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L'Effondrement

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Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu’il deviendrait un artisan mondialement connu, qu’il voyagerait, qu’il ferait fortune, qu’il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l’aimerait.
Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n’a pu en réaliser aucun.
Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu’il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l’alcool pour oublier.
À trente-huit ans, après des années d’échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.
Ce livre est l’histoire d’un effondrement.

É. L.

Édouard Louis est écrivain. Il est l’auteur de plusieurs livres autobiographiques qui ont été traduits dans plus de trente langues.

213 pages, Kindle Edition

First published October 4, 2024

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3619 people want to read

About the author

Édouard Louis

29 books3,701 followers
Édouard Louis is a French writer born October 30, 1992. Édouard Louis, born Eddy Bellegueule, grew up in Hallencourt (Somme) before entering theater class at the Lycée Madeleine Michelis in Amiens. From 2008 to 2010 he was a delegate of the Amiens Academy to the National Council for High School Life, then studied history at the University of Picardy.

From 2011, he is pursuing sociology studies at the ENS in the rue d'Ulm. In 2013, he obtained a name change and became Édouard Louis.

The same year, he directed the collective work Pierre Bourdieu. Insubordination as a legacy to the PUF, a work in which Bourdieu's influence on critical thinking and on emancipation policies is analyzed. In March 2014, he announced that he would direct a collection, "Des mots", devoted to transcripts of conferences, interviews and short texts, for this publisher.

In February 2014, at the age of 21, he published En finir avec Eddy Bellegueule, a novel with a strong autobiographical influence. Very commented on in the media, and widely praised for its qualities, the book also gives rise to several controversies, notably on the way in which it depicts his family and his social background.

After the publication of the book, the themes it addresses are worth to Edouard Louis to receive in March 2014 the Pierre Guénin price against homophobia and for equal rights: the press release from the SOS homophobia association notes that “Édouard Louis makes you aware of the impregnation of homophobia in the daily lives of LGBT people.

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Profile Image for Fátima Linhares.
932 reviews338 followers
November 15, 2025
O meu irmão simplesmente fazia más escolhas.

Não sei se admire ou ache estranho alguém passar para um livro memórias tão privadas e dolorosas. Nos dias de hoje, este tipo de livros são bastantes comuns, parece-me. São a chamada autoficção.
Dar estrelas a este género também é uma coisa estranha, pois é quase como avaliar a vida de uma pessoa, o que será injusto, já que as vidas são o que são. Apesar deste meu raciocínio, dou estrelas a este tipo de livros. Alguns, pelo seu testemunho ou por falarem de assuntos que é preciso trazer para as luzes da ribalta, são necessários. Outros parecem só uma forma de "chocar" ou são escritos só porque sim.

Li o primeiro livro deste autor, Para acabar de vez com Eddie Bellegueule, e achei uma leitura aborrecida, por isso não esperava nada de extraordinário deste O colapso, mas, se já viram as estrelas, repararam que gostei deste relato. Temos a vida de um jovem que sempre viveu atormentado e desiludido por não ser querido nem valorizado, principalmente pelos seus pais que, em teoria, deviam ser a maior claque de qualquer filho.

O autor mantém uma distância de apenas relator da vida deste irmão mais velho, como manteve durante os noves anos desde a última vez que o viu. No fim, fiquei com uma sensação de pena por uma vida que podia ser tanto, ou pelo menos não tão sofrida, mas que foi tolhida pela sua condição social, pela falta de afeto e, sobretudo, pelas más escolhas.
Profile Image for Zéro Janvier.
1,705 reviews125 followers
October 7, 2024
Après avoir consacré le très joli Monique s’évade à sa mère au début de cette année, Edouard Louis revient déjà avec un nouveau roman, L’effondrement, où il raconte la vie et la mort de son frère aîné, décédé à l’âge de trente-huit ans.

Mon frère a passé une grande partie de sa vie à rêver. Dans son univers ouvrier et pauvre où la violence sociale se manifestait souvent par la manière dont elle limitait les désirs, lui imaginait qu’il deviendrait un artisan mondialement connu, qu’il voyagerait, qu’il ferait fortune, qu’il réparerait des cathédrales, que son père, qui avait disparu, reviendrait et l’aimerait.

Ses rêves se sont heurtés à son monde et il n’a pu en réaliser aucun.

Il voulait fuir sa vie plus que tout mais personne ne lui avait appris à fuir et tout ce qu’il était, sa brutalité, son comportement avec les femmes et avec les autres, le condamnait ; il ne lui restait que les jeux de hasard et l’alcool pour oublier.

À trente-huit ans, après des années d’échecs et de dépression, il a été retrouvé mort sur le sol de son petit studio.

Ce livre est l’histoire d’un effondrement.


Sur la forme, comme souvent, Edouard Louis prend ce que j’appelle sa posture d’écrivain : il se met en scène en train d’écrire, le texte est donc à la fois un récit et la mise en scène de l’écriture de ce récit. Cela peut parfois agacer, mais cela fait partie du style de cet auteur, c’est ainsi qu’il écrit et il a au moins le mérite d’être cohérent d’un roman à l’autre.

Sur le fond, je dois dire que j’ai été emporté par ce récit d’une vie à la fois banale et tragique. Difficile de traverser ce livre sans être saisi d’une profonde tristesse et d’une cinglante indignation face aux déterminismes sociaux qui enferment dans des destins de malheur et de colère, tout le contraire de l’idéal d’émancipation qui doit permettre d’ouvrir le champ des possibles, de prendre d’autres chemins.

