Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde. De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où Gabriel rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s'empêcher de trembler, car elle seule sait qui est vraiment son frère... Un roman unique, brillamment construit et impossible à lâcher avant la dernière page. Marie Vareille est née en Bourgogne en 1985 et vit aux Pays-Bas avec son mari et ses deux filles. Elle est l’autrice de plusieurs best-sellers totalisant plus d’un demi-million de ventes en France, parmi lesquels Désenchantées (Prix des lecteurs de la librairie Lamartine 2023, Prix des lecteurs Système U 2023) paru aux éditions Charleston et au Livre de Poche, ainsi que La Vie rêvée des chaussettes orphelines (Prix des lectrices Charleston 2020 et Prix des Petits mots des libraires 2021). Ses livres sont traduits dans plus d’une dizaine de pays.
Marie Vareille est romancière et blogueuse à Paris. Diplômée de l’ESCP-Europe et de l'Université de Cornell aux États-Unis, elle travaille actuellement en tant que Community Manager pour une start-up française.
Depuis toujours, ses deux grandes passions sont les livres et les voyages. Elle a notamment parcouru l’Asie, l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud en sac à dos. Fan de chick-lit et de comédies romantiques, elle partage ses coups de coeurs littéraires sur son blog http://sissidebeauregard.com.
Son premier roman, Ma vie, mon ex et autres calamités, sortira en juin 2014 chez City Éditions.
Pfioloulou Un roman magnifique que j’ai dévoré. Je ne pouvais plus m’arrêter mon dieu qu’est-ce que j’ai pleuré à la fin. Abigail nous raconte son enfance avec son père sa mère et Gabriel son frère aîné et en même temps on suit le parcours de Gabriel adulte sa rencontre avec Zoé ses combats contre ses démons.c’est un livre bouleversant sur les violences domestiques. Il est bien plus complexe que ce vous pourriez imaginer. L’écriture est très belle et nous emmène avec douceur à la catharsis du roman. Un roman que j’aurais plaisir à lire et à relire.
Il y a de ces livres qui sont bons, très bons. Celui-là en est un, évidemment.
Parlons écriture, c’est bien écrit. C’est intelligent, c’est fin. J’écoutais le livre dans ma voiture et j’étais happée par la force des phrases, par leur justesse. Ça vise dans le mille, à chaque fois.
L’histoire, très bien ficelée. Les 3 narrations donnent du rythme. Abigaëlle 8 ans est attachante. Les moments au psy sont empreints de vérité et la Abigaëlle au présent nous aide à comprendre le tout. On tourne les pages rapidement. On veut savoir. C’est intrigant dès le départ.
Les personnages sont complexes. Abigaëlle, certainement, mais Gabriel. À chaque fois qu’une couche est enlevée, son portrait se modifiait dans ma tête. Le narratif de ce personnage en lui-même est un chef d’œuvre.
Le sujet. La violence conjugale. C’est un sujet difficile. Un sujet complexe. Un cycle complexe qui est davantage qu’une statistique. J’ai trouvé, colossal, le travail effectué par l’autrice. J’ai trouvé que c’est abordé de manière sensible et de plusieurs points de vue.
Un roman hyper touchant et, comme souvent avec Marie Vareille, mené d’une main de maitre. On te retourne le cerveau mais on te fait surtout passer par 25 000 émotions hyper fortes. Là aussi, attention aux TW, c’est des sujets difficiles et la sublime plume de l’autrice rend le tout encore plus poignant. Attachant, original, touchant, addictif… une petite merveille qui se dévore.
Mais quel roman troublant et captivant que "La dernière allumette". Il n'y a pas à dire, les émotions fortes sont définitivement au rendez-vous.
TW assez important ici sur le sujet difficile abordé tout au long du roman. On sent bien tout le travail de l'auteure pour bien nous rendre cette dure réalité qu'est la violence conjugale et son cycle infernal.
La narration à trois voix est menée de main de maître. Les personnages sont attachants, complexes et nous entraînent dans un crescendo de tension qui nous pousse à tourner les pages sans pouvoir déposer le roman.
Encore une fois, Marie Vareille a su nous livrer un roman impeccable et addictif!
🖋️"[...] et parfois, la gentillesse, je sais pas pourquoi, ça écrabouille le cœur encore plus fort que la méchanceté."
