Superbement illustrée, une histoire tout en délicatesse et mélancolie en forme d'hommage pudique du maître Murakami aux victimes du séisme de Kobe, et à ceux que leurs failles intérieures font parfois vaciller.
–; Je crois que c'est parce qu'elle a trop regardé les informations. Les images du tremblement de terre de Kobe sont sans doute trop impressionnantes pour une petite fille de quatre ans. Depuis le séisme, elle se réveille toutes les nuits. Elle dit que c'est un vilain monsieur qu'elle ne connaît pas qui vient la réveiller. Elle l'appelle le " Bonhomme Tremblement de Terre ".
Quand la femme dont il est secrètement amoureux lui révèle que sa petite fille est en proie à un cauchemar récurrent, Junpei, auteur de nouvelles, invente l'histoire d'un ours mélomane capable d'apaiser toutes les peines...
Haruki Murakami (村上春樹) is a Japanese writer. His novels, essays, and short stories have been best-sellers in Japan and internationally, with his work translated into 50 languages and having sold millions of copies outside Japan. He has received numerous awards for his work, including the Gunzo Prize for New Writers, the World Fantasy Award, the Tanizaki Prize, Yomiuri Prize for Literature, the Frank O'Connor International Short Story Award, the Noma Literary Prize, the Franz Kafka Prize, the Kiriyama Prize for Fiction, the Goodreads Choice Awards for Best Fiction, the Jerusalem Prize, and the Princess of Asturias Awards. Growing up in Ashiya, near Kobe before moving to Tokyo to attend Waseda University, he published his first novel Hear the Wind Sing (1979) after working as the owner of a small jazz bar for seven years. His notable works include the novels Norwegian Wood (1987), The Wind-Up Bird Chronicle (1994–95), Kafka on the Shore (2002) and 1Q84 (2009–10); the last was ranked as the best work of Japan's Heisei era (1989–2019) by the national newspaper Asahi Shimbun's survey of literary experts. His work spans genres including science fiction, fantasy, and crime fiction, and has become known for his use of magical realist elements. His official website cites Raymond Chandler, Kurt Vonnegut and Richard Brautigan as key inspirations to his work, while Murakami himself has named Kazuo Ishiguro, Cormac McCarthy and Dag Solstad as his favourite currently active writers. Murakami has also published five short story collections, including First Person Singular (2020), and non-fiction works including Underground (1997), an oral history of the Tokyo subway sarin attack, and What I Talk About When I Talk About Running (2007), a memoir about his experience as a long distance runner. His fiction has polarized literary critics and the reading public. He has sometimes been criticised by Japan's literary establishment as un-Japanese, leading to Murakami's recalling that he was a "black sheep in the Japanese literary world". Meanwhile, Murakami has been described by Gary Fisketjon, the editor of Murakami's collection The Elephant Vanishes (1993), as a "truly extraordinary writer", while Steven Poole of The Guardian praised Murakami as "among the world's greatest living novelists" for his oeuvre.
3.5 ⭐️ c’était doux, c’était mignon, les images étaient belles. Par exemple, la fin tombait un peu à plat et 85 pages c’est très peu pour s’attacher à un personnage.
Haruki Murakami, figure emblématique de la littérature japonaise contemporaine, nous offre avec « Galette au miel » une nouvelle incursion dans son univers singulier, où réalité et onirisme s’entrelacent. Pourtant, malgré ses promesses narratives et son style caractéristique, ce roman ne m’a pas totalement convaincu.
« Galette au miel » est une œuvre empreinte de délicatesse, où les échos du séisme de Kobe résonnent à travers une histoire toute en pudeur et mélancolie.
Junpei est auteur de nouvelles. Il porte un amour secret à une femme dont la fille de quatre ans, traumatisée par les images du tremblement de terre de Kobe, souffre de cauchemars récurrents. La petite évoque un mystérieux « Bonhomme Tremblement de Terre » qui vient troubler ses nuits. Pour l’apaiser, Junpei invente une histoire douce et consolatrice : celle d’un ours capable de panser toutes les blessures.
J’ai beaucoup aimé l’atmosphère créée par Murakami, feutrée, presque suspendue, complètement intimiste, où la douleur des personnages est suggérée plutôt que montrée.
« Un frisson glacé monta le long de son échine qui ne le quitta plus jusqu’au matin. »
Le roman met en avant le parallèle entre les blessures intérieures et celles, physiques, causées par le séisme et traite avec beaucoup de finesse des séquelles invisibles, celles qui naissent d’un traumatisme, qu’il soit collectif ou individuel.
L’histoire inventée par Junpei est touchante, et le personnage de l’ours apporte une douceur bienvenue dans ce récit empreint de gravité.
