En 1997, deux étudiantes militantes et idéalistes, Mano et Axelle, vivent un amour passionné. Après un braquage ayant mal tourné, elles sont séparées. Axelle est condamnée à vingt-cinq ans de prison alors que Mano s'échappe et commence une vie dénuée de sens dans la campagne française. A sa sortie de prison, Axelle recherche sa camarade perdue, en quête d'amour et de justice.
Marion Brunet, born in 1976, is a well known Young Adult author in France. Her YA novels have received over 30 prizes, including the 2017 UNICEF Prize for Youth Literature. Marion has previously worked as a special needs educator and now writes her fiction in Marseille.
Elle traite du milieu pénitentiaire, de la violence sociétale, des idéaux plus grands que soi, de la rage et de l’amour avec une écriture puissante, à la fois flamboyante et chargée de mélancolie.
Sublime et remarquable, on referme ce roman les larmes aux yeux. Il en émane une sensibilité extraordinaire qui prend à la gorge grâce aux personnages épais et au dénouement bouleversant qu’elle est parvenue à créer. De plus, les événements qu’elle dépeint nous percent le cœur tant ils font écho à la cruauté de notre réalité, autant politique que sociale.
L’arme de l’autrice, c’est surtout d’être le miroir parfait qui nous renvoie notre déclin en pleine gueule. Et c’est aussi tragique que renversant.
Même si, non, ce roman n'est pas parfait en tous points; oui, je lui octroie 5 étoiles, même si j'ai vu venir à l'avance ses deux principaux punchs. Car ce que je n'ai pas vu venir, c'est le flot de larmes que ce roman a provoqué à plus d'une occasion.
Je recommande vraiment Nos armes pour la claque que renferme ce roman sur une jeunesse révoltée. Et ce n'est pas le propos d'une gauche activiste qui suscite ici tout l'intérêt, mais le traitement que l'auteure réussit à faire des injustices - les sociales et les sentimentales, celles qui nous manipulent et nous conditionnent, et qui finissent par nous priver d'une liberté d'être et d'aimer.
Un bravo spécial à Marion Brunet d'avoir su écrire un amour entre femmes avec une aussi rare finesse et élégance, alors même que les principaux univers (militantiste/pénitencier) n'invitent en rien à la poésie et à la romance. Définitivement, à lire.
En trame sonore, je recommande vivement de traverser le dernier tiers avec Porz Goret interprétée par Angèle Dubeau, suivie de Terra Lumina de Ghislain Leclant. Ouf, quelle voltige...
Pendant ma lecture : J’aime beaucoup les émotions que ce roman fait naître en moi : de la colère, autant d’espoir que de désespoir, du chagrin, plus de colère mais surtout beaucoup d’amour. Après ma lecture : Je. suis. anéantie. Je me suis prise une claque en pleine face et je l’ai vu venir au dernier moment.
Au début je me disais "mouais", je trouvais que ça trainait un peu, qu'il y avait des éléments un peu clichés.. mais petit à petit le livre à réussi à prendre mon cœur et l'écraser par terre en mille morceaux. C'est une déchirante histoire d'amour et de militantisme, de puissance et d'impuissance. Il y a des phrases très belles (et Aragon <3) bref lisez-le en plus ça constitue un beau pamphlet anticarcéral
Comme disent mes amies Jess et Fred (je me permets) ce n'est pas un livre parfait. La fin déboule un peu et j'avais deviné le «gros punch» longtemps d'avance, mais c'est une écriture qui joue habillement avec nos émotions sans trop se les accaparer.
Jess et Fred (décidément j'y prend goût) la prochaine fois que vous viendrez à la librairie faites moi vous parler de Toni Morrison. C'est plus violent, moi blessure d'orgueil et jeunesse intempestive, mais il y a un lien.
Pas du tout compris l'engouement autour de ce livre. Si il constitue un reflet intéressant des conditions carcérales pour qui ne s'y est jamais intéressé, j'ai trouvé l'aspect romantique du roman mal conduit. Deux protagonistes sortent ensembles quelques semaines (si j'ai bien compris) et ne s'oublient pas pendant 25 ans ? Ça ne m'a pas touchée du tout et j'ai eu l'impression d'avoir affaire à deux obsessions enracinées dans un traumatisme plutôt qu'à la géniale romance des diverses critiques et commentaires. Le passage en Inde arrive comme un cheveu sur la soupe, le plotwist qui n'est pas inintéressant en soi aussi, le dénouement pour apporter une fin (enfin !) au roman je n'en parle pas. Je n'ai même pas trouvé ça particulièrement bien écrit.