Il y a plusieurs passages qui en parlent très bien, comme celui-ci :

Mon frère a toujours eu cette tendance à vouloir le monde, il n’a jamais su que rêver grand, jamais de petits rêves, jamais les petits rêves que la plupart des gens formulent au quotidien, trouver un pavillon, acheter une voiture pour les promenades du dimanche, non, il n’a jamais su rêver que de gloire, et je crois que c’est la dimension de ses rêves, et le désajustement entre leur dimension et toutes les impossibilités qui ont formé sa vie, la misère, la pauvreté, le nord de la France, son destin, je crois que ce sont toutes ces contradictions qui l’ont rendu si malheureux. Mon frère était malade de ses rêves.

Ou celui-ci, sur l’école :

Comme tous les garçons dans notre monde il pensait que l’école ne l’intéressait pas, sans voir que c’était le cas de tous les garçons autour de nous, et que donc c’était un destin social qui s’imposait à eux, que c’était l’école qui ne voulait pas d’eux et qu’elle transformait l’exclusion en l’illusion d’un choix.

Ou celui-ci, sur les secondes chances qui n’ont pas offertes à tout le monde :

Ce que je vois – et ce que je m’apprête à dire est important pour la compréhension de mon frère, je crois – c’est que dans notre monde on ne pouvait pas se permettre d’essayer, pendant que dans d’autres mondes les erreurs sont possibles, et je me dis – ce n’est qu’une hypothèse, c’est trop tard maintenant – je me dis aujourd’hui que si mon frère avait grandi dans un autre monde nos parents lui auraient donné l’argent nécessaire pour commencer sa formation, ils auraient pu le faire, et peut-être qu’il ne l’aurait pas suivie jusqu’au bout, peut-être qu’il aurait abandonné ou qu’il aurait menti comme il l’avait fait avec le lycée, mais peut-être qu’il l’aurait suivie jusqu’au bout, et peut-être que cette formation aurait changé sa vie, et peut-être qu’il serait devenu quelqu’un d’autre, et peut-être qu’il aurait été plus heureux, plus épanoui, ces choses qu’on dit, et peut-être que grâce à ce bonheur nouveau il n’aurait pas sombré, et qu’il ne serait pas mort, on ne le saura jamais, parce que dans notre monde essayer n’était pas une chose possible, je l’ai vu plus tard dans le monde de ceux qui vivent dans le confort et dans l’argent, ou du moins avec plus d’argent et plus de confort, certains de leurs enfants étaient comme mon frère, certains buvaient, certains volaient, certains détestaient l’école, certains mentaient, mais leurs parents essayaient des choses pour les aider et pour tenter de les transformer, ils leur offraient une formation de pâtissier, de danseur, d’acteur dans une mauvaise école de théâtre trop chère, ils essayaient, et c’est aussi ça l’Injustice, certains jours il me semble que l’Injustice, ce n’est rien d’autre que la différence d’accès à l’erreur, il me semble que l’Injustice, ce n’est rien d’autre que la différence d’accès aux tentatives, qu’elles soient ratées ou réussies, et je suis tellement triste, je suis tellement triste.

Ou, enfin, celui-ci :

Quand j’ai commencé l’enquête sur lui, j’ai pensé qu’écrire l’histoire de mon frère, c’était écrire l’histoire d’un garçon à la vie entièrement délimitée et définie par les déterminismes sociaux : masculinité, pauvreté, délinquance, alcool, mort prématurée. Mais je vois aujourd’hui que sa vie raconte autre chose. Et si mon frère était mort à trente-huit ans non pas à cause du déterminisme social, mais à cause d’un accident dans le fonctionnement normal des forces sociales ? Voilà ce que je crois : dans le milieu de mon enfance, nos conditions de vie nous dictaient souvent nos rêves et nos espoirs. La violence du déterminisme social résidait aussi dans la façon dont il délimitait nos désirs : avoir une promotion à l’usine, acheter une télévision plus grande, obtenir un prêt pour une voiture. Si les rêves de mon frère étaient si vastes, et si désajustés par rapport à son existence, si ses rêves le plongeaient dans ce désespoir qui un jour est devenu la substance de sa vie, alors c’est que les mécanismes du déterminisme social ont échoué à totalement conditionner la personne qu’il était. La société n’a pas accompli sa mission. Ou elle n’en a accompli qu’une partie : la précarité, l’isolement, l’alcool. Mais pas le reste. Pas la délimitation des rêves.

Edouard Louis parle également très joliment de la souffrance de son frère :

La vie de mon frère ressemble à l’image répétée à l’infini d’un corps qui se débat dans les sables mouvants : c’est quand il cherchait à s’échapper qu’il s’enfonçait. Il rêvait d’une vie de gloire, ses rêves se heurtaient à la réalité qui était la sienne et le blessaient ; au fond, plus il rêvait et plus il suffoquait. Il buvait de l’alcool pour se sentir mieux et l’alcool l’enfermait dans son destin ; lui-même avait dit à ma mère, quelques mois avant de mourir : « J’ai bu pour m’évader et l’alcool est devenu ma prison. »

Il décrypte la difficulté à exprimer cette souffrance dans les classes populaires :

Dans une large partie de la classe ouvrière les blessures psychologiques n’existent pas. Dans l’entourage de mon frère on ne parlait jamais de traumatisme, de mélancolie, de dépression. Il existe au contraire dans les classes plus privilégiées des lieux et des institutions collectives pour évoquer ses blessures : la psychanalyse, la psychologie, l’art, les thérapies collectives. Si mon frère était blessé, il n’avait aucun lieu pour le dire.