Les illustrations sont très graphiques et stylisées. De style audacieux, presque psychédélique, avec des éléments brouillant les frontières entre réalité et rêve, elles renforcent l’aspect mélancolique et onirique du récit de Murakami. Elles apportent une réelle plus-value à l’ouvrage.
Pour autant, le voyage ne s’est pas déroulé comme prévu me concernant…
La brièveté de l’histoire m’a laissé un goût d’inachevé. Les thématiques abordées auraient mérité d’être explorées davantage, notamment la relation entre Junpei et la mère de la petite fille. Autre point noir : bien que l’histoire soit empreinte de sensibilité, elle m’a semblé parfois trop distante. Je n’ai pas réussi à m’immerger complètement dans la douleur des personnages ni à ressentir une connexion profonde avec eux.
« Galette au miel » est un hommage pudique aux victimes du séisme de Kobe et un témoignage des failles humaines que de tels événements peuvent exacerber. Si le roman contient des moments de grâce, il m’a clairement manqué de l’intensité émotionnelle et narrative. Dommage.
Si vous êtes un inconditionnel de Murakami, ce livre pourrait trouver une place dans votre bibliothèque.
« Mais tu dois comprendre une chose, Junpei, c’est que ça serait arrivé tôt ou tard. Même si ce n’était pas arrivé maintenant, fatalement, tôt ou tard… »
C’est avec une douceur infinie, semblable aux vertus apaisantes du miel, que j’ai plongé dans Galette au miel, une nouvelle de Haruki Murakami. Ce texte, extrait du recueil Après le tremblement de terre, m’a offert un moment d’apaisement et de réflexion profonde, une parenthèse hors du temps. L’histoire m’a transportée auprès de trois amis d’université : Junpei, écrivain discret, Takatsuki, plus audacieux, et Sayoko, la mère de la petite Sara. Traumatisée par le séisme de Kobe, cette enfant de quatre ans ne dort plus, hantée par des cauchemars où un "bonhomme tremblement de terre" l’enferme dans une boîte. C’est alors que Junpei, avec une imagination et une sensibilité incroyables, invente l’histoire de l’ours Masakichi pour apaiser Sara. Mais ce conte n’est pas qu’un simple récit : il devient un miroir des émotions enfouies des personnages, révélant leurs peines, leurs désirs et leurs espoirs. J’ai été touchée par la finesse avec laquelle Murakami évoque les sentiments. L’amour, la culpabilité, l’amitié, tout est là, en filigrane, jamais imposé mais toujours présent. La langue, d’une simplicité apparente, est d’une élégance rare, capturant avec justesse l’essence des relations humaines et des traumatismes partagés. Les magnifiques illustrations de Kat Menschik m’ont également marquée. Leur esthétique, à mi-chemin entre le manga et les affiches de kabuki, ajoute une dimension visuelle à cette œuvre déjà empreinte de poésie. Elles m’ont permis de ressentir encore plus intensément la douceur et la profondeur de cette histoire. Lecture intense et lumineuse, Galette au miel est une ode à l’amitié, à la résilience et à l’amour. Une nouvelle à savourer, qui rappelle que, face aux tremblements de l’existence, un peu de douceur et d’imagination peut tout changer.
La découverte de la littérature japonaise fut une des plus belles surprises de mon retour auprès des livres. Et cette jolie fable de MURAKAMI, l’un des plus honorables et illustres écrivain du Japon, a renforcé ce bonheur de parcourir de telles oeuvres nippones. GALETTE AU MIEL est un message d’amour, d’amitié, de résilience et de passion. Junpei, cet auteur de nouvelles, est un personnage incroyable avec cette douceur, cette compassion et cet amour qu’il possède pour Sara et Sayoko, sans qu’elles puissent réellement connaître ce qu’il éprouve pour elles. C’est grâce à la petite fille et sa volonté de changer l’histoire de Masakichi l’ours que Junpei arrivera à ouvrir son coeur. C’est ce chemin de la sincérité et de l’épanouissement qu’il trouvera et qui lui offrira le moyen de devenir ce qu’il a toujours voulu. MURAKAMI sucre du miel de la poésie et de l’onirisme cette merveilleuse histoire d’êtres blessés et un peu perdus.
Le style est léger, un bonbon de lecture. Relevé de tendresse grâce à ces magnifiques illustrations de KAT MENSCHIK qui plonge encore plus le lecteur dans la poésie et le rêve. Une centaine de pages à tourner, mais un immense moment de beauté et d’humanité. Je sens que je vais relire du MURAKAMI dans pas longtemps...