« La première fois que je te vois, Mano, tu crèves ma nuit comme un phare. »
C’est une histoire d’amour magnifiquement écrite. J’ai d’abord été attirée par le militantisme des personnages mais cette partie de l’histoire passe vite au second plan et reste assez superficielle. Les vingt-cinq années que l’on passe avec Axelle et Mano, entre l’enfermement carcéral de l’une et la fausse liberté de l’autre, nous les rendent vraiment proches. L’écriture de Marion Brunet fait passer les sentiments les plus lumineux comme les plus sombres avec une force remarquable.
Quelle force ! Je n'avais pas lu un roman aussi puissant depuis longtemps !
Dans une écriture parfaitement maîtrisée, parfaitement adaptée à son sujet, Marion Brunet dissèque une époque à travers ses deux héroïnes, l'une en prison et l'autre en liberté (mais est-elle vraiment libre ?). A quoi ressemblent les évolutions de notre société, quand on les observe de loin et avec détachement ? Comment passe-t-on un quart de sa vie en détention ? Comment l'amour survit-il à tout cela, envers et contre tout ?
Les réponses nous apparaissent petit à petit, au rythme de l'alternance des points de vue et des années qui s'écoulent inexorablement. L'attention portée à l'évolution des personnages dans ce cadre est plus qu'efficace, on les croirait vivantes.
Premier coup de coeur de mon année 2025... Sublime, puissant, d'une noirceur et d'une tristesse indéniable. Des personnages attachants (presque tous), des relations pures, belles et complexes. Chaque personnage est très bien travaillé. À lire et à relire, un livre qu'on ne veut pas lâcher.
Nos armes de Marion Brunet est un roman puissant et bouleversant qui explore les destins croisés de Mano et Axelle, deux jeunes militantes d'extrême gauche des années 90. Unis par un amour intense et un désir de révolution, elles se retrouvent, avec leur groupe, à commettre un braquage pour financer leur combat. Mais l’opération tourne mal et un policier est tué. Axelle est arrêtée et condamnée à 25 ans de prison, tandis que Mano, parvient à s’échapper, mais se perd dans une prison psychologique, rongée par la culpabilité. À 48 ans, Mano, alias Emmanuelle, survit en donnant un coup de main au bistrot local. Un jour, John, un vieux baba adorable, lui annonce qu'une femme la cherche. C’est alors qu’elle comprend que l’heure des règlements de comptes est arrivée. Loin d'être uniquement une chronique politique, le roman de Marion Brunet est une exploration de l’amour et de la souffrance. Si la dynamique radicale du groupe m’a moins captivée, ce sont les chapitres alternés sur le quotidien carcéral d'Axelle et l'isolement de Mano qui m'ont profondément touchée. L’autrice réussit à décrire avec une grande justesse la résilience d'Axelle face aux conditions inhumaines de la prison, tout en mettant en lumière le dilemme intérieur de Mano, libre physiquement mais prisonnière de ses démons. L'écriture de Marion Brunet, émotive et précise, révèle la force de ces deux héroïnes en lutte, qui s’accrochent à leurs convictions et à leur amour, malgré tout. Le roman, militant sans être prosélyte, pose un regard acerbe sur une société en crise, tout en offrant un hymne à la sororité et à la résistance. Avec Nos armes, Marion Brunet signe un récit émouvant et intense, où l’amour, l’amitié et la révolte se heurtent à la dureté du monde. Un roman qui, au-delà de la politique, nous interroge sur la nature humaine et la résilience face à l’adversité. https://latelierdelitote.canalblog.co...
Je ne suis pas sûre d'avoir vraiment adoré ce livre. Pas certaine non plus d'avoir beaucoup apprécié les personnages, que je trouvais même un peu insup au début. Mais c'est un roman très fort, humain, trépidant, suffocant, très bien écrit, bien construit, et qui reste dans la tête longtemps après l'avoir refermé. Une expérience de lecture marquante qui mérite ses 5 étoiles. Mention spéciale pour le personnage d'Axelle qui prend aux tripes.