Il y a également de jolis passages sur leur relation fraternelle, complexe :

Quand j’ai reçu la lettre du lycée où j’allais passer trois ans, pour me dire que j’avais été accepté, ce lycée qui représenterait mon éloignement définitif avec ma famille et avec mon milieu social, j’ai voulu me rendre à une journée portes ouvertes dans le lycée en question, avant la rentrée. J’étais inquiet et je me disais que je devais aller voir, que mon adaptation à ce monde nouveau serait plus facile si j’avais, avant de commencer, une idée de ce monde – c’était peut-être une précaution stupide mais j’en étais convaincu ; j’avais quatorze ans. J’ai demandé à mon père de m’y conduire et il a refusé. Mon frère était là, dans la pièce principale. Je ne l’ai su que plus tard mais pendant les jours qui ont suivi, il s’est battu, il a contacté des personnes autour de lui, il a appelé des amis, il s’épuisait à trouver quelqu’un qui aurait pu m’emmener. Il a finalement convaincu Angélique, l’amie de ma mère avec qui il avait une relation à ce moment-là, de prendre une journée de congé au travail. Il m’a accompagné. Sur le trajet il se tournait vers moi et il disait : Je laisserai pas le père t’écraser comme il m’a écrasé. Il fronçait les sourcils et il serrait les lèvres. Je laisserai pas nos parents te faire ce qu’ils m’ont fait. Mon frère vivait dans la terreur que ma vie ressemble un jour à la sienne.

Un autre passage :

Il disait qu’il était fier de toi. Il pleurait en parlant de toi, il me disait, Tu vois, mon petit frère, c’est un génie. C’est le génie de la famille. Il me disait, Des comme ça, tu en as dans une famille sur cent, peut-être une famille sur mille, sur dix mille. Personne n’est comme mon petit frère. Il fait des études, il va aller loin. Mon petit frère va faire ce que moi j’ai jamais réussi à faire et ça c’est ma fierté. Mon petit frère c’est ma revanche.

On retrouve ce parallèle entre leurs vies respectives :

Nos vies, ce n’était ni ma vie ni la sienne mais l’écart entre nous deux. Pendant que mon frère buvait j’étudiais la philosophie, je lisais des romans. Pendant que mon frère buvait j’écrivais. Pendant que mon frère buvait je voyageais. Rien ne peut dire cette distance entre nous. Rien ne peut dire la distance mais cette distance dit tout. La distance est une mémoire. Même quand je ne pensais pas à mon frère je ne l’oubliais pas. Je ne l’oubliais pas parce que sa vie était celle que j’aurais pu avoir, et que je ne l’ai pas eue, écrit Jamaica Kincaid. Je ne l’oubliais pas parce que sa vie contenait et représentait une trace de la mienne, de ma fuite loin de lui.

J’ai lu ce roman court et percutant en une journée, comme souvent avec Edouard Louis. Je crois qu’il m’a encore plus touché que son roman précédent sur sa mère.
Profile Image for LeserinLu.
322 reviews38 followers
September 9, 2025
Auch wenn es eigentlich der Abschluss von Louis’ Familienzyklus ist, habe ich Der Absturz als erstes Buch des Autors gelesen – und es hat wunderbar für sich allein funktioniert. Im Zentrum steht der frühe Tod seines Bruders: ein tragischer Träumer, der sich nach einem größeren Leben sehnt, nach Erfolg, Liebe, Anerkennung – und der in der Realität von Armut, Alkoholismus und Gewalt gefangen bleibt. Schließlich stirbt er daran und Louis muss sich mit seinen Gefühlen dazu auseinandersetzen.

Der Autor zeichnet ein schonungsloses und zugleich erstaunlich einfühlsames Porträt. Besonders beeindruckt hat mich sein reflektierender Stil: Jeder Satz sitzt, nüchtern und präzise, gleichzeitig berührend. Auch die Übersetzerin Sonja Finck hat hier sehr gute Arbeit geleistet. Spannend fand ich auch die Art, wie Louis seinen Umgang mit dem Tod des Bruders und dessen Leben beschreibt – abgeklärt, fast kühl, aber immer mit einem Blick auf die eigenen Gefühle und Reaktionen.

Trotz der schweren Themen liest sich das Buch deshalb überraschend flüssig. Die reflektierte Auseinandersetzung mit Armut, Gewalt, Alkoholismus und Tod war für mich sehr bereichernd und insgesamt ein starkes Leseerlebnis – das war sicher nicht mein letztes Buch von Édouard Louis.
Profile Image for Marta Silva.
298 reviews104 followers
December 21, 2025
“Quando comecei a investigação sobre ele, pensei que escrever a história do meu irmão era escrever a história de um rapaz com uma vida inteiramente delimitada e definida pelos determinismos sociais: masculinidade, pobreza, delinquência, álcool, morte prematura. Mas hoje vejo que a sua vida conta outra coisa.”

Vencido pela ausência de amor, compreensão e conquistas pessoais, vemos neste irmão os aditivos de uma pessoa amargurada, fazendo do vício o gatilho para ser ouvido e sentido, reclamando a violência como forma de restabelecer o controlo sobre os outros.
É a história de uma vida perdida, à qual o autor transforma numa narrativa intimista, profunda.
Gostei bastante, excelente leitura!
Profile Image for Jonas Rodewald.
16 reviews
October 21, 2024
« La violence du déterminisme social résidait aussi dans la façon dont il délimitait nos désirs: avoir une promotion à l'usine, acheter une télévision plus grande, obtenir un prêt pour une voiture. Si les rêves de mon frère étaient si vastes, et si désajustés par rapport à son existence, si ses rêves le plongeaient dans ce désespoir qui un jour est devenu la substance de sa vie, alors c'est que les mécanismes du déterminisme social ont échoué à totalement conditionner la personne qu'il était. La société n'a pas accompli sa mission.
Ou elle n'en a accompli qu'une partie : la précarité, l'isolement, l'alcool. Mais pas le reste. Pas la délimitation des rêves. » p. 136

