Rome, de nos jours. Immortel et séparé de Jésus depuis quelque deux mille ans, Judas trouve enfin une raison de sortir de sa léthargie : réaliser une ancienne prophétie. Après la découverte d'un évangile apocryphe écrit par Satan lui-même, il part à la recherche des trente deniers payés par les Romains pour la dénonciation de son amant, fort de la promesse que cela lui permettra de le retrouver dans l'au-delà. Alors, le monde saura qu'il n'était pas le traître dépeint par tous. Accompagné d'une partie des apôtres, combattu par les autres, aidé par Marie de Magdala et Lazare, sa quête aux accents de thriller religieux le bringuebale des sphères huppées de Wall Street aux basfonds de Londres, du tombeau maltais de Jean de Valette au Vatican à la botte d'un Pierre, qui n'a de saint que le nom.
Philippe Battaglia peint, dans un esprit résolument punk, une galerie de personnages et d'histoires au cœur de notre imaginaire collectif. Drôle et érudite à la manière de Terry Pratchett, cette apocalypse survitaminée bouscule notre vision des apôtres.
Il a fallut qu’on s’apprivoise. Mais une fois dedans quel plaisir. J’ai vécu cette rencontre comme une excellente réécriture mythologique. C’est osé, barré, assurément punk. Et tellement cohérent. On voit que l’auteur est hyper documenté. On va pas se mentir c’est pas pour tout le monde, mais pour moi c’est une pépite
Au début j'avais du mal à comprendre pourquoi l'Atalante éditait un livre sur la bible. Mais au fil de ma lecture j'ai compris. Finalement je pourrais résumer le livre assez simplement en disant que c'est un très bon roman d'urban/high fantasy engagé, queer, qui prends comme contexte la mythologie biblique. Tous les codes du roman de high fantasy sont là : la quête, les allié.e.s, les ennemi.e.s terrifiants, les monstres, les batailles épiques, les pouvoirs magiques, les trésors, l'aventure, l'amitié et l'amour. C'est beau, c'est super agréable à lire, c'est (très) drôle par moments et touchants par d'autres.
Je suis particulièrement admiratif de l'intelligence avec laquelle l'auteur choisi les parties de la bible qu'il veut adapter/trahir pour son raconter son histoire, et pour faire passer ses différents messages. Sur ce point en particulier c'est d'ailleurs un énorme OUI parce que les thématiques engagées (féminisme, transidentité, homosexualité, anticapitalisme, etc) sont vraiment très très bien traitées.
Le livre est donc une franche réussite pour moi, tant sur le fond que la forme, et (de ma maigre connaissance sur le sujet) ça a l'air en plus assez respectueux du matériaux de base.
ℂ𝕙𝕒𝕔𝕦𝕟 𝕕𝕖 𝕟𝕠𝕦𝕤 𝕒 𝕤𝕒 𝕡𝕣𝕠𝕡𝕣𝕖 𝕖́𝕥𝕠𝕚𝕝𝕖. 𝕃'𝕖́𝕥𝕠𝕚𝕝𝕖 𝕖𝕟 𝕥𝕖̂𝕥𝕖 𝕕𝕦 𝕔𝕠𝕣𝕥𝕖̀𝕘𝕖 𝕖𝕤𝕥 𝕝𝕒 𝕥𝕚𝕖𝕟𝕟𝕖, 𝕞𝕠𝕟 𝕒𝕞𝕠𝕦𝕣. ⠀ Voilà près de 2000 ans que Judas a trahi Jésus. Près de 2000 ans qu'il doit vivre avec la culpabilité d'avoir causé la mort de l'homme qu'il aimait, qu'il aime encore, après tous ces siècles. Mais tout pourrait changer maintenant qu'a été découvert un Evangile apocryphe qui pourrait permettre à l'Amour de retrouver l'Amour. ⠀ Ce roman aura été une vraie claque. J'y suis allé un peu pour le côté décalé et beaucoup, je l'avoue, pour la dimension blasphématoire du texte. Mais au fur et à mesure de ma lecture, j'ai compris que l'auteur nous offrait tellement plus que ça ! ⠀ Ceci étant dit, ce roman ne plaira pas à tout le monde. Ca semble évident compte tenu du pitch mais c'est un texte plutôt très provocateur