassak ne propose pas de plan d'attaque, mais en même temps elle dissèque pour nous toutes les entraves qui nous empêchent de vivre correctement. Elle remet les luttes antiracistes au coeur des autres luttes, et nous rappelle que nous devrions en faire un socle commun : c'est par la libération que nous gagnerons. Elle me redonne presque espoir en un avenir que je vois devenir de plus en plus morose.
Notre maison brûle, certes, mais le système trie entre les maisons qui comptent et celles qui ne comptent pas
Après son premier essai, qui a fait énormément de bruit, Fatima Ouassak revient dans ce deuxième texte avec un sujet d'actualité : l'écologie. Cependant, cette fois-ci, elle explore un autre point de vue ; celui des habitants des quartiers populaires. Déjà à l’honneur dans La Puissance des mères, cet essai fait entendre et valser, d’une voix douce et envoûtante, les idées préconçues et des réalités vives. Comment s’adapter face au changement climatique quand notre place est perpétuellement remise en question ? Comment mettre en valeur des actions appliquées dans les quartiers les plus défavorisés alors que leurs voix sont encore marginalisées ? Dans une syntaxe poétique et en utilisant le manga One Piece comme fil rouge tout au long de l’essai, Fatima Ouassak déconstruit les préjugés et délivre un texte plein d’espoir. Revigorant, frais, cet essai est resté longtemps gravé dans mon esprit et apaisera les éco-anxieux.
Super accessible, clair et percutant, cet essai traite de nombreux sujets, écologie, racisme, militantisme, urbanisme, immigration, pop-culture, en laissant l’enfant au centre de son propos – je n’ai pas lu le premier essai de la trilogie, dont le sujet est les mères. Le gros point, outre les enfants, est le racisme, surtout dans les luttes type écologie, notamment vis-à-vis des populations des quartiers, et du militantisme de salon, réservé à une population qui cherche surtout à garder son quotidien en s’appropriant les meilleures parts du gâteau et en reprochant aux autres de ne pas avancer avec elleux sur le chemin de la bienpensance.
Je regrette tout de même qu’il n’y ait pas de sources ou autres renvois vers de la documentation autrement que quelques titres lancés dans le corps du texte, ce qui donne au final un côté plus pamphlet qu’essai à ce livre (nom qui me semble en réalité plus approprié pour le qualifier).
"C'est du même ennemi qu'il faut se libérer — le système colonial-capitaliste, ce système de violences et de dominations —, afin de se réconcilier avec le vivant et avec nous-mêmes."
Dans la continuité de La Puissance des mères, Fatima Ouassak soumet dans cet ouvrage un projet ambitieux mais loin d’être irréaliste et irréalisable. Les rapprochements qu’elle fait entre certaines luttes sont très intéressants, tout comme cette idée de vouloir respirer dans tous les sens du terme. J’ai aussi beaucoup aimé le conte à la fin.
très bien, informatif mais parfois il manquait des explications et un contexte pour certains événements. très facile à lire quand même et j'ai bien aimé la métaphore fil rouge. un beau essai je recommande !
Première lecture pour ma part. C’était incroyable ! Voilà un essai remarquable qu’on devrait toutes et tous prendre le temps de lire. Merci chère Fatima pour nous avoir redonner de l’espoir !
Ça se lit comme un discours politique, donc pas beaucoup d'apports au niveau des connaissances et comparaisons parfois un peu bancales mais quelques grandes idées fortes. Je suis peut être un peu biaisée parce que le livre formule des constats que j'avais déja eu par le passé mais la perspective est vraiment intéressante et est nécessaire au milieu écolo français
Un essai très intéressant qui part du constat que les classes moyennes blanches qui sont au cœur de la pensée écologiste dominante ont peur du changement (climatique) et cherchent à le freiner, alors que les classes populaires qu’on ne chercher qu’à « sensibiliser » à la cause veulent embrasser le changement ( de qualité de vie).
« Dans un contexte d’extrême droitisation et de fascisation du champ politique français et européen, un projet d’écologie politique et de décroissance qui ne place pas en son centre une ligne anticoloniale et antiraciste est voué à l’échec, tant le système qui détruit le vivant repose tout entier sur la sous-humanisation d’une partie de l’humanité ».
Aucune source... Je voulais adorer ce livre. J'étais convaincue d'en tirer des éléments cruciaux pour la rédaction de mon mémoire, et toutes les critiques que j'ai lues à son sujet étaient dithyrambiques. Verdict, il y a beaucoup d'affirmations très tranchées sans source pour back up les données. Quelle déception.
While I appreciated the intersectional perspective of the book, I wished the author included some sources to back her claims. The book is highly inspirational and straight to the point, but I fear the writing style and lack of sources might induce readers to dismiss the author's point of view rather than embracing it.
J'ai bien aimé comment Fatima Ouassak fait de la liberté de circulation et d'installation (on est chez nous partout) et de l'ancrage territoriel (on est ici chez nous!) une double nécessite politique pour élargir le front écologiste. J'aime beaucoup cette définition "Etre chez soi c'est pouvoir accueillir qui l'ont veut sans avoir à le justifier devant quelque autorité que ce soit." P112
Quel monde voulons nous changer ? Celui du confort dans lequel sont les dominants ou celui de la régression des droits que vivent les populations immigrées ? Cela ne donne pas la meme chose même d'un point de vue des luttes écologistes pour l'autrice.
