Peau-de-Sang est le cinquième roman d'Audrée Wilhelmy, et celui de la maturité. Portrait d'une femme extraordinaire à la fois mère, sorcière et prostituée, ce roman est habité d'une force rare, incantatoire, à la croisée de la liberté de Goliarda Sapienza et de la poésie de Bérengère Cournut.
Isolée dans le froid et la solitude des forêts, la ville de Kangoq est figée dans le temps. Ici, on vit de peu, du labeur des ouvrières dans les filatures et des hommes dans les champs. Mais une femme différente donne un secret équilibre à ce monde. Dans sa boutique, selon les heures, elle déplume de grandes oies des neiges, initie discrètement de jeunes filles aux élans de leur corps, ou accueille les hommes qui cherchent, dans sa chair, un impossible repos.
Audrée Wilhelmy was a finalist for the Governor General's Award for French-language fiction at the 2012 contest with her first novella "Oss".
Her second novel, "Les Sangs" won the Sade Award in 2015 and was a finalist to "Le prix des libraires du Québec", the "France-Québec" award, the "Marie-Claire" award and the "Prix des lecteurs de l’Hebdo" . After receiving the support of the Lagardère group, her book was republished in France under the same title.
Her third novel, "Le corps des bêtes", is currently in nomination for "Le prix des libraires du Québec" and "Le prix littéraire des collégiens".
Voilà un roman qui a su me surprendre; jusqu'à sa toute dernière page. J'étais envoûtée. J'ai succombé aux charmes étonnants de cette narration, entre récit oral et tragédie scénique.
C'était incroyablement empouvoirant. Juste wouaw.
La poisse, les chairs, le cru, le vif, rien de tout cela ne me gêne, au contraire cela participe à la poésie de l'ouvrage.
Abandon après une 40-taine de pages. Le format d’écriture, alternant entre l’histoire et les commentaires personnels de la narration, me mêlent et me distraient. Je n’arrive pas à m’accrocher au récit malgré que le résumé me charmait.
Être plongée dans cette ambiance vraiment mystérieuse presque mystique était vraiment incroyable ! On ne peut pas vraiment résumer ce livre et c'est cela qui fait son charme selon moi. L'écriture est vraiment singulière et nous donne une expérience de lecture marquante.
Lecture laborieuse tant l'écriture est particulière par la forme. Des voix sans majuscules qui s'ajoutent, se répondent dans des scènes alambiquées et lourdes de descriptions. Les personnages sont caricaturaux puisque l'on est vraisemblablement dans un conte, duquel je n'ai malheureusement rien retenu et compris peu de choses.
Oufffff, ce livre. C’était vraiment bon. 🥺 Je ne peux même pas expliquer comment je me suis sentie à la lecture de ce roman unique en son genre, autant par la forme exploratoire que par l’univers ou les sujets. Il n’y a ni phrases ni majuscules dans ce livre et pourtant, on ne s’y perd pas. Je ne m’attendais pas à ça, mais j’ai pleuré à la fin. Le feeling tant recherché qu’on ne veut pas terminer un livre, ni commencer autre chose : c’est ce que cette histoire m’a procuré.
Une bonne petite lecture. J'avoue que j'ai vite été étonné par le style narratif, mais cela s'est plutôt bien accordé avec le récit et l'esprit de l'intrigue.
Au final, je n'ai même pas vu passer ces 230 pages et j'en garde un bon souvenir.
Je ne me suis jamais sentie autant sorcière qu’en lisant ce livre. Un bijou, un oracle, un interdit - je n’attends pas la permission de personne pour le relire et le relire.
Fiction - Sélection d’Octobre - Grand Prix des Lectrices Elle 2025 🏆
J’avais été prévenue, pour apprécier cette lecture il faut se laisser porter, accepter de ne pas tout saisir au départ et ne pas s’attendre à tenir les tenants et les aboutissants de ce récit. Malgré cet avertissement, cette lecture n’a pas eu l’effet attendu sur moi.
Ce roman aux allures de comte est original certes, mais aussi troublant et même malaisant.
Au départ il est difficile d’entrer pleinement dans cette lecture atypique où il n’y a ni majuscules ni points. Le style narratif est lui aussi très original avec un mélange de voix anonymes qui s’unissent pour dépeindre le portait d’une femme.
