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Résister à la culpabilisation - Sur quelques empêchements d'exister

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C'est un livre sur une petite voix, celle qui se met souvent à parler en nous pour nous blâmer, nous rabaisser, nous tourmenter, un « ennemi intérieur », dont Mona Chollet montre qu'il est un ennemi intériorisé, le produit d'une longue sédimentation sociale et culturelle, le résultat de multiples processus de culpabilisation qu'il est temps d'analyser pour mieux tenter d'y résister.

Préjugés, micro-agressions, harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes en général bien averti.e.s de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui dans lequel l'agresseur, c'est... nous-mêmes.

Nous sommes en effet nombreuses et nombreux à entendre régulièrement résonner dans notre tête une voix sarcastique et malveillante qui nous attaque, qui nous sermonne, qui nous rabaisse; qui nous dit que, quoi que nous fassions, nous avons tort; que nous ne valons rien, que nous ne méritons rien de bon, que nous présentons un défaut fondamental, que notre existence même est illégitime. Cette voix parle particulièrement fort quand nous appartenons à une catégorie dominée : enfants, femmes, minorités sexuelles ou raciales...

Ce livre se propose donc de braquer le projecteur, pour une fois, sur l'ennemi intérieur. Quels sont ces pouvoirs qui parviennent ainsi à s'insinuer jusque dans l'intimité de nos consciences ? Comment se sont-ils forgés ?

Comment les identifier, comment les tenir en respect? Nous étudierons quatre de leurs manifestations : la diabolisation des enfants, qui persiste bien plus qu'on ne le croit ; la culpabilisation des femmes, et en particulier des mères; le culte du travail, qui indexe strictement notre valeur sur notre productivité ; et enfin, la résurgence de logiques punitives jusque dans nos désirs de changer le monde, preuve de leur capacité à entraver jusqu'à nos plus beaux élans.

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Published January 9, 2025

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About the author

Mona Chollet

16 books1,045 followers
Mona Chollet is a Franco-Swiss writer and journalist. She is the chief editor for Le Monde diplomatique and has also written for Charlie Hebdo. She lives in Paris, France.
---

Après une licence en lettres à Genève, elle étudie le journalisme à l’École supérieure de journalisme de Lille.

Elle est ensuite pigiste pour Charlie Hebdo. Mais son contrat est interrompu en 2000 après sa contestation d'un éditorial du directeur de la rédaction Philippe Val, qui qualifiait les Palestiniens de « non-civilisés ». Elle raconte : « Quelques jours après, il m’a convoquée, et il m’a annoncé qu’il arrêtait mon CDI après le mois d’essai, alors que j’étais pigiste depuis un an. Ça m’a sidérée »1.

Désormais journaliste et chef d'édition au Monde diplomatique2, elle anime également le site de critique culturelle Périphéries3, en partenariat avec Thomas Lemahieu.

Elle anime également pour 19 épisodes une chronique sur Arte radio, L'esprit d'escalier (2004-2005), qui aborde des sujets de société, notamment (mais pas uniquement) sur le féminisme et les médias.

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400 (26%)
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87 (5%)
1 star
9 (<1%)
Displaying 1 - 30 of 173 reviews
Profile Image for Celestina1210.
593 reviews96 followers
December 31, 2024
Comme toujours j’aime beaucoup les livres de Mona Chollet. Ici elle nous invite à réfléchir sur la notion de culpabilité. Coupable de ne pas être parfaite coupable de ne pas assez travailler la peur d’être une mauvaise mère. Et ce livre m’a emmenée à réfléchir sur cette notion de culpabilité que je ressens souvent par exemple au lieu de lire je ferais mieux de travailler et le pire c’est que quand je travaille je me dis j’aimerais mieux lire. Je m’interroge comment briser ce cercle de culpabilité.
Profile Image for Jo.
1,215 reviews223 followers
September 22, 2024
3,5/5 🌟

L’essai de Mona Chollet qui m’a le moins parlé, jusqu’à la seconde moitié, en tout cas. Je me suis senti loin des premiers chapitres pour des raisons personnelles et je suis loin de pouvoir représenter la majorité.

Ensuite, elle aborde la question de la culpabilisation et de l’autoflagellation des minorités dans un monde qui ne fait rien pour guérir.

Le texte a BEAUCOUP réveillé mon anxiété mais a permis d’en apaiser quelques racines. Je me suis énormément retrouvé dans les voies tyranniques qui insufflent constamment des questionnements épuisants dans le cerveau de l’autrice. Découvrir quelques moyens pour les calmer ou simplement me rendre-compte que nuancer pouvait calmer le jeu furent des expériences tout bonnement incroyables. Merci à ce livre pour ça.

