Et si l’origine du plus grand lac de la région de Cologne avait un rapport avec une prophétie réalisée en 1341 ? Et si cette même année, le chevalier de Kosigan avait réveillé des forces qui le dépassent ? Et si le destin de sa postérité se jouait cinq siècles plus tard dans la cave voûtée d’un bistrot parisien ? Et si les secrets révélés dans ce livre étaient dangereux ? Et qu’en les découvrant, vous deveniez complice…
Quatrième tome de la série à succès de fantasy historique, Le Bâtard de Kosigan, le Testament d’involution conclu ce premier cycle avec un final époustouflant. Fabien Cerutti enchaîne révélation sur révélation au sein d’une action trépidante de bout en bout pour nous dévoiler l’un des secrets les mieux gardés de l’histoire et peut-être l’un des plus renversants…
Il était attendu ce dernier tome, et il a su délivrer une fin à la hauteur de ce que j'attendais, malgré un petit bémol.
Le testament d'involution est une prophétie qui promet de grands pouvoirs et certaines des parties réunies à Cologne dans les années 1340 sont prêtes à tout pour la déclencher.
Pierre Cordwain de Kosigan, le Bâtard, a réussi à délivrer la sorcière des mains de l'inquisition. Mais malgré tout, gagner la confiance de ses consœurs tout en faisant bonne mine auprès de l'église n'est pas une mince affaire et il marche sur la corde raide.
Du coté de l'intrigue du XXième siècle on change un peu de point de vue car Kergaël a disparu et se sont ses amis et ses connaissances qui nous renseignent sur l'évolution de la situation ...
Les événements s'accélèrent, aussi bien pour le Bâtard que pour son descendant. On sent vraiment la montée en puissance de l'intrigue au fur et à mesure dans ce tome.
Je fois dire que j'ai particulièrement apprécié les passages avec Elisabeth. Elle nous dévoile tout un pan de l'intrigue qu'on ne connaissait pas et nous fait vivre de belles aventures. J'ai trouvé qu'elle apportait un coté frai et surtout plus d'action dans la partie du descendant.
Le fait de ne pas savoir ce qu'il arrive à Kergael durant tout le tome donne vraiment un coup de boost car du coup le récit de cette époque parait plus rythmé et est moins dans la réflexion. Les révélations sont plus nombreuses et peut être un peu plus marquantes.
Du coté du Bâtard aussi ce tome nous apporte son lot de surprises. Je n'aurais jamais imaginé un déroulement de ce genre, ça c'est sur. Le personnage est fidèle à lui même, il joue sur tout les fronts, tentant de maintenir la main mise sur l'ensemble de la situation en répondant à tout les différents camps sans jamais vraiment prendre parti (mais faisant semblant pour son propre bien à de nombreuses reprises)
C'est toujours un manipulateur de génie, il sait retourner une situation difficile à son avantage même si l'exercice n'est vraiment aisé dans ce tome car les autres protagonistes aussi savent se protéger et se méfient de lui autant qu'il se méfie d'eux.
L'intrigue du descendant prend sa vrai fin. Une fin sous forme de grosse révélation qui nous fait abandonner le format épistolaire pour passer à une narration directe bien plus normale. J'ai adoré cette façon de traiter l'uchronie, renversant le principe pour changer à nouveau la donne dans le futur. C'était bien trouvé !
C'est aussi dans ce passage qu'on en apprend plus sur la suite de la vie du Bâtard, rassemblant en fait en une fin les deux intrigues. Car si l'histoire du descendant montra sa vrai fin, du moins pour ce qui est de l'intrigue concernant les sociétés secrètes, il est clair que l'histoire du Bâtard que l'on suis ici n'est pas du tout la fin du personnage.