Ein autobiografisches Buch dafür zu kritisieren, dass es nicht viel Neues bringt, und an einigen Stellen klar vorherige Texte wiederholt, sollte wohl kein Kritikpunkt sein. Vielleicht habe ich dieses Jahr einfach zu viel Louis gelesen…
Den Ansatz, die Ex-Freundinnen und Bekannten seines Bruders nach dessen Tod zu kontaktieren, um mehr über ihn zu erfahren, fand ich aber spannend.
Profile Image for Ensaio Sobre o Desassossego.
428 reviews216 followers
November 18, 2025
Neste livro, Édouard Louis conta a história do irmão e do seu colapso. Quando o irmão morreu, Édouard já não o via há 10 anos, já não se falavam e, por isso, o autor não sentiu nada quando soube da morte do irmão. Não sentiu nem tristeza nem alegria nem desespero. Não sentiu nada.

O irmão era alcoólico, homofóbico, batia nas mulheres com quem se relacionava e era uma pessoa que achava que o mundo lhe devia muito mais do que aquilo que lhe dava.
O irmão nunca se sentiu amado, o pai do Édouard - padrasto do irmão -, estava sempre a rebaixá-lo, a mãe nunca o defendia. Foi criado num ambiente violento e perpetuou essa violência. O irmão nunca conseguiu quebrar o ciclo. Já Édouard Louis conseguiu quebrar o ciclo através da literatura e da escrita. ❤️

Édouard Louis também fala muito sobre o abismo que separava os sonhos do irmão da realidade em que ele vivia. O irmão sempre sonhou em grande, mas a sua realidade era de miséria e pobreza. Quantos dos nossos sonhos estão condenados só porque nascemos numa família pobre?
A questão das classes sociais está muito presente neste livro (assim como no outro que li do autor) e é um dos temas que eu mais gosto de ler.

É um livro sobre luto, mas com uma perspectiva diferente. É um luto de alguém que ficou com sentimentos contraditórios, que sente que deveria estar triste pela perda de alguém que supostamente lhe era próximo, mas que não consegue ficar triste, não consegue sentir nada.

O que fazer quando não se sente o que se deveria? Édouard Louis devia ter ficado triste com a morte do irmão, certo? Mas se o irmão era uma besta para ele, se só trazia sofrimento para a mãe e para a família, se Édouard não sentia nada pelo irmão, porque é que devia ter ficado triste com esta morte? São perguntas que o autor faz e que nos levam à reflexão sobre aquilo que a sociedade nos impõe no que toca a sentimentos em relação à família.

A escrita de Édouard Louis é muito simples, crua e muito bonita. Quando terminei "Quem matou o meu pai", soube que tinha de ler tudo o que este rapaz já escreveu (e ainda vai escrever) ❤️
Profile Image for Silje Nygård.
31 reviews158 followers
October 20, 2025
ble ferdig før jeg sovna i går, og herregud for en bok!

helt annerledes enn hva jeg vanligvis leser, og veldig trøblete egt😭 gråt en god del

skal filme review på TT, og ta med alle trigger warnings jeg mener denne burde ha!!

ABSOLUTT verdt å lese (hvis du tåler å lese om vonde familiesituasjoner, alkoholisme, vold, osv osv)
14 reviews2 followers
August 18, 2025
Recebi O desabamento, de Édouard Louis, como livro do mês de julho da TAG, e foi meu primeiro contato com o autor. Até então, o excesso de elogios ao seu nome me deixava reticente: imaginava que tanta consagração pudesse turvar a leitura, criar expectativas demais, tornar impossível a experiência direta com o texto. Começar por O desabamento, no entanto, foi quase um antídoto a essa preocupação: trata-se de um livro seco, desconfortável e radical, difícil de acomodar nas categorias comuns de luto ou memória.
Louis escreve sobre a morte de seu irmão mais velho, um homem violento, misógino, homofóbico, afundado em droga, de quem a notícia da morte não causou sentimento nenhum. A questão do livro é justamente essa: como narrar a morte de alguém que nunca nos despertou ternura? Como lidar com um luto que não é pela perda, mas pela fratura?
Ele não sentimentaliza o passado, nem oferece ao leitor redenção ou empatia. Ele investiga, com frieza quase cirúrgica, o impacto silencioso de um evento que, teoricamente, não deveria tê-lo abalado. E é exatamente essa ausência de afeto, essa espécie de vazio afetivo diante da morte, que produz o colapso interior. Um desabamento moral, identitário, familiar.
A potência do livro está menos no enredo do que na coragem formal e ética de dizer: "eu não gostava dele" e ainda assim algo em mim se rompeu. O autor não busca transformar o irmão em vítima trágica nem em vilão absoluto. Apenas mostra como a violência molda destinos, e como mesmo as relações marcadas por desprezo e repulsa podem deixar rastros fundadores em quem somos.
Mais do que um livro sobre morte ou família, O desabamento é um ensaio brutal sobre classe, linguagem e o custo íntimo de romper com o lugar de origem. Uma leitura difícil, não oferece consolo. Mas necessária. E, para mim, uma estreia que justificou o “hype”: não como glória, mas como perturbação. Merece os louros, todos; ansiosa pelo próximo.
Profile Image for Erika Hagen.
47 reviews4 followers
August 31, 2025
Og der var det slutt! Takk for særdeles sterke leseopplevelser og dypt rørende skildringer om oppvekst, klasse, fattigdom, seksualitet, familie og frigjøring. Siste bok i Louis sitt prosjekt om sitt liv og hans familie er ferdig, men historiene og samtalene vil fortsette i all uoverskuelig fremtid.