À lire, forcément.
Profile Image for Jessica.
752 reviews
March 17, 2025
Ca ne va pas lui plaire car je doute qu'elles s'apprécient, mais pour moi Mona Chollet c'est un peu comme Caroline Fourest, il y a du très bon et du très mauvais.
Ici elle fait comme d'habitude, elle enfonce les portes ouvertes et raconte des choses que d'autres ont déjà raconté (mais en anglais) et elle cite des gens intéressants d'autres beaucoup moins. Toujours autant de "heu mais c'est quoi le rapport avec le sujet du livre?" aussi.
Bref il faut que j'arrête de m'obstiner à lire ses livres je pense
Profile Image for Maëlledu33.
30 reviews1 follower
October 27, 2024
3,5 /5

Bon , je ne sais pas trop par où commencer ...
Quand j'ai entendu que ce livre allait sortir je n'étais que JOIE !
J'étais la cible parfaite , étant anxieuse et me sentant impuissante face aux situations géopolitiques, le climat, le sexisme tout en voulant toujours en faire plus dans mon travail , dans le militantisme , dans mes relations aux autres .

BREF

Pour autant , le livre ne m'a pas tant parlé dans les premières pages. L'aspect historique avec le poids de l'heritage chrétien était intéressant mais je me suis un peu perdue dans les passages concernant la diabolisation des enfants et celui de la maternité ( bien que intéressant). Cela ne repondait pas à mes attentes et j'avais l'impression que ça tournait un peu en rond....

J'ai préfèré les deux derniers chapitres qui correspondent plus à l'idée de vouloir faire mieux tout le temps et le perfectionnisme dans le milieu militant .Abordant aussi le conflit Israël/Palestine et les questions écologiques . Cependant, je n'ai pas eu l'impression de creuser le sujet ou d'avoir des pistes de solutions. Autrement dit : on sait que cette culpabilisation est présente et maintenant ?

MAIS !!! L'écriture de Mona Chollet est toujours aussi bien et facile à lire pour un essai féministe. Le livre est tout de même bien construit et accessible aux personnes voulant se pencher un peu plus sur les questions féministes !
Gros plus sur l'écriture inclusive et le partage des remises en question de l'autrice sur certains sujets.
Profile Image for Ariane Brosseau.
248 reviews111 followers
November 15, 2025
Chaque fois que je me retrouve devant un nouvel essai de Mona Chollet, je me demande comment je vais faire pour lire cette brique de 400 pages, écrite en caractères 10, sans décrocher et/ou mourir d’ennui.

Et chaque fois, je le dévore en quelques jours.

Dans celui-là, il est question de notre héritage religieux, de féminisme (bien sûr) et de productivité dans un monde profondément capitaliste. On y retrouve la même structure que ses précédents ouvrages, avec ses chapitres et ses sections qui permettent de prendre des pauses pour assimiler les informations et les idées.

Je ne pense pas qu’on y présente forcément de grandes découvertes, mais j’apprécie toujours autant la vulgarisation et la mise en relation d’observations et de recherches par l’autrice.

Ça m’étonnerait que Mona Chollet publie un jour un essai que je ne lirai pas.
Profile Image for Emeline Brun.
119 reviews2 followers
December 17, 2024
Une écriture toujours aussi fluide et facile à lire qui sert une réflexion rare qui permet de vrais changements de perspective. On sent que les sujets de l'enfance et de la maternité sont plus éloignés à Mona Cholet car les chapitres sont beaucoup plus historiques et moins nourris de ses expériences qui font habituellement la richesse de ses écrits. Ça reste un grand essai. Étant quelqu'un de très vulnérable à la culpabilité, c'était une lecture très enrichissante. J'aurais aimé une petite conclusion pour enrober le tout, mais sinon, bravo et merci.
Profile Image for Blanche.
291 reviews99 followers
January 18, 2025
3,5/5
J'ai trouvé la partie sur la place des enfants dans la société très intéressante.
Pour le reste : les sujets abordés sont bien traités, le livre est riche en informations. Mais quand on s'intéresse au féminisme et à ses luttes, je pense qu'il y a un effet de redite ou de reformulation (pas inutile cependant).
Profile Image for Only Irene Adler.
132 reviews15 followers
September 24, 2024
Quelle joie de lire Mona Chollet de nouveau ! Un travail formidable et titanesque accompli.
En tant que pro de l'auto-flagellation, je me suis sentie particulièrement visée pendant ma lecture. Le chapitre sur l'écologie et le climat capitaliste et politique ambiant m'a particulièrement plu, même s'il fait écho à une anxiété profonde chez moi. Petite française bourgeoise privilégiée, étudiante en lettres, je me sens coupable de toute la misère du monde, et surtout du désastre écologique que nous observons actuellement. Pourtant, le monde ne repose pas sur mes épaules...
Il est important de se remémorer que, parfois, les catastrophes dont on s'accable ne relèvent pas de notre seule volonté.
J'espère que nos dirigeants liront ce livre – mais il ne faut pas trop rêver...
Profile Image for Laëtitia.
29 reviews
Read
November 25, 2024
Je ne mets pas de note parce que je ne l'ai pas fini.

