Au cœur du Périgord, dans les années 1860, la jeune Victoire, naïve orpheline sans éducation, est placée comme servante à la campagne. Maltraitée et dénigrée, elle fait pourtant montre de vaillance, jusqu’à sa rencontre malheureuse avec un garçon de ferme, qui la laisse enceinte et victime de l’opprobre de sa communauté. Retraçant sa trajectoire douloureuse, ce roman de l’exploitation féminine fait entendre les droits fondamentaux des femmes à disposer de leur corps, de leur sexualité, et pose de manière pionnière la question de leur consentement. Publiée en 1883, Victoire la Rouge est l’œuvre la plus célèbre de l’écrivaine Georges de Peyrebrune (1841-1917). Roman naturaliste invisibilisé, étude de la servitude, récit du refus et du viol, procès contre des lois misogynes : Victoire la Rouge est tout cela, et bien plus encore.
Un roman que les éditeurs nous ont envoyé pour le mettre en rayon au CDI, je travaille dans un collège et je pense que pour bien comprendre ce texte les élèves doivent le travailler avec leur professeur. La langue est très riche et très poétique mais elle peut être un frein pour des lecteurs de moins de 15 ans, les thèmes traités sont très durs viol, infanticide MAIS ils sont au combien intéressants raison pour laquelle je pense qu’il faut guider les élèves sur ce genre de lecture. C’est un excellent classique qui nous permet de nous plonger dans la ruralité du XIX. Victoire est très jeune placée dans un famille qui va l’exploiter. Sa chevelure rousse lui vaut le surnom de la rouge. Très tôt, le lecteur est frappé par la brutalité du traitement de Victoire, elle ne reçoit aucune éducation elle est maltraitée… et lorsqu’elle tombe enceinte à la suite d’un viol on la met dehors… Le ton est donné dès les premiers chapitres. Nous avons une dénonciation du traitement des femmes, Victoire apparaît par moment comme chosifiée, elle est comme une bête de somme pour ses différents patrons et ce qui est terrible c’est que cette chosification des femmes et encore présente dans la société française comme nous le prouve le procès de Mazan en ce moment même. Un livre donc qu’il serait bon d’étudier avec un enseignant pour saisir toute la justesse.
J’ai découvert George de Peyrebrune grâce à une vidéo d’Antastesia sur cette autrice, je vous invite a aller la regarder sur YouTube elle est très complète et sur la vie de l’autrice et sur son œuvre (très tristement) oubliée. Quel roman! Je l’ai acheté mercredi et je n’ai pas pu le lâcher depuis. Je ne veux pas raconter l’histoire car je ne voudrais pas spoiler quoi que ce soit sachez juste que c’est un roman qui mérite d’être lu et réintégré parmi les classiques. Je suis très peinée de savoir que ce roman est le seul accessible de l’autrice, j’espère sincèrement que les éditeurs sauront voir la beauté et la nécessité de publier ses textes dans des éditions accessibles au plus grand nombre.
Seconde lecture tout aussi incroyable que la première. Un récit sur la pauvreté, le travail difficile d'une orpheline livrée à tous (hommes et femmes qui peuvent utiliser son corps et son temps pour les tâches les plus pénibles) qui est accablée d'une double-peine : celle d'être une femme ! Elle est utilisée contre son gré, et le fait qu'elle soit simplette et ne comprenne pas ce qui lui arrive est d'une tristesse infinie. J'ai énormément de compassion pour Victoire, son histoire, la façon dont elle est écrite. D'ailleurs, Georges de Peyrebrune est une écrivaine talentueuse et j'ai surligné de nombreux passages qui étaient directs et crus et/ou d'une très grande beauté.
J'ajouterai que ce livre a été doté d'une bonne préface et d'un également très bon dossier à la fin. Merci.