Kollaps er en solid roman og viser fram det beste av Louis sitt forfatterskap. Boken viser hans enestående talent for skarpe observasjoner og analyser av eget liv og familie, og viktigst av alt: sitt kompliserte forhold til eget narrativ. Jeg har fulgt Louis i flere år nå, og jeg vet at bøkene hans har hatt dyp innflytelse på livet mitt og at de kommer til å bestå som svært betydningsfulle videre også.
Profile Image for Synne Sylibris.
252 reviews23 followers
October 4, 2025
I READ A BOOK! It's the only book I read in September, and it was a decent read.
3.5⭐️
60 reviews11 followers
December 15, 2025
At læse Edouard Louis føles som en meget autentisk oplevelse - jeg’et er virkelig til stede, og det knuger i mig. De andre bøger i det autofiktive virke kan hver sin ting, og jeg bed især mærke i vreden i ‘Hvem slog mig far ihjel’, som også er den bedste af hans bøger. Tager tvivlen med fra Kollaps, overgranskningen af fortiden.
Man kan også mærke jeg’ets udvikling tydeligt. I denne bog er der nogle grænser som jeg’et etablerer og fastholder, i kraft af at forfattervirket bliver succesfuldt, og det er virkelig skønt. Hørte Edouard Louis i et interview om denne bog på Louisiana Litteraturfestival 2025 uden at have læst den, og jeg beundrer virkelig hans refleksioner. Hvis man har chancen for at høre ham, lige meget om man har læst med eller ej, synes jeg virkelig man skal tage den!
Profile Image for Sofie.
183 reviews57 followers
November 21, 2025
De slotroman van de reeks over zijn familie, allemaal samen vormen ze eigenlijk één familie-epos. Ik blijf het heel bijzonder vinden hoe deze auteur in zo’n heldere en schijnbaar eenvoudige taal een leven en een maatschappij kan neerzetten. Ik heb nu zijn hele familie gelezen en hij blijft me verbazen en ontroeren en tot nadenken aanzetten. Hij maakt zo’n diepe indruk op me.
Profile Image for Laure.
237 reviews6 followers
November 17, 2025
Oh Edouard. Je schreef tig boeken over ongeveer dezelfde mensen in ongeveer dezelfde periode. En ik las ze allemaal. En elke keer zuchtte ik van mooiheid bij ongeveer de laatste zin.
Profile Image for Bea.
430 reviews26 followers
May 3, 2025
Twee boeken per jaar publiceren, je moet het kunnen.

Wel Édouard Louis doet het : in het voorjaar de prachtige novelle 'Monique s'évade' het tweede boek over zijn moeder. I
In het najaar - een boek dat zo mogelijk nog beter is - ééntje over zijn oudste (half)broer.
Uit vorige boeken wisten we al heel vaag iets over die broer. Nu leren we hem helemaal kennen.

Louis vertelt ons wat de dood van zijn halfbroer met hem doet :

' 'Je n’ai rien ressenti à l’annonce de la mort de mon frère ; ni tristesse, ni désespoir, ni joie, ni plaisir. J’ai reçu la nouvelle comme on recevrait des infor‐ mations sur le temps qu’il fait dehors, ou comme on écouterait une personne quelconque nous dérouler le récit de son après‐midi au supermarché. Je ne l’avais pas vu depuis presque dix ans. Je ne voulais plus le voir. Certains jours, ma mère tentait de me faire changer d’avis, d’une voix hésitante, comme si elle avait eu peur de me froisser ou de créer un conflit entre elle et moi.

Dat de relatie tussen de twee broers niet goed was, is een eufemisme. En toch, Edouard wil de dingen voor zichzelf op een rijtje zitten, analyseren hoe en wanneer én vooral waarom het allemaal misliep. Met het doel dit alles te verwerken. En dat doet hij op de enige manier die hij kent :

'Quand j’étais jeune, plus jeune que je ne le suis maintenant, j’ai commencé à écrire au sujet de ma propre vie et j’en suis venue à voir que cet acte m’avait sauvé la vie. Quand j’ai appris que mon frère était malade et qu’il allait mourir, j’ai su, instinctivement, que pour le comprendre, ou pour tenter de comprendre sa mort, et pour ne pas mourir avec lui, j’écrirais à ce sujet. »
Je savais qu’une fois de retour chez moi à Paris, j’allais ouvrir mon ordinateur et commencer le récit de l’existence et de la chute de mon frère.'

Wat volgt, is een bikkelharde analyse van het leven van zijn broer en de keuzes die hij ooit gemaakt heeft. Maar evengoed een sociaal-economische analyse van de Franse regio Nord-Pas-de-Calais

'Mon frère a toujours eu cette tendance à vouloir le monde, il n’a jamais su que rêver grand, jamais de petits rêves, jamais les petits rêves que la plupart des gens for‐ mulent au quotidien, trouver un pavillon, acheter une voiture pour les promenades du dimanche, non, il n’a jamais su rêver que de gloire, et je crois que c’est la dimension de ses rêves, et le désajustement entre leur dimension et toutes les impossibilités qui ont formé sa vie, la misère, la pauvreté, le nord de la France, son destin, je crois que ce sont toutes ces contradictions qui l’ont rendu si malheureux.
Mon frère était malade de ses rêves.'

240 pagina's die tot op het bot gaan.

'À propos des rêves qu’avait eus mon frère avant d’y renoncer, reste la question de l’ordre chronologique : est‐ce que mon frère souffrait parce que ses rêves étaient trop grands pour lui et qu’ils s’écrasaient contre les limitations qui formaient sa vie, ou est‐ce qu’il rêvait parce qu’il était malheureux, déjà malheureux avant ses rêves, et que ces rêves formaient des envolées, des compensations qu’il s’offrait pour échapper, l’espace de quelques instants, à son Malheur ?'