Je ne suis pas sûre de bien comprendre l'intérêt de ce livre, qui se défend dès les premières pages d'être un livre de développement personnel, mais qui n'est pas non plus une étude sociologique sérieuse.
J'y vois plutôt une sorte de recueil d'anecdotes plus ou moins hors-sujet, très peu sourcées, dont parfois Mona Chollet tire des conclusions (hâtives), mais qui sont la plupart du temps juste posées là. Je pense notamment à toute la partie sur les enfants : je vois le rapport, notre sentiment de culpabilité vient des injustices qu'on subit dans l'enfance. D'accord. Et donc ?

Apparemment ce livre a fait beaucoup de bien à certain.es lecteur.ices, tant mieux, moi je suis passée à côté.
Profile Image for Flora Wolfer.
54 reviews1 follower
June 9, 2025
Comme d’hab avec Mona Chollet, on apprécie la lecture ultra fluide, comme si on prenait un thé en terrasse en parlant de son sujet.
Parce que ça se veut plus généraliste, les chapitres sont parfois inégaux, mais au global une excellente lecture de vulgarisation que je ne manquerai pas d’offrir.
Profile Image for Marie Albert.
Author 2 books78 followers
September 30, 2025
Lire Mona Chollet est toujours un délice. C’est bien écrit, c’est clair, c’est politique.

L’essai traite moins de la culpabilité individuelle que de la culpabilisation collective de certains groupes sociaux (les femmes, les enfants, les mères, les travailleur-ses, les féministes) par d’autres groupes (l’Église, les adultes, les hommes, les féministes aussi).

La partie sur la domination des enfants m’a notamment passionnée (c’est rare de lire ça dans un essai féministe).

J’y ai puisé plein d’idées intelligentes et de ressources bibliographiques. Ce livre n’est pas révolutionnaire mais il est puissant.
Profile Image for Zéro Janvier.
1,706 reviews125 followers
November 5, 2024
Résister à la culpabilisation est le nouvel essai de la journaliste et essayiste Mona Chollet, publié en septembre 2024 chez La Découverte.

Harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes bien averti.es de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui où l'agresseur, c'est... nous-même. Bien souvent résonne dans notre tête une voix malveillante qui nous attaque, qui nous sermonne, qui nous rabaisse ; qui nous dit que, quoi que nous fassions, nous avons tort ; que nous ne méritons rien de bon, que nous présentons un défaut fondamental. Cette voix parle particulièrement fort quand nous appartenons à une catégorie dominée : femmes, enfants, minorités sexuelles ou raciales...

Ce livre se propose de braquer le projecteur, pour une fois, sur l'ennemi intérieur. Quels sont ces pouvoirs qui s'insinuent jusque dans l'intimité de nos consciences ? Comment se sont-ils forgés ?

Nous étudierons quelques-unes de leurs manifestations : la disqualification millénaire des femmes et, notamment, aujourd'hui, des victimes de violences sexuelles ; la diabolisation des enfants, qui persiste bien plus qu'on ne le croit ; la culpabilisation des mères, qui lui est symétrique ; le culte du travail, qui indexe notre valeur sur notre productivité ; et enfin la résurgence de logiques punitives jusque dans nos combats contre l'oppression et nos désirs de changer le monde.