Définitivement mon livre préféré cette année et je dirais même mon nouveau livre préféré que j’ai lu à vie! C’est tellement beau, tellement touchant et tellement difficile à lire à la fois, j’en ai eu des frissons et les larmes aux yeux, surtout dans la dernière partie. C’est un roman qui aborde surtout la violence conjugale, mais je trouve que c’est tellement bien écrit, j’ai adoré l’autrice et les mots qu’elle a choisi avec soins pour décrire cette réalité. Je le conseille évidemment, c’est tellement imprévisible et quand on comprend ce qui se passe, c’est impossible de le déposer❤️🩹
5 étoiles ne suffisent pas… 🌟 Je suis complètement sous le choc et sous le charme. C’est le meilleur livre que j’ai lu de ma vie et mon top 1 (et de loin) de mon année 2025!!!!!!🥹
Je n’avais encore jamais eu l’occasion de lire un texte de Marie Vareille et, pour être honnête, je partais avec quelques a priori. Je suis le premier surpris (et quelle joie) d’avoir autant aimé « La dernière allumette » et de prendre peu à peu conscience que cette histoire va longuement me trotter dans la tête.
Très rapidement, l’autrice a su contrer tous mes doutes à propos de l’histoire : j’ai beaucoup aimé la forme de la narration alternant passé et présent et nous permettant de rencontrer différents personnages et leurs évolutions personnelles au fil du temps. Je me suis instantanément attaché à chacun.e et laissé porter par la narration des racines de leurs caractères, de leurs problématiques et de leurs vérités.
Marie Vareille, à travers ses protagonistes soigneusement travaillés, parvient à décrire avec une intelligence fine et une justesse émotionnelle à crever le cœur des thématiques très difficiles : violences familiales, traumatismes intergénérationnels, couple intoxiqué, obsessions névrotiques, domination patriarcale… Le tout avec un réalisme qui mérite d’être acclamé et une absence de pathos dont découle une pudeur qui émeut énormément.
Si tout s’arrêtait là, cette lecture serait déjà une jolie réussite. Mais Marie Vareille n’en a pas fini avec nous et nous offre également des rebondissements absolument dingues qui renversent toutes les pièces du puzzle que nous pensions avoir quasiment achevé. L’autrice tire les ficelles de son intrigue avec beaucoup d’habilité et, au passage, se joue de nous dans plusieurs twists ahurissants. Cela ajoute une intensité dingue à un roman déjà excellemment maîtrisé et une vraie motivation supplémentaire pour faire de ce livre un ouvrage qui restera dans les mémoires.
Un gros coup de cœur que je n’avais pas vu venir et donc pour cela : bravo Marie Vareille ! À votre tour d’être complètement pris.e de court par « La dernière allumette » : uppercut garanti !
Je savais que j'allais ressortir de cette lecture différent, et c'est le cas. Je dois être un lecteur vraiment naïf, car je n'ai rien vu venir et cela rend ma lecture encore plus forte. Quel travail, bravo à l'autrice !
Je pense que ce roman plaira à énormément de gens et j'ai moi-même passé un très bon moment de lecture. J'ai toujours bien aimé la plume de Marie Vareille que j'ai pu retrouver ici. Ça parle violence conjugale, j'ai beaucoup aimé la construction et les personnages. Voir grandir Aby à travers ses écrits m'a beaucoup plu, j'ai aimé les gouttes d'espoir. J'ai trouvé quelques passages didactiques mais je comprends parfaitement pourquoi c'est ainsi.
Bref, une très bonne lecture dont les pages se tournent toutes seules.
Ouf….j’en suis encore bouleversée c’était tellement émouvant . Bref,un de mes coup de cœur 2024 . Je le recommande grandement et le sujet du livre est très actuelle ça parle de violence familiale et conjugale . Bref un livre poignant .
Dernièrement, j'ai enchaîné les livres de Marie Vareille. Celui-ci est le dernier en date, et, peut-être, le meilleur roman de l'auteure jusqu'à présent ? Une chose est sure, il m'a marquée en profondeur. J'ai été cueillie, manipulée et retournée et je n'ai rien vu venir jusqu'à la fin. Un immense coup de poing/coup de cœur.
Vraiment très bon! Mes attentes étaient élevées en raison des critiques positives lues ici et honnêtement ça m’a pris un moment avant de comprendre pourquoi, mais j’ai lu d’une traite la deuxième moitié du livre. Sujet tellement important, j’aime la façon dont l’autrice le traite.