Dit boek begint met één van de sterkte openers die ik de laatste jaren ben tegen tegengekomen : een moeder die de toestemming moet geven om haar hersendode zoon te ontkoppelen van het beademingsapparaat.
Ik zie haar zo in die witte, steriele omgeving staan, met als enige geluiden het zuchten van de machine en het biepen van de monitors.

'Il était mort mais elle était la seule à avoir le droit de le faire mourir. Il avait trente-huit ans'

Is dit een mooi verhaal om te lezen : zeker niet.
Is dit een goed boek : absoluut wel.
Ik ben benieuwd wat Édouard Louis nog allemaal voor zijn lezers in petto heeft.
Profile Image for The Sporty  Bookworm.
462 reviews97 followers
March 22, 2025
L’effondrement – Edouard Louis

Dans cette biographie, Edouard Louis nous parle non de lui, de sa mère ou de son père mais de son grand demi-frère. Celui-ci a été rejeté par son père, humilié par son beau-père et sa mère. Il n’a pas fait d’études, n’a jamais réussi à garder un travail stable et était alcoolique. Son alcoolisme le tua à 38 ans. Dans ce livre, on fait connaissance de ce frère à l’estime de soi faible qui n’a pas pu surmonter le rejet familial et qui s’en est plaint de toute sa vie, en buvant. Ce livre est une suite de complaintes répétées d’un cas sos du nord de la France qui ne pense qu’à lui et ne fait pas d’efforts pour s’en sortir. Durant sa vie, il tente quelques activités professionnelles mais cela ne le sauve pas de ses travers. Quand il boit trop, il est violent envers sa famille, sa compagne du moment et les enfants de celle-ci. Edouard Louis se plaint beaucoup de son frère, à raison, essaie de le comprendre, comme un frère et un intellectuel parisien. Cela donne un livre assez pénible à lire entre les gémissements de l’un et de l’autre. Edouard Louis continue sa série sur la vie misérable des membres de sa famille. L’impression est malaisante à force car il les utilise littérairement pour gagner sa vie en tant qu’auteur. Ce serait bien qu’il change de disque. Cela reste intéressant sociologiquement, mais je sature un peu.
Profile Image for Andre Aguiar.
467 reviews112 followers
Read
July 20, 2025
é o amor, e apenas o amor, que faz o tempo passar. é o amor que dá a estabilidade e a segurança necessárias para permitir que um indivíduo avance e faça a distinção entre passado, presente e futuro. sem amor, não há tempo.
Profile Image for Romain.
933 reviews58 followers
February 8, 2025
Ce roman, comme les autres romans autobiographique d’ Edouard Louis, est poignant. Il est poignant parce qu’il est dur et vrai. L’alcoolisme, la violence et la mort. Les traumatismes de l’enfance ne guérissent jamais. Son frère a été rabaissé et rejeté par son père, il n’a pas eu la force de surmonter cette blessure et s’est suicidé à petit feu. Dans le milieu défavorisé qui l’a vu naître, et dans lequel il a toujours vécu, il n’y a pas grand chose pour s’accrocher, aucune prise stable, tout glisse et se dérobe.
[…] c’est aussi ça l’Injustice, certains jours il me semble que l’Injustice, ce n’est rien d’autre que la différence d’accès à l’erreur, il me semble que l’Injustice, ce n’est rien d’autre que la différence d’accès aux tentatives, qu’elles soient ratées ou réussies, et je suis tellement triste, je suis tellement triste.

La réalité de ces vies nous éclate au visage, si le livre est dur à lire il a du être encore plus dur à écrire. Edouard Louis ne cache pas ses propres contradictions, il n’a peut-être pas fait tout ce qu’il aurait pu faire. Comme il l’a raconté dans En finir avec Eddy Bellegueule, il a fui la classe sociale destructrice dont il est issu. La fuite était certainement le seul moyen de survivre.
Si les rêves de mon frère étaient si vastes, et si désajustés par rapport à son existence, si ses rêves le plongeaient dans ce désespoir qui un jour est devenu la substance de sa vie, alors c’est que les mécanismes du déterminisme social ont échoué à totalement conditionner la personne qu’il était. La société n’a pas accompli sa mission. Ou elle n’en a accompli qu’une partie: la précarité, l’isolement, l’alcool. Mais pas le reste. Pas la délimitation des rêves.