D'ailleurs je dirais que c'est la partie du roman dont je suis sortie la plus mitigée. D'un coté c'était une bonne idée parce que ça nous prouve qu'il y a encore pas mal de chose à découvrir, l'auteur laisse vraiment encore le suspense et nous fait attendre le second cycle avec impatience. Mais d'un autre coté on a d'un coup une telle somme de révélations en si peu de temps que ça fait un peu peur sur le coup. Limite j'ai eu l'impression d'en apprendre trop.
Surtout qu'on n'en demandait pas forcement tant. Et que j'ai peur que ça nuise à la suite, le fait de savoir déjà dans quelle direction tout va partir, que ça gâche un peu le plaisir. Bon, pour être franche je pense aussi que c'est totalement fait exprès. Ça cache surement pas mal de surprises pour la suite.
Au final malgré mon hésitation sur la forme qu'a pris la fin de ce tome, je l'ai bien apprécié. On peut dire que niveau révélations on est au sommet de la série et j'attendais la suite avec impatience.
Notes de lecture sur le Bâtard de Kosigan : Le testament d’involution
18 Mai 2018, 10h47
J’ai reçu un message d’une certaine Bérénice (soi-disant) de chez Mnémos qui veut m’envoyer le dernier tome de Kosigan, évidemment elle me demande mon adresse. Ils croient vraiment que je vais me laisser avoir comme ça après ce qui s’est passé l’an dernier ?
08 avril 2019, 15h36
Avoir toujours raison ne m’a causé que des problèmes, mais on s’y fait. C’est en fait très rigolo de faire tourner ses poursuivants en bourrique. Bon, presque un an depuis la sortie du dernier Bâtard de Kosigan, je pense que le gros de la menace est passée, je vais essayer de me procurer le bouquin. Bon, on va rester prudent, payer en liquide, petite librairie, pas de trace.
14 avril 2019, 06h07
Ça fait deux ans que j’ai lu le tome 3 et ma mémoire me fait défaut. Heureusement que Fabien Cerutti (ou quel que soit le nom de celui qui publie ces chroniques) a mis un résumé en début de roman. Pourquoi les écrivains ne font pas ça systématiquement ? Les lecteurs ne passent pas leur vie baignés dans leur univers comme eux, on zappe, on lit plein d’autres choses, au mieux on a lu le tome précédent un an avant, voire plus, beaucoup plus.
Là on reprend directement à la fin du tome 3, le bâtard est plus ou moins prisonnier des sorcières de Cologne, il va falloir la jouer fine pour jongler entre elles et l’inquisition. Ça tombe bien, jouer sur 15 tableaux c’est un peu sa spécialité. Son descendant Kergaël a connu un sort peu enviable en fin du tome précédent et l’intrigue située à son époque va tourner autour de ses compagnons qui vont essayer de retracer ses derniers déplacements jusqu’à tomber sur des éléments assez mystérieux.
17 avril 2019, 22h58
C’est toujours aussi fun à lire, on dirait presque que c’est de la vraie fiction. La narration est très éparpillée avec de multiples points de vue, époques et lieux, mais on arrive très bien à synthétiser tout ça. Il y a un travail de cohérence remarquable. J’adore toujours le personnage de Gunthar von Weisshaupt, classe et sauvage en même temps. Côté XIXe siècle, Elizabeth Hardy prend de l’importance et emporte le lecteur dans de belles mésaventures pleines de complots, dans la lutte entre L’Arche et la Croix d’Adombrement qui touche les plus hautes sphères de la société. Par contre je confonds toujours un peu tous les collègues de Kergaël qui enquêtent en 1900, ils manquent un peu de caractéristiques propres pour bien les identifier.
18 avril 2019, 11h12
Je trouve que globalement notre héros est assez passif dans ce tome, il se contente de commenter ce qui se passe autour de lui et perd un peu de son côté impressionnant. En milieu de bouquin ça ronronne et on attend que les choses démarrent enfin. Attention, ils reste très classe et attachant, heureusement !