Que tu sois un homme ou une femme, que t’aies 15 ou 60 ans, **La dernière allumette** est **THE** livre à lire !!! Encore une fois, Marie Vareille écoque dans ce livre un sujet universel à travers une histoire qui peut sembler élémentaire à première vue. Et c’est là qu’elle use de ses talents d’écrivaine en débutant l’histoire tout doucement, et puis plus les pages avancent, plus on commence à perdre haleine... Des rebondissements incroyables et un rythme qui joue fortement avec nos émotions.
Ce qui m’a toujours plus avec Marie Vareille c’est sa capacité à choisir les bons mots pour que le message qu’elle veut transmettre aux lecteurs frappe assez fort. Ce fut bien le cas dans ce roman. Ce livre traite d’un sujet très important : la violence conjugale sous toutes ses formes avec les conséquences que cela peut engendrer envers toutes les personnes qui entourent le couple. Mais il offre aussi une lueur d'espoir à toutes les victimes de violences conjugales. Il met en lumière l'importance cruciale du soutien, de l'écoute et de la solidarité pour briser le cycle de la violence et trouver la force de se reconstruire.
Il n’est peut-être pas toujours évident de savoir comment agir dans ce genre de situation et voilà pourquoi les romans de ce genre sont très importants. Merci Marie Vareille pour ce livre !
En bref, **La dernière allumette** est un récit essentiel qui lève le voile sur une réalité trop souvent tue et négligée. À la fois déchirant et inspirant, ce livre laisse une empreinte indélébile dans l'esprit et le cœur du lecteur : au dénouement de l’histoire, on reste abasourdi, choqué, en colère, on cherche action et réaction pour tout un chacun !! On a qu’une envie : relire le livre depuis le début, encore et encore.
Ce livre nous incite à prendre conscience de l'ampleur des violences conjugales et à s'engager activement dans la lutte contre ce fléau insidieux. C’est pour cette raison que j’ai dit au tout début qu’il est à lire par tout le monde. Peut-être qu’ainsi, le monde se porterait mieux, peut-être que nous serions plus attentif à ce qui nous entoure et saurions agir en conséquence !
C’était mon premier livre de Marie Vareille et je suis sans mot. Un livre qui aborde la violence conjugale avec brio. J’étais incapable de m’arrêter de lire. Magnifique et bouleversant.
« La dernière allumette », celle que vous gardez au fond de vos poches pourrait vous sauver des forêts sombres qui peuplent la bibliothèque de vos souvenirs à l’image d’Abigaëlle, narratrice du roman, qui vit recluse à l’abbaye Sainte-Marie-de-la-Saône à Genevigny. Depuis vingt-sept ans, elle a fait vœu de silence, mais cela ne l’empêche pas de parler de ses jeunes années auprès de son frère Gabriel, et de ses parents. Entre un récit « au présent » et ses mémoires de jeunesse consignées dans de nombreux carnets, elle livre ses pensées de petite fille, et observe l’existence de son frère « de loin ». Parallèlement, les différents récits sont entrecoupés de secrets livrés dans le cabinet du Docteur Garnier, dans lequel une jeune femme s’épanche et avoue les difficultés de son quotidien.
« Gabriel n’est pas celui que vous croyez. », incipit de « La dernière allumette ». C’est ainsi que s’exprime Abigaëlle au temps présent, elle qui s’ennuie tant au sein des religieuses qui évoluent en ce lieu. Elle se souvient de ce jour tragique, un enterrement. Qui réside à l’intérieur de ce cercueil ? Quelle tragédie est venue frapper le petit village de Genevigny ? Abi ne s’en souvient pas, mais dans ses carnets qui débutent en 1990, elle a 7 ans. Sur conseil de son psy, le docteur Hassan, elle couche ses pensées sur le papier pour « aider à ranger son cerveau », et aussi parce que ces carnets représentent son intimité, « parce que personne a le droit de lire ». Ses mots d’enfants sont touchants. Elle parle de son QI, « Le cui, ça veut dire que je suis une petite fille très intelligente », de ses difficultés à l’école, de sa maison et du grand vitrail du premier étage qu’elle associe à « du lard moderne ». À travers ses diverses réflexions, elle évoque sa famille. Son frère Gabriel, 10 ans, qui « met des torgnoles », sa mère « Maman est une fée. Même Papa le dit : c’est la fée Néante. », aide-soignante qui n’exerce plus son métier, car faudrait pas « (…) qu’elle en profite pour faire sa pute avec les médecins de garde. », son père « Il est super intelligent, mon Papa. Lui, il travaille en tant que personne dans un bureau. », le docteur Hassan que son père surnomme « Un Charlatan de psy ».