Outre une introduction, le texte est composé d’un prologue suivi de 6 grandes chapitres qui abordent chacun le thème de la culpabilisation à travers un prisme spécifique :

0. Prologue : héritage culturel chrétien, péché et culpabilisation
1. Les femmes
2. Les enfants
3. Les mères
4. Le travail
5. Le militantisme

Comme toujours avec Mona Chollet, le propos est richement documenté et l’argumentaire est souvent convaincant. L’autrice aborde de nombreux sujets, cela part parfois vers des directions inattendues, mais il y a toujours un fil rouge autour du sentiment de culpabilité et de la culpabilisation. Mona Chollet prend position, elle ne cache pas ses opinions, tout en sachant nuancer certains de ses propos et même reconnaître des erreurs commises dans ses ouvrages précédents. C’est plutôt sain et louable.

Globalement, j’ai trouvé ce livre très intéressant, et j’ai plutôt été convaincu par les idées partagées par Mona Chollet.
Profile Image for Shophika.
58 reviews19 followers
Read
May 13, 2025
J’ai longtemps hésité à lire Mona Chollet, de peur de tomber sur un féminisme trop « blanc ». Mais ce livre m’a agréablement surpris. Elle aborde la question du privilège de façon lucide, sans prétendre tout savoir, et elle reconnaît les difficultés spécifiques que vivent les femmes racisées : « les personnes racisées, elles se sont entendu dire toute leur vie qu’elles devraient travailler deux fois plus que les hommes blancs si elles voulaient réussir » (p.186). C’est dit simplement, mais ça fait du bien de le lire.

Ce que j’ai aimé aussi, c’est que son ton est toujours invitant à la réflexion, jamais dans le jugement. Par exemple, elle questionne la façon dont on traite les enfants, sans accuser, mais en nous amenant à regarder autrement : à l’école, le contrôle sur leur corps, comme devoir demander pour aller aux toilettes… Elle montre comment, même là, il y a une forme de domination qu’on considère souvent normale.

Ce livre est arrivé pour moi à un moment où je me sentais perdue, coupable d’avoir du mal à m’adapter à ma nouvelle vie. Elle écrit : « comment est-ce possible de si mal vivre quelque chose dont j’ai rêvé aussi bien ? » (p.175). Beaucoup de passages dans ce genre qui nous font sentir à l'aise pour explorer le rôle parfois omniprésent de la culpabilité dans nos vies

Elle fait aussi des parallèles intéressants entre le rôle de l’église autrefois et celui du travail aujourd’hui, surtout sur notre rapport à la culpabilité quand on se repose, sur l’idée qu’on devrait toujours faire plus. C’est le genre de livre qui te fait poser des questions, sans jamais te faire sentir mal de ne pas déjà avoir les réponses.
321 reviews7 followers
April 27, 2025
Ce livre m'a fait beaucoup de bien.
Profile Image for Juliet Bv.
117 reviews7 followers
December 23, 2024
Très bon livre de Mona Chollet, encore un de ses essais très facile à lire et qui apporte de belles réflexions. Un peu déçue par la première partie du livre qui s'éloignait du prologue pourtant passionnant évoquant la petite voix intérieure culpabilisante qui nous empêche parfois de vivre. Neanmoins, elle parcours beaucoup d'aspect de la culpabilisation dans ce livre et la deuxième partie qui s'intéresse à l'écologie, au militantisme, au travail m'a beaucoup plus parlé. A lire !
Profile Image for Marie Dn.
219 reviews5 followers
November 10, 2024
MERCI Mona Chollet pour ce livre d'utilité publique. Le genre de lecture qui fait un bien fou.

Un travail sérieux référencé qui aurait vite pu passer dans le développement personnel compte tenu de la thématique : mais non, le sérieux de la démarche journalistique auquel cette autrice nous a habitués dans ses précédents travaux est maintenu, et elle évite habilement cet écueil. J'ai particulièrement été transcendée par le chapitre "Marche ou crève" dont j'ai corné presque toutes les pages. J'admire la rigueur et la pédagogie de Mona Chollet devant des sujets complexes qui touchent à l'intime, qu'elle s'emploie à traiter de manière aussi complète qu'objective (autant dire que je suis d'avis qu'elle y parvient assez bien). J'ai la plus grande sympathie pour l'humilité qu'elle adopte, illustrant ça et là son propos par quelques expériences personnelles (donc subjectives) mais toujours de manière constructive et critique vis-à-vis d'elle-même, avec autant de parcimonie que de pudeur.

