1957. Pologne. Anna Kowalski, pianiste concertiste, revient dans sa ville natale. Hantée par la disparition de son frère, Dorian, elle espère retrouver sa trace.Deux destins croisés : une soeur et son petit frère, séparés pendant la Seconde Guerre mondiale.Deux enfants arrachés l'un à l'autre, qui ne cessent pourtant de garder espoir en l'amour qui les unit.
1941 : Anna donne rendez-vous à Dorian sous leur arbre. Il ne l'y rejoindra pas... 1957 : Anna Kowalski, pianiste virtuose, revient en Pologne à l'occasion d'un concert en soliste. Elle espère pouvoir y retrouver son frère, sous leur arbre ou ailleurs... Elle tente depuis plus de dix ans d'entretenir une correspondance avec lui, sans savoir ce qui lui est arrivé une sombre nuit de l'automne 1941. Ses missives restent lettres mortes, comme tant d'autres idées, rêves et espérances, exterminées pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Immense coup de cœur pour ce splendide album, tant sur la forme que sur le fond !
Dès les premières pages, j'ai été happée par la beauté des illustrations. L'esthétique est figée, les traits sont fins et délicats, presque fragiles, sauf lorsqu'ils doivent être aussi agressifs que l'Histoire l'exige. La colorisation est absolument parfaite : léchée, attractive, subtile, envoûtante. La mise en page est impeccable : entre tradition et originalité selon les besoins de la narration. Les visages des personnages sont peu expressifs, et pourtant, on s'y attache aisément. A tel point que cela renforce l'émotion qui se dégage de cette terrible histoire, inspirée de faits réels.
La narration - ponctuée de lettres, souvenirs, notes de musique et poèmes - est aussi sublime que les illustrations. le scénario tient en haleine et l'album se dévore très rapidement. Les textes sont d'aussi bonne qualité que l'ouvrage en tant qu'objet. Par le plus grand des hasards, il se trouve que j'étais en train de lire Max lorsque j'ai reçu Les notes rouges. le roman de Sarah Cohen-Scali et l'album de Nadia Nakhle se sont répondu, comme des échos des heures les plus sombres de l'Histoire Occidentale récente...
Babelio m’a sollicité plusieurs fois pour des masses critiques ce mois-ci. Je n’ai répondu qu’à celle-ci. J’avais envie de lire une bande dessinée et celle-ci avait l’air d’être originale et un brin mélancolique. Je me suis dit que ça reflétait mon état d’esprit et la saison qui s’annonce un peu morose. Je ne puis dire que j’avais tort sur l’ambiance. L’histoire de cette pianiste est loin d’être rose. Son histoire commence dans un orphelinat durant la Seconde Guerre mondiale. Elle est avec son frère au milieu d’autres enfants. Ils sont tous juifs. Les Allemands ne sont pas encore arrivés dans ce petit havre de paix. Un soir, Anna sort avec son frère, Dorian, et sur le chemin du retour, elle perd sa main. Quand elle s’en rend compte, elle retourne sur ses pas, mais il n’y a aucune trace de son petit frère. Elle est désespérée, pourtant elle ne peut rester dehors trop longtemps sous peine de se faire découvrir. Elle retourne à l’orphelinat le cœur serré. Dès qu’il pourra, son frère la rejoindra, cet espoir ne l’a jamais quitté. 15 ans plus tard, elle est de retour dans cette ville qui a vu le drame. Elle est persuadée que son frère viendra à sa représentation. Dorian pourra réentendre cette mélodie qu’elle jouait pour lui. Ce sera comme un appel. A-t-elle raison d’espérer ou le fait-elle en vain ? Cette question la taraude et la tourmente. L’espoir est toujours là, mais le doute l’assaille. Combien de personnes lui on dit que c’était vain que Dorian ne reviendrait plus. Anna a continué à remplir leur cachette secrète de lettres dans l’espoir qu’il les lise un jour. La suite de ma chronique https://lesparaversdemillina.com/les-...
C’est une histoire poignante et des illustrations originales.
Bien que cela ne soit pas mon coup de crayon préféré, j’ai trouvé ce choix logique, approprié et apportant une dimension poétique et une sensibilité supplémentaire au récit. Je trouve que si le récit est difficile, les illustrations sans tomber dans quelque chose de trop "sombre", et apportent un réel plus et porte vraiment correctement le récit.
On suit un frère et une sœur qui vont être séparés par le destin. On suit ce lien qui va subir les années, mais de cet amour qui reste ancré en chacun. On suit Anna qui va devenir pianiste, qui va garder cet espoir de revoir son frère. On suit Dorian, qui vit une tout autre vie, tout aussi terrible. Deux destins bouleversés, tout aussi difficile. Deux êtres qui en plus du lien de sang, sont ensemble grâce à cet amour fraternel entre eux important. C’est triste, c’est beau et c’est doux. C’est très bien raconté, je trouve que c’est aussi une intrigue bien rythmée. Les émotions sont là, les événements sont racontés avec soin sans enlever la violence de certains moments.
