Nada mejor que ceder la palabra al propio Hervé Guibert : «[ El protocolo compasivo ] es simplemente la continuación de Al amigo que no me salvó la vida : exactamente lo que había dicho que nunca haría. Un año y medio separa estos dos libros. (…) Reencontramos a los mismos personajes : Hervé Guibert , escritor, enfermo de SIDA, sus allegados, la comunidad de los enfermos y de los celadores. Entra en escena Claudette Dumouchel , joven médica de veintiocho años. Una extraña relación va a inventarse en cada examen entre esta hermosa mujer y el narrador. Una relación tal vez cercana al amor, nunca se sabe. Aparece también un nuevo medicamento, muy difícil de obtener (…), todavía en período de experimentación, el D.D.I. En Francia, de momento, se lo administran a los enfermos terminales, en un tratamiento calificado por los médicos de “compasivo”. Es este nuevo medicamento el que me ha permitido superar el agotamiento, y escribir». Y «cuando escribo es cuando me siento vivo», añade en el libro.
(Saint-Cloud, 14 décembre 1955 - Clamart, 27 décembre 1991) est un écrivain et journaliste français. Son rapport à l'écriture se nourrit pour l'essentiel d'autobiographie et d'autofiction1. Il est également reconnu comme photographe et pour ses écrits sur la photographie.
Hervé Guibert est issu d’une famille de la classe moyenne d’après guerre. Son père est inspecteur vétérinaire et sa mère ne travaille pas. Il a une sœur, Dominique, plus âgée que lui. Ses grand-tantes, Suzanne et Louise, tiennent une place importante dans son univers familial. Après une enfance parisienne (XIVe arrondissement), il poursuit des études secondaires à La Rochelle. Il fait alors partie d’une troupe de théâtre : la Comédie de La Rochelle et du Centre Ouest. Il revient à Paris en 1973, échoue au concours d'entrée de l’Idhec à l'âge de 18 ans.
Homosexuel, il construit sa vie sentimentale autour de plusieurs hommes. Trois d’entre eux occupent une place importante dans sa vie et son œuvre : Thierry Jouno, directeur du centre socioculturel des sourds à Vincennes rencontré en 1976, Michel Foucault dont il fait la connaissance en 1977 à la suite de la parution de son premier livre La Mort propagande et Vincent M. en 1982, un adolescent d’une quinzaine d’années, qui inspire son roman Fou de Vincent. Il est un proche du photographe Hans Georg Berger rencontré en 1978 et séjourne dans sa résidence de l’Ile d’Elbe.
Il est pensionnaire de la Villa Médicis entre 1987 et 1989, en même temps qu'Eugène Savitzkaya et Mathieu Lindon. Ce séjour inspira son roman L'Incognito.
En janvier 1988, il apprend qu’il est atteint par le sida. En juin de l’année suivante, il se marie avec Christine S., la compagne de Thierry Jouno. En 1990, il révèle sa séropositivité dans son roman À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie - qui le fait connaître par ailleurs à un public bien plus important. Cette même année il est l'invité de Bernard Pivot dans Apostrophes. Ce roman est le premier d'une trilogie, composée également du Protocole compassionnel et de l'Homme au chapeau rouge. Dans ces derniers ouvrages, il décrit de façon quotidienne l'avancée de sa maladie.
Il réalise un travail artistique acharné sur le SIDA qui inlassablement lui retire ses forces, notamment au travers de photographies de son corps et d'un film, La Pudeur ou l'Impudeur qu'il achève avec la productrice Pascale Breugnot quelques semaines avant sa mort, ce film est diffusé à la télévision le 30 janvier 1992.
Presque aveugle à cause de la maladie, il tente de mettre fin à ses jours la veille de ses 36 ans. Il meurt deux semaines plus tard, le 27 décembre 1991, à l'hôpital Antoine-Béclère. Il est enterré à Rio nell'Elba près de l'ermitage de Santa Catarina (rive orientale de l'Ile d'Elbe).
Les textes d'Hervé Guibert se caractérisent par la recherche de simplicité et de dépouillement. Son style évolue sous l'influence de ses lectures (Roland Barthes, Bernard-Marie Koltès ou encore Thomas Bernhard, ce dernier "contaminant" ouvertement le style de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie).
