Au départ, il y a ce nom de famille, Bentkowski, qui est aussi celui d’une vallée où se sont arrêtés des ancêtres nomades venant sans doute de l’Indus. Il sera peut-être celui de l’arrière-arrière-arrière-petit·e enfant qui verra le jour dans un monde à portée d’imagination. Une vallée, des peuples anciens, un·e enfant du futur, des régions lointaines, une mère et une tante, les forêts de guerre, le compost, un poirier… telles sont les lignes qui se tressent et s’enchevêtrent dans cette fiction généalogique qui ne se limite pas à la famille mais s’ouvre à la multiplicité des liens et des attachements. Alors l’enquête se fait chant, hallucination, constellation.
Odyssée poétique à la conquête de soi. Dans ce premier roman, Louise Bentkowski tire le fil de son passé pour découvrir la petite et grande histoire de ses gênes. Convoquant habilement la mythologie mais aussi la botanique, elle invite à observer d'un regard neuf - et bienveillant - ce qui nous compose afin d'avancer avec sérénité.
Une reflexion-fleuve menée par associations, connexions, fils lancés et tendus (l'écrivaine même associe l'ecriture à la couture) sur l'identité, les origines, les mots, la respiration. Un voyage que j'aurais voulu sans fin.