Trois femmes disparaissent

by Hélène Frappat

Quand le cinéma et la vie s'allient pour fabriquer du romanesque féroce, l'oeil de l'écrivaine s'allume. Qu'ont en commun "Les Oiseaux", "Marnie", "Body Double", "Working Girl", "Le Bûcher des vanités" et "Cinquante nuances de Grey" ? Autrement dit, deux indéboulonnables classiques d'Alfred Hitchcock, la bande image des années 1980 et le plus grand phénomène de porno-soft de notre époque ? Leurs héroïnes : Tippi Hedren, Melanie Griffith, Dakota Johnson, trois femmes activement disparues de mère en fille...
Sur le mode d'une narrative non-fiction réinventée, Hélène Frappat signe une enquête arachnéenne sur le réel proprement surréaliste d'une lignée de stars hollywoodiennes maudites. Et nous fait *voir* comme jamais ce que nous avions pourtant sous les yeux *depuis le début*.

Genres: Nonfiction

192 pages

Published January 2, 2025

About the author

Hélène Frappat, née le 2 septembre 1969 à Paris, est une écrivaine, traductrice et critique de cinéma française. Ancienne élève de l'École normale supérieure est agrégée de philosophie et docteur en philosophie.
Elle est l'auteure de très nombreuses traductions de l'anglais et de l'italien.

Reviews

[zloup · Rating 4 out of 5]

Une langue parfois difficile à suivre, mais le livre est un indispensable. Il décortique les violences systémiques faites aux femmes, les trauma-intergénérationnels en prenant l’exemple de « Tippi » (connue pour les « Les Oiseaux »), mère de Mélanie Griffith, elle-même mère de Dakota Johnson.

TW violences ++


« Mélanie et Dakota imitent le thème de Tippi.

Mélanie la fille, perforée par les grands chats, imite Mélanie la mère, lacérée par les corbeaux.

Non !

Dakota, violentée par Monsieur Grey, reproduit le chant de sa grand-mère, abusée par Monsieur Hitchcock.

NON ! »

[Laura · Rating 1 out of 5]

uh?????? quoi???? c'était tellement écrit et le ton poétique ne fonctionnait pas du tout. puis la fin.....la comparaison entre femme abusée par cinéaste et dakota johnson qui a choisi d'être dans l'adaptation cinématographique d'un best-seller écrit et réalisé par des femmes est tellement maladroit.
juste, très inintéressant.

[Nathlit · Rating 3 out of 5]

Disparitions d'Actrices & Poupée Volée

Trois femmes, de mères en filles
Trois actrices Tipi Hedren, de son prénom Nathalie, Mélanie Griffiths & Dakota Johnson

Elles disparaissent surtout des écrans, pas définitivement.

Pour comprendre cette histoire de disparition, Hélène Frappat dénoue le fil familial et cinématographique de ces trois actrices, sous forme d'une enquête, mi dilettante mi sérieux.

L'envie de lire ce livre, au départ était lié à Tippi Hedren, actrice sublimée par Hitchcock il a fait d'elle une actrice inoubliable grâce à un seul rôle celui de Mélanie dans le film les Oiseaux, en coulisse l'histoire entre le réalisateur et son actrice est bien plus sombre, au point qu'il réussira à stopper sa carrière. Résister à Hitchcock aura un coût et l'issue sera fatale pour L'actrice.

D'ailleurs ce côté sombre plane totalement sur le film les Oiseaux. Je n'ai jamais trop apprécié ce film, il s'en dégage une atmosphère très malsaine, la psyché de la relation entre Tipi Hedren et Hitchcock se jouera aussi à travers les scènes de ce film.

Tippi s'efface des plateaux de tournage, cela n'empêchera pas à Mélanie et Dakota de suivre ses pas. Pourtant les points de convergence autour de ses trois actrices restent troublants, notamment dans les rôles qu'elles tiendront à l' écran, par exemple Dakota se fait connaître grâce à ce film 50 nuances de Grey, où son personnage se débat face à un personnage puissant, riche, à la personnalité narcissique, comme sa grand mère Tipi face à Hitchcock.
L'histoire de ses 3 femmes est truffée de coïncidences elles ont toutes jouées des rôles de proies, pure coïncidence peut-être pas ?
"Parfois une femme doit fuir pour ne pas mourir" Citation du roman Poupée Volée d'Elena Ferrante Devinez qui joue dans cette adaptation réussie? Dakota bien sûr, j'en ai profité pour voir cette adaptation de deux femmes en perdition sur une plage en Italie.