20 avril 2019, 01h32
Ah ben voilà, là on démarre ! Les choses s’emballent pour un dernier acte assez jouissif qui réserve son lot de révélations et de badaboum. On a bien fait bouillir la marmite et on réunit tout le monde pour tout faire péter. Très divertissant. L’arrivée d’un certain personnage (en couverture) est très fun et permet de faire un bon contre-pied au lecteur.
22 avril 2019, 09h27
Je trouve quand même que les passages « d’explications » sont assez lourds, ils coupent le rythme. Le pire c’est que la quête de Pierre Cordwain de Kosigan, notre petit filou, ne se termine qu’en partie, on finit avec plus de questions que de réponses. Ce qui laisse de la place pour un nouveau cycle mais ça aurait pu être un peu plus satisfaisant si les explications n’étaient pas volontairement vagues. Puis on nous sert une soupe sur fond de conflit Liberté contre Sécurité assez caricatural et déjà-vu (on serait pas dans un spin-off d’Assassin’s Creed ?). Mais c’est les petits détails dans tout ça qui restent croustillants, comme les vrais liens entre Kergaël et Pierre, les descendances croisées de tout ce petit monde, etc… Ouais, ça c’est cool.
23 avril 2019, 18h02
Oui, alors l’épilogue méga-indigeste où bidule explique tout de A à Z à ses copains c’est pas super élégant, je trouve. Y’avait peut-être moyen de diluer ça un peu mieux dans le corps du bouquin.
24 avril 2019, 12h00
Va falloir commencer à synthétiser tout ça et construire une chronique pour le blog. Je devrais peut-être faire comme si je chroniquais un roman normal, ça me posera moins de problèmes avec les autres tarés. J’ai déjà mis les pieds dans le plat sans le savoir, alors on va pas pousser mémé dans les orties.
Déjà c’est franchement fun, y’a un vrai sens du divertissement dans cette série. Le mélange d’histoire secrète, de théories du complot, de fantasy et d’espionnage donne un style vraiment particulier au Bâtard de Kosigan. On a de belles révélations et quelques zones d’ombre un peu frustrantes, mais qui laissent entendre que les aventures du bâtard ne sont pas terminées.
Ce dernier tome a une saveur bizarre, il est un peu bipolaire. Il oscille sans arrêt entre des passages d’action, suspense, divertissement, un grand plaisir de lecteur, et d’un autre côté on a de gros pavés d’explications un peu indigestes mais qu’il fallait bien coller là, parce que c’est quand même la fin du cycle et il faut donner à manger au client.
27 avril 2019, 20h46
Bon allez, faudrait peut-être finir en remettant les choses à leur place, c’est rigolo de jouer les traqués sur le blog pour donner le change, mais… Vous y avez cru vous ?
On les balade depuis des années, ces cons-là, ils s’en rendent même pas compte. Vous pouvez nous courir après, vous avez déjà perdu. On est toute une génération de votre pire cauchemar, on lit l’imaginaire, on l’écoute, le regarde. Et la suivante est encore pire. On puise dedans la force de changer votre monde morne et moribond. On est un réseau de résistance, on a infiltré tous les circuits, toutes les plate-formes sociales, les bibliothèques, les librairies, on a les contacts. Toi qui cherche à t’évader, à t’enrichir l’esprit, toi qui cherche un peu de magie, tu vas tomber sur l’un d’entre nous. Un enthousiaste, un allumé, un acharné qui va te déballer les putains de trésors à dénicher dans ce tas de fumier culturel qui nous inonde. On est là.
Et voilà, après des heures passées sur les modules du bâtard de Kosigan (neverwinter's nights for ever !), des heures passées à lire ses aventures, le bâtard de Kosigan, c'est fini !
Que dire que je n'aurais pas déjà dit à la lecture des tomes précédents ? On retrouve tout ce qui a fait du Bâtard un plaisir de lecture : des personnages attachants, même le grand méchant (que j'ai adoré détester) et surtout réussis ; des péripéties haletantes, servies par un chapitrage aux petits oignons et un final, je ne vous dit que ça.
