Simon, célèbre journaliste et écrivain engagé est retrouvé mort à 40 ans dans le parc aménagé sur les ruines de la Zone. C'est dans cette banlieue pauvre de Petite-Ville qu'il a grandi avec Mia, tous deux adoptés par Annick Mesplède, travailleuse sociale. Qui a tué Simon ? Petite-Ville dresse le portrait de nos villes minées par l'exclusion, l'injustice et les inégalités.
Romancière et essayiste, Mélikah Abdelmoumen est née à Chicoutimi en 1972. Elle est une figure incontournable de la scène littéraire québécoise. Son essai Baldwin, Styron et moi, publié chez Mémoire d'encrier en 2022, a remporté le Prix Pierre-Vadeboncoeur. Elle vit à Montréal.
Ce n’est pas un livre qui nous accroche par ses actions. Il y a la mort de Simon qui est une information déjà connue du résumé et c’est pas mal ça. On découvre la vie de Simon, de sa sœur de cœur Mia, et de leur « mère d’adoption » Annick.
J’ai beaucoup aimé l’alternance entre les chapitres du journal de Mia et des extraits de divers médias en lien avec Renaud Michel et/ou Simon. Je trouve que c’était une force du rythme de lecture.
Mia m’a accroché à cette histoire. Ses enjeux m’ont interpellé. C’est elle qui a fait en sorte que j’étais absorbée, que je voulais retourner à ma lecture et malgré mes quelques minutes disponibles à lire, je restais imprégnée par ce que je lisais.
Les propos sont vraiment importants, les réflexions intelligentes et sous le couvert de différents personnages, on a différents pistes pour aider les gens dans des situations de précarité financière et sociale.
J’ai beaucoup aimé ce roman. J’ai aimé la satisfaction de la fin. Je me suis sentie récompensée d’avoir tout lu, d’avoir attendu et finalement d’avoir les réponses.
Ce roman et moi, nous avons une incompatibilité de caractère je pense. Je reconnais les intentions, je suis d'accord avec de nombreux points de la thèse exposée ici. La plupart de mes copains lecteurs auraient parié que j'adorerais et je comprends pourquoi. Un univers dystopique, une conversation sur les inégalités sociales, tout ce que j'aime. Ça fait partie de ma réalité au quotidien au travail.
Sauf que... ... pour moi, le discours social a pris le pas sur l'histoire et était trop appuyé à mon goût personnel. Et je n'ai commencé à m'attacher aux personnages qu'à la toute fin du roman, quand la trame se met davantage en branle. Je suis donc restée assez extérieure. Et parfois agacée.
Ce n'était donc pas le match parfait mais la problématique est exposée de façon intéressante et engagée. Il pourra plaire à d'autres qu'à moi.
chapeau à l’autrice d’avoir créé cet univers enivrant, choquant, à la fois irréel mais hautement plausible près de nous qu’est Petite-Ville et sa Zone; l’amalgame Mia et les pages grises de différentes archives était bien dosé et rajoutait de l’intrigue.
Dès les premières pages, j'ai été happée par cette histoire. Une enquête sur la mort d'un journaliste et écrivain, qui est venu au monde dans un quartier pauvre. C'est la voix de sa soeur adoptive qui nous guide dans ce récit. Une voix qui semble nous dire viens t'asseoir, j'ai quelque chose à te raconter. Une voix qui nous tient captifs, mais pas contre notre gré. On a envie d'être là, d'en savoir toujours plus. Au fil des informations qui nous sont divulguées, plusieurs portes sont ouvertes, parfois même certaines qui dépassent le réel . Cet ajout aurait pu casser le rythme ou laisser dubitatif mais pour ma part, je l'ai trouvé très réussi.
Il y a cependant un autre élément qui m'a dérangée. Je ne sais pas comment l'aborder sans trop dévoiler alors je dirais que c'est en lien entre les personnages de Simon et Mia. Cet aspect m'a mise mal à l'aise.
Petite-ville a de ces moments où je me suis exclamée "ah celle-là je ne l'ai pas vu venir!" , aussi des révélations qui font froid dans le dos. Derrière le côté mystère et divertissement du roman, il y a une critique sociale bien aiguisée. Je vous invite à le lire car il suscitera des réflexions intérieures et je crois qu'il peut ouvrir le dialogue sur des enjeux criants de notre société.
