Tokyo. 2018. Dans un Japon gangréné par l’homophobie, le narrateur, métis africain sans histoire et sans nom, épuise sa solitude dans les couloirs d'une backroom. Un moyen comme un autre de croiser Ibuki, blackmix et homosexuel comme lui, avec lequel il a noué une relation opaque, faite de silences et de rencontres à la dérobée. Mais, quand on retrouve le corps de son amant dans l'une des cabines du sex club, les questions se bousculent. Qui a laissé Ibuki à demi-mort, lardé d’entailles et souillé d’excréments ? Pourquoi ? Surtout : comment retrouver la trace du coupable dans un demi-monde obsédé par l’anonymat ? Désir, peur, exclusion, violence – L’Homme Camouflage est un roman d’un noir vibrant et un état des lieux sans concessions du racisme et de l’homophobie nippons, vus par les yeux de leurs premières victimes.
D’origine afro-asiatique, Jose Ando est né en 1994 à Tokyo, où il a grandi. Son premier roman, Juste Jackson, a été lauréat du prix Bungei et finaliste du prix Akutagawa en 2022. L’Homme Camouflage est son deuxième roman.
L'Homme Camouflage est un thriller où l'on suit un narrateur, jeune métis japonais-afrodescendant, témoin d'un crime sur Ibuki, qui est à la fois son amant et de la même ethnie que lui.
A-t-il été tué parce qu'il est Ibuki, par racisme, par homophobie, le narrateur aurait-il pu lui-même en être la victime ? Le narrateur, présent sur la scène du meurtre, un lieu de rencontres discret pour les hommes gays, a forcément vu le tueur et va partir à sa recherche.
Ce roman introspectif est l'occasion pour le narrateur (et pour son auteur ?) d'évoquer ses réflexions sur sa double marginalité de métis et d'homosexuel, les regrets et le deuil de sa relation avec Ibuki, et l'ébauche d'une nouvelle relation amoureuse.
Je n'en dévoile volontairement pas trop sur l'intrigue qui est très intéressante. Le livre est court, bien rythmé et va à l'essentiel. Une très belle découverte pour voir le Japon sous un jour différent des auteurs plus connus.
Merci à Fayard et Netgalley pour la mise à disposition de ce livre. 🙏
Au mieux, ça pourrait être un scénario potable d’un téléfilm du dimanche aprem sur M6…Les descriptions physiques sont irritantes. Les jeux de couleur entre le bleu et le rouge sont gênants : de la couleur de peau noire d’Ibuki virant sur le bleu (premières pages) au sang rouge qui couvre tellement la peau noire qu’elle n’est plus reconnaissable (dernières pages). tout ça en faisant joujou avec les couleurs des pictogrammes au Japon (bleu pour hommes, rouge pour femmes) pour représenter très maladroitement la sexualité des personnages… En 2025 ??!!!! Bye 😂