La narration croisée entre le récit du Bâtard himself, dans son moyen-âge alternatif et celui de son descendant, à la fin du XIXe siècle se poursuit dans ce quatrième tome, et trouve même sa conclusion (si l'on peut dire, c'est une fin très ouverte) pour la partie "contemporaine".
Ce quatrième tome met donc un terme au périple westphalien du Bâtard, mais n'est que la conclusion d'un cycle, ce qui augure de quelques prochaines incursions de ce brave mercenaire dans mes lectures futures. Ce brave Kosigan est bien plus à la peine dans ce dernier tome que lors de ses précédentes aventures, trouvant en la personne de l'inquisiteur Las Casas un adversaire à sa mesure.
La suite laisse des réjouissances passera manifestement par un retour en Bourgogne, avant une apothéose romaine, et je me languis déjà de lire tout cela un jour prochain.
Le roman s'achève en outre sur une révélation, sous forme de mise en abîme, qui m'a plus qu'emballé, et qui joue avec le lecteur de manière fort complice. Je ne vais évidemment rien en dire ici, ce serait tricher. Car sache-le, toi qui me lis, tout cela n'est qu'un jeu, dangereux, qui se joue depuis des temps immémoriaux, et dont chaque lecteur, sans le savoir, 'est qu'un instrument.
Mais chut, j'en ai déjà trop dit. On nous écoute peut-être...
Je l'ai attendu, je l'ai savouré, je l'ai fait durer mais j'ai finalement terminé le Testament d'Involution, quatrième et dernier tome du premier cycle des aventures du Bâtard de Kosigan. Après la fin en double cliffhanger du précédent opus, c'est avec inquiétude que j'ai continué à suivre les aventures de Pierre Cordwain de Kosigan en 1341 et de son descendant Kergaël en 1900. Inutile de dire que Fabien Cerutti ne laisse à personne le temps de se reposer, surtout que ce tome-ci semble bien plus porté sur l'action que le précédent, qui avait pris le temps de présenter les protagonistes et d'offrir quelques réponses.
Étonnamment, Kosigan semble être bien souvent pris au dépourvu, lui qui nous avait habitué à toujours anticiper les coups de ses adversaires. Notre héros se retrouve plus d'une fois pris entre deux feux, à devoir improviser mensonges sur mensonges pour convaincre l'un ou l'autre de ses employeurs de sa fidélité. Il est un peu surprenant de retrouver le mercenaire dans une telle posture, mais il récolte les fruits du jeu dangereux auquel il joue, en vendant ses services à des partis ennemis. Ainsi, le Bâtard s'est engagé auprès de l'Herzog von Hohenstaufen qui cherche, entre autres, à contrer l'Inquisition, mais aussi auprès du Cardial de Las Casas, grand Inquisiteur qui souhaite annihiler le cénacle des sorcières du Mondkreises… mais aussi auprès de ces mêmes sorcières. Tout en aidant tout à la fois Las Casas et les tisseuses à réaliser une prophétie qui permettrait à celui qui l'accomplirait de se voir doter de dons incroyables. Qu'est-ce qui pourrait mal tourner ? Eh bien, tout. Mais malgré une fin somme toute honnête, je crois bien qu'il faudra attendre le prochain cycle pour en savoir davantage !