Dans un petit village de brutalité et de dur labeur, cette femme surnommée « Peau de Sang » intrigue les habitants. Plumeuse d’oies, elle incarne la liberté et l’indépendance mais attise autant les désirs que la haine.
L’autrice nous livre ici une histoire poisseuse empreinte de violence incarnée par une femme unique qui aurait pu envoûter autant les personnages du récit que le lecteur, mais cela n’a pas fonctionné sur moi.
Un récit sulfureux cependant trop confus et avec une écriture trop nébuleuse pour permettre de s’attacher à l’histoire et à ses personnages. Une expérience de lecture originale qui ne laisse pas indifférent.
Plumeuse, prostituée, mère, sorcière, Peau-de-sang est une femme libre qui attise les désirs et la convoitise, la jalousie aussi, des hommes du village qui assouvissent leurs fantasmes, de leurs femmes de tous âges et rangs sociaux qui la sollicitent pour apprendre leur corps et le plaisir sexuel... Une écriture surprenante, qui déroule par petites touches l'histoire d'un personnage hors du temps et extrêmement sensuel, qui refuse toute entrave à sa liberté de corps et d'esprit, en dépit de tout, et de celles et ceux qu'elle accueille sans jugement...
J'ai vu plusieurs commentaires comme quoi il était difficile de se laisser aller dans l'histoire et qu'après quelques pages certaines personnes ont cessé leur lecture. Je peux simplement vous conseiller de ne pas faire ça. Il faut laisser le temps au livre de vous emporter. Ce n'est qu'après avoir lu près du 3/4 du livre que j'ai compris à quel point il en valait la peine. Je recommande fortement!
2,75/5. Honnêtement, je ne sais pas quoi dire. Sans doute il y a quelque chose qui m'échappe, mais je n'ai pas beaucoup apprécié. J'ai seulement bien aimé le vocabulaire poétique.
Ce livre, c’est comme un conte qu’on raconte aux enfants plusieurs fois, tellement de fois qu’ils peuvent compléter l’histoire par eux-mêmes et y ajouter les détails oubliés. Sauf que les enfants sont les femmes du village et la conteuse, celle qui accueille tous les maris dans son lit. La forme originale de ce roman parvient à donner une impression d’oralité sans négocier la langue qui reste belle et poétique. Il s’agit d’une lecture exigeante, mais l’effet est inspirant. J’ai adoré comment la thématique est abordée, comment la travailleuse du sexe est dépeinte comme le centre du village, là où tous convergent pour apprendre, pour être protégés, pour assouvir leurs désirs. Sans elle, tout tomberait en ruine.
J'aimerais vraiment comprendre : qui a tué Peau-de-Sang ? C'est la seule question qui m'a donné l'énergie de traverser ce cafouillis superficiel bourré de scènes dont on comprend mal l'intérêt, de descriptions alembiquées, de personnages caricaturaux sans la moindre profondeur. Et que j'ai été irritée par ces autres voix qui forment un écho à celle de la morte, des voix des femmes du village qui ne sont même pas mortes... Et pourquoi décident-elles de rendre un verdict de non culpabilité sans savoir qui a commis le crime?
This entire review has been hidden because of spoilers.
une lecture très agréable car l'écriture d'Audrey Wilhelmy me transporte dans d'autres royaumes ; mais les choix typo m'ont quelque peu perdue... l'histoire, elle aussi m'a laissée parfois trop perplexe, noyée entre les plumes, le sang et les sexes... pas mon préféré de ses ouvrages, mais je suis malgré tout très contente de l'avoir lu ! merci encore à Adé de me l'avoir si gentiment ramené du Québec car je ne voulais pas attendre une sortie française...!
Définitivement un style unique. L'absence de ponctuation est troublante, mais la narration et la plume singulières - presque "sorcières" - de l'auteure nous captent et nous emmènent dans un univers particulier, sensuel et hypnotisant. Je relirais ce livre pour me l'approprier encore mieux une prochaine fois.
Un style d'écriture unique, sans point ni majuscule, déstabilisant au début avec ces commentaires qui parsèment les scènes, mais si on se laisse transporter par les mots on embarque vraiment dans cet univers sensuel et ce récit qui se déroule à une autre époque.
