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La Terreur; Part maudite de la Révolution

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La mort de Louis XVI et de Marie-Antoinette, les massacres de Septembre et la guerre de Vendée, la guillotine et les lois de Prairial sont, dans notre mémoire collective, autant d'exemples de la Terreur. Aucun accord n'existe cependant, ni sur sa durée, ni sur son ampleur, ni sur ses auteurs. La mort de Robespierre, le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), en serait le terme, avec l'exécution du principal responsable. Mais aurait-elle commencé en mars 1793, avec la naissance du tribunal révolutionnaire, en septembre 1792 avec les tueries, voire en juillet 1789, avec les premières têtes coupées' Dérive inéluctable annonçant les totalitarismes ou rigueur inévitable pendant une guerre civile, la période est au cœur des débats sur la nature même de la Révolution française. Jean-Clément Martin inscrit la Terreur dans la longue histoire de la violence politique.

127 pages, Paperback

Published October 14, 2010

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Jean-Clément Martin

73 books8 followers
Jean-Clément Martin est un historien français, spécialiste de la Révolution française, de la Contre-révolution et de la guerre de Vendée

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Profile Image for Yann.
1,410 reviews398 followers
July 27, 2016
Ce livre fait partie d’une collection Gallimard très abondamment illustrée, mais qui ne laisse pas d’apporter des informations fort intéressantes sur les sujets qu’elle traite. Il s’agit ici d’aborder la question de la Terreur lors de la Révolution Française, un sujet encore clivant et chargé d’émotions, et donc parfois difficile à dégager des idées reçues qui l’entourent et à examiner sereinement. J’avais déjà lu un ouvrage du même auteur, mais qui m’avait semblé moins précis que celui-ci, qui, s’il se contente de ne traiter qu’un seul sujet, au moins le traite de manière plus satisfaisante.

Il y a une mise en perspective de l’évolution de la sensibilité à l’égard de la violence au XVIIIème siècle qui fait que celle-ci est de moins en moins bien acceptée qu’elle ne l’était par le passé : les tortures qui étaient infligées aux condamnés suppliciés sous l’ancien régime on peu à peu révolté les consciences. L’invention de la guillotine a été guidée par le souci de ne pas faire souffrir le condamné. Ce mode d’exécution a été adoptée en 1791 - malgré l’opposition d’un certain Robespierre qui voulait plutôt abolir la peine de mort - en même temps qu’a été abolie la torture, la justice arbitraire, les différences de peine en fonction de l’appartenance à tel ou tel ordre.

Les circonstances qui ont amené la terreur sont assez bien expliquées, entre autre la guerre, souhaitée par à peu près tous les partis qui en attendaient des bénéfices, en dehors de quelques opposants parmi lesquels un certain Robespierre qui craignait qu’elle ne favorise l’apparition d’une dictature. J’ai trouvé plutôt éclairant et plausible tout l’exposé des faits qui ont conduit à la construction d'une légende noire de ce dernier, d’abord à l’étranger, du fait de la propagande anglaise, ensuite en France, à la fois par les royalistes et par les thermidoristes. Après sa mort commence la chasse aux « terroristes », c’est la « terreur blanche ». On trouve une description des modes vestimentaires de cette époque, dont chaque parti s’emparer pour se reconnaitre, et exprimer ses opinions, largement illustrée comme le reste du livre.

Il y a enfin une idée que j’ai découverte dans ce livre, c’est la construction de l’idée du sublime, terreur délicieuse, que théorise Edmund Burke en 1757 dans son Edmund Burke: Recherche Philosophique Sur L'Origine de Nos Idees Du Sublime Et Du Beau, et qui sera reprise par Diderot et Schiller, et qui annonce un changement de la sensibilité européenne, le romantisme. Enfin, il termine une exposition rapide des querelles non seulement historiographiques, mais politiques qui battent leur plein depuis deux siècles autour de l’interprétation de ces évènements. C’est une bonne introduction, à la fois courte et précise, sur le sujet.
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