Lentement, le lecteur adulte sent que dans la famille Lemonnier, il se passe des choses pas très nettes et qu’Abi ne peut qu’appréhender les événements comme une enfant. Le docteur Hassan l’aide à mettre de l’ordre dans ses idées tout en cherchant à savoir réellement ce qui se passe derrière les portes closes de sa maison « Quand mon cerveau a pas envie de comprendre quelque chose, il le cache très profond dans ma tête et c’est comme si j’avais tout oublié. C’est la mnésie à cause des tresses trop matiques. » Parfois, la vérité est difficile à formuler, parfois on la dissimule volontairement pour ne pas affecter son entourage, parfois on protège les autres en pensant que c’est nécessaire pour l’équilibre de tous. Où est la vérité ? Où est le mensonge ? Comment faire la différence entre les deux ? « Le docteur Hassan dit : ce n’est pas si compliqué, la vérité, ce sont les faits.
La vérité, ce sont les faits.
La vérité, ce sont les faits.
La vérité, ce sont les fées.
Ma maman est une fée, elle dit que tout va bien. De pas s’inquiéter.
L’essentiel, c’est de s’aimer. Mais parfois elle dit aussi : ça va mal se terminer. »
Dans le présent de « La dernière allumette », il est beaucoup question de Gabriel, ce frère devenu illustrateur et créateur d’une série de livres pour enfants dont le dernier opus « Les tragiques Mésaventures d’Abi Colibri » va bientôt paraître. C’est d’ailleurs à l’occasion d’une dédicace que Gabriel va rencontrer Zoé Boisjoli, une jeune femme solaire. « Dans la nuit froide qui habitait mon frère, Zoé venait de craquer une allumette. » Zoé est tout l’inverse de Gabriel. Telle une magicienne, elle transforme tout ce qu’elle touche en lumière. « Pourtant, la fée qui s’est penchée sur son berceau lui a donné un talent rare et inestimable dont ses interlocuteurs ne prennent conscience qu’après quelques minutes de discussion et qui a pris Gabriel par surprise : Zoé, depuis toute petite, maîtrise à la perfection l’art de la joie. »Pour Gabriel, si ténébreux, si impénétrable, secret, pétri de crises d’angoisse et de névroses, l’éclatante Zoé est un cadeau tombé du ciel. Mais Abi s’inquiète… quelque chose au fond de son cœur ne la laisse pas tranquille, sa mémoire lui fait défaut, son grand frère lui donne des soucis, le danger rôde sans qu’elle sache réellement pourquoi. « Mon cerveau est la plus grande bibliothèque du monde. Des étagères, à l’infini, chacune aussi haute que la voûte céleste. Vouloir saisir un souvenir, c’est chercher un livre précis dans cette immensité. » Marie Vareille joue alors avec les temps et les espaces, brouille les pistes en insérant des passages dans un cabinet de médecin où la jeune femme qu’il reçoit en consultation livre des faits et des non-dits qu’il faut décrypter.
En refermant « La dernière allumette », j’ai été dans un état proche de la sidération. Comme si, une étrangère avait mis des mots sur un vécu beaucoup trop tenace que je m’efforce, depuis tant d’années à oublier. La construction imaginée par Marie Vareille contribue largement à cette sensation de secousse psychologique. La façon dont elle s’y prend pour distiller les secrets, approcher les personnages en plongeant le lecteur dans le passé et les mots d’une petite fille face au présent, d’un combattant qui bataille d’abord contre ses propres démons est assez exceptionnelle. Je pense par exemple aux « torgnoles », à ceux qui affirment qu’Abi est « père-turbée », qui ne prennent véritablement leurs sens à la toute fin. En opposant l’ombrageux Gabriel à la lumineuse Zoé, elle m’a mise à terre. En expliquant à quoi correspond le tatouage de Gabriel, elle m’a crevé le coeur. En m’autorisant à entrer dans le cabinet du docteur Garnier, elle a attisé ma rage, profonde, omniprésente, lancinante et pourtant vieille d’au moins quarante années…
« La bibliothèque des souvenirs » est un cadeau bien empoisonné. Le pacte que l’on fait avec soi-même face à l’enfant qu’on a été et la femme ou l’homme que l’on deviendra est bien lourd à porter, il nécessite une vigilance de tous les instants. Méfions-nous tous de l’ADN et des schémas si faciles à reproduire. N’oublions pas que l’enfance est le socle de toute construction et que lorsqu’il est bancal, abîmé, brisé, absolument rien ne peut le réparer quand on se barricade derrière son passé.