Hervé Guibert compose de courts romans aux chapitres de quelques pages, qui se fondent souvent sur des faits biographiques maquillés de fiction. Le lecteur est saisi par l'intrigue brutalement exposée (ainsi dans Mes parents), et appuyée par des passages au vocabulaire sophistiqué ou par des descriptions crues de tortures ou d'amours charnelles. Ce texte est en grande partie extrait de son journal intime publié en 2001 chez Gallimard (Le Mausolée des amants, Journal 1976-1991).
Il travaille avec Patrice Chéreau avec qui il coécrit le scénario de L'Homme blessé qui obtient le César du meilleur scénario en 1984, mais aussi avec Sophie Calle. Journaliste, il collabore dès 1973 à plusieurs revues. Il réalise des entretiens avec des artistes de son époque comme Isabelle Adjani, Zouc ou Miquel Barceló qui fait plus de 25 portraits de lui. Il écrit des critiques de photographie et de cinéma au service culturel du journal L
"It wasn't bad as formulas go: to tell the absolute truth, that was all I had ever done, apart from some freak excursions into fiction." (The Compassion Protocol, 150)
Guibert, who was also a photographer, critic and filmmaker, writes with photographic realism in narratives constructed of discrete cinematic scenes.
Guibert's passion for truth is also evident in works such as "My Parents" and "The Gangsters," where he ruthlessly analyzes his relationship with his parents, aunts, friends and lovers. But his courageously revealing candor is positively harrowing in his memoir "The Compassion Protocol," which causes one to lament the many works -- writings, photographs and films -- that might have been realized if he had not died at 36.
Un ininterrotto urlo " non posso essere proprio io quello che deve morire". Drammatico, perchè è morto poco dopo averlo terminato. A sua consolazione postuma, sopravvive in chi lo legge. Poco consolante, in effetti.
"The Compassion Protocol" is a psychological portrait of a man in the prime of his life struck down by a guillotine that had been set above his head years earlier. However, the man never believed the blade would fall; he never grasped from the moment of its construction his arms and legs were bound in cement. At 35, a brilliant author with the world at his beck and call, Herve Guibert imagined he would go on forever. There would be a cure for AIDS. Surely there would be. It was inevitable. Only it wasn't. The key to "The Compassion Protocol" is to internet search 'Herve Guibert video' and to find an interview from March 16, 1990 that was conducted for his book, "À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie". At the time of the interview, Mr. Guibert is approximately 35; yet, one might mistake him for a senior citizen. Death is upon the man. He will die a year and a half later. "The Compassion Protocol" was written during this 19 month period as a chronicle of the end stages of AIDS. Astoundingly, hope is not excluded. The author stares in the mirror and a skeleton leers as reflection; nonetheless, he seeks the miracle drug that will restore health. Mr. Guibert reaches out to an American millionaires, calls on high connections in the French Ministry of Health, travels to Los Angeles for an experimental AIDS vaccine, and seeks a Tunisian healer who utilizes magnetism to cure the direst illnesses. All to no avail. Death recognizes no strata of social standing. A fate of disintegration to dust is allotted us all. "The Compassion Protocol" is a great book for anyone who desires to know some of the more clinical details of the end stages of AIDS. However, the work is marred for me a bit by the author's confessions of pedophilia. He speaks graphically of stealing and sniffing what he believes are the underpants of a 12 year old boy. I wondered why I had never heard of Mr. Guibert, and his illicit taste in young men may be the reason for his literary entombment. Additionally, as I wrote of Paul Monette's work, "Last Watch of The Night", I don't understand why someone with AIDS would actively still be seeking sexual intercourse with strangers. Yet, a year prior to his death, Mr. Guibert speaks of engaging in sex with a man who then disappears on a motorbike.
Je ne laisse pas de commentaire habituellement, mais j'ai pour Hervé Guibert une tendresse particulière. Cela vient peut-être du fait que j'ai à peu près le même âge que lui lors des dernières années de sa vie alors qu'il était malade. Son histoire et la manière très simple, très belle de la raconter est très touchante. Il est très honnête et très juste dans l'évocation de l'épuisement que provoque la maladie. Je n'avais pas été tout à fait conquis en le découvrant avec "Fou de Vincent", mais cette trilogie du sida que j'ai entamée avec "À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", puis ce livre ci, a totalement changé mon opinion.
