Le nouveau roman de Mélissa Da Costa nous plonge au coeur de l'intimité d'un couple en miettes et affronte, avec une force inouïe, la réalité de l'amour, du désespoir, et la soif de vivre, malgré les épreuves.
C’est dur de me faire un avis sur ce livre. Je le trouve magistral. Il m’arrive souvent de « reprocher » aux livres que je lis d’être spectatrice de ce que je lis. D’être à l’extérieur et de les observer sans vraiment être impliquée. Ici, c’est l’inverse. J’ai rarement autant eu l’impression de vivre une histoire avec les personnages. Je me suis imaginée à côté d’eux dans leur chambre, avec ce matelas deux places par terre, ou bien à côté du tourne disque. Je sais que c’est parce que j’ai passé l’entièreté de ma lecture dans la tête des personnages. Il y a deux points de vue (François et Eléonore), et ce sont leurs pensées les plus intimes qui sont sur papier. C’est en cela que je trouve la plume de Mélissa Da Costa impressionnante.
Je n’ai pu m’empêcher a plusieurs moments de ne pas aimer les personnages. D’avoir envie de mettre un coup de pied à Eléonore, d’avoir envie de mettre une grosse claque à François. Je l’ai détesté. La manière dont il se comporte avec elle et la manière qu’elle a de s’oublier m’a été insupportable parfois. Et à certains moment j’ai trouvé dur d’apprécier un livre pour lequel je n’aimais pas les personnages. Est-ce que je suis même contente de la manière dont ça se termine ? Est-ce que je pense que cela peut continuer ainsi ? Je ne sais pas. Tout ce que je sais, c’est que la plume de Mélissa m’a captivée jusqu’au bout, et même encore plus les 100 dernières pages. Et je sais que je vais penser à ce livre pendant plusieurs jours. Il m’a remuée.
Magnifique MA-GNI-FI-QUE!!! Mon 3ème roman de Mélissa Da Costa 🥰 je me demande s’il vient pas déloger tout le bleu du ciel :) cette autrice a le don d’écrire ce que j’aime appeler : un roman berceuse ! Sans gros punch mais plutôt un texte , une histoire qui coule naturellement dans le temps !!!
J’ai dévoré ce roman en 9 jours ! Des les premières pages j’ai accroché !! J’ai eu envie de lire et lire et lire sans cesse !! La vie de François prend un tournant majeur et j’ai tellement aimé comprendre ses états d’âmes ! Je me suis sentie dans l’histoire à 100% !
Les échanges de dialogue/ pensées personnelle entre François et Léo étaient tellement fluides ! On sait quand François pense et quand Léo pense !!J’aime que plusieurs d’années s’écoulent durant tout l’histoire ! J’avais peur de trouver des longueurs dû au 600 pages mais non … absolument pas même j’aurais continué … encore plus de Francois et de Léo 😍
Pour vrai un beau 5⭐️! Coup de cœur pour moi !!!!!!!!
C’est convenu et très long, très très long – je me suis demandé plusieurs fois qu’est-ce que Da Costa pourrait bien rajouter dans toutes les pages qui restaient. L’un des bons points de ce livre, et globalement avec l’autrice, c’est qu’on est rapidement fixé sur les buts et objectifs de lecture ; le deuil, le handicap, la manipulation, la maladie, pas ou peu de sous-texte (ou de prétention à…). Elle écrit des romans qui parlent aux gens ; on connait tous quelqu’un qui a vécu ces choses, ou on en a été soi-même victime, et avec une écriture simple, des personnages simples et des thèmes abordables, il est facile de parler à un public très large.