Quelques siècles plus tard, Kergaël est, comme vous vous en doutez si vous avez lu le tome précédent, quelque peu en retrait et laisse le devant de la scène à ses amis et alliés. Et c'est un délice de découvrir, chapitre après chapitre, des fissures apparaitre sur les murs qui séparaient les aventures des héros de chacun des siècles. le jeu du mystère instauré par l'auteur au tout début du cycle touche à sa fin et la question se pose encore et encore : où sont passés la magie et les créatures fantastiques ? Pourquoi ont-elles disparu de nos livres d'Histoire ? Les réponses apportées par le tome précédent seront ici complétées avec subtilité et intelligence, et ce jusqu'à la toute fin du roman. Et quelle fin superbe ! C'est un très bel hommage au genre de l'imaginaire qui ne pourra que ravir les lecteurs et les lectrices de fantasy. Fabien Cerutti joue le jeu jusqu'au bout et nous invite cette fois à jouer avec lui, nous offrant l'une des fins de cycle les plus jolies et satisfaisantes que j'aie pu lire. Mais est-ce bien surprenant, venant d'une telle saga ? N'hésitez plus à vous lancer ou à continuer de découvrir les aventures du Bâtard de Kosigan, je vous promets un voyage épique et passionnant qui vous laissera tout à la fois triste de le quitter, mais très certainement conquis∙e !
Ce dernier tome clôt magistralement le premier cycle du Bâtard de Kosigan de Fabien Cerutti. L'auteur mène son intrigue et joue sur la duplicité et l'ambiguïté des personnages jusqu'au bout et joue avec les attentes du lecteur, tout en développant encore son univers et en y ajoutant des éléments qui pourraient tout droit venir d'un roman de science-fiction, tout en restant très cohérent. Il reste en tout cas assez de zones d'ombres pour le deuxième cycle, qui promet d'être très riche ! Fabien Cerutti joue également avec le genre même de la Fantasy, puisqu'il explore l'histoire éditoriale du genre pour l'intégrer à son propre récit ! https://leschroniquesduchroniqueur.wo...
la fin de cette magistrale série ! j'avais un peu oublié les détails précis du tome 3, donc heureusement que Fabien Cerutti est un petit génie et qu'il a mis un résumé des épisodes précédents au début. J'ai beaucoup aimé la conclusion, j'ai vu avec surprise qu'il y avait un tome 5, je suis très curieuse.
This is book 4 and the final instalment of the series 'Le Bâtard de Kosigan'. It's a direct continuation of the story that started with Le Marteau des sorcières. The decision was made to cut the book into two, because it would have been too thick otherwise. And rightly so, I'd say.
The series, which I very much recommend, consists of four books, said to be stand-alone, but it's best to read them in chronological order, so as not to miss some important details about the characters, the events, ... :
So, the Inquisition, the eradication of ancient, pagan beliefs in nature, creatures like elves, dragons, and so on. Wiping it all from the face of the Earth, from all of recorded history, but keeping that knowledge for oneself, for one's own benefit and power over the other.
The Testament of Involution plays a key role in this last book, as its title indicates. In fact, there are two copies of the document, one of which is the real deal, of course. Both the witches and Las Casas have it or claim to have proper one.
Some spoilering, trying to be to the point:
----------
This first cycle ends magically, in a very unexpected manner. Mr Cerutti made a very exciting mix of history and fantasy, with a beautiful homage to the world of fantasy, of imagination, and alike. Fantasy as we know it may have started with, for example, Tolkien, but history proves that this style, this genre, this sort of stories already existed many centuries ago, but somehow got lost along the way and certainly in our present day and age. For shame!
Long story short: All hail Mr Cerutti for this magical journey into history and fantasy.
C'est clairement une excellente saga, je l'ai vraiment dévorée (lu les 3 derniers livres depuis les Imaginales) et adorée.
Voici tout ce qui m'a plu:
1. Il n'y a pas de manicheisme
- vous présentez avec réalisme les pratiques des anciennes religions mais pas que (on voit ainsi les abus de l inquisition et vous mentionnez également ceux des croisades)
2. La qualité globale de l'écriture est sublime
- les joutes verbales sont au top (la dryade vs l humal dans le tome 4, le bâtard face au druide dans le tome 2, le bâtard face au "Seigneur de chaos" pour ne citer que celles-ci)
-le fait de basculer l'intrigue sur deux moments différents et avec des interlocuteurs non fixes apporte une réelle fluidité et un intérêt original (je devrais lire le horde du contrevent qui présente ce trait de narrateur non fixe et comparer)
-j'ai adoré le moment où Las Casas écrit à sa mère, c'est "glauque" mais intéressant.