Cela faisait un bon moment que j'attendais de découvrir cette œuvre de Georges de Peyrebrune ... Et quelle agréable découverte ! J'ai beaucoup aimé la plume de cette autrice oubliée, mais aussi, j'ai aimé son intrigue qui se veut très dénonciatrice selon moi. Dénonciatrice de cette société cruelle et obnubilée par ses propres intérêts ... Nous suivons le destin de Victoire, qui se fait appelée "la Rouge" à cause de sa chevelure flamboyante, une jeune bâtarde qui a grandi au sein d'un hospice pour orphelins et qui, arrivée en âge de pouvoir "servir", se voit attribuée à des paysans pour louer ses services. La jeune fille est gourmande : c'est son vice. Elle est décrite comme lourde et bête, tout le monde se joue d'elle, mais elle ignore les méchancetés qui ne lui font aucun mal. Aucun mal, jusqu'au jour où elle se fait violer et est obligée de quitter la ferme dans laquelle elle travaillait pour sauver l'honneur de ses maîtres. À partir de ce moment, l'histoire se répète. Victoire commet même un infanticide pour échapper à la honte et garder son foyer, mais ce dernier est découvert et la jeune femme est condamnée à la prison pendant 5 ans. Lors de sa dernière expérience de travail, Victoire connaît l'amour, le bonheur et même la luxure. Elle ne pouvait mieux espérer, mais connaître ce bonheur et se le voir retirer est la chose qu'elle ne peut supporter. La fin est tragique mais elle traduit beaucoup de choses et c'était, selon moi, la fin la plus "appropriée" et compréhensible pour cette jeune femme condamnée dès sa naissance. J'ai adoré ce roman.
Mais quelle fin… jusqu’au dernier paragraphe l’autrice ne fait pas place à la médiocrité. C’est brutal et terre à terre (littéralement) mais parfois doux, ce doux du sacré et du profane.
One of the saddest and realistic books I’ve read in a long time… It is the story of so many women, as secondary characters is men’s madness and selfishness. This is a fast read, but I won’t forget Victoire, her evolution, her pain, her strength.
Un roman de la fin du XIXe siècle à lire absolument, notamment pour la peinture de la condition féminine et le traitement narratif du rejet d’une rédemption. Il faut rééditer toutes les œuvres de Georges de Peyrebrune, qui mérite d’être lue et étudiée.
Un roman que je voulais lire de part l'activisme remarquable de l'autrice, malheureusement peu évoquée lorsque l'on parle de littérature classique.
C'est une histoire sans détours, dénonciatrice de la cruauté humaine. C'est dur, mais sincèrement réaliste sur la condition des femmes dans la misère et l'objectification de ces dernières. Victoire restera un personnage touchant, mais surtout forte peut-importe l'interprétation de la fin.
Poétique et fameux, Victoire la Rouge est un roman féministe et engagé abordant de multiples sujets ou problématiques propres à la société française du 19e siècle mais peut-être encore d'actualité au 21e, tels que la vie à la campagne, la justice populaire, le victim blaming, la pauvreté et la solitude qu'elle engendre, les discriminations envers les femmes (parfois même par des femmes, notamment aux "filles-mères", le poids de la responsabilité sexuelle pesant sur les femmes uniquement...), l'importance de l'instruction... En sus de cet engagement prégnant, Georges de Peyrebrune a une plume plaisante à lire, plus particulièrement avec des descriptions enchanteresses, qui m'ont donné envie de me promener pieds nus dans les champs à l'aube.
En résumé, quel plaisir de voir l'œuvre de Georges de Peyrebrune être rééditée. Il me tarde de découvrir Les Ensevelis, qui sortira fin janvier 2025.
C'est l'histoire du destin tragique et cruel d'une anti-héroïne moquée, rejetée en raison de son physique et de sa rudesse, tantôt utilisée puis jetée par les hommes qui assouvissent leurs désirs. Est très justement dénoncée la condition des femmes, plus spécifiquement des bâtardes, dans le milieu paysan du 19ème siècle. De très belles descriptions de la succession des saisons, de la campagne, de la vie aux champs et des animaux que Victoire aime tant. Très envie de découvrir plus de livres de George de Peyrebrune et d'autres autrices effacées de l'histoire !