Le souci, c’est que Da Costa veut également parler de trop de sujets en même temps, dans Tenir debout (quel jeu de mot assez étrange d’ailleurs au vue du sujet du livre) on effleure beaucoup de sujets ; le handicap, le post-partum, être aidant, les différences d’âge dans un couple, la scène culturelle parisienne, comment un acteur se reconstruit après une maladie, être une personne simple dans le monde, la parentalité, l’écriture, être un connard tout en étant apprécié, etc. C’est trop, il y a une surenchère de la misère dans ce livre, sans que ça ne soit ni excellemment traité (ni trop mal, étant donné que tout est superficiel au possible), il y a peu d’enjeux parce qu’on sait que ça va bien se passer, et ce malgré le fait que les protagonistes sont insupportables, autant en tant que personnage qu’en tant que personne ; il est plus facile d’aimer les antagonistes ou adjuvants que François et Eleonore (d’ailleurs, assez drôle qu’il y ait deux histoires dans la rentrée littéraire avec une Leo, très jeune, qui a une relation assez peu appréciée par l’entourage avec un homme plus vieux qu’elle).
En soi, ce n’est pas mauvais, mais je me suis ennuyée, j’ai eu du mal à avancer, tout s’étirait en longueur, tout est expliqué, il n’y a que peu de place pour les sous-entendus et les personnages sont tellement insupportables et stéréotypés que c’est difficile d’avancer pour eux.
Je ne peux pas mettre moins d'1 étoile mais j'aurai bien aimé... je voulais découvrir Mélisse Da Costa car on m'en a beaucoup parlé mais je suis effarée. Ce livre rassemble tout ce contre quoi nous luttons : Il romantise et érotisme une relation d'emprise d'un homme influent dans son milieu sur une jeune femme étudiante, de 20 ans sa cadette. Toutes les horreurs des hommes se retrouvent dans ce livre : un homme un vrai qui ne sais pas gérer ni exprimer ses émotions, violent verbalement, physiquement et sexuellement avec sa compagne, un ramassis de clichés sexistes et dangereux de la jeune femme soumise et qui s'abandonne à lui, qui s'oublie complètement pour lui, qui ne lui rend évidemment et absolument pas.
Et alors le coup du mec violent parce que tu comprend il a été élevé par sa mère méchante féministe qui ne lui a pas donné de l'amour car elle n'aime pas les hommes, c'est pas possible de véhiculer de telles idées ! Et le coup de la jeune qui lui "donne" un enfant et tout rentre dans l'ordre il devient l'homme parfait mais au secours !!!
L'actrice n'apporte pas du tout de regard critique sur tout ça et érotise même le tout. Tout est très mâle gaze.
Même la question du handicap, qui aurait pu être intéressante du fait qu'on ai peu de représentations, a été négligée selon moi : l'autrice aurait pu développer plus les difficultés liées à la vue quotidienne, à la réinsertion etc
Même l'écriture n'est pas agréable à lire : un enchaînement de phrases courtes et saccadees, voulant donner un faux rythme à l'histoire mais sur 600 pages c'est long...
Je me suis accrochée car j'espérais un sursaut féministe, c'est peine perdue... Ne perdez pas votre temps à lire ce livre.
j’ai eu du mal avec les personnages et leur relation toxique mais j’arrivais pas à le lâcher, trop forte Melissa Da Costa 🫡 Pas bcp de romans sur l’acceptation du handicap et le chamboulement des vies que ça peut entrainer, ça change !!!
Définitivement le Da Costa que j'ai le moins aimé. Il y avait beaucoup beaucoup de longueurs dans les 300 premières pages. Le personnage de François me tapait royalement sur les nerfs. La fin s'est améliorée, mais je ne peux pas mettre une meilleure note sachant le début long et difficile.
J’hésitais en 3 et 4 étoiles. J’ai tellement détesté François par moment, son agressivité envers Léo, sa jalousie malsaine. Et à un autre moment c’est Léo que j’ai détesté. Le livre est un peu trop long par moment, mais j’ai quand passé au travers du livre avec beaucoup de compassion pour tout ce qu’ils ont traversé. Cela porte réflexion, si je resterais avec mon amoureux dans une situation pareil.
2/2 des livres que j’ai lus de Melissa Da Costa ont beaucoup trop de longueurs, selon moi.