-la joute verbale sur "liberté vs sécurité" fait partie de mes préférées ainsi que celle sur entre le prince George et Elizabeth est magnifiquement bien écrite aussi.
3. le travail de recherche est au top
-on voit comment le christianisme a assimilé les rites passés (Toussaint, 25 décembre, ascension...)
- l'analyse des phases initiales (tome 3,p 159)est un vrai plaisir à lire
4. Le charisme des personnages
- le bâtard est réellement un bretteur de mots et d' épée-qui sait toujours retourner chaque situation à son avantage)
- on s attache aussi à d'autres personnages (Dun, le descendant du Bâtard, Elizabeth...) qui, par leur correspondance, nous démontrent leur caractère
5. Les rebondissements et le réalisme des aventures
- Il est quasiment impossible d'anticiper tous les retournements de situation qui arrivent et c'est au top tous ces clifffhangers.
-Grâce au groupe de l Arche, on comprend la montée des rationalismes, d'un "contrepouvoir" à la toute puissance de l. Église.
- Un autre élément qui accroche l attention est le réalisme.
La compagnie des loups perd ses membres, n'est pas invincible,les acolytes perdent de leur superbe (Edric, Dun...)
6. Le livre dans le livre.
Quel magnifique tour de magie que d'avoir attendu avant d'avoir publié le livre au vu des commentaires contemporains (attendre afin que le public soit prêt..).
7. L'évolution de la recherche des origines de Kosigan
A la fin du tome 1,il apprend... Que même une elfe ne peut l aider. A la fin du second opus, que sa mère connaissait des sorcières. Et au dernier, que sa mère descendait d'amis de Mendorallen. Et pour autant, son origine est toujours peu claire (être spécial, avec du noir sang ou ichor-presque issu de la volonté divine)
This entire review has been hidden because of spoilers.
Cette critique concerne la série et pas uniquement le tome 4. Je me suis plongé dans le premier tome du Batard de Kosigan avec envie et j'ai adoré. L'écriture est très intéressante et la double chronologie assez prenante. L'utilisation du contexte de l'histoire de France et des cultures de l'époque marche bien et on se laisse prendre au jeu facilement. Mon gros bémol est le personnage principal. Si on le découvre dans le premier tome et excuse ce côté "sur-homme" dans un premier temps, celui-ci fait selon moi perdre tout enjeu quand à sa construction. Il n'évolue pas et au contraire se retrouver dans des positions de plus en plus dangereuses qui n'inquiètent à aucun moment le lecteur tant on sait qu'il peut se défaire de tout avec une aisance déconcertante et sans réelle explication. Le second point qui est pour moi superflu et la facilité et l'inutilité qu'à le protagoniste à séduire TOUS les personnages, sans parler des diverses femmes qui tombent en pâmoison au moindre battement de cils de celui-ci. L'intérêt de continuer à lire la série réside bien entendu à tout ce qui entoure le Batard de Kosigan, la fantasie, l'Europe médiévale et celle du XIXe/XXe siècle. Le problème des enjeux un peu faible se retrouve aussi chez les adversaires principaux du héros qui du fait de leur toute puissance ne sont qu'inquiétés QUE par celui-ci. L'intrigue politique des deux premiers tomes permet d'éviter un peu cela mais la confrontation quasi directe des tomes 3 et 4 ne m'a pas particulièrement convaincu. La résolution finale est originale mais me laisse un peu sur ma faim. Je conseille tout de même de le lire ne serait-ce que pour l'écriture de l'auteur qui réussi à nous transporter très facilement dans cette époque chevaleresque.