Je ne suis pas un grand connaisseur de One Pièce mais la référence aux pirates me parle aussi beaucoup pour imaginer d'autres possibles.
En faisant de la défense des terres un enjeu fort plus que la question identitaire, elle ouvre des pistes de réflexions fécondes pour penser de nouvelles alliances politiques. Je suis cependant en désaccord quand elle affirme que l'expérience commune de la discrimination ne peut fonder un projet politique.
Sa perspective centrée sur le désencrage imposé (les habitant.es racisé.es vus comme jamais d'ici) et la condition d'errance mise sur les habitant.es des quartiers populaires donne une autre grille de lecture au traitement médiatique des conflits entre jeunes qui m'a beaucoup parlé. Le fait qu'on désenfantise ces enfants, comme elle dit, en fait partie. Elle explique aussi que "l enfant est d autant plus en danger qu'il lui est difficile de sortir. Ils sont protégés quand ils peuvent aller et venir. " sinon elle explique que cela entraîne plus de violences à la maison (dont ils ne peuvent s'échapper) et plus de violences au dehors. Je n'avais jamais pensé les choses de cette manière.
Elle montre aussi que les inégalités de salaires entre les pays s'explique aussi par l'interdit de circulation des populations pauvres qui seraient mieux payées si elles venaient ici par exemple.
Elle montre aussi une sorte de continuum de l'islamophobie (sans qu'elle utilise cette idée de continuum) entre les discriminations massives, la desacralisation de la spiritualité et la privation des terres (même pour être enterré).
J'ai adoré qu'elle finisse par un contrat celui du roi Kapist, des dragons et des enfants pirates.
Des pistes de réflexions avec lesquelles je repare : -comment concrètement permettre la liberté de circulation et d'installation ? -Qu'est-ce que ça permettrait de libérer la Méditerranée en la considérant comme un espace autonome ? - qu'est ce que ça serait une ville où les enfants peuvent jouer partout sans ségrégation raciale et sociale ? Des villes sans police ? Sans murs ? Et sans voitures ?
Fatima Ouassak revient avec un essai disruptif : repenser le projet écologique pour finalement être libre. Le projet écologique actuel pose problème dès lors qu'il est pensé par et pour les blanc.hes de CSP supérieures. Le projet écologique ne peut pas être sans lutter contre un système colonial et capitaliste. Il s'agit donc de conquérir des libertés plurielles, celle de la libre circulation, celle qui nous libérerait d'une politique sécuritaire mais également une liberté qui permettrait d'aller haut au-delà de ces murs de haine que génère le phénomène d'emmurement. Au-delà, Fatima met en exergue la hiérarchisation raciale que les suprématistes blancs exercent en conditionnant la liberté de circuler à l'utilité des individus racisés qu'elle appelle les Sans Terre puisqu'on leur rappelle allègrement que la terre française n'est pas là leur. Dans cet essai, il est question de la dépossession, de l'oppression mais pas seulement. Outre, le livre raconte comment faire sécession, comment ne pas accepter, comment s'organiser autrement et il porte ainsi un message d'espoir pour refonder un projet écologique non basé sur la sous-humanisation d'une partie de la population et faire de ce monde, un monde meilleur pour nos enfants. Lisez-le!
Cet essai revient sur le fait que les luttes écologistes actuelles sont sources d'exclusion sous prétexte qu'une partie de la population, celle des quartiers populaires, ne s'intéresserait pas à ces dernières.
En réalité, il faut s'interroger sur le pourquoi de ce sentiment de soi-disant indifférence et sur les préoccupations qui sont celles de ces personnes, mis au ban des luttes écologistes. En effet, quand on nous répète sans cesse que "l'on est pas chez nous" constamment, difficile de s'investir de le vivre-ensemble avec les autres parties de la communauté.
Les initiatives écologistes (au niveau de l'agriculture, de la culture, de l'architecture etc.) sont aujourd'hui presque intégralement sous le joug des personnes blanches CSP+. Clairement, manger "sain" (ou manger "moins pire") n'est accessible qu'à finalement une minorité de personnes. Pareil pour l'accès à des zones verdoyantes et naturelles (l'opposé, donc, aux dalles bétonnées et entourées de murs).
Le chapitre sur les enfants à qui on rappelle également qu'ils n'ont pas le droit de circuler librement et de seulement jouer dehors était vraiment explicite sur les graves manquements de la société envers eux. Le conte à la fin de l'essai résume finalement très bien la situation.
J’ai apprécié quelques idées intéressantes dans ce livre qui m’ont permis d’adopter une vision un peu différente. Cependant j’ai trouvé que le livre est peu sourcé et l’autrice adopte souvent une posture de parler au nom de toute l’Afrique quand la seule partie et culture qu’elle a l’air de connaître c’est celle de l’Afrique du Nord. Étrange de parler d’antiracisme et de s’approprier des voix de tous les africains. Les passages sur la liberté de circulation sont écrites de manière comme si les états nord-africains ne sont pas complices des pays occidentaux et n’empêchent pas ces propres citoyens et d’autres africains d’atteindre l’Europe… Cela manque de profondeur et de complexité dans la réflexion
Interessante punto di vista di un'addetta ai lavori. Mi ha stupito la completezza della trattazione dell'argomento nella sua infinita complessità. Ancora credo di non aver afferrato il cuore del problema ecologico e di transizione verde, ma sicuramente questo libro leva dalle false semplificazioni che si presentano spesso in queste tematiche. Fresco, genuino, di inspirazione per chi cerca di arrancare nel sociale.