Marie Vareille dit des choses extrêmement justes et fondées sur la violence familiale en décortiquant le fonctionnement de ce cercle vicieux sous plusieurs angles. Pour ceux qui y sont confrontés : « La violence et la peur, ça reprogramme le cerveau ; même quand c’est fini, ça laisse des séquelles terribles. » Ceux qui l’ont vécue savent l’impossibilité devenue fondamentale de se faire tout petit, inexistant, transparent : « Nous avons été ces enfants funambules. Toujours en équilibre, toujours terrifiés à l’idée de la chute. Le pire, c’était l’attente, parce qu’au fond, nous savions que le calme ne durerait pas. » Une enfance passée sur le qui-vive en attendant que ça explose, que ça se calme, que ça recommence encore. L’enfant qui a vécu dans une famille où la violence fait loi développe un sixième sens que vous n’imaginez pas. Non seulement il sent quand le vent va tourner, mais il sait aussi reconnaître les signes chez ceux qu’il côtoie : les yeux terrifiés qui se cherchent, les respirations qui se contiennent, les corps qui se recroquevillent. L’état de veille permanent est fort bien développé dans « La dernière allumette », de même que le mode survie enclenché dès la première gifle. L’image trouvée par Marie Vareille du « funambule » est d’une acuité rare et d’une lucidité saisissante.
Une telle enfance laisse des bleus que l’on ne voit pas, des séquelles que l’on n’imagine pas, un sentiment d’insécurité permanent présent une vie durant. « Mais j’avais oublié qu’on ne peut se sentir en sécurité nulle part, quand on a passé son enfance à être terrifié par ceux qui auraient dû nous protéger. »
« Les gens comme moi, ils reviennent de l’enfance aussi détruits que s’ils revenaient de la guerre. On devrait être contents d’en être sortis vivants, et c’est vrai, il y a des moments où ça va, où on est presque heureux. Mais certains jours, les séquelles sont tellement lourdes à porter qu’on regrette de ne pas être mort au combat avec ceux qui n’en sont pas revenus. » Je pleure sur ces vies meurtries, ces enfances soufflées, ces vies d’adulte contusionnées, cette recherche permanente de sécurité qui ne sera jamais assez, ces nuits à se réveiller en sursaut pour se souvenir qu’il n’est plus là et ne peut plus nous atteindre, ces colères inexpliquées qui montent, mais ne doivent pas exploser face aux enfants, ces câlins qu’il est si difficile de donner, ces « je t’aime » que l’on dit trop parce qu’on n’en a pas eu soi-même. Je pleure pour tous ces enfants désemparés qui hésitent entre dire et se taire, pour ceux qui se construisent des ailes pour s’envoler, pour ceux qui voudraient craquer « La dernière allumette ».
Toi l’enfant funambule, je te serre fort contre mon cœur. Toi seul sais à quel point « La dernière allumette » de Marie Vareille est une lumière dans l’obscurité. Comprendre les mécanismes, écouter les voix, accepter de baisser la garde pour faire entrer la lumière, ce sont de premiers pas vers l’apaisement. La quête de toute une vie, un combat quotidien entre l’enfant qu’on a été et l’adulte que l’on devient, une vigilance accrue qui ne disparaît jamais complètement.
« La dernière allumette » n’est pas juste un roman, c’est un phare dans les ténèbres de l’enfance saccagée.
Je le tiens 😍 ce roman est une pure merveille d’émotions ! Je crois qu’il entre définitivement dans mon Top 5 📚
C’est basé sur de la violence conjugale familiale ! C’est riche en émotions , riche en dénouement et riche en surprise ! Un livre qui déjoue mes suppositions est pour moi une réussite !