“Au milieu des chocs et des cris, on a le temps d’observer, et franchement, ce n’est pas beau à voir. La boucherie. La puanteur. Les agonies. Tous ces êtres vivants qui ne verront pas le soleil se lever, ces projets réduits à néant, ces femmes et ces enfants auprès de qui les morts reviendront pas.”
Waou quelle conclusion grandiose par Fabien Cerutti… La construction de son monde et son entrelacement dans notre réalité, je tire mon chapeau bas; j’adore.
Lis-tu pour t’échapper du quotidien vers un monde fantastique ? En veux-tu, en voila; lis le bâtard de Kosigan. Si tu l’y laisse, il va changer ta vision du monde.
Les thèmes de ce volume tournent autour de la phrase bien connu «La fin justifie t’elle les moyens?», la question de la sécurité versus liberté; l’ignorance contre la vérité. Tout cela bien ficelé.
J’ai quand même quelques critiques.
Dùn est essentielle à l’histoire et je suis un peu déçue qu’elle ne prenne pas plus de place avant la dernière moitié de tome 4.
Pour ce qui est de Las Casas, il aurai pu être plus utiliser à mon avis. J’ai adoré lire son point de vue, voire la torture qu’il éprouve envers son identité était poignante. Il à un meilleur arc que beaucoup d’autres caractères dans cette série.
Le ton chauvisniste de ce tome était beaucoup moindre comparé aux précédents. C’est pourquoi j’ai été très déçu par les remarques sexistes lors de la dernière scène aux Estudiantines, franchement on aurait pu s’en passer.
Attention SPOILER ci-dessous:
L’auteur s’insère dans l’Histoire de son roman comme étant un descendant du Bâtard, avec pour mission de révéler la vérité des pouvoirs anciens par ce roman fantastique.
Je ne sais pas vraiment comment je me sens par rapport à ces revendications mais j’adore la construction de son histoire et une partie de moi veut y croire.
Cependant, pleins de questions restent: à quoi servent les rubis? Qu’est ce la nature du sang noir? Qui étais la mère de Kosigan et son rapport au démon ? Qu’arrive t’il au Roi de France et au druide qui murmure à son oreille ? Quand est ce que le démon et Kosigan se rencontrent-ils de nouveau ? Nous apprenons qu’il couche avec Dùn en 1360, qu’elles sont leurs rapports et it à t’il des sentiments amoureux ? Si oui, le plus gros changement émotionnel de ce caractère se fait hors page ? Pourquoi prendre une potion pour avoir un enfant ? Kosigan est-il mort ? Qu’arrive t-il à Las Casas ? Et Édric ?
Je n’ai pu trouver nul part la mention d’une seconde série et cela fait maintenant 4ans depuis la parution du dernier tome. J’espère qu’on en aura plus.
Ce quatrième tome nous fournit une conclusion très feuilletonnante, comme les autres, aux aventures du batard de Kosigan dans ce qui est avant tout la suite très immédiate de la situation d la fin du marteau d sorcières. On y retrouve donc Cologne, un inquisiteur très très méchant, des sorcières pas sympa, et les mercenaires occupés à magouiller dans tout ça. Comme dans les tomes précédents, Kosigan se révèle terriblement fourbe, et jouant toujours sur plusieurs tableaux à la fois. C'est finalement assez détestable... Mais moins que les inquisiteurs, qui donnent lieu à quelques scènes quasi insoutenables de torture. Je me suis du coup assez détaché de cette histoire, et plus encore du récit de son héritier, qui m'a toujours paru un artifice inutile. Finalement, le seul bon moment a été l'apparition du démon, qui transformait tout ce bain de sang en une farce pathétique. Bref, une conclusion qui casse l'intérêt des tomes précédents. Un dernier conseil : ne lisez pas l'épilogue particulièrement prétentieux et inutile.
Si cette fin de cycle avait un sous-titre, cela pourrait être "Sur-explication : un roman". Dommage de finir ainsi cette aventure pourtant très prometteuse, qui nous emmenait dans un double univers des plus intrigants et riches...
