« Les voix noires radicales, en particulier celles qui jouissent de certains privilèges, doivent avoir le courage de parler de la classe. »
Que signifie vraiment, quand on est racisé·e, de changer de classe sociale et de faire partie d'une élite ? Comment éviter le mépris de classe et ne pas se laisser corrompre par la culture blanche ? Cette question est un angle mort des luttes féministes et antiracistes, bell hooks s'y attaque dans quatre essais (« Classe et race : les élites noires », « Féminisme et pouvoir de classe », « Rester près de chez soi : classe et éducation », et « Les intellectuelles noires ») où elle montre comment l'ascension sociale de quelques personnes noires est utilisée par la suprématie blanche pour mieux diviser et étouffer toute possibilité de révolte. Revenant également sur sa propre expérience, elle partage les moyens qu'elle a trouvés pour garder un lien avec son passé et sa communauté, cultiver sa propre vigilance critique, et ne pas faire passer le pouvoir de classe et les privilèges économiques avant la solidarité raciale.
Critique culturelle, pionnière de l'intersectionnalité, bell hooks est l'un des grands noms de l'afroféminisme avec Audre Lorde, Angela Davis, Patricia Hill Collins et Kimberlé Crenshaw. Elle est l'autrice, aux Éditions Payot, de Regards oppositionnels, Blackness et Sororité.
bell hooks (deliberately in lower-case; born Gloria Jean Watkins) was an African-American author, feminist, and social activist. Her writing focused on the interconnectivity of race, class, and gender and their ability to produce and perpetuate systems of oppression and domination. She published over thirty books and numerous scholarly and mainstream articles, appeared in several documentary films and participated in various public lectures. Primarily through a postmodern female perspective, she addressed race, class, and gender in education, art, history, sexuality, mass media and feminism.
Ce livre s'intéresse aux dynamiques de classe et de race principalement ches les populations afrodescendantes des États-Unis. Il critique et interroge le processus et le résultant de l'intellectualisation de certains individus au sein des communautés. On y voit bien les apports, les défis et l'intersectionnalité vécu par ces personnes 4.1/5
En quatre essais très accessibles, bell hooks développe sa pensée basée sur l’analyse de la domination basée sur la race, le genre et la classe sociale. Critique culturelle et sociale, invitation à utiliser l’esprit comme outil d’émancipation et d’insurrection, réflexion sur le mépris de classe intériorisé par les transfuges … bell hooks a une pensée qui s’exprime clairement et nous permet grâce à cette limpidité de saisir ses concepts qui paraissent très concrets et véritablement incarnés. J’ai été particulièrement sensible au passage sur le danger de l’assimilation qui peut mener à rompre avec la solidarité et la proximité qu’on a avec sa communauté ou culture d’origine.