Perché mi sento sempre orfana quando finisco uno dei suoi libri? Era talmente tanto bello dentro da riversarsi anche fuori (e devo star zitta perché era gay), e il mondo assai più carente di anime come quella di Hervé
À l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie m'avait fait grande impression quand je l'avais lu (au lycée ? en prépa ? je me souviens qu'il s'agissait d'une édition assez ancienne qui n'avais pas été empruntée depuis plusieurs années). Depuis, j'ai un peu découvert ses photographies (peut-être le catalogue de l'expo que lui avait consacrée la MEP), j'ai lu Les Aveugles... Je connais un peu l'univers de l'auteur.
Cette lecture a été moins marquante que la première que j'ai faite de lui : j'avais oublié que je l'avais lu, pour tout dire, c'est en voyant le livre posé sur l'étagère que je me suis souvenue... C'est peut-être l'écriture du corps malade qui m'avait le plus retenue. Elle est toujours là.
La fin est belle : il est plein de vie, heureux. Ce n'est sans doute qu'un moment d'enthousiasme, vite remplacé par la fatigue et la douleur mais il a choisi de terminer sur ce sentiment.
When reading Herve, one gets into the mood of wanting to scream, love, eat, fuck: live life to the fullest. And realise a paradox: one is being alive the most when one is dying. Among other things, Herve forces you to try and be alive before your own death, he reminds you of the main struggle in life: being alive before dying, fighting to be born and reborn before your body fails you. If not now, when? If not you, who?
Mon ressenti concernant le premier tome de cette trilogie était assez mitigé. Je l’avais globalement aimé, mais j’étais passé à côté d’un certain nombre de choses et n’en ai pas retenu grand chose une fois achevé.
J’ai été très agréablement surpris lors de ma lecture de celui-ci. J’ai trouvé le récit d’Hervé Guibert plus intime et mes suis vraiment investi dans sa progression. Je ne saurais dire si j’étais simplement dans un meilleur état d’esprit ou si ce livre est réellement meilleur que le précédent.
Le moins bon de la trilogie sur le sida à mon sens (parce qu'il possède une ligne directrice plus faible: l'aspect romanesque de l'oeuvre est moins fort), mais bouleversant malgré tout
Rapport fascinant au temps (chronologie éclatée de l'intrigue, la superposition des époques, l'impression d'être un jeune homme dans le corps de l'époque)
***MAIS (comme toujours chez Guibert, j'en viens à constater) présence de vocabulaire raciste et érotisation/prédation de très jeunes hommes, voire garçon, par le narrateur adulte
This wasn't Herve's best work. It was a bit hard to follow and felt very dry and lacking emotion to me, but there were some lines here and there that were truly moving. Like in all of his works, you really get a sense that the author was really running on so little time and did his best to capture every moment and cherish it because he knew it might be his last. This book just wasn't his most memorable and sometimes felt very unreadable, but what a talent and a loss, nonetheless.
Très beau récit de vie. C'est la suite de son livre "à l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie" qu'il faut absolument avoir lu en premier. Extrêmement bien écrit. Son récit nous replonge dans le Paris des années 80, l'arrivée du SIDA et de sa progression dans la communauté gay. J'ai trouvé la fin de ce livre un peu poussif, un peu long, notamment la description de son voyage au Maroc.
Récit de tendresse et vulnérabilité. Des petits éspoirs dans un corps et une vie qui paraît, et, malheureusement, a fini pour être destiné à la mort. Des histoires d'amour et de compassion. Un récit profond, avec des traces de violence comme c'était À l'ami, mais avec un certain calme, un calme qui peut-être annonçait déjà l'acceptation, le deuil, l'élégie qui Guibert avait fait avec soi-même.
Perdiendo absolutamente la capacidad de leer porque el trabajo de oficina me vuelve tontísima!!! De todas formas Hervé siempre ahí para recordarme lo banales que son todas las vivencias ajenas gracias 💆🏻♂️