A lire et relire autant que de besoin.
Profile Image for Aliks Pendragon.
107 reviews39 followers
January 7, 2025
fiou! je commence donc l'année avec la lecture de cet essai, et même si je ne suis pas grande fan de Mona Chollet, ça fait quand même beaucoup de bien de commencer 2025 en mettant des coups de pieds aux injonctions à la culpabilité. ça remet les pendules à l'heure sur le travail et ma manie de vouloir être productive et de ne pas me laisser vivre. je crois que ça va placer mon année sous le signe de la "slow life avec obligations" (pour le meilleur)
Profile Image for Thefrenchlibrary.
219 reviews104 followers
October 9, 2024
Passionnant !! J’ai l’impression que c’était un peu trop rapide sur la fin elle aurait pu prendre plus le temps pour parler de l’écologie, mais toute la partie sur la culpabilisation de la femme et des enfants olala incroyable
Profile Image for Laura.
1,279 reviews42 followers
January 21, 2025
Intéressant par certains côtés, surtout sur la société qui nous fait culpabiliser sur presque tous les aspects de nos vies. Après, j'ai parfois trouvé que certaine portes étaient déjà bien ouvertes... c'est donc un essai intéressant et très bien documenté mais qui reste parfois trop en surface. Assez inégal bien qu'enrichissant. C'est le propre des essais après tout, prendre ce qui nous enrichi et laisser le reste de côté.
Profile Image for Solène.
71 reviews7 followers
September 30, 2024
Je vais déposer un exemplaire sur quelques bureaux je sens

Du Mona Chollet tout craché qui permet d'aborder de manière accessible une notion - ici, l'auto culpabilisation- pouvant être complexe de part la multifactorialité dont elle découle.
Profile Image for Léa.
182 reviews9 followers
October 19, 2024
Étonnement ce livre me réconcilie un peu avec Mona Chollet. J'avais notamment eu beaucoup de mal avec Sorcières, parce que je le trouvais peu accessible. Et même problème pour Beauté fatale, que j'avais pourtant beaucoup aimé.

Elle le dit elle-même, Mona Chollet est intellectuelle et bourgeoise, et ça se ressent dans son écriture. Ce n'est pas tant une critique, mais j'ai un peu de mal avec cette manière d'écrire de manière générale (c'est tout à fait personnel), justement parce que je ne trouve pas que ce soit très accessible, et ça peut être assez frustrant à lire.

Ici je trouve que ça l'était moins en tout cas. Et j'ai particulièrement apprécié les premiers chapitres autour du péché originel de la femme, du sentiment l'illégitimité, et la vision qu'on a des enfants comme systématiquement coupables. Et même si je me suis un peu moins retrouvée dans les derniers chapitres, ça apporte tout de même matière à réflexion.

Et j'ai noté cette phrase de Devon Price (cité par Mona Chollet) sur le syndrome de l'imposteur, que j'ai beaucoup aimée : "Depuis des décennies on conseille aux femmes de se débarrasser de leur syndrome de l'impostrice en faisant montre d'une confiance en elles sans limite. Mais ce genre de conseils individualisent un problème qui est structurel. Il n'est pas absurde d'avoir l'air menacée quand la réalité est menaçante."
Profile Image for Pandèmia de llibres .
210 reviews35 followers
October 28, 2025
Quina tia tant llesta, tant increïble i tant talentosa. 💘

Estic 100% d'acord amb tot el que diu? No, però és tant bo que necessito posar-li 5 estrelles. Alguna coseta m'ha xirriat però és increïble i s'ha de llegir.
20 reviews1 follower
October 21, 2024
J'ai apprécié en savoir plus sur la petit voix qui t'insulte dans ta tête. Mais j'ai trouvé le chapitre sur les enfants très culpabilisant envers les parents (alors que le but du livre est bien de nous aider à nous sentir moins culpables).
Profile Image for Lila Chamussy.
67 reviews2 followers
July 3, 2025
Lecture hyper constructive !!
Je l’écoute en livre audio en allant au travail. Et vraiment le passage sur le repos j’ai adoré !!! Pile poil ça tombe
J’ai signé pour la vie de chat, prem deg
Profile Image for Inès lct.
30 reviews
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November 29, 2024
Actuellement dans une boucle infernale ou j’essaye désespérément de retrouver la sensation que éprouvée lorsque j'ai lu : beauté fatale et chez soi.

Le livre me laisse un peu de marbre tout comme sorcières et réinventer l’amour. Pourtant j’adore le style de Mona Chollet et je trouve le sujet particulièrement intéressant. Personnellement en tant qu'adepte de l'autoflagellation (:p), réfléchir sur cette tendance à la culpabilisation et, peut-être, trouver des pistes pour y résister, ça me parle. Si le livre est documenté, comme Mona Chollet sait si bien le faire, ça s’éparpille un peu trop à mon goût. Le sens du livre n'est pas hors de portée mais je ne retiens pas non plus de thèse particulière.