Également publié sur mon blog.
80 reviews
January 5, 2025
Depuis 10 ans, Edouard Louis construit une des oeuvres les plus abouties de la littérature française du 21ème siècle. On peut préférer certaines oeuvres (En finir avec Eddy Bellegueule, Qui a tué mon père) à d'autres (Histoire de la violence, Changer : méthode), aimer ou pas le style, mais force est de reconnaître la cohérence d'une oeuvre quasiment autobiographique qui explore avec profondeur les liens familiaux dans une dimension sociologique jamais ennuyeuse.
L'effondrement revient sur la mort de son frère aîné, à l'âge de 38 ans, après une vie marquée par l'alcool, la frustration et la violence. La dimension sociologique reste présente, à travers le milieu familial en arrière-plan. Père, beau-père, mère et soeur sont bien présents dans le décor, tels des sconds rôles. Son frère est dépeint sans complaisance (son alcoolisme, sa violence, son égocentrisme, sa haine des homosexuels...) mais à travers quelques séquences, Edouard Louis lui restitue sa part d'humanité.
L'auteur ne cache pas les sentiments contrastés qu'il ressent en évoquant ce frère qu'il n'avait pas vu depuis 10 ans; à travers quelques scènes vécues lorsqu'il était adolescent et son frère adulte (celle de la veille de bac par exemple), ou lorsqu'il donne la parole à des femmes qui ont vécu avec son frère, on prend conscience de la dimansion quasi double de celui-ci, entre gentillesse presque exagérée et déchainement de violence.
Accessoirement, c'est un très fort témoignage sur l'addiction à l'alcool et la difficulté de s'en extraire (comme de s'extraire de son milieu pour reprendre un thème récurrent chez l'auteur).
Selon moi, le meilleur livre d'Edouard Louis depuis l'inaugural "En finir avec Eddy Bellegueule".
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August 11, 2025
Ein bewegender Roman über Edouard Louis‘ Bruder:
Ein Versuch der Nachzeichnung eines Lebens von Gewalt, Träumen, (fehlender) Liebe, Armut, Ausgrenzung, Sucht und Krankheit. Dabei stellt Louis auch immer wieder die eigenen Annahmen in Frage und erschafft so eine vielschichtige Skizze aus Szenen eines Lebens, ohne dabei festgesetzte Umrisse zu geben. Sehr klar und gleichzeitig fragend ist dabei Louis‘ Stimme.
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November 18, 2025
In de Amsterdamse krant het Parool las ik een snedig commentaar waarin Louis wordt verweten te vaak hetzelfde literaire trucje te gebruiken. Volgens de recensent schrijft de auteur wel erg vaak over hetzelfde onderwerp, zijn familieleden.

Ik ben hier mee oneens. Het is bijna jammer dat Louis niet meer getroebleerde familieleden heeft, want geen enkele hedendaagse schrijver weet sociale ongelijkheid zo helder te beschrijven. Dat hij om dat te doen voorbeelden uit zijn eigen familie gebruikt, maakt het verhaal krachtiger en ook schrijnender.

In dit boek flikt Louis ‘t weer: een ijzersterk verhaal over klassenongelijkheid, dat leest als een trein.
Profile Image for clarachen.
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October 30, 2024
mon premier (et vraisemblablement dernier) Edouard Louis. J'ai essayé d'y aller avec l'esprit ouvert, l'histoire avait l'air intéressant, Grit m'avait dit qu'elle aimait bien tout ce qu'il écrivait (et c'est bien pour elle que j'ai fini la lecture, pas pcq j'avais envie de savoir la suite ni rien).

Enft j’ai l’impression que la définition d'auto-fiction (du moins ici) vient protéger de la critique un ouvrage qui n’est pas si intéressant que ça - comme si c’était pour justifier la publication de ce qui est plus un témoignage d'une partie de la vie d'Edouard Louis (E.L.), témoignage écrit de façon originale. En termes d'écriture, il y a qqs trucs intéressants: certains paragraphes sonnent très bien; il joue avec la mise en page pour faire penser à la poésie, la prosodie et la lecture; le dialogue théâtral n'est pas anodin (possiblement évoquant le theatrum mundi)... Il y a aussi qqs pages qui sont très bien écrites, des extraits qui m'ont presque fait sentir qqch. Vous voyez qu'il est bien là mon problème : si E.L. est si méticuleux dans sa documentation du réel, on s'en fout de comment c'est écrit pcq la plupart des choses dans le livre ont bien eu lieu. L'écriture (et le style d'écriture) n'aurait donc aucune importance, ne jouerait aucun rôle dans la perception du livre - je dis bien "livre" et pas "roman". Pour moi c'est complètement paradoxal avec la conception de littérature.

Il y a aussi la question du transfuge de classe. Je savais bien que ct un motif récurrent chez E.L.. Malheureusement, je trouve que c'est très mal écrit. J'avais l'impression d'avoir comme narrateur un garçon qui a une très bonne vie et invente toujours des raisons de plus pour se plaindre (j'ai en tête le passage où il dit qqch genre "je dis 'travailler' et pas 'écrire' avec eux" - ce qui ne sonne pas mauvais en soi mais dans le contexte ça avait un autre ton). Y avait vraiment des passages où j’aurais eu envie de dire « frère juste arrête stp on a compris ». Pendant 200 pages je n'ai éprouvé aucune empathie à son égard. Là on pourrait parler d'une question de style d'écriture pcq'il parle de lui-même, du subjectif : il se peint comme une victime. S'il avait mieux mené le truc, on aurait pu comprendre comme une question de "il se voit comme une victime pcq trauma", par exemple, mais il n'y a pas de différentes couches à son écriture, il n'y a pas de sens ultérieur, y'a rien, donc soit le mec s'attend à ce qu'on le connaisse personnellement ou lise tous ces bouquins pour qu'on comprenne ce qu'il veut dire, soit il n'a pas su mener la nuance dans l'écriture pour qu'on comprenne d'où vient cet autoportrait. Je comprends qu'il a été une victime un jour (pour plusieurs raisons, dans plusieurs contextes), je ne dis pas qu'il ne souffre pas actuellement avec quoi que ce soit et qu'il n'a pas de problèmes, pas du tout. Ce qui me dérange c'est le fait que je ne trouve l'écriture de la situation pas du tout représentative du transfuge de classe.