Dans ce livre, l’histoire, les personnages, les valeurs et les messages véhiculés, etc… tout cela est magnifique. Mais encore selon moi, le tout aurait pu être raconté en 250/300 pages, et non pas 500. J’avais envie de lire en diagonale/sauter certains passages à différents moments…
Magnifique! Mélissa Da Costa à, comme le dit si justement Augustin Trapenard à l’endos, un succès complètement mérité! Ce plus récent roman était incroyable, bien que rare, quelques romans m’ont fait pleurer dans ma vie, c’est généralement la fin qui me percute, mais je crois bien que c’était le premier à me faire pleurer dans les cinquante premières pages.
Une histoire profondément touchante sur le couple, la maladie/handicap, les épreuves de la vie, l’accomplissement, la résilience (bien qu’on utilise beaucoup trop souvent ce mot, mais bon…), la recherche identitaire lorsqu’on perd ce que l’on croyait être son identité, la recherche de sens, la solitude et tellement plus!
Un roman auquel je repenserai encore longtemps et que je recommanderai autant que possible! À lire absolument!
edit: finalement merde j'ai mis 2 étoiles, ce livre était trop chiant.
bon alors j'ai mis 3 étoiles parce que descendre plus bas ce serait un poil méchant et même si j'ai encore un peu le seum depuis Tout Le Bleu du Ciel, j'essaie d'être un minimum objective juste pour cette fois et ne pas laisser parler ma frustration.
est-ce qu'un livre doit absolument être mémorable? non. est-ce qu'un livre doit à tout prix avoir des personnages attachants? non plus. donc c'est un roman qui fait le taf, voilà.
je trouve que le fait que les deux personnages soient à baffer est un parti pris assez original voire intéressant, puis au moins la représentation des conséquences après un accident menant à la paraplégie + les difficultés qui accompagnent l'ajustement à cette nouvelle vie n'est pas trop mal formulée ici, à ma connaissance limitée
ceci dit, c'était très long pour rien, et j'ai toujours des difficultés avec la manière d'écrire de Da Costa que je trouve profondément fade lorsqu'elle ne bascule pas carrément dans le niais, mais c'est vraiment les goûts et les couleurs.
Comme toujours, l’écriture de Mélissa Da Costa m’hypnotise. Je ne sais pas comment elle fait, c’est la seule autrice à me faire entrer en entier dans une histoire, à me faire visualiser les personnages, leur quotidien. Je parviens à y être, à vivre les émotions avec eux, à les imaginer en entier. Pour ça, un immense bravo, c’est ce qui fait de ce roman une vraie réussite.
Cependant, j’ai eu tellement de mal avec les personnages ! J’ai trouvé François odieux, détestable, que ce soit avant l’accident et encore plus après. C’est pour moi une relation basée sur une sorte d’emprise malsaine, qui rend Éléonore dépendante de lui. Elle se malmène, s’oublie pendant une grande partie du roman. Lorsqu’elle en sort, elle est trop extrême, et lui trop peu soucieux. Ils sont tous les deux « trop » à un moment. J’ai eu réellement du mal avec ça.
C’est un roman qui bouleverse, car malgré que l’on n’aime pas forcément les personnages, on se met à leur place, on se met à se demander comment nous on aurait réagit si ça nous était arrivé. C’est lourd de sens, c’est cruel, c’est hypnotisant. Ça laisse perplexe sur leur issue, ça nous fait aussi nous interroger sur les fondations qui font d’une relation amoureuse quelque chose de sain.
Bravo !
« Elle m'a embrassé. J'avais encore le goût du pain beurré sur la langue. J'ai songé à Nietzsche qui disait : « Le bonheur est une femme », et j'ai voulu rectifier son affirmation : Le bonheur, ce sont les lèvres d'une femme sur les miennes et le goût du pain beurré sur la langue. »
« Ce soir, alors que Léo s'endort tout près de moi, je repense à ces mots et j'ai envie de remercier Bernadette Soulier. Je songe : Un couple, c'est s'aider à atteindre la mer, coûte que coûte, peu importent les efforts qu'il faut déployer pour y parvenir, et se maintenir l'un et l'autre à la surface pour affronter les vagues. Il y aura d'autres plages où nous serons enlisés. D'autres déserts de sable à parcourir à la force des bras. D'autres épreuves. Nous nous en sortirons. Nous sommes un couple aussi fragile et aussi fort que les autres. »
« Se pourrait-il que ce soit ça, Aimer malgré soi? Aimer mal Aimer sans savoir pourquoi Aimer… »
Mélissa Da Costa est l’une de mes auteures chouchoues et je ne peux simplement pas DNF l’un de ses romans. Par contre, celui-ci se retrouve tout au bas de mon classement. 😢 Dans cette petite brique de 600 pages, on suit un couple qui traverse toutes sortes d’épreuves tragiques ensemble. À travers le désespoir, l’impuissance, la colère et la nostalgie, leur amour se transforme, subit et endure le pire. Leur amour survit.