dans l'idée. Forcément, ça ne peut pas faire l'unanimité, et d'autant plus pour les personnes croyantes qui risquent d'être mal à l'aise, peut-être même indignées. ⠀ Pourtant, je ne crois pas que ce soit là l'intention de l'auteur. Bien sûr qu'il cherche à provoquer, à faire réagir, mais je n'ai pas la sensation qu'il veuille vraiment critiquer la religion et juger les gens qui la pratiquent (pas tous en tout cas). Il parle plutôt du vrai problème de la religion : l'interprétation que certains en font pour servir leurs intérêts ou justifier, voire même excuser, certains de leurs comportements. ⠀ Le résumé de l'éditeur aborde le fait que certains apôtres vont prendre position les uns contre les autres, et j'y vois là une métaphore de la religion et de toute son ambivalence. On a d'un côté le Commando Pascal qui représente tout ce qu'on pourrait reprocher à la religion comme le sectarisme, le fanatisme ou la répression, et de l'autre côté l'Amoureux, l'Incrédule, le Publicain et certains de leurs comparses qui représentent tous les aspects positifs, ceux qui sont censés être à la racine même de la religion, à savoir la bienveillance, la tolérance et la fraternité. ⠀ Pour moi, ce texte va donc bien au-delà de son côté provocateur. Loin de critiquer la religion en tant que telle, c'est plutôt une critique de l'humanité au sens large, traitée avec justesse et nuance. Une réflexion sur l'ambivalence de la nature humaine, autant destinée à nous faire réfléchir qu'à nous divertir. C'est aussi, surtout, un roman résolument engagé. Pas de surprise de ce côté là compte tenu du pitch mais c'est un roman queer, bien sûr. C’est aussi un roman féministe. Le sexisme y est ouvertement dénoncé, notamment (mais pas seulement) à travers l'histoire de la toute première femme à avoir souffert du sexisme, la toute première femme tout court, Lilith. ⠀ Maintenant que j'ai allègrement parlé du fond, parlons un peu de la forme. Le roman est séparé en trois Livres, chaque Livre commençant par quelques passages mis en page comme s'il s'agissait vraiment d'un texte biblique. Bon je n'ai pas le vocabulaire qui va bien, n'étant pas très pointu dans ce domaine, mais en tout cas c'est une petite touche très sympa qui met bien dans l'ambiance. ⠀ Si le premier Livre prend pas mal son temps pour bien poser le contexte, nous présenter Judas, le Peuple de la rue et les acteurs majeurs du roman, le rythme s'emballe assez rapidement et on se trouve pris dans une aventure rocambolesque et survoltée. On passe de passages hilarants à d'autres moments franchement écœurants tant certaines scènes de tortures sont graphiques. Vraiment, on passe par tous les sentiments dans ce roman, par toutes les sensations. ⠀ J'ai adoré découvrir les personnages que nous propose l'auteur ici, d'autant que tous m'ont beaucoup intéressé. Certains m'étaient relativement familiers, mais assez peu finalement puisque l'essentiel de ma culture biblique me vient de la série Supernatural (c'est peut-être pas la source la plus canonique qui soit...). Evidemment, l'auteur prend d'énormes libertés mais ça permet quand même d'avoir une bonne vue d'ensemble. ⠀ Et c'est un bon moment pour souligner le travail de recherche colossal qu'a dû faire l'auteur pour nous raconter cette histoire. On sent très vite que rien n'est laissé au hasard, et l'auteur fait référence à énormément d'évènements bibliques. Il