À la fin du livre j’ai eux les yeux dans l’eau !! À lire Absolument 😍😍😍😍😍
Mais wahou quelle histoire ! Je m’attendais pas à cette ambiance en commençant ce roman mais j’ai fini par très vite accrocher à l’alternance de points de vue — mon cerveau carburait à mille à l’heure pour relier tout ça et comprendre, je pensais trouver et puis non et… quelle révélation ! C’est vraiment bien fait ! J’ai fini émue et surprise
Quel magnifique livre dévoré en 48h. Assurément dans mon top 5 de l’année. Il m’est difficile de trouver les mots pour décrire mon ressenti, au-delà du fait que cette œuvre me hantera.
Le livre traite de violence conjugale et familiale, violence physique et verbale. Il est plus complexe qui ne le semble. Le sujet est tellement bien traité qu’il en est presque éducatif par moment.
C’est mon premier de cette auteure et assurément pas mon dernier. C’est à lire!
Wow! Je suis encore une fois totalement impressionnée par le talent de Marie Vareille. Le dénouement de cette histoire m’a jeté à terre et a rehaussé encore plus mon appréciation, qui était déjà grande, vu toute la gamme d’émotions par laquelle ce récit m’a fait passer.
In Als alles gedoofd is van Marie Vareille leeft Abigaëlle teruggetrokken in een klooster in Bourgondië. Haar vroegere leven is grotendeels uitgewist uit haar geheugen — zelfs de gebeurtenis die haar lot voorgoed veranderde, kan ze zich niet meer herinneren. Vanuit de verte volgt ze het leven van haar broer Gabriel, die in Parijs een glansrijke carrière als kunstenaar heeft opgebouwd op de ruïnes van hun gedeelde verleden. Wanneer Gabriel de jonge Zoé ontmoet en halsoverkop verliefd wordt, voelt Abigaëlle onrust. Alleen zij kent de waarheid over haar broer en over wat er ooit is gebeurd. Intussen vinden in de spreekkamer van psychiater dokter Garnier een reeks beklemmende gesprekken plaats. Er is iemand in gevaar, en de tijd begint te dringen… Als alles gedoofd is is een adembenemende, ingenieus opgebouwde roman die een stem geeft aan kinderen die opgroeien in een omgeving van geweld. Triggerwarning: dit boek bevat thema’s rondom huiselijk geweld. Heb je na het lezen behoefte aan hulp of een gesprek, dan kun je terecht bij diverse hulporganisaties.
Mijn ervaring: Wat een heftig, aangrijpend en indrukwekkend boek! Toen ik Als alles gedoofd is uitlas, moest ik echt even de tijd nemen om alles te laten bezinken. Marie Vareille schrijft zo natuurlijk en beeldend dat je direct in het verhaal wordt meegezogen. Haar schrijfstijl is levendig, prettig en voelt heel oprecht aan. De personages zijn zó goed uitgewerkt dat je echt met hen meeleeft.
Het verhaal wordt verteld vanuit verschillende perspectieven, vooral dat van Abigaëlle. In het heden leeft ze teruggetrokken in een klooster en heeft ze grote gaten in haar geheugen. Toch volgt ze van een afstand het leven van haar broer Gabriel, een succesvolle kunstenaar. Naarmate het verhaal vordert, voel je haar groeiende onrust, zeker wanneer Gabriel verliefd wordt. Langzaam kom je als lezer steeds meer te weten over hun verleden en wat hen zo gevormd heeft.
Marie Vareille weet de thema’s van huiselijk geweld en familie op een heel realistische en respectvolle manier te beschrijven. Ze laat goed zien hoe diep het kan ingrijpen in het leven van de betrokkenen, ook jaren later. Dat maakte het voor mij extra aangrijpend om te lezen.
Naast Abigaëlles verhaal is er ook de verhaallijn van psychiater dokter Garnier, waarin we meekijken met de gesprekken van een vrouw die gevangen zit in een gewelddadige relatie. Deze scènes zijn intens en beklemmend, maar ook hoopvol, omdat je ziet hoe langzaam de kracht om te veranderen groeit.
Uiteindelijk komen de twee verhaallijnen prachtig samen in een verrassend en ontroerend einde dat me echt kippenvel bezorgde.
Als alles gedoofd is is een krachtige, emotionele en indrukwekkende roman die nog lang blijft hangen. Marie Vareille weet zware thema’s met zoveel gevoel en menselijkheid te brengen dat je het boek niet zomaar kunt wegleggen.