Comme d’habitude, j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure. Mais j’ai malheureusement trouvé le récit extrêmement lent. Il ne se passait pas grand chose et les chapitres étaient très répétitifs, redondants. Je ne me suis pas attachée aux personnages, ni Léo ni François ou Isabelle. Je les trouvais un peu agaçants, bien que ce qu’ils traversent justifie certains comportements.
PAR CONTRE. La fin du roman est ce qui a fait grimper ma note un peu ! ⭐️ C’était grandiose, je ressentais l’émotion du moment et la fébrilité dans l’air. J’ai adoré ! J’ai même versé quelques larmes, contre toutes attentes. ❤️🩹
Bref, je te recommande fortement de t’en faire ta propre idée si les briques ne te font pas peur et si tu aimes les histoires où il n’y a pas beaucoup d’action, mais beaucoup de développement des personnages ! ✨
Ce roman m’a dérangé… et pourtant je n’ai jamais voulu le déposer. Autant j’ai haï les personnages, qui ont incarné ce qu’il y a de pire dans l’être humain et dans les relations, autant je les ai aimés d’être aussi vrais. Mélissa Da Costa nous offre une vue sans détour sur des réalités crues et dures à avaler. Sans enjolivement. Je pensais que ce roman était destiné à me faire perdre foi en l’humanité en me montrant toute sa laideur, mais il m’a finalement montré qu’il y a du beau dans le pire, de l’espoir dans le malheur et que quand on est sur le bord d’abandonner, il ne faut surtout pas lâcher.
Melissa Da Costa est la reine pour écrire des histoires profondement humaines et touchantes. Pas arrêté de me dire tout au long du livre, c'est super toxique, si c'est ça l'amour, à quoi bon. Et quand même, à la fin j'ai trouvé ça très joli et j'ai même verse une larme.
Un roman poignant sur la résilience et le cheminement vers la reconstruction, tant personnelle que familiale, après un drame. On se laisse vrmt emporter par le tourbillon émotionnel vécu par chaque personnage. J’ai évidement versé quelques petites larmes 🥺🥺
Ok par où commencer ? Quel roman bouleversant.. Avec Tenir Debout, Mélissa Da Costa démontre une fois de plus son talent unique, que j'avais découvert et adoré dans Tout le bleu du ciel en 2021. L’autrice sait se renouveler et offrir des histoires marquantes, riches en émotions, portées par une plume sensible et soignée.
Dès le début, le récit capte l’attention grâce à la relation entre François, 42 ans, comédien charismatique, et Léo (Éléonore), 24 ans, une jeune ouvreuse pétillante. L’écart d’âge notable entre eux introduit un léger malaise qui persiste tout au long du livre, surtout face aux difficultés auxquelles leur couple est confronté. Cependant, le cœur du roman réside dans un événement tragique : l’accident de scooter de François, qui le rend paraplégique. L’histoire explore alors deux perspectives intimement liées : celle de François, qui doit affronter la perte de son autonomie et la reconstruction de sa vie, et celle de Léo, qui endosse le rôle d’accompagnatrice et d’aidante, jonglant entre l’amour et les sacrifices.
Mélissa Da Costa maîtrise l’art du roman alternant les points de vue pour plonger le lecteur dans la complexité des émotions de chacun. Les personnages sont écrits avec une profondeur remarquable, rendant leur parcours à la fois poignant et réaliste. Les hauts et les bas de la relation, la lutte pour tenir debout malgré les obstacles, et l’impact du handicap sur leur quotidien tissent une trame chargée d’authenticité.