fait aussi intervenir un nombre impressionnant de personnages canoniques et de "créatures" (?) du bestiaire biblique. Sans oublier la pop-culture avec des références aux Annales du Disque Monde ou à un certain Docteur dont le vaisseau est plus grand à l'intérieur. Mais après tout, la Bible, c'est aussi de la pop-culture ! ⠀ Bon, si vous aviez pas compris, ce roman aura été un immense coup de cœur et je vous recommande absolument de le lire. On sait jamais, au cas où j'aurais été trop subtil en donnant mon avis. ⠀ 𝕁𝕖́𝕤𝕦𝕤 𝕤'𝕖𝕤𝕥 𝕤𝕒𝕔𝕣𝕚𝕗𝕚𝕖́ 𝕡𝕒𝕣 𝕒𝕞𝕠𝕦𝕣 𝕡𝕠𝕦𝕣 𝕝'𝕙𝕦𝕞𝕒𝕟𝕚𝕥𝕖́, 𝕖𝕥 𝕥𝕦 𝕕𝕖𝕧𝕣𝕒𝕤 𝕤𝕒𝕔𝕣𝕚𝕗𝕚𝕖𝕣 𝕝'𝕙𝕦𝕞𝕒𝕟𝕚𝕥𝕖́ 𝕡𝕒𝕣 𝕒𝕞𝕠𝕦𝕣 𝕡𝕠𝕦𝕣 𝕁𝕖́𝕤𝕦𝕤. ℂ'𝕖𝕤𝕥 𝕝𝕒̀ 𝕥𝕒 𝕕𝕖𝕣𝕟𝕚𝕖̀𝕣𝕖 𝕥𝕖𝕟𝕥𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟.
"Il se dit que l'humanité était fascinante. Jusqu'à la dernière heure, elle danserait et mangerait et boirait. C'est pour cela qu'elle valait la peine qu'on se batte pour elle."
Quel livre surprenant auquel je ne m'attendais pas du tout. J'ai entendu le pitch de ce bouquin et presque immédiatement je suis allé me l'acheter pour le dévorer, sans regret aucun.
Cette relecture de la mythologie biblique est absolument merveilleuse, par le ton qu'elle apporte à ses personnages sacralisés et par le message qu'elle porte, non pas sur la religion en tant que tel mais surtout sur certains religieux.
En terme de pure histoire, ce livre est extrêmement prenant. On tourne les pages sans les voir passer, il se passe toujours quelque chose et les personnages sont extrêmement agréables à suivre. On prend plaisir à suivre Judas, Thomas ou Lazare et on adore détester Pierre, le mégalo. C'est vraiment une lecture hyper stimulante, drôle mais aussi assez dramatique et qui nous fait passer pas un sacré tas d'émotions.
C'est un livre qui nous parle de certains religieux qui utilisent leur foi et leurs croyances à des fins violentes, hypocrites et, finalement, totalement éloignée de ce que leur religion est censée prôner. Sans jamais être vraiment irrespectueux, l'auteur critique les institutions religieuse et la figure de Dieu tout en rappelant que, si Jésus avait été parmi nous aujourd'hui, il aurait sans doute participé à la Pride et brandi des drapeaux queer sans aucune hésitation.
J'ai trouvé deux défauts à ma lecture. Déjà, l'aspect cliché de certains passage ou de certains dialogue, mais qui ne gâche pas le plaisir de lecture.
J'ai aussi eu un peu de mal avec la fin, que j'ai trouvé trop abrupte et pas très satisfaisante. Je crois que je vois ce que l'auteur a voulu faire mais je suis pas entièrement convaincu par la réalisation. Tout s'enchaînait très vite, et je pense que certains passages auraient pu être coupé à certains moments plus tôt pour laisser plus d'espace à ce climax assez spectaculaire et qui restait vraiment impressionnant et agréable à lire. Malgré tout, le voyage est tellement prenant, cool et pop que ça vaut le coup, et puis ce ressenti sur la fin est vraiment personnel !
Je recommande vraiment vraiment ce livre qui est un vrai plaisir de lecture, une vrai quête pop, queer, décalée par moments et toujours stimulante !
Que feriez-vous pour l’amour de votre vie? Pour Judas, il n’y a pas de doute : traverser le monde entier? Oui. Réaliser une prophétie du prince des ténèbres? Absolument. Défier le Tout-Puissant lui-même? Sans aucune hésitation
Sûrement le livre le plus unique, original et percutant que vous allez lire cette année.