Mais le livre en lui-même, E.L. à part, pk est-ce que c'est donc pas si intéressant que ça ? Pcq c'est impossible de mettre E.L. à part. Il dit que son but c'est d'écrire un livre sur son frère, mais en réalité c'est un livre sur lui: l’auteur n’arrive pas à laisser son narcissisme de côté pour vraiment essayer de se mettre à la place de son frère. E.L. raconte ses souvenirs et n'essaye jamais de mettre le lecteur à la place de son frère par des moyens assez typiques en littérature, comme l'utilisation de la première personne. Ce n'est pas un livre sur son frère ni l'histoire de son effondrement, c'est un collage des témoignages et des souvenirs qu'E.L. a pu collecter après la mort de son frère sur ce dernier. Cette histoire sonne donc très - trop même - anodine, une histoire du quotidien, pcq c'est « le frère de quelqu’un ». C'est pas quelqu'un que j'ai pu imaginer en chair et en os, qqn que j'ai essayé de comprendre, qui m'a fait éprouver des choses.
Par conséquent, je dirais que la (re)visite de ces souvenirs aide E.L. peut-être en tant que personne, l'écriture de ce livre a probablement été très thérapeutique, mais ça n’a aucun sens en tant que « roman »

(j'ai écrasé le pauvre garçon et j'en suis désolée mais j'ai honnêtement et franchement trouvé le bouquin pas ouf en général et surtout pas digne de tout le bien qu'on me dit souvent d'E.L.)
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September 3, 2025
Måtte læse den efter jeg hørte ham læse op af den på Louisiana, og har ikke fortrudt det!!!
Profile Image for ali.
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October 15, 2025
J’ai rien a dire. Il m’arrive ça, j’ai zéro réaction, mais c’est quand même particulier et traumatisant, et je suis écrivain, donc faut que j’en fasse quelque chose. Oui mais si j’écris un livre de cinquante pages après je vais pas pouvoir rivaliser avec La Femme de Chambre, donc je vais me répéter. Et copier-coller des passages. Oui, je vais faire ça.

Jsp quoi en penser. Autant son autre livre j’avais accroché parce que je comprenais où il voulait en venir, autant celui-là on dirait que le public ciblé a shifté et on passe sur du citadin désabusé qui chie sur les restes viciés de son petit peuple.
Y’a une assez lourde diabolisation de l’environnement d’origine, lieu d’exclusion, complètement dépassé après la « délivrance » qui, à mon sens, reste relativement fictionnelle. D’autant plus si la majorité des liens ont été brisés et/ou restent là par pure formalité. Je pense que c’est un type qui a sûrement encore pleins de choses a se rationaliser et de la culpabilité qu’il a pas digéré parce que la prétendue « puissance sociologique » de ses textes semble un peu réductrice et franchement exaspérante
J’ai un peu du mal a comprendre l’ampleur du glazing autour du livre mais bon le mec mérite peut-être bien un peu de paix
Profile Image for Moé.
141 reviews4 followers
February 14, 2025
je suis bouche bée par la force et la sensibilité d’un tel texte, j’ai été très touchée
Profile Image for Isa ◡̈ .
232 reviews40 followers
November 11, 2025
Édouard Louis ist einer dieser Schriftsteller, von dem ich jedes Buch UNBEDINGT lesen muss. Oui, ich bin ein Édouard-Fangirl ❤️‍🔥 ich finde sein Schreiben, sein Auftreten, seine Lesungen, Moderation und Beiträge so unglaublich gut, emphatisch, eloquent, intelligent, charmant. Punkt.

Der französische Autor ist bekannt für sein autofiktionales Schreiben, in dem er sich sehr intensiv, reflektierend und selbstermächtigend mit seiner Herkunft, Familie, Klasse, Zugehörigkeit und Identität auseinandersetzt. Das schafft er auf so eine brillante Art und Weise, dass es über die individuellen Aspekte hinausgeht und zur gesellschaftlichen Debatte um diese Themen beiträgt.

»Während mein Bruder sich betrank, studierte ich Philosophie, las ich Romane.
Während mein Bruder sich betrank, schrieb ich.
Während mein Bruder sich betrank, reiste ich.
Nichts kann diesen Abstand zwischen uns beschreiben. Nichts kann diesen Abstand beschreiben, aber der Abstand beschreibt alles. Der Abstand hat ein Gedächtnis. Auch wenn ich nicht an meinen Bruder dachte, vergaß ich ihn nie.« (204)

Mit seinem neusten Buch »DER ABSTURZ« ordnet er seine Erinnerungen an seinen großen Bruder und schafft daraus Literatur. Er beschreibt, wie Klassenschicksal, Gewaltspirale und Alkoholismus sich potenzieren und eine Welt in der Menschen kaputt gehen und zu früh daran sterben.

»Mein Bruder hatte schon immer die ganze Welt gewollt, seine Träume waren nie klein gewesen, sondern immer riesengroß, […] und ich glaube, es lag an der Größe seiner Träume, an der Diskrepanz zwischen seinen übergroßen Träumen und den Unmöglichkeiten, aus denen sein Leben bestand, den Begrenzungen, Armut, Geldmangel, eine Herkunft aus Nordfrankreich, all das, was sein Schicksal ausmachte, ich glaube, es lag an diesem Widerspruch, dass er so unglücklich war.
Mein Bruder war an seinen Träumen erkrankt.« (16)

Um seinen Bruder besser verstehen zu können, ordnet er nicht nur seine eigenen Erinnerungen, sondern spricht mit weiteren nahestehenden Personen seines Bruders, wie seiner Mutter, aber auch den ehemaligen Geliebten von seinem Bruder. Insbesondere vor dem Hintergrund der großen Diskrepanz zwischen Édouard und seinem Bruder (nicht zu letzt aufgrund dessen Homophobie und Gewalttätigkeit) ist es erstaunlich, wie klar der Autor analysiert und damit u.a. eine universelle Gesellschaftskritik ableitet.

Ich bin sehr gespannt, was nach diesen intensiven, autofiktionalen Werken zu seiner Herkunftsfamilie und Identität als nächstes von diesem großartigen Autor kommen wird und weiß jetzt schon: Ich werde es definitiv lesen. ❤️
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