Du coup le livre alterne entre des moments assez barbants et des moments un peu plus intéressants mais bon après avoir fermé le livre je n'y repenserai pas plus que ça.
Ce n'est pas nécessairement une mauvaise lecture, mais clairement pas dans mes livres préférés de Mona Chollet.
Profile Image for Lula.
50 reviews11 followers
November 2, 2024
J’ai vraiment complètement adoré lire cet essai que j’ai trouvé beaucoup plus accessible et fluide à lire que les autres livres de Mona Chollet que j’ai lus et j’ai trouvé son contenu majoritairement super pertinent et très juste et bien écrit.

Le premier et dernier chapitre m’ont peut être un peu moins parlé et appris que tout le reste mais la majorité du livre me donnait juste envie de faire des roulades et de passer tout mon temps à le lire parce que ça glissait d’informations bien organisées et intéressantes. Ici encore M.C a opté pour un style d’écriture qui analyse le présent à l’aide de faits enfouis du passé, et ça fait toujours crépiter mon cerveau ces trucs là.

Vraiment j’aime trop lire des essais qui viennent révéler certains sens cachés des rouages de notre société et ce livre fait ça plutôt bien. Ici encore ça parle de certains filtres par lesquels on regarde, juge et ressent ce qui nous entoure, et d’où ils viennent. J’ai trouvé super bien choisie l’idée d’utiliser le prisme de l’enfance et la maternité pour approcher la thématique de la culpabilité et comment elle s’infiltre en nous. C’était super intéressant parce que même quand ça faisait pas directement écho à quelque chose que je vis ça me donnait souvent une base de réflexion pour réfléchir à autre chose que je connais. Par exemple je n’ai pas d’enfants, mais la culpabilité des mères a bizarrement fait écho pour moi a la culpabilité que j’éprouve par rapport à la gestion de mes problèmes de santé et lire un peu sur d’où ça pouvait venir c’était assez cool pour moi. Mais sinon vraiment le chapitre sur la diabolisation des enfants était mon préféré elle a approché le sujet de manière qui fait beaucoup de sens.

Le seul truc qui fait que ce livre aurait pu être mieux pour moi c’est que comme souvent avec M.C il y a plein de moments dans ce livre où parler disability justice et juste de la thématique du handicap de façon générale que ce soit maladies chroniques ou neuroatypies aurait enrichi le texte de ouf. Et j’ai trouvé ca dommage de manquer autant d’occasions de décrire les choses par ce prisme là. Notamment dans le chapitre sur la productivité et le capitalisme je sentais que c’était tellement proche d’en parler et à chaque fois qu’elle touchait presque du bout du doigt le sujet ou commençait à l’effleurer avec ses exemples elle allait pas plus en profondeur. Ce que j’aime bien cependant chez Mona Chollet c’est qu’elle continue toujours de s’éduquer et faire évoluer son point de vue pour qu’il soit plus juste et ça se sent de livre en livre. Contrairement à son validiste « La tyrannie de la réalité » les idées ici étaient quand même là même si elles étaient pas explicitées dans un langage de militantisme handi et du coup j’ai quand même trouvé ça super cool à lire. Mais quand même c’est vrai que y a beaucoup de passages où cette absence de point de vue handi me démangeait et me donnait presque envie d’écrire une sorte de réponse au livre sur le sujet pour le compléter.

Mais bizarrement aussi d’un autre côté c’est cet aspect là du livre qui ne se veut pas expert dans absolument tous les domaines et fait le choix de créer des bases de réflexions universelles sur des sujets qui le rend accessible et pertinent, donc ça me contrarie pas complètement, le cœur y est je dirais.

Et puis elle a réussi à intégrer en exemple a son argumentaire une éloge de plusieurs pages sur les chats qui était aussi drôle que touchante et pertinente et ça pardonne presque tout car si vrai si intelligent si important (j’aime mon chat (et tous les chats) de tout mon cœur ok)

D’autre part quelque chose qui m’a mis du baume au cœur dans ce livre c’est que, contrairement à beaucoup d’autres livres récents, quand elle parle de la pandémie elle en parle pas au passé. Elle cite des sources récentes sur le sujet, a conscience de sa dangerosité et a aussi de passage mentionné le covid long et en tant que personne vulnérable qui a l’impression de perdre la tête face au déni collectif lié à ce virus j’ai vraiment apprécié d’en lire la mention sans dissonance cognitive autour. Ça a toute suite rendu le propos encore plus crédible pour moi et ça parmi tant d’autres choses m’ont donné un sentiment d’un livre beaucoup plus terre à terre que les autres que j’ai lus de cette autrice et ça fait du bien aussi.