4,5 : j'ai découvert "Nos armes" suite à la nouvelle bonne recommandation de ma fille. Et ce roman m'a captivé, de bout en bout, limite coup de cœur ! A travers son roman, Marion Brunet dresse un portrait saisissant de la lutte sociale et politique mais aussi une description brutalement réaliste du monde carcéral. C'est surtout une histoire d'amour entre les deux héroïnes, une relation mise à l'épreuve par la longue condamnation de l'une d'entre elle. Commence alors la privation commune de liberté, l'une par la prison, l'autre par la culpabilité d'être "libre". C'est un roman émotionnellement intense, qui frappe fort et laisse des traces. Une très bonne découverte !
Je verse encore des larmes en écrivant ceci. Des larmes de joie, de tristesse je ne sais pas, il est trop tôt pour le dire. Je n'ai plus d'autre mot pour expliquer à quel point j'ai aimé ce livre, il est tout simplement bouleversant.
C’était trop bien je l’ai lu super vite. Peut être un peu dommage que le résumé en dise autant du livre mais je n’ai pas la sensation que ça ait ruiné l’expérience non plus. À la fois sociologique et humain c’était top. J’ai trop pleuré à la fin.
Il est des lectures qui nous happent dès les premières lignes, qui nous étreignent l’âme avec une force inouïe. Nos Armes fait partie de celles-là. Des personnages vibrants, un style ciselé, des mots qui résonnent comme s’ils avaient été écrits pour nous, pour notre langage intérieur.
Sur cette toile de fond qui s’étire sur plusieurs années, nous suivons des êtres enflammés par leurs idéaux, consumés par leur rage de changer un monde gangrené d’injustices. Mais ce même monde les broiera, les rongeant jusqu’à l’os, dérobant à Axelle sa jeunesse, sa liberté, sa vie entière. Axelle, ardente, indomptable, traversée de convictions. L’histoire est haletante, les personnages déchirants, le dénouement implacable. J’en ai pleuré.
Et comment ne pas évoquer cet amour incandescent entre Axelle et Mano ? Un amour que ni le temps ni les épreuves ne parviennent à éteindre. « Mon amoureuse loupée, ma vie à côté. »
Je ne peux que saluer l’écriture magistrale de Marion Brunet et la puissance de ce roman qui vous prend au cœur et ne vous lâche plus.
Un coup de foudre littéraire. Je n’ai qu’une envie : le faire lire au plus grand nombre.
brillant, on est vraiment imprégné de l’histoire avec des descriptions justes et sincères de ce que vivent les personnages et de leurs sentiments la temporalité au sein du livre est très bien ficelé la relation entre axelle et mano est décrite subtilement mais cela suffit pour comprendre à quel point celle-ci est forte avec un attachement inconditionnel l’une envers l’autre, j’ai pensé que cela retranscrivait bien une relation lesbienne
+ le milieu et le contexte que je trouve original, on retrouve la colère, l’incompréhension face à l’injustice subit et l’envie de changer le monde chez une jeunesse militante et révoltée c’est interessant de suivre d’un côté leur évolution vis à vis de ces sujets lorsque les personnages sont adultes et de comment chacun « gère » ses revendications mais aussi de à quel point on se retrouve souvent à devoir mettre ses idéaux de côté pour s’adapter à la société capitaliste et basée sur la méritocratie dans laquelle on vit
(cependant les plot twist étaient plutôt prévisibles)
un livre très intéressant, à aucun moment je l’ai trouvé ennuyeux, je trouve l’histoire particulièrement belle notamment avec cette fin assez tragique et inattendue.
cette amour entre ces deux femmes, Mano et Axelle, qui perdurent pendant plus de 25 ans m’a touché et émus. les combats pour lesquelles elles se battent toute leurs jeunesses et les amies perdues…
ce livre m’a aussi fait réfléchir à propos de toutes ces possibilité à vivre sa vie, si j’ai envie d’avoir des enfants ou non, ce que je veut faire comme métier avec la notion de l’argent , si fuir son passé et son présent est la solution accompagné de cette peur à ratter ma vie et ne pas avoir fait ce que je voulais faire.