J'ai aimé la personnage principale et le mélange d'histoires : on parle parfois de la vie actuelle de cette dernière, parfois de l'enquête autour de la mort de Simon et d'autres fois de l'intrigue de la mort de ses parents des dizaines d'années auparavant. L'univers de Petite-Ville est très bien développé pour être à la fois fictif et réaliste ; ce quartier pourrait très bien exister dans une de nos grandes villes aujourd'hui.
tous les fils tissés au long du récit sont bien bouclés à la fin, mais je n’ai juste pas réussi à accrocher. les pages grises étaient si peu pertinentes la plupart du temps et l’univers, pas captivant ..(avons nous vraiment besoin de créer et nommer 20 organismes gouvernementaux et para-gouvernementaux qui seront mentionnés maximum 2 fois dans le livre…?)
J’ai eu beaucoup de difficulté à embarquer dans le livre, je trouvais la transition entre le présent et les souvenirs trop saccadée, mais la fin m’a vraiment époustouflée. La manière dont l’autrice a ficelé l’histoire et l’univers de la zone est plutôt bien réussie. Les personnages sont très « humains » et j’ai réussi quand même à m’attacher à Mia. Très beau livre 🫶🏻
L’histoire de Petite-Ville est très bien tissée! Un portrait global des défis sociaux et de l’écart qui se creuse entre riches et plus démunis y est dressé. J’ai un peu moins aimé le côté « médium » de l’oeuvre, car je crois qu’il aurait été possible de demêler le mystère de la mort de Simon James sans ces apparitions. J’ai toutefois apprécié le dénouement et les dévoilements innatendus.
Un 4.5 ⭐️. Je suis embarquée dans l’histoire dès le début. On est dans un univers inventé, mais on a l’impression d’y reconnaître des endroits, des personnages. J’ai beaucoup aimé.
Lecture intéressante, mais un peu trop « roman à thèse » à mon goût… Ça m’a pris du temps à embarquer, mais j’ai fini par m’attacher, au fil des pages, au personnage de Mia, que j’ai trouvé bien construit. Par contre, ce n’est pas le cas de tous les personnages, et plusieurs éléments de l’intrigue m’ont paru peu crédibles. J’ai malgré tout aimé découvrir cet univers.
J’ai été résolument accrochée à chaque page, à chaque mot de ce roman dystopique à suspense dans lequel on cherche le meurtrier de Simon James, un journaliste et auteur connu pour ses critiques sociales. Mia, sa sœur adoptive, éprouvée par son décès et le placement de sa propre fille, tente de lever le mystère qu’est l’identité de celui qui l’a assassiné.
Les injustices sociales et l’égalité des individus sont toujours au centre des écrits de Mélikah Abdelmoumen. Ici, d’une langue tranchante, sans compromis et avec des touches de son sarcasme immanquablement délicieux, l’écrivaine dénonce les abus de pouvoir, la cupidité et la corruption. Elle s’attaque notamment aux préjugés, à la stigmatisation, au racisme dont sont victimes les gens à faibles revenus, les laissés pour compte, et toute autre personne non issue de la minorité riche, masculine et blanche. etc. Elle braque aussi les projecteurs sur l’influence des médias et des GAFAM dans les mouvements sociaux et la façon dont ils modulent l’opinion publique.
Dans Petite-Ville, Abdelmoumen illustre nettement qu’on ne naît pas avec l’égalité des chances et ce n’est pas simple de « s’en sortir », de transcender ses circonstances de vie, ses expériences. Un élément fort intéressant que l’autrice souligne et dont on n’ose pas mentionner, c’est que les gens « hors Zone » (lire les non pauvres et non démunis) aiment bien utiliser en exemple les personnes qui « se sont libérées » de la pauvreté, de la violence, de la précarité comme argument afin de dire que tout est possible et que quelqu’un qui n’arrive pas à améliorer ses conditions de vie soit se complaît dans son état ou est juste paresseux. Ce qui revient d’une certaine manière à culpabiliser ceux qui n’y parviennent pas, et ainsi à les maintenir où ils sont.
Ça, c’est une partie de ce que Petite-Ville touche. En fait, il y a tant de sujets abordés que je pourrais en parler sur deux pages, sauf que je perdrais ton attention. Donc, j’ai essayé de faire ça court et simple. Mais je n’ai jamais été douée pour la synthèse alors j’aimerais m’excuser à Mélikah de ne pas rendre justice à son roman.
Sinon, le ton m’a vraiment plu. Le fait de sentir l’inspiration de John Stewart dans la voix de Simon James. C’est absolument succulent ! De plus, ça permet un certain équilibre avec l’aspect sombre des réalités des laissés pour compte.