Talentueuse Hélène Frappat, j'ai beaucoup aimé son approche, sa façon d'évoquer les actrices et le cinéma hollywoodien, d'évoquer ses actrices comme des femmes et non des personnalités publics, à travers leurs rôles, et ses liens subtiles avec les films.

[Etienne Mahieux · Rating 4 out of 5]

Trois femmes. Trois actrices à Hollywood. Tippi Hedren, sa fille Melanie Griffith et la fille de sa fille, Dakota Johnson. Bien qu'elle ait poursuivi sa carrière, la première est liée pour toujours dans nos mémoires à deux films d'Alfred Hitchcock, "Les Oiseaux" et "Pas de printemps pour Marnie", le cinéaste, Pygmalion à l'envers, ayant tenté de contrôler l'existence de son actrice jusqu'à la transformer en statue vivante. Et pourtant le deuxième film - retour réflexif sur le précédent ? - thématise précisément la violence misogyne pour en faire une clef de l'intrigue. Melanie Griffith, promue sex-symbol dès son adolescence, actrice en mal de reconnaissance critique, fut déconsidérée quand elle n'arbora plus la fraîcheur de sa prime jeunesse. Dakota Johnson, à la renommée encore en devenir, fut l'héroïne, si le mot est propre, de "Cinquante nuances de Grey". Les carrières des trois femmes racontent tout le prisme de la violence masculine, et de la réification du corps féminin au cinéma. Chose curieuse, Tippi Hedren entraîna sa fille dans l'aventure invraisemblable de "Roar", un film avec des lions sans effets spéciaux, tourné par son mari Noel Marshall, tristement célèbre dans l'histoire du cinéma pour la longueur de son tournage et les multiples blessures subies par la plupart des participants à l'aventure : comme si la violence ne pouvait les quitter.
Le livre d'Hélène Frappat est déstabilisant. Essayiste et critique de renom, elle avait toutes les compétences pour concocter un essai dans la grande manière, et de fait les notes de bas de page ne manquent pas, et heureusement tant on a besoin de toucher du doigt l'existence de la source de mainte anecdote hallucinante. Egalement romancière, elle a fait le choix d'une écriture discontinue, impressionniste, pour relater l'enquête menée par une "détective" en imper qui est évidemment son double, et surtout l'incarnation de sa candeur de spectatrice, qui refuse d'abdiquer et de haïr (notamment de haïr Hitchcock) malgré sa prise de conscience.
Ce faisant elle met au jour tout un réseau d'échos entre les vies et les carrières des trois femmes, échos d'une précision si étonnante qu'elle serait sans doute justiciable d'une psychanalyse collective, qu'Hélène Frappat ne mène pas réellement : elle met en route la paranoïa interprétative de ses lecteurs, en retrouvant la tradition du récit surréaliste à la manière d'André Breton, cet enregistrement de coïncidences menues, de "faits-glissades" et de "faits-précipices" comme il écrit dans "Nadja" (un livre à propos duquel on a eu beaucoup à écrire sur la question du rapport entre hommes et femmes, d'ailleurs) : une sorte de cohérence magique finit par apparaître, qui a tous les traits d'une malédiction. Le trauma se transmet aux générations suivantes, d'autant plus puissamment qu'il est tacite, comme l'ont montré les travaux récents sur les secrets de famille. Il y a un espoir, tout de même : indépendamment de la réussite ou du ratage de "Cinquante nuances de Grey", la violence de la domination masculine y est mise en scène de façon si absolument explicite qu'elle peut prendre la dimension d'un exorcisme. Une ambivalence qui se retrouve dans le remake de "Suspiria" par Luca Guadagnino, où le personnage de Dakota Johnson se trouve investie du pouvoir des sorcières, mais dont le tournage semble avoir été difficile. L'exhibition de cet extraordinaire enchaînement de destinées est en tout cas instructive et peut donner à lire notre société. Quant aux trois femmes, en ce 17 mai 2023, elles sont bien vivantes.