Voilà un titre qui doit avant tout sa présence dans ma bibliothèque à son prix aux dernières Utopiales, car je dois bien avouer qu’en fervente athée et anticléricale, j’avais quelques appréhensions à suivre un roman dont Judas, Jésus et les apôtres sont les héros. C’était compter sans le piquant et l’audace de Philippe Battaglia.
Il allie l’astuce à l’irrévérence, proposant ici une uchronie comme nulle autre où il désacralise les personnages fondateurs de notre culture, leur rendant avec justesse leur rôle de personnages d’histoires, de mythes, et non de personnes historiques. Il déhistorie ainsi d’autant la figure de Jésus qu’il en fait un personnage de fiction à 100% en détournant la figure historique que certains voudraient lui attribuer. C’était jouissif et ne pouvait que me plaire ! Je salue donc l’audace.
Une audace qui transcende la lecture première qu’on peut avoir de la religion, qui joue avec même, rendant Jésus homosexuel, lui faisant vivre une relation avec Judas, donnant à Dieu le mauvais rôle du père homophobe toxique. Les apôtres ont également tous des travers par rapport à ce que l’on sait d’eux, du mégalo en passant par la femme travestie en homme, tous comme les proches de Jésus à l’image de ce Lazare en hôpital psy, ce qui les rend d’autant plus humains avec leur petit côté rockstar et dramaqueen. L’auteur joue avec leurs caractéristiques pour mieux les détourner. C’est tellement amusant.
« Dieu nous a créés dans le but de se nourrir de notre foi »
Il fait preuve pour cela, dans son écriture, d’un véritable nonsense parfois à la Lewis Carroll, rendant la lecture totalement folle. Il faut dire que l’intrigue est plus au service des idées folles de l’auteur que l’inverse. Cela donne un Judas se lançant dans une quête assez décousue à travers le monde afin de tomber sur les apôtres et autres figures clés de son histoire où l’intrigue n’a que peu d’intérêt face à certaines scènes clés ou certains dialogues forts imaginés par l’auteur. Et cela se sent. Comme s’il avait d’abord écrit les idées, les thèmes, quelques scènes fortes et ensuite brodé une intrigue autour ^^!
Heureusement, j’ai apprécié les propos de l’auteur, tout son discours sur les croyances, leur écriture, leur évolution et leur manière de perdurer à travers le temps en changeant et s’adaptant pour conserver un public captif. J’ai également beaucoup aimé le travail qu’il esquisse autour de la figure de la femme et plus particulière de la prostituée avec Marie Madeleine, sa place dans l’histoire et auprès de Jésus. Sans oublier bien sûr, l’idée d’avoir fait de Jésus et Judas un couple tragique à la Patrocle et Achille. On sent l’auteur inclusif et cette relecture de la Bible et sa mythologie, ne pouvait que me plaire car je sais que ça doit faire grincer des dents.
D’ailleurs, l’auteur ose aller loin dans la désacralisation. Au-delà de la lecture en mode calendrier de l’Avent, grâce à sa narration, où il joue avec la sacro-sainte fête des Chrétiens, il y a aussi la figure de Dieu qu’il métamorphose complètement, d’abord en en faisant un salaud de première catégorie : « [L’Amour], il en est incapable d’obsédé par la perfection qu’il veut insuffler à Sa créations, alors que nous, Judas, nous !, nous aimons. Et cet Amour contrecarre Ses plans. » ; puis en lui rendant son humanité dans ce final scotchant sur l’identité de ce dernier et ses premiers actes lors de la création du monde… C’est l’un des éléments qui m’ont le plus plu.
Mais l’intrigue, elle, vraiment est mince et n’a pas un intérêt fou, se perdant dans de longues expositions et longueurs avec ce texte de plus de 500 pages découpé en 3 parties : L’évangile de Satan, dont le mystère fait un peu plouf, Ce qui a été éparpillé où la quête commence faiblement et Révélations où on a enfin un peu de souffle et de drame. Car l’idée de jouer avec les temporalités pour présenter à la fois ce présent étrange où les apôtres et autres Lazare et Marie Madeleine vivent parmi nous, avec le passé et les moments clés connus à travers la Bible est plus frustrant qu’autre chose. J’avais pour ma part envie de rester plus dans leur passé pour redécouvrir cette histoire si connue à travers des yeux neufs. Cela eût lieu mais pas assez souvent, pas assez longtemps, et c’était le plus intéressant, le plus vivant, alors que le présent étant ennuyeux.