En toute honnêteté j’avais peur de lire ce livre et d’être saoule.e par son contenu à l’origine. Parce que dans un contexte politique où se laver de sa culpabilité et se voiler la face a des conséquences pour les plus vulnérables, et où on a besoin de plus de prise de conscience, je savais pas trop comment un livre sur le sujet de la culpabilité pouvait être bien amené sans tomber dans la glorification de l’individualisme et le refus de la remise en question. Mais c’est absolument pas ce de quoi il s’agit en fait dans ce livre au contraire c’est tellement bien nuancé et traité, c’est pas une critique de la culpabilité qui existerait de manière légitime mais de celle qui est inutile autant pour soi, pour celleux autour de soi, que pour nos combats politiques. Et elle a très bien fait la part des choses pour expliciter cette différence là.

Bref, un super bon livre qui même si imparfait se distingue par son langage et sa structure accessible, la pertinence et la nuance de ses propos, et son humour mêlé à son sérieux. Je le recommande amplement, personnellement ça m’a réconcilié avec Mona Chollet et les essais de manière générale c’était juste une trop bonne lecture.

(PS: ce livre est écrit à l’inclusif et c’est majoritairement cool mais je comprends pas trop pourquoi ils et elles au lieu de iels c’est un détail mais en tant que personne non binaire j’espère que ça se perfectionnera un peu au fil du temps chez les auteur.ices qui font le choix de l’inclusif qui est aussi important pour se démarquer d’un mode d’écriture misogyne que pour inclure cette nuance là de nos existences effacées dans le langage genré)
Profile Image for Amy.
83 reviews6 followers
October 23, 2024
3.5/5 (Comme toujours pour ses livres, j'ai fait le choix du livre audio.)
J'aime beaucoup le travail de Mona Chollet, je trouve ses recherches très complètes. J'ai été ravie d'apprendre le sujet de ce nouveau livre, étant moi même une pro de l'autoflagellation et de la culpabilisation - Certaines parties ont fait écho en moi, d'autres moins.

Je me souviens avoir eu cette conversation avec ma psy où on parlait de cette petite voix qui n'avait pas forcement de bons conseils à me donner et qui était même plutôt méchante avec moi, qui me poussait à tout remettre en question et à surévaluer toutes les actions et potentielles conséquences (toujours négatives d'ailleurs, si on écoute cette petite voix). Et comme étudié là, on n'est jamais gagnant avec cette petite voix. Ma petite voix à moi à même tendance à voir plus loin dans le futur et à être toujours plus négative et pessimiste. C'était presque un peu réconfortant d'entendre que cette petite voix n'était pas que chez moi, finalement.
Et ce fléau touche à tout, malheureusement.

Comme toujours, la construction de ses essais est très appréciable. J'ai apprécié la partie sur l'origine du mal, si on peut le dire comme ça. La genèse, les débuts de cette culpabilité.
Et puis, les femmes s'excusent beaucoup plus que les hommes.

La partie sur la culpabilité des parents / rapport à l'enfant. Je l'ai trouvée intéressante mais très difficile à écouter. Aussi j'ai eu du mal à comprendre le fil avec le sujet du livre… Finalement elle parle assez peu de ce phénomène de culpabilisation mais plus de la diabolisation de l'enfant / les violences / la prise de pouvoir sur l'enfant.

La partie sur les mères a été très enrichissante. N'étant pas mère, ça n'a pas fait écho particulièrement en moi MAIS cela dit, a été un appui de compréhension.

La culpabilisation au travail... Enfin plutôt, de ne pas assez travailler. AH. Je pense que c'est la partie qui m'a le plus fait tilter et qui fait écho à des questionnements récurents dans ma vie professionnelle. Il m'est arrivé de dire à voix haute lors d'échanges avec des collègues que les horaires étaient bien plus que suffisants et que je préférais privilégier ma vie privée et PAS mon travail, et j'ai été regardé avec de gros yeux incompréhensifs. C'est mal vu de se faire passer avant.
Double peine pour une femme, ou si au contraire on s'épanouit au travail, c'est mal vu d'en faire beaucoup et de ne pas s'occuper des enfants, du foyer... Bref.