C’est une honte absolument indécente qu’on ait laissé George de Peyrebrune disparaître pendant près d’un siècle… Une femme célébrée de son vivant, lue dans les salons, primée, chroniqueuse respectée, jurée d’un prix littéraire à une époque où les femmes n’avaient pas même voix au chapitre. Et pourtant, le silence. Rien. Effacée. Alors qu’elle écrivait avec la même puissance charnelle, la même rage froide que Zola, d’un style singulier
Dans la rouge, elle plonge ses mains dans la boue du réel… le corps des femmes, l’humiliation, la faim, la faute imposée. D’un naturalisme cru, sans concession, mais toujours habitée d’une tendresse tragique pour le peuple. Elle peint la campagne avec le regard de ceux qui y peinent. La relire, c’est réparer une injustice… C’est redonner voix à une autrice dont la plume brûle d’humanité et de génie.
Woaw juste woaw Je m’attendais pas à grand chose mais je suis choqué de comment c’était incroyable. C’est juste magnifique, c’est tellement bien écrit, tout est touchant est poétique. En si peu de pages on s’attache a victoire. La beauté de se livre n’a pas de mots. Écrire sur les douleurs du viol a cette époque avec autant d’émotions c’est juste incroyablement touchant. J’ai eu de la peine pour la rouge mais elle n’en avait pas, elle est restée forte. Mon nouveau top 1 j’ai trop aimé je recommande a tout le monde, vraiment.
Quand on lit ce genre de roman sur la condition de la femme au XIXème siècle, on se dit que les féministes 2.0 auraient fort à faire. Les femmes n'étaient là que pour satisfaire les hommes. Surtout celles qui avaient des emplois moindres.
Je recommande ce roman très intéressant pour les jeunes femmes qui veulent obtenir plus de liberté, mais qui tournent la tête dès qu'une femme maltraitée est dans les parages.
Review – Victoire la Rouge J’ai aimé Victoire la Rouge, mais sans plus. L’histoire est plutôt simple et devient parfois lourde, surtout dans son rythme et certaines descriptions. Malgré cela, le roman demeure assez intéressant pour maintenir l’attention du lecteur. Même si je n’ai pas été complètement captivée, j’avais tout de même envie de continuer et de connaître la fin. C’est donc une lecture correcte, qui se lit bien, mais qui ne m’a pas particulièrement marquée.
Roman d'une autrice oubliée. le style m'a beaucoup fait penser à Georges Sand. Dommage que cette autrice soit tombée dans l'oubli. Merci à la maison d'éditions de la rééditer. J'ai découvert ce roman grâce à un podcast littéraire ! On suit les déboires d'une fille abandonnée et son parcours très chaotique dans la campagne française sans concession.
ça se lit vite et facilement mais plus le genre de livres que j'aime étudier qu'une "bonne lecture" par contre, vraiment heureuse de découvrir une autrice classique (oubliée et effacée de l'histoire de la littérature française injustement) et curieuse de découvrir le reste de son œuvre (merci Gallica !)
Un roman sur une femme sans voix (qui pourtant accède très peu au discours dans le texte lui-même) Un traitement très intéressant de l'ellipse De très belles évocations de la nature, de son temps cyclique De très touchantes analogies entre la condition féminine et animale
📝 Le printemps venait, triste encore et tout embrumé, avec des coups de soleil qui ne duraient pas et des ondées qui ruisselaient en torrent boueux dans toutes les rigoles des sentiers et par le travers des coteaux ravinés.
punaise j'avais de l'espoir pour (la) Victoire après tout ce qu'elle avait traversé, la fin à été brutale 🙁 Mais je découvre De Peyrebrune et j'aime beaucoup sa plume, je lirai d'autres ouvrages de Madame, c'est sûr !
4.5⭐️ quelle belle découverte j’ai hâte de continuer à lire georges de peyrebrune (n’hésitez pas à en publier d’autres talents hauts merci je vous aime)