La Dernière tentation de Judas fut donc une lecture des plus surprenante où le nonsense anglais se mélange avec une relecture moderne et audacieuse des personnages phare de la culture christique. J’en ai aimé l’irrévérence, la violence (cf le martyr des apôtres et futurs saints) mais surtout la désacralisation et la critique des religions et de leurs animateurs et fondateurs. C’est fin sous ces allures punk. Je regrette juste une intrigue faiblarde en comparaison des riches et nombreuses idées de l’auteur qui rend celle-ci brouillonne et parfois un peu ennuyeuse.
Philippe Battaglia a bien révisé son cathé pour nous pondre ce Da Vinci code mâtiné de Ghostbuster et de Massacre à la tronçonneuse vs L’exorciste au final apocalyptique dantesque digne des pires cauchemars de Jérôme Bosch. Quelle folie jubilatoire (au message d’amour universel) et hallucinée ! Woaw, voilà bien longtemps que je n’avais lu un tel ovni.
Judas face à un Dieu schizophrène, jaloux, aimant et cruel dans un combat qui ne se terminera que par K.O. Judas vs God, The Revenge aurait titré Hollywood si l’humour existait encore là-bas.
Puritains, grenouilles de bénitiers et intégristes : lisez, cela ne pourra que vous faire beaucoup de bien. Et n’oubliez jamais : aimez-vous les un-e-s les autres
Génial et époustouflant !
PS : voilà un livre sorti le 6 février 2025 qui a pour Pape Leo Quartus Decimus… ça donne quand même à penser… non ?
Un roman subversif, engagé, intelligent, parfois gore, parfois drôle ou touchant. Les mythes de l’ancien et nouveau testament sont habillement mélangés à de la culture populaire et d’autres mythes et légendes, agrémenté par un propos résolument féministe, pro lgbtq+ et anticapitaliste. Les personnages sont bien développés et attachants, l’histoire est haletante comme un bon thriller. L’auteur a d’ailleurs également bien su mélanger différents genres littéraires, ce qui fait de ce roman un vrai petit OLNI (objet littéraire non identifié) entre roman d’aventure, thriller, roman d’horreur, parabole biblique, récit apocalyptique, histoire d’amour, satyre et bien d’autres encore. Mais tout est maîtrisé. Et la fin, que je ne spoilerai évidemment pas et que j’ai du relire deux fois pour être sûre de ce qu’elle signifiait, est brillante. Je pense qu’on appréciera d’autant plus le roman si l’on a déjà quelques connaissances des textes religieux. Une très belle découverte en tout cas.
"Raconter une histoire, c'est déjà la preuve d'y avoir survécu."
On ne résumerait pas mieux ce roman déjanté qui reprend tous les saints, les icones et les récits sacrés pour les raconter sous un nouvel angle plein de punch, d'énergie et avec un grain de folie. C'est avant tout une histoire d'amour, d'amitiés et de fraternité qui se brisent, se retrouvent et se tabassent la gueule.
J'ai découvert ce roman à occasion d'une rencontre avec l'auteur et je ne suis absolument pas déçue d'avoir fait l'achat de manière très compulsive sur place !
Un peu de temps pour démarrer le temps que Judas trouve des alliés, mais ensuite ce road movie déjanté se lit très facilement. La reprise des personnages des apôtres apporte un grande touche d'originalité. Le quartier de l'Entrepôt à Rome est aussi un environnement marquant. Je trouve la fin un peu brouillonne : beaucoup de recap d'éléments que l'on a eu avant, des lieux moins précis, trop de personnages à gérer, une dernière conversation très précipitée. Un livre sympathique néanmoins.
3.5/5 rounded down - le livre était fun mais je pense qu’il était pas pour moi. big up a gay judas, jackie, marie de magdala et leur squad de sdf et tds. love that for them