Pourquoi un 3.5/5 ? Bien que sujet intéressant et dans l'ensemble très bien traité, il a réveillé mon anxiété à plusieurs reprises et n'a finalement pas donné plus de "solution" que ça pour "résister".
Profile Image for L.ivresse.des.mots.
614 reviews14 followers
November 17, 2024
Sensibilité

J’ai pris le problème à l’envers en me disant que je n’éprouvais pas forcément un poids et que j’obtiendrai peut-être des pistes pour me < sauver > quand j’en sentirai le besoin.

J’ai mis le doigt sur l’envers du décor à savoir que j’arrive très bien à culpabiliser pour des trucs complètement absurdes et que je m’autorise à être sereine pour d’autres. Alors oui on peut dire que l’autrice enfonce des portes mais qui sont pas forcément ouvertes chez tout le monde.

J’admets que le début est très similaire au précédent essai que j’ai lu sur la puissance des femmes. J’ai eu énormément de mal à apprécier l’écoute plus approfondie du prisme de la religion et des effets qu’on subit des siècles aprè, femmes et les enfants, surtout.

C’est une chose que de subir les conséquences (et de s’en rendre compte après 30ans !) mais de voir qu’on les perpétue avec l’éducation, qu’on y laisse libre court sur les réseaux, dans la vie professionnelle ou personnelle. C’est un cercle vicieux qui est accrue par notre rapport à la société et qui n’aide en rien.

J’avoue que j’ai plusieurs fois eu le sentiment d’être en colère et d’écouter quelque chose que je savais déjà , qui a soulevé plus de sentiments négatifs alors que je voulais simplement ressentir un apaisement.

Les clés sont de tailles différentes et je pense que le fait de s’ouvrir et de parler à quelqu’un de cette lecture est un bon moyen pour reprendre confiance. Mais insuffisant pour sortir de la culpabilité que l’on éprouvait avant de lire ce livre. On peut appréhender celle de demain, précisément mais celle d’hier a déjà poser ses valises.

Un essai qui répète la même leçon avec des prismes différents notamment à partir du chapitre 3 oú l’on se rapproche de l’essor scolaire pour dériver vers la vie d’adulte. Il m’a manqué quelques pages sur les différents aspects écologiques et d’actualité qui rend l’exercice probablement difficile parce qu’on en a pas un recul suffisant
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April 2, 2025
"Si je risque de payer aussi cher la révélation de mes travers, alors je préfère rester prudemment dans la sphère du maniement des idées, et limiter les interactions humaines à mes proches, dont l'indulgence m'est garantie. Le fait d'être une autrice connue radicalise encore les enjeux. C'est tout ou rien: soit on m'idéalise, ce qui nourrit inévitablement chez moi un sentiment d'imposture tout en empêchant les autres de me faire des reproches qui seraient pourtant justifiés; soit on utilise mes défaillances pour me « démasquer », pour démontrer que je suis une personne nuisible, stupide, affreuse, qui ne mérite pas son audience. En fait, je voudrais qu'on me traite toujours comme l'a fait mon ami homme blanc cisgenre et hétérosexuel : qu'on me sonne les cloches si c'est nécessaire, si je fais du tort à quelqu'un, mais sans me condamner intégralement, et sans cesser de m'aimer (quand on m'aime)"



"Au début, disons-le, c'est un fiasco. Je m'affole lorsqu'une journée passe sans que j'aie produit quelque chose ; j'y vois le signe d'une déchéance, d'une dérive inéluctable, la preuve définitive du fait que je ne vais plus jamais réussir à écrire un livre. Je veux à tout prix faire entrer l'écriture dans le moule de mes anciens horaires de bureau. Puisque j'ai la chance de faire ce que j'aime, je me mets à m'accorder de moins en moins de loisirs - comme si cela devait se payer. Je suis en apnée. Je m'impatiente parce que toutes les contraintes élémentaires de la vie me paraissent trop chronophages. Préparer un repas et laver la vaisselle prennent un temps scandaleux. Lorsque je passe l'aspirateur, je le cogne contre les meubles, pressée d'avoir terminé, obsédée par le travail intel-lectuel qui m'attend. Je m'énerve dès qu'un objet me résiste un tant soit peu un pot de miel qui refuse de s'ouvrir, par exemple. La vie ne me paraît jamais assez fluide, le monde jamais assez fonctionnel... et moi non plus. Je me reproche de traîner, d'être trop lente, indolente, rêveuse, peu efficace. Apparemment, je m'en veux de ne pas être une machine."
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