L'histoire du Québec et celle des Canadiens de Montréal sont liées, beaucoup plus intimement qu'on ne le croit…
Dans ce livre, Brendan Kelly jette un œil neuf sur les performances du célèbre club de hockey des cinquante dernières années et fait un constat é quand le sentiment national est fort au Québec, le CH excelle! S'appuyant sur les entrevues approfondies de nombreux acteurs-clés, témoins, spécialistes et personnalités, le journaliste mène une enquête passionnante et fait la preuve que c'est le peuple québécois qui fait le Canadien de Montréal, et non l'inverse.
Il démontre que le club a connu ses plus grands succès lorsque son effectif comptait le plus de Québécois, soit de la fin des années 1950 jusqu'en 1995, année où tout s'effondre à la suite de l'échange de Patrick Roy et du second référendum perdant sur l'indépendance du Québec. En dépit des dirigeants du club, qui ont presque toujours été des anglophones et des relais du fédéralisme, cette tension entre les affaires et le sentiment national électrise toute l'histoire des Canadiens de Montréal, jusqu'à nos jours.
Il nous pose une question que sont réellement les Canadiens de Montréal? Un club de hockey comme les autres ou l'équipe nationale du Québec?
Évidemment, il ne fallait pas s’attendre à une véritable analyse historique et sociologique, mais je m’attendais tout de même à quelque chose de mieux, d’un peu plus fouillé et étoffé. On tombe plutôt dans la chronique facile, avec une « hypothèse » ou une ligne de pensée qu’on répète et qu’on tente d’imposer comme vérité sans jamais vraiment la démontrer ni la remettre en question. Les personnalités qui interviennent, dont on peut parfois douter de la pertinence (Biz et Paul St-Pierre-Plamandon, par exemple), ne servent qu’à conforter l’auteur dans ses propos et sa ligne éditoriale, et finissent par toutes dire à peu près la même chose, sans grande nuance ou réel intérêt.
Au final, on sent surtout de la nostalgie envers une époque révolue et une fixation sur un élément en particulier (il y a moins de joueurs québécois), en oubliant tout le reste (la hausse du nombre d’équipes, la parité, l’internationalisation des repêchages, la science du sport, l’offre sportive, les insuccès même avec des Québécois, etc.). Tout est abordé de façon superficielle, sans rien amener de nouveau. Et que dire de la maladresse d’inclure une comparaison de Biz, qui parle du départ des Nordiques de Québec comme la perte d’un être aimé qui aurait péri en mer, sur son voilier… tout juste après avoir inclus des bouts d’entretiens avec Bob Gainey (dont la fille a péri en mer, sur son voilier)?
Bref, une lecture plutôt décevante; un livre au propos répétitif et peu développé qui, malheureusement, n’amène à peu près aucune contribution à la compréhension de l’histoire sportive du Québec.
Interviews bien intéressantes avec des personnalités marquantes du CH, mais en général je trouvais qu’il y avait un manque “d’objectif.”
On parle des insuccès du CH comparé aux années glorieuses, mais tellement de choses on changées depuis, et ce n’est plus aussi facile de bâtir une équipe gagnante pour la Coupe Stanley.
Kelly explique comment une équipe composée majoritairement de québécois aurait plus de chance de gagner la Coupe, mais je trouve que c’est un peu plus de la nostalgie que la réalité quand on regarde la dispersion des joueurs québécois dans la LNH aujourd’hui.
J’ai aimé les comparaisons avec la situation socio-politique et les succès/insuccès du CH par contre.
Rien de vraiment transcendant. Les parallèles avec l’histoire du Québec sont intéressant, mais plus ou moins éclairants pour ce qui se passe avec le CH.
Oui, un CH francophone serait un beau rêve, mais je trouve que ça passe bien plus par une meilleure structure de développement pour nos jeunes hockeyeurs qui gaspillent trop d’énergie à essayer de faire gagner des équipes éphémères au lieu d’apprendre à mieux jouer. Le livre aurait pu explorer cet aspect. Le CH n’est plus francophone, mais le reste de la ligue en embauche de moins en moins, parce que le Québec ne les développe pas à leur plein potentiel.