tel Mano qui passe des année avec Charly sans être heureuse. mais je n’ai pas ressenti une perte de temps dans ce livre. ainsi malgré ces questions qui me rendent anxieuse, ça me donne cette envie de vivre sans ne trop réfléchir.
je sais que ce livre ne parle pas vraiment de ce sujet mais c’est une part que je retiens
Un groupe de jeunes militant.e.s décident de prendre les armes (très littéralement) et de braquer une banque. Sauf qu'au lieu d'un Casa del Papel, l'histoire bifurque très rapidement vers un Orange Is The New Black à la française: si Mano réussit à s'échapper avant l'arrivée de la police, Axelle a moins de chance que son amoureuse et se retrouve en prison à 20 ans pour meurtre.
Une histoire très noire, avec quelques pincées d'espoir de temps à autre, mais surtout beaucoup de colère et de tristesse. J'ai eu un peu de mal à accrocher avec Axelle, j'aurais aimé avoir un peu plus de contexte vis-à-vis de sa colère et sa violence. J'ai par contre beaucoup aimé sa relation avec son grand-père.
Le moins que je puisse dire, c'est que je ne m'attendais vraiment pas à ça. Je finis ce livre beaucoup plus boulversée que je le pensais.
Un style d'écriture simple, poétique, tirant régulièrement sur le parler oral, frappant. Le thème fort des luttes sociales, des injustices, de la vie en prison. Un amour puissant et doux entre deux femmes, qui vous tient au cœur tout le long des pages. Une intimité touchante, des sentiments remarquablement bien décrits. Et une fin bouleversante (qui m'a émue aux larmes).
Je ne peux que recommander ce livre. Il va un peu trop dans le cliché, le stéréotype parfois, au niveau de l'écriture des luttes sociales, mais cela ne gâche en rien sa beauté.
Dès qu'un livre parle de militantisme j'ai envie que ça corresponde à tous mes questionnements du moment d'un coup et ça c'est pas possible donc c'était hyper frustrant, surtout qu'il y a quelques parties qui m'intéressaient pas du tout (le passage en inde par exemple) En tout cas je l'ai lu très vite (en faisant des pauses pour aller courir quand ça secouait un peu), et je pense que je vais quand même y repenser un peu
Roman d'une force extraordinaire. La douceur et la passion de l'histoire d'amour entre Axelle et Mano qui perdure en dépit de tout s'insère parfaitement entre les thèmes plus violents abordés : l'univers pénitencier, les injustices sociales, les violences policières, la révolte d'une jeunesse en quête de reconnaissance. La fin pogne au ventre à plusieurs niveaux. C'est tellement bien écrit et plusieurs phrases sont fortes, puissantes. Je relirai assurément des oeuvres de Marion Brunet.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Deux beaux portraits de jeunes femmes et une précieuse immersion dans l’univers carcéral des "longues peines”. Tout le début, comme un road movie (référence explicite à Thelma et Louise) est excellent. La relation d’Axelle avec son grand-père est belle, elle aussi. Mais le long passage où Mano reprend pied dans la vie en Inde m’a semblé mal intégré au récit : il forme quasiment un récit à lui seul.
"En 1997, deux étudiantes militantes et idéalistes, Mano et Axelle, vivent un amour passionné. Après un braquage ayant mal tourné, elles sont séparées. Axelle est condamnée à vingt-cinq ans de prison alors que Mano s'échappe et commence une vie dénuée de sens dans la campagne française. A sa sortie de prison, Axelle recherche sa camarade perdue, en quête d'amour et de justice."
Découverte passionnante de l'univers carcéral à travers les yeux d'une très jeune fille qui, abandonnée de tous, découvre la solitude. Sa colère contre la société se mue petit à petit : c'est tout une vie qui s'écoule avec l'espoir immense et jamais perdu de retrouver la personne aimée. Très émouvant, fort et sincère.
3.5. Un roman original très bien écrit qui commence sur un très bon rythme et qui termine dans un feu d'artifice émotionnel. Cependant, je dirai qu'il y a parfois quelques longueurs de récit, quelques mélanges temporels pas toujours évidents à suivre, et un point de vue parfois trop engagé du même côté de la part de la narration. Sinon, cela reste une belle decouverte.