Les personnages secondaires, tels qu'Isabelle, l’ex-femme de François, la famille soudée de Léo et Ryan, rencontré au centre de réeducation, ajoutent de la chaleur et de la dimension au récit.
Ce qui rend ce roman encore plus impressionnant, c’est qu’il s’inspire du témoignage réel de Yan, un homme devenu handicapé médullaire, et de sa femme Pauline. De plus, le livre a été relu par des professionnels du corps médical pour garantir un réalisme et une précision exemplaires. Cette démarche confère au récit une authenticité et une profondeur incroyables.
Avec Tenir Debout, Mélissa Da Costa signe un roman magnifique, documenté et profondément humain. C’est une histoire d’amour et de résilience à découvrir absolument, tant pour la beauté de l’écriture, la complexité de cette relation ainsi que pour la sincérité du propos.
Un roman bouleversant, qui nous vide de toutes émotions. Un roman nécessaire.
Dans « Tenir debout » de Mélissa Da Costa, le lecteur est immédiatement plongé dans un univers où la maladie bouleverse l’intimité d’un couple et ébranle tout ce qui semblait acquis. La douleur, à la fois physique et émotionnelle, transforme les relations, creusant des fossés là où il y avait autrefois de la proximité. Le personnage d’Éléonore, confrontée à l’accident de son compagnon François, incarne cette difficulté à faire face à une réalité brutale, où la reconstruction semble presque impossible.
L’un des thèmes centraux de « Tenir debout » est cette dualité entre l’amour et la haine qui s’immisce insidieusement dans les relations. L’amour passionnel entre Éléonore et François se heurte à la transformation de François, devenu presque méconnaissable après l’accident. Cette métamorphose physique et psychologique met à mal leur relation, soulignant à quel point la maladie, ou le handicap, redéfinit les contours de ce qui était autrefois familier. Il ne s’agit plus simplement d’un combat contre la douleur, mais d’un affrontement avec des sentiments contradictoires : l’attachement profond et la répulsion devant un corps amoindri, une âme qui vacille.
Le parcours des personnages reflète les réalités souvent ignorées de la maladie et du handicap. Lorsque François se retrouve immobilisé, son incapacité à marcher symbolise plus qu’un simple problème physique : c’est tout son monde qui s’effondre. Il ne peut plus jouer ses rôles sur scène, ni même incarner cet homme vibrant qu’il était autrefois. Ce changement radical met en lumière la fragilité de sa condition humaine face à des événements qu’il ne peut pas contrôler, elle redéfinit son horizon futur et cela déclenche une rage inouïe. « Mon immobilisation fait grandir ma haine dans des proportions inimaginables. Avant je n’aurais jamais imaginé pouvoir ressentir autant de rage. Maintenant je sais. On peut se faire dépasser par les émotions, en devenir esclave. »
Éléonore, quant à elle, se bat pour maintenir un lien avec l’homme qu’elle aime, même si cet homme n’est plus tout à fait le même. La plume de Mélissa Da Costa, immersive et juste, réussit à décortiquer avec finesse des émotions complexes qui traversent ses personnages. Chaque mot semble ciselé pour extraire toute la douleur, la rage, mais aussi l’amour, la tendresse et les moments de réconfort qui surgissent parfois de façon inattendue. C’est ce qui rend la lecture de ce roman si intense : le lecteur vit les montagnes russes émotionnelles des protagonistes, le désespoir suivi de sursauts d’espoir.
L’univers du théâtre, où François et Antoine évoluent, joue un rôle crucial dans « Tenir debout ». Le théâtre devient à la fois un refuge et une prison. C’est l’endroit où François s’exprimait pleinement, où il se sentait vivant. Mais après son accident, la scène semble désormais hors de portée. Le parallèle entre le jeu théâtral et les rôles que chacun doit jouer dans la vie apporte un second degré de lecture bouleversant. Éléonore, en particulier, doit s’adapter à ce nouveau rôle « d’accompagnante », de partenaire d’un homme handicapé, sans jamais perdre de vue la femme qu’elle était avant cette tragédie.
