Dans un monde conformiste, il n’y a pas de place pour les rêveurs
Au collège, « Le boutonneux » ne brille pas par son bulletin de notes. Au contraire, il fait même partie des pires cancres ! Il rêve d’ouvrir un magasin de jeux vidéo, mais en attendant, il est convoqué chez le conseiller d’orientation, tout comme Mims. Rebelle au style punk, Mims dévore les mangas et n’a que faire du système. Leur avenir à tous deux se joue pourtant en cette année décisive… S’ils échouent leurs parents risquent bien de les tuer ! Tandis que la pression commence à peser sur les épaules des adolescents, des événements de plus en plus étranges surviennent… Leurs parents mutent jusqu’à prendre une apparence monstrueuse ! Si les adolescents n’améliorent pas leurs notes, leurs parents peuvent-ils vraiment les supprimer ? Alors que notre loser héroïque se rapproche de Mims et se découvre une passion pour le dessin, une amitié sincère naît entre eux. Mais bientôt la situation va échapper à tout contrôle. Le programme imaginé par l’école pour remettre ces « nuls » dans le droit chemin montre des défaillances. Les ados s’épuisent dans une course au mérite qui devient une course pour la survie. C’est le début d’une spirale infernale dans un monde conformiste qui laisse bien peu de place à l’imagination… Récit moderne à l’ambiance horrifique, L’enfantôme s’inscrit dans une trilogie thématique de l’auteur autour de l’enfance et du passage à l’âge adulte. Avec cette œuvre, Jim Bishop démontre toute sa puissance créatrice après Lettres perdues et Mon ami Pierrot. Hommage au manga mais aussi à notre âme d’enfant, ce roman graphique intime, d’une grande sensibilité, marque le basculement de l’enfance à l’âge adulte et met en lumière les difficultés à s’intégrer, les dérives d’un système mais aussi la confiance en nous et les amitiés lumineuses. Un album saisissant qui vous hante longtemps après la dernière page…
Jim Bishop est né en 1985 en Seine-Saint-Denis. Il se lance dans la bande dessinée en publiant en 2015 son premier album Nubo, le gardien nuage (Editions Bonstre). On le retrouve en 2017 au scénario de la série humoristique Jill & Sherlock (Ankama Éditions). En 2021, il signe sa première bande dessinée chez Glénat, Lettres perdues. Ce drame mélancolique qui marquera les âmes les plus sensibles reçoit le prix BD lecteurs.com de la fondation Orange en 2022 ainsi que le prix de la BD France Bleu. Actuellement, il travaille sur son prochain roman graphique à paraître à la rentrée... Réside à Angoulême.
C'était trop génial. Les dessins et couleurs sont magnifiques, comme d'habitude chez Bishop. Et l'histoire m'a beaucoup parlée pour plein de raisons : j'ai adoré le côté horrifique presque gore, j'ai retrouvé un quelque chose du mi-absurde mi-flippant de chez Junji Ito, et à côté de ça il a réussi à construire une métaphore terriblement touchante sur le harcèlement, l'estime de soi, la quête de soi et la santé mentale. Bref, banger
Ptn je m'attendais pas à être autant secouée mais WOUA !
C'était horrifique, presqu'un peu gore parfois avec du bizarre mais en même temps c'était les ingrédients parfaits pour raconter l'horreur que peuvent être l'oppression du système scolaire, la pression des parents, le harcèlement.
horribles sont les adultes, carcérale est l'école, boutonneux sont les adolescents, suicidaire est le quotidien, schizophrène est la vie intérieure
franchement une de mes lectures les plus marquantes de l'année, et une lecture qui rentre facilement dans le top 10 des meilleures bd que j'ai lu dans ma vie... rien que ça j'ai tout aimé, j'ai trouvé ça tellement poétique, j'ai eu peur, ça m'a retourné le bide. si on me demandait de décrire l'adolescence, je sortirais cette bd, et voilà
Clairement je l'ai lue pcq c'est une de mes nouveautés BD à la médiathèque et j'essaye d'en lire un max (sauf celles qui me disent rien du tout). J'avais envie de la lire mais sans plus non plus... et quelle claque !!! Au début j'étais assez décontenancée par la "bizarrerie" du dessin et de l'histoire. Mais en avançant j'ai compris de quoi cette BD traitait (ça m'arrive de comprendre les messages entre les lignes lolmdr, même si c'est assez obvious ici).