Atwood, Ducharme, Ferron, Blaise, Richler, Cohen, Wilhelmy : you will never forget this novel, jamais n'oublieras-tu ce roman, cet esprit de lieux et d'âmes
The Prix Ringuet is a Canadian literary award, presented each year by the Académie des lettres du Québec to an author from Quebec for a book of French-language fiction.
Vraiment pas ma tasse de thé, mais ça veut pas dire que c'est pas très réussi. Le mémèrage et le jeu de ponctuation a nui à ma lecture longtemps avant que j'arrive à juste en faire abstraction.
Roman québécois à l’ambiance mystique et brumeuse, Peau de sang nous projette dans un petit village reclus, en lisière de forêt.
Une plumeuse travaille dans son atelier, boutique infusée par un étrange mélange de sang animal, de carcasses, de plumes et d’amour charnel. Aux yeux de tous, la plumeuse est la prostituée de la ville, refuge pour les maris, mentor pour les jeunes filles, pour rien au monde elle ne changerait sa vie qu’elle a choisie, même lorsqu’un homme insiste pour la demander en mariage.
J’ai vraiment apprécié que la plumeuse soit fidèle à elle même jusqu’au bout, gardant son indépendance et ses propres convictions.
La plume d’Audrey Wilhelmy est infusée de mystère, d’une sorte de métaphore mystique laissant place à des blancs dans l’intrigue que le•a lecteur•rice est libre de chercher à combler.
Ce n’est pas facile de rentrer dans l’histoire, la narration est assez originale dans sa structure et demande donc un peu d’exigence. Néanmoins, une fois dedans, il m’était impossible de m’en sortir !!
C’était une chouette lecture et une belle découverte, avec une intrigue et une voix principale très audacieuses ✨
A découvrir aux éditions du Tripode à la rentrée !
Ce titre a quelque chose d’obscur et même de rebutant. Il faut pourtant ouvrir ce livre, car l’âpreté s’y transforme presque instantanément en caresse. On plonge avec Audrée Wilhelmy dans un monde de sensations. Elle nous invite auprès de son héroïne plumeuse et prostituée, dont l’antre bizarre est l’épicentre du village de Kangoq. Au milieu des carcasses d’oie, des plumes, du sang, des os, et des fluides corporels, Peau-de-sang vit, comme les autres villageois, une vie de « petites peines » et « petites douceurs ». Une vie de labeur, que la langue restitue somptueusement. Le texte se lit comme un long poème sinueux, toujours palpitant, pulsant, épidermique. On embrasse les trajectoires des habitants aux noms imagés, femmes et hommes tendres ou cruels, pris dans la rudesse d’un hiver québécois, dans une époque qui évoque la chasse aux sorcières. Ce que cette langue arrive à faire jaillir m’a éblouie. Elle se tient à la croisée des mondes sensible et invisible, dans un territoire de pensée qui s’extrait de la rationalité patriarcale. Peau-de-sang a l’intelligence du corps, la connaissance des usages qui se transmettent entre femmes et des mesquineries masculines. Ce livre, comme son héroïne, nous exhorte à « habiter notre pensée », à nous absorber dans le langage du corps, des mains, de la peau. Il m’a semblé être une célébration envoûtante de toute la joie et la sensualité féminine que les chasses aux sorcières ont cherché à anéantir.
C'est une histoire de sorcière, c'est-à-dire l'histoire d'une femme forte et indépendante qui sert de bouc émissaire quand les choses tournent mal. C'est aussi une réécriture du conte de Peau-d'Âne et les vêtements y occupent une place importante : domaine des femmes, qui les fabriquent et les portent, ils suscitent la curiosité et le désir des hommes...
Comme d'habitude, Audrée Wilhelmy nous propose un roman chargé d'un érotisme délicieusement dérangeant! La narration est un peu déroutante, mais je m'y suis habituée au fil de ma lecture. L'écriture est saisissante, brodée de poésie. Il est question de désir, d'obsession et de sororité. C'est très sombre, violent, mais également lumineux. C'est un livre qui ne sera peut-être pas au goût de tout le monde, mais personnellement, je l'ai adoré!