Le handicap, omniprésent, est traité ici avec une sensibilité désarmante. La manière dont la maladie et l’accident déforment à la fois le corps et l’esprit des personnages est déchirante. François, autrefois si puissant et magnétique, se retrouve diminué, dépendant, et c’est un choc autant pour lui que pour son entourage. Le roman interroge subtilement la perception que l’on a de soi-même et des autres dans ces moments où tout bascule. Comment continuer à aimer quelqu’un qui semble si différent ? Comment se redéfinir quand l’avenir semble compromis ? « Un couple, c’est s’aider à atteindre la mer, coûte que coûte, peu importent les efforts qu’il faut déployer pour y parvenir, et se maintenir l’un et l’autre à la surface pour affronter les vagues. »
Dans « Tenir debout », Mélissa Da Costa parvient à maintenir un équilibre parfait entre l’ombre et la lumière, l’inquiétude et l’espoir, la colère et l’amour. Le récit est parfois sombre, lourd de non-dits, de douleur physique et morale, mais il est aussi traversé par des éclats de beauté, des instants d’humanité qui rappellent que la confiance en l’avenir peut subsister même dans les situations les plus difficiles. L’écrivaine ne tombe jamais dans le larmoyant. Au contraire, elle expose la vérité brute, celle d’un couple brisé, mais qui tente, tant bien que mal, de se reconstruire.
En tant que lecteur, on est happé par cette écriture précise, presque chirurgicale, qui fouille dans les émotions les plus enfouies. Elle est parvenue à rendre palpable la souffrance, sans pour autant l’alourdir. On ressent chaque hésitation, chaque tentative de rapprochement, et c’est peut-être cela qui rend le livre si beau. On veut savoir si les personnages vont trouver la sortie de ce long tunnel, si l’amour peut survivre à de telles épreuves, et comment et si la lumière peut triompher de l’obscurité.
L’aspect émotionnel de « Tenir debout » est d’autant plus amplifié dans sa version audio, magistralement interprétée par Jean-Alain Velardo et Lauryanne Philippe. Le choix des deux narrateurs donne une profondeur supplémentaire au récit, permettant d’alterner les points de vue avec fluidité. Les voix, riches et nuancées, ajoutent une couche d’intensité à une histoire déjà chargée de tension et d’émotions. L’audio permet au texte de résonner différemment, de plonger encore plus profondément dans la psyché des personnages, et c’est un véritable tour de force.
« Tenir debout » est une immersion totale dans l’intimité d’un couple qui s’aimait, peut s’aimer encore en trouvant les clés susceptibles de déverrouiller les portes fermées, érigées pour se protéger. J’ai été profondément émue par ce texte, par cette lueur d’espoir que même les pires tragédies ne parviennent pas à éteindre totalement. «���Une éternité de nuits difficiles et de matins porteurs d’espoir. Ce sera toujours ainsi : il y aura de l’obscurité, parfois, des envies de volets fermés, des cris contenus, mais il y aura aussi la lumière crépusculaire et les journées de printemps comme aujourd’hui. L’essentiel étant qu’au milieu de cette alternance on avance. »
Le livre de Mélissa da Costa nous plonge dans la vie de François Louvier, et de Eléonore Lambray. Il est un comédien de renom, talentueux, séducteur, intelligent, intéressant, drôle, impétueux, fougueux, insaisissable et que l'on ne peut canaliser. Elle, est, belle, timide, courageuse, perdue et surtout terriblement amoureuse et éprise de François. Une bien dure réalité s'impose à eux après l'accident de ce dernier. Il ne peut plus utiliser ses jambes. À partir de là, le couple prend une nouvelle direction. Ils cherchent un nouvel équilibre, à s'adapter à leur nouvelle situation. François est au plus bas. Et Eléonore se maintient à flot, mais pas pour longtemps. Ils essayent de prendre appui sur ce qu'ils trouvent. Un jour, ils sont en phase, ils se comprennent, sont heureux, un autre jour, ils se referment sur eux-mêmes, s'éloignent deseperent, se déchirent.