Déjà l'esthétique de la BD est trop belle, les couleurs reflètent vraiment l'ambiance de chaque scène. Et les personnages !!! je les ai adorés un peu plus chaque page. Cette BD nous parle de l'adolescence, et plus encore du système scolaire. À quel point les enfants qui ne rentrent pas dans le moule scolaire sont maltraités psychologiquement et peuvent perdre toute confiance en eux. On y voit aussi la place cruciale des parents dans la perte de confiance des enfants, et le rôle des adultes de l'école, évidemment.
Les deux ados que l'on suit sont trop touchants, Mims mon coeur je t'aime <3
Je vais pas non plus dire que c'est la meilleure BD de ma vie mais je m'attendais tellement pas à ça !
Vraiment j'ai rarement été aussi agréablement surprise par une lecture, 5/5
J’ai vu que c’est la fin d’une trilogie, il me tarde de lire les autres
3,75/5 Superbe métaphore horrifique du harcèlement, de la pression et de la violence psychologique du système scolaire sur les élèves. Les dessins sont très beaux et parfois très dérangeants, les couleurs sont magnifiques.
L'univers de l'Enfantôme, parfois presque horrifique, se détache complètement de ceux des deux autres œuvres de la trilogie de l'enfant, mais purée qu'est ce que ça marche. Les thématiques abordées prennent vie au travers de cet univers et des dessins de Bishop (toujours aussi beaux d'ailleurs). J'ai adoré !
Un conseil : foncez et lisez à l'aveugle comme l'avaient prévu l'auteur et l'éditeur en ne donnant aucun résumé sur la quatrième de couverture 🫣
Vraiment Jim Bishop je sais pas. C'était limite plus dérangeant que Mon ami Pierrot mais au moins là j'adhère plus au propos même si ça reste étrange et que je sais jamais trop quoi en tirer à la fin. Après y a des passages où je suis vraiment fan de son dessin et de sa colo. Il me reste Lettres perdues à lire pour compléter la trilogie je verrais bien si c'est définitivement pas mon truc ou si je change d'avis 🤷🏻
Je ne sais pas trop quoi en penser. C’était très bien sur certains points, moins sur d’autres. Le propos est très intéressant et intelligemment mis en scène, mais la deuxième partie m’a un peu perdue, même si je trouve qu’il y avait de bonnes idées. La morale en revanche m’a laissée perplexe. C’est vraiment ça la leçon que veux transmettre l'histoire ? Qu’il vaut mieux rester caché pour éviter le jugement des autres ? Je ne suis pas fan de cette conclusion j’avoue
Esthétiquement très sympa, l’histoire était chouette mais ce n’était pas ce à quoi je m’attendais, je pensais lire un truc plus doux. Je n’ai pas été emportée par le récit mais il y a un très bon potentiel, c’était juste pas pour moi !
Le point de départ : un ado mal dans sa peau, à l'acnée démesurée et nul a l'école est convoqué, avec deux camardes, chez le CPE, qui leur annonce que s'ils n'améliorent pas leurs notes, leurs parents vont les tuer. Littéralement.
Et là ça part dans un délire psycho-surnaturel incroyable ! Une tournure vraiment inattendue et au propos finalement assez fort sur tous les diktats (ceux des parents, de l'école, de la société...). Une très belle découverte.
La palette de couleurs est juste tellement bien choisi, les thèmes sont interressants et bien développés : le regard des autres et la pression du système scolaire. Le côté horrifique fonctionne TRÈS BIEN. Je suis très satisfaite de la fin
Euh... c'est une sorte de métaphore assez gore sur le harcèlement scolaire et l'estime de soi. Je n'arrive pas trop à dire si j'ai aimé ou si ça m'a dégoûté, sûrement un peu des deux.