Une magnifique critique sociale couplée avec une brillante analyse de psychologie, notamment de la réponse au trauma, le tout présenté sous forme de dystopie comprenant une enquête passionnante. On se divertit et on réfléchit sur plusieurs phénomènes sociaux. Une formule gagnante, quoi !
Simon n’y est plus! Pourquoi? Comment? Il laisse dans le deuil Mia, qui cherche à comprendre!
Ils sont abandonnés dès l’enfance. Mia de ses parents qui l’aurait déserté sans pour autant laisser de trace. Et Simon, de parents réduits en poussière suite à un accident mortel.
Deux orphelins retrouvant foyer chez Annick leurs travailleuse sociale. Dans la Zone situé dans Petite Ville, nos deux naufragés apprendrons à devenir plus pour l’un pour l’autre! Où ils trouveront refuge dans leurs intimités qu’eux seuls comprendront.
Simon, journaliste de renom, est en mission pour comprendre ce qui est arrivé à ses parents, et Mia devra vaincre ses demons pour surpasser le rôle où sa mère a échoué .
La beauté de cette lecture ne s’arrête pas juste à l’écriture, la juxtaposition des pages appartenant aux personnages principaux est unique! Mia se raconte et l’ombre de Simon erre dans une zone grise. Mia s’engouffre, Simon se livre … Souvent se faire violence amène la vérité.
"Avant tout, je vais vous dire une chose : les gens passent tout leur temps à commenter la vie sur leurs machines depuis leur salon, ou à s'exciter entre eux, plutôt que d'aller voir comment les choses se passent vraiment."
Les thématiques abordées étaient intéressantes et actuelles. Malgré l’aisance à embarquer dans l’histoire, j’ai eu beaucoup de difficulté à m’y accrocher. L’intrigue se déploie trop rapidement à la fin du livre et le dénouement était un peu trop facile à mon goût. La stylistique de l’autrice et l’originalité de la construction du roman (intrigue principale entrecoupée de coupures de journaux, de transcription d’entrevues etc.) est toutefois à souligner.
Ce livre en liste du Prix littéraire des collégiens est loin de m’avoir séduit. En effet, malgré la grande quantité de description, j’avais tout de même l’impression que rien n’était dit. Beaucoup d’ambiguïtés ont traînées tout le long du récit et cela a nuit à ma compréhension au lieu de me tenir en haleine. On passait souvent du coq à l’âne et ça n’a pas su garder mon intérêt.
Je n’ai pas réussi a m’identifier à ces personnages qui étaient plutôt caricaturés et peu développés.
J’ai toutefois aimé la fin du roman, le moment où les choses prenaient finalement leur sens. La résolution de l’enquête est allée très vite, le roman aurait été plus rythmé si l’enquête avait été faite tout au long du récit.
Cette histoire n’avait rien d’innovante, je ne la recommande pas particulièrement. Je lui donne la note de 2,75/5.
C'est ma découverte de l'autrice et j'en lirai d'autres avec plaisir. Il se lit vite et je l'ai trouvé très bien fait. Les sujets intéressants et importants. La lutte contre les inégalités, la corruption, la violence, l'utilisation médiatique pour attiser la haine de l'autre, les conséquences. Et une pointe de réalisme magique (sans être sûre que ce soit le terme qui convient) n'ont fait qu'ajouter à mon plaisir de lecture. À voir ce que j'en ressens avec le temps qui passe mais ravie de l'avoir découvert en tout cas !!
Livre 5/5 pour le PLC. 📚 Sans aucun doute mon préféré des cinq. Une forme qui me rappelle un peu Ta mort à moi, que j’ai adoré. Je ne sais pas si j’aurais décrit ce roman comme un polar, l’enquête était vraiment secondaire pour moi. C’est justement les « à-côtés » que j’ai aimés : la petite touche ésotérique, la dénonciation du journalisme extrémiste, les relations complexes. J’ai aimé que Mia soit imparfaite, délinquante, sans qu’on tombe dans le cliché. Je l’ai dévoré ! 4.5 ⭐️
Simon, journaliste et écrivain engagé, est retrouvé mort dans le parc construit sur ce qui était autrefois la Zone. C’est dans cet endroit qu’il a grandi, tout comme sa sœur adoptive Mia. Tous deux ont été adoptés par Annick Mesplède, travailleuse sociale. Mia écrit pour relater leurs histoires, ses souvenirs et survivre. L’ouvrage fait le portrait des villes marquées par l’injustice, les inégalités et l’exclusion.