Les épreuves de la vie peuvent être dures, imprévues, inattendues. "Il y aura de l'obscurité, parfois, des envies de volets fermés, des cris contenus, mais il y aura aussi de la lumière crépusculaire et les journées de printemps comme aujourd'hui. L'essentiel étant qu'au milieu de cette alternance, on avance."
L'auteur met en évidence, "qu'un couple, c'est aussi se disputer, se faire mal et le regretter, c'est construire des projets ensemble, c'est aller au spectacle ensemble, c'est parler de rêves, de ses souffrances, de son enfance [...]. C'est tellement dense, ce qu'on peut mettre dans le gros sac du mot couple [...]. Une idée majeure de ce roman, est la soif de vivre et l'espoir, malgré les déboires. Ils remontent la pente, ensemble.
J'ai adoré, dévoré et ai été happée captivée par ce livre.
putain de merde quel livre. Je suis en cours de digestion et je veux vraiment ecrire une vraie review. Mais c’est un livre tellement puissant qui te fait vovre toutes les emotions avec les deux personnages principaux. Je suis encore choquée d’avoir autant pu rentrer dans la peau des deux personnages principaux. Mais surtout que je les ais souvent détéstés, voir plus. Une angoisse tout le long du livre s’impose, et il y a eu des jours ou c’etait impossible de lire sans se lettre a pleurer et avoir une mauvaise humeure pour le reste de la journee.
Mais je suis quand mele tres heureuse de la fin. Comment les deux personnages peuvent a la fois s’enfoncer dans le sol mais c’est aussi eux qui peuvent se faire remontee la coline. J’ADORE comment leur amour a traberser milles et une phases, mais aussi leur personnalitées. J’ai l’impression que malhré le fait que j’ai le meme age que Leo, elle a un développement de caractère au mong du livre qui fait qu’elle soit plus mature que nimporte qui que je connaisse d’au moins 10 ans de plus que moi. Bref. un roman d’une force delicieuse. Jai TROP hate de relire du melissa da costa!!!
Mélissa Da Costa, auteure tellement populaire, oui certes, mais avec raison. Elle sait décrypter et transcender les émotions humaines comme personne. Ses personnages ne sont pas toujours sympathiques par ailleurs, comme dans « Tenir Debout » où nous suivons un couple au début « illégitime » qui va devoir traverser l’une des épreuves les plus dures qui soient, ça va être violent et sombre, l’obscurité va côtoyer la lumière mais de manière tellement profondément HUMAINE. À ceux qui pensent que la vie et l’amour doivent être un long fleuve tranquille, passez votre chemin, il y a des vagues, des pleurs, des conflits mais n’est ce pas comme cela que l’on ressort grandi ??? Je cite le personnage de François : « Ce soir, j’emmerde le destin de la plus merveilleuse des façons ». Tout est dit.
Je dois avouer que j’ai mis du temps à accrocher. Les allées et venues entre la souffrance et le bonheur des personnages m’ont agacée à certaines occasions. Cependant, vient un moment dans l’histoire où l’espoir renaît pour de vrai et où on a enfin l’impression de respirer! La fin est excellente. Le livre en soi est une morale! Ce n’est pas mon préféré de cette autrice, je l’admets, mais il vaut la peine d’être lu.
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Je retrouve la plume de MDC, on est sur une vie brisée, l’impression que notre personnage ne remontera pas la pente. On est sur un Amour à rude épreuve qui déjà de base fait parler de lui.
Cette histoire nous montre le moche et le beau à la fois. La capacité incroyable de l’être humain à rebondir malgré les épreuves de la vie et ça c’est beau.
Ce livre fait mal mais il redonne l’espoir qu’au bout du tunnel il y a toujours un peu d’espoir.
De tots els llibres que he llegit de l’autora és el que menys m’ha agradat. Massa llarg i amb uns personatges força detestables. No obstant, com sempre, està tan ben escrit que no el pots deixar. I el final, val molt la pena.