[Ibiwuj · Rating 2 out of 5]

Je trouve que l’idée de ce livre est très intéressant, on apprends pas mal de choses sur les trois femmes que nous suivons pendant ce livre. Malheureusement j’ai l’impression que l’auteur a voulu rendre cela poétique et ça donne un effet très flou au texte. On se perd facilement , certaines phrases sont difficiles à comprendre. Je pense avoir saisi la globalité du texte et les liens unissant les trois protagonistes. C’est intéressant d’utiliser les noms des personnages que vont jouer ces trois femmes pour parler d’elles mais cela complique vachement la compréhension du texte. J’ai bien aimé le fait que l’écrivaine se mette dans l’histoire en tant que détective. Je pense que ce que j’ai moins appréciée c’est le fais qu’il y ait énormément d’espace dans le texte , c’est plus un poème/ interview qu’un roman

[Suzanne Gélinas · Rating 1 out of 5]

Je n’ai vraiment pas aimé ce livre. L’autrice avance dans le temps puis revient en arrière, parle de ses personnages dans leur vraie vie ou à travers les films qu’elles ont joués, tout en les appelant par leur vrai nom, leur surnom, la traduction du surnom, le nom qu’elles portent dans le film…. On ne sait jamais trop bien de qui il s’agit. De plus, elle ajoute des bouts sur d’autres personnes; Agathe Christie, Tchecov, etc… Je pensais que c’était une mauvaise traduction, pour m’apercevoir qu’il est écrit par une française! Je ne le recommande pas!

[Claudia Eftimie · Rating 2 out of 5]

Quelle excellente idée, de réunir le destin de ces trois femmes, actrices, filialement liées. Mais l’exécution laisse le lecteur sur sa faim, ce sont de petites touches, pas toujours faciles à suivre, et une enquête un peu factice menée par une détective qui n’est rien d’autre que le double de l’auteur (là encore une histoire de double). Dommage de toucher le génie et de ne pas l’atteindre. Intéressants messages sur la cause féminine, à Hollywood et ailleurs.

[Leslivresdedune · Rating 3 out of 5]

J'avoue que comme beaucoup de lecteurs ici, je me suis posée la question de la forme. Hélène Frappat utilise le fragment pour développer son essai, qui se rapproche aussi d'un long poème. Je trouve que finalement (même si ça n'est pas confortable), ce n'est pas un choix absurde, le souvenir cinématographique se rapprochant souvent d'éclats.
La réflexion amorcée par cet essai sur la transmission du traumatisme me plaît beaucoup.

[Emmanuelle Paris · Rating 2 out of 5]

Parallèle entre les 3 actrices Piti Hedren, la grand-mère, Mélanie Griffith, la mère et Dakota Johnson la petite fille.
Femmes torturées lors des tournages ou dans la vie. Livre peu agréable à lire par l’écriture de l’auteure.

[Lau · Rating 2 out of 5]

C’était bof

[Nat · Rating 3 out of 5]

This a “low” 3 stars. 2.7? 2.8?

Tippi’s part is clearly the best, but the author mostly paraphrases, translates and quotes the actress’s autobiography.

[Julie · Rating 5 out of 5]

Je comprends que ce livre soit clivant.
Pour ma part, je le trouve brillant à tout point de vue.
Je me suis sentie comme dans un labyrinthe et j’ai adoré.

[Louenore · Rating 1 out of 5]

Un gros flop pour moi. J'ai détesté l'écriture et ne suis pas arrivée à entrer dans l'histoire 😬

[Ysé Bellot · Rating 3 out of 5]

3,5 hyper intéressant mais dommage que le reel et l’interprétation de l’autrice se mélangent sans être clairement différenciés.

[Nini · Rating 1 out of 5]

impossible de rentrer dans l'histoire, c'est dommage le sujet est super intéressant mais l'écriture rend la lecture difficile

[Pauline · Rating 3 out of 5]

Très COMPLIQUÉ À SUIVRE