C’est une lecture touchante qui raconte la Seconde Guerre mondiale autrement, à niveau d’enfant quelque part. Une originalité avec cette musique qui nous guide. Tout simplement joli à lire !
Anna est une pianiste talentueuse qui a été séparée de son frère pendant la Seconde Guerre Mondiale. Un jour, elle retourne sur les lieux de son passé pour donner un concert et les souvenirs vont remonter... Le récit est vraiment émouvant. Il raconte la séparation déchirante d'une famille et nous déroule les parcours de vies tumultueux de chacun. Cette BD est d'une force incroyable. Avec poésie, Nadia Nakhlé nous raconte les heures les plus sombres de l'Histoire. Cette poésie est accentuée par une esthétique d'une délicatesse infinie. Les personnages respirent la douceur. Et pourtant, on ressent également l'immense souffrance qui les anime. Les couleurs sont très contrastées. Les visages pâles se détachent de décors sombres. Et la poésie, encore et toujours, qui vient rendre l'ensemble superbe.
Une bd intense, touchante au récit magnifiquement orchestré. En quelques rares mots, ça parle d'enfance, de guerre, de séparation, de musique, de nazisme, des horreurs liées à la guerre... Rien de bien joyeux là-dedans. Une histoire touchante, qui marque, qui émeut, forcément. Une autrice talentueuse qui nous a déjà offert de belles oeuvres, et une de plus à son actif. C'est beau, révoltant ... rempli d'émotions diverses et réflexions à postériori également. Une bien belle BD tout simplement.
J'aime les récits qui se passe ou quoi sont lié à la seconde guerre mondiale donc forcément j'ai apprécié celui ci. Les illustrations sont magnifiques. Cependant, je pense que l'histoire aurait pu être davantage développé. Je reste un peu sur ma fin.
Très touchant. J’ai aimé la façon dont l’histoire a été racontée. L’espoir qui cohabite avec la souffrance. L’art qui est salvateur pour les deux protagonistes.
1941, Anna et son frère Jules vivent dans un orphelinat en Pologne.
De famille juive et de parents disparus, ils essayent tant bien que mal de vivre lors de cette époque cruelle.
Anna se réfugie dans la musique, son piano est son paradis. Jouer c'est résister. Jules lui écrit. De magnifiques poèmes qu'il aime offrir à ceux qu'il aime, même aux absents. Tous deux ont un endroit secret pour aller se ressourcer ou se protéger : une petite île isolée près de l'orphelinat. Là les accueille un immense arbre qui est devenu leur protecteur.
Un jour, après un événement tragique, Jules disparaît à son tour. Anna désemparée attendra son frère au pied de l'arbre car elle sait qu'il est vivant. Elle lui écrira une oeuvre musicale pour compenser sa peine : Les Notes Rouges.
1957, Anna revient dans leur village natal pour y jouer Les Notes Rouges. Devenue une virtuose du piano, elle désire interpréter cette mélodie en hommage à son frère, tout en espérant toujours son retour. Est-ce que ces notes de musique seront les clés de leurs destins?
Cet album est une pure merveille. J'ai été emporté par l'histoire tragique et pourtant remplie d'espoir de nos deux protagonistes. Les dessins sont de véritables oeuvres d'art; les traits sont d'une douceur et l'on croit sincèrement que les personnages sont vivants. On ne peut que ressentir de la tendresse et de l'empathie envers nos deux héros. Les couleurs sont d'une beauté et d'une intensité absolues. Ces tons rougeâtres, obscures et même la blancheur de l'hiver donnent une profondeur et une poésie exceptionnelles à l'histoire. NADIA NAKHLÉ apporte une énorme importance au silence dans une BD pourtant reliée à la musique et cela rend l'émotion encore plus forte. J'ai apprécié aussi le fait d'avoir exprimé les scènes de violence avec des visages cachés ou fantomatiques pour casser avec la douceur des personnages. On peut penser le rythme lent mais on est happé dans l'intrigue pourtant avec ces différentes temporalités et les moments de rêverie, ce qui m'a fait terminer cette BD en un trait.
Les Notes Rouges est pour moi un des coups de coeur de cette année.L'impact émotionnel de cette histoire est fort et puissant. Elle ne se lit pas, elle se vit. On passe par des tornades de sentiments car on est subjugué par les merveilleux dessins et emporté par la musique que l'on peut presque s'imaginer. Une BD que je ne peux que conseiller. En fait, plus qu'une BD, un véritable bijou graphique et scénaristique. Un must-have tout simplement !
Oeuvre reçue lors de l'événement MASSE CRITIQUE. Merci à BABELIO et à DELCOURT pour leur confiance