On sent qu'il y a beaucoup de travail sur cette BD, mais la narration m'a semblée vraiment à retravailler. Le récit est trop long pour ce qu'il raconte et l'action est suggérée artificiellement par le dessin - certaines mises en scène fantastiques sont cependant très réussies-, mais en réalité il se passe peu de choses. On reste en surface, même vis-à-vis du sujet de la confiance en soi à l'adolescence et de la construction de personnalité face au jugement des autres. Certains moments étaient surprenants, mais mal utilisés, je ne voyais pas où cela allait et certains éléments restaient obscurs jusqu'au bout. Cela aurait mérité un accompagnement au scénario. Quelque chose de plus ramassé aurait pu être plus impactant sur le côté émotionnel.
C'est marrant, en lisant la BD, je me disais que j'avais rarement lu un roman graphique aussi étrange. J'ai repensé à Lettres Perdues en me disant ça, et ce n'est qu'à la fin, à la lecture des remerciements, que j'ai percuté que c'était le même auteur. C'est vraiment TRÈS bizarre et très étrange, mais du coup, original. Ça change clairement de ce que je lis habituellement. Par contre, avec les dessins simples et numériques, je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi gore, glauque, horrifique, flippant et badant. Ce n'est pas pour les yeux sensibles. J'ai aimé les personnages, pour leur uniformité et leur originalité. Je n'étais pas sûre de tout comprendre, à la lecture, mais finalement je crois que tout se tient. Je reste dans le doute d'avoir tout saisi... Le message global est plutôt bon. En tous cas il faut être averti d'à quel point c'est brutal, je pense. Bref en tous cas c'est fluide et ça se lit bien
Moving away from his Miyazaki influence, he delves into horror manga instead. The first third is absolutely stellar. It's YA slice of life, relatable and very funny, but with an omniprésent malaise that hints at the horror to come. Then it absolutely goes off the rails. Not necessarily in a bad way. It's still very interesting, and esthetically very cool. But it's very messy. I'm not sure I got all the intricacies of the message he was trying to convey. Might deserve a second read
J’ai l’impression que cette BD a été écrite pour moi. J’aimais déjà Jim Bishop pour ses histoires sensibles, portées par un univers coloré, mais là, c’est un autre niveau.
On a ici un ouvrage grand et épais, où chaque illustration a son message, son importance, sa place. On découvre un adolescent en proie au regard des autres et au jugement alors qu’il va au collège le visage saturé d’acné.
Les dialogues à couteaux tirés, les cases silencieuses et pourtant pleines de détails qui suffisent à exprimer l’indicible, l’expressivité des personnages, tout est réuni pour nous prendre aux tripes. Encore plus quand on réalise que cette BD est probablement autobiographique, que Jim Bishop a vécu tout cela dans sa jeunesse, et qu’il a trouvé la force de l’affronter en le racontant.
Il est question de jugement. De rejet d’autrui et de soi. D’un système corrompu qui pousse à la compétition et dans lequel le bonheur est vain, ou inaccessible. Qui tue la vie, l’amour et la confiance à petit feu, à coups de manipulation, de peur et de méchanceté.
J’ai été stupéfiée et émerveillée par la richesse et l’originalité des dessins d’une planche à l’autre, chose qu’on ne retrouve pas forcément dans ses autres œuvres. II ne s’agit pas que d’une histoire vraie : Jim Bishop utilise merveilleusement son imagination en nous proposant un univers bien à lui. Ainsi, la réalité flirte avec l’horreur, l’horreur tutoie le rêve onirique.
Je me suis reconnue en lui et c’est ce qui m’a profondément touchée. Et comment mieux représenter les critiques extérieures, qui deviennent intérieures avec le temps, que par des yeux globuleux et avides de voir ?
C’est une œuvre poignante et très poétique. Jim Bishop signe là son travail le plus intime et sûrement le plus bouleversant.