Haruki Murakami est l’un des premiers auteurs de littérature générale que j’ai réellement apprécié au sortir de mon enfance et de ma phase fantasy. J’ai donc un lien très fort avec ses romans, et c'est avec un plaisir tout particulier que j’ai entamé la lecture de “Galette au miel”. 🍯
Dès le début, nous sommes plongés dans l’imaginaire avec le récit d’un conte par l’un des personnages : le ton de la nouvelle est donné. L’ambiance est mélancolique et onirique pendant toute la suite du roman. On suit l’intrigue de base, puis le conte, et à nouveau l’intrigue pour finalement découvrir que les deux s’imbriquent et se mélangent. 🐻
On rencontre des personnages qui sont très bien dessinés en peu de mots. Fidèles aux autres protagonistes de Murakami, ils sont mélancoliques et plongés dans leurs pensées, leurs regrets et toutes autres émotions. En si peu de pages, on se prend d’amitié et on n’éprouve de l’empathie pour cette famille un peu particulière et très touchante. 🥰
J’ai beaucoup aimé la problématique des traumatismes chez les enfants suite aux catastrophes naturelles. Je n’ai jamais vu ce sujet abordé ailleurs, et même s’il ne peut qu’être survolé dans un livre aussi court j’ai fortement apprécié cet aspect, qui contribue d’ailleurs au mélange du rêve et de la réalité. 👧
Je suis loin d’être une bonne critique d’art et mon avis est donc fortement biaisé, mais j’ai beaucoup apprécié les illustrations. Je vous conseille fortement de lire le livre physique ou sur votre téléphone (ce que j’ai fait) dans le cas où vous n’auriez pas de liseuse couleur. 💜
Tout d’abord, c’est très beau ! Les illustrations de Kat Menschick sont magnifiques avec leurs tons en violet et jaune. Une grosse réussite graphique dans la lignée des précédentes nouvelles de Murakami.
Et l’histoire n’est pas en reste ! Une nouvelle où se mêle conte, enfance et… une histoire d’amour à trois temps.
Alors certes, le format court souffre peut-être de sa superficialité et Murakami ne semble pas toujours à son aise dans les scènes plus intimes, mais voilà un petit plaisir à goûter comme son titre nous y invite
Encore une fois avec Murakami, j'ai ete séduite par cette histoire. Une histoire tout en douceur, presque mélancolique. On y aborde avec justesse le traumatisme qu'a causé le tremblement de terre de Kobe. La petite Sara en fait des cauchemars tres violents chaque nuit, et Junpei essaye de la calmer et de l'aider a se rendormir en lui racontant de belles histoires a propos d'un ours qui fabrique des galettes au miel. Junpei grace a cela va aussi comprendre ce qu'il ressent et comment l'exprimer. Vraiment une lecture doudou, avec en primes de magnifiques illustrations.
Cette histoire d'amour pourrait être intense en émotions mais l'écriture est si plate, monotone et sans aspérité, à l'image du personnage, que j'ai fini par m'ennuyer. La beauté des illustrations et quelques moments de tendresse m'ont un peu consolé mais je ne suis toujours pas fan de cette collection de nouvelles illustrées de Murakami.
Se lit très rapidement. Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. J'ai parfois eu envie de secouer Junpei. Lui-meme a voulu le faire aussi. Mais il est comme resté un peu prisonnier du flot. Mais malgré le temps fait son oeuvre et il va peut être réussir à se prouver le contraire quand il a dit "L'écriture, ce n'est pas la vie".
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Une courte nouvelle qui se lit toute seule. La plume est jolie et les images apportent plus d'impact au texte. J'ai bien aimé l'histoire inventée par Junpei pour rassurer Sara et le fait qu'il modifie la fin pour la rendre plus heureuse. J'ai trouvé un peu étrange d'avoir deux récits dans une nouvelle si courte avec l'histoire de Junpei, Takatsuki et Sayoko. Somme toute une bonne lecture!
Cette collaboration est toujours incroyable ! Une nouvelle de Haruki Murakami, une histoire simple mais toujours attrayante pour chercher l'idée ou la métaphore derrière, accompagnée d'un magnifique dessin de Kat Menschik, nous réchaufferait le cœur.
Une petite pépite, où l’on retrouve le goût doux-amer des nouvelles de Murakami, mais cette fois illustrée par la talentueuse Kat Menschik. Une belle collaboration qui permet de donner du corps au récit, entre triangle amoureux, catastrophe naturelle et puissance de l’inconscient.
je mettrais 3.5 en vrai c’était mimi mais je m’attendais à ce que le séisme soit plus mis en avant puisque c’est apparement une sorte d’hommage aux victimes
Easy and nice read, with that engaging touch that the author sets upon each of his novels. I love how he creates the right environment to get you into the story.