Finir ces 600 pages a relevé du défi personnel, parce que tout de même, après 3 autres tomes dévorés avec plaisir, il était hors de question de ne pas avoir le fin mot de l'histoire. Mais une fois le bouquin refermé, ne reste qu'une profonde frustration. On n'est pas passé loin de la très grande fantasy française, mais entre un personnage principal qui devient doucement insupportable à force de parvenir à manipuler tout et tout le monde avec 15 coups d'avance, et un alter ego moderne avec lequel il est impossible de s'identifier un minimum... Pour moi, on termine sur un échec.
Et si l'Histoire telle qu'on la connait n'était pas celle que l'on croit ? Et si les elfes, les nains et la magie avaient existé puis lentement oblitérés par l'église catholique ?
C'est en tout cas ce que propose Fabien Cerutti dans son cycle du Bâtard de Kosigan.
Comme toujours, j'adore retrouver ce mélange d'histoire fictive et d'événements historiques réels. Mais chez Cerutti on ajoute en plus cette gouaille, ce vieux parler (un peu façon J-P Jaworski) qui personnellement me plonge d'autant plus efficacement au 14e siècle 💚
Je viens bien involontairement de relire ce livre que j’avais déjà lu! Ou plus exactement une fois recommencé, la sensation puis la certitude de l’avoir déjà lu et la décision de le relire. Vraiment bien. L’aboutissement d’une série avec ses hauts et ses bas mais celui-là est vraiment bien. Un univers foisonnant, des personnages hauts en couleurs, une intrigue bien ficelée... que demander de plus ?
J’ai mis du temps à m’attaquer au quatrième tome du Bâtard de Kosigan, je trouvais que le troisième tirait un peu en longueur. Ce fut la même chose pour celui-ci jusqu’à la moitié.
Après cela, j’ai été happé et la révélation finale était très intéressante et inattendue pour moi.
Assurément un bon livre, style marqué (et justifié par la forme) mais qui n’entache pas la fluidité de la lecture.
Le Testament d’involution est une excellente conclusion à l’excellente série du Bâtard de Kosigan. Tous les mystères soulevés au long des trois livres précédents sont résolus, et ce de façon astucieuse et convaincante.
Il est difficile de parler de ce tome sans spoiler quoi que ce soit… L’auteur joue ici avec la trope des prophéties, ce que j’ai adoré! À travers la résolution de cette prophétie, on apprend l’origine du monde fantastique, de la magie, des races anciennes, etc. On boucle aussi la boucle sur leur disparition, dont les explications avaient majoritairement été dévoilées dans les livres précédents.
Finalement, il y a des révélations qui m’ont laissé complètement choqué sur l’intrigue du XIXe siècle! C’était brillant, mais complètement inattendu. Et à tout ça s’est ajouté un concept super méta sur l’écriture du récit qu’on a lu et sa place dans l’histoire et la littérature.
Vraiment, du début à la fin, cette série a été un pur chef-d’œuvre! J’ai hâte de lire la collection de nouvelles qui a été publiée récemment.
Ce quatrième tome m'a maintenu en haleine un bon moment, pour me lâcher encore quelques dizaines de mètres au dessus du vide ! J'ai apprécié découvrir la fin de l'épisode de Cologne, et me questionner encore sur la possibilité que cette histoire ou une autre semblable soit réelle. Tant de questions restent toutefois sans réponse... !
Most questions have been answered, so it's a very solid end for a excellent story. If Fabien Cerutti want to add a new story arc to this saga, and I think that there's still a lot to tell, here is my money !
Un dernier tome ouvrant sur un nouveau cycle et une élégante pirouette finale. Une lecture agréable même si les allers retours constants entre les narrateurs coupent trop souvent l'action.
Clos le cycle, je ne suis pas sur comment ca va repartir (le faut il ?), et si la dernière scène du passé était intense, celle du "présent" beaucoup moins.