Le résumé est trompeur car nous sommes face à deux textes différents, celui sur les anges n'occupant même pas la moitié du livre. Je vais donc les traiter séparément et la note globale est une sorte de moyenne.
-Le livre des anges : 4/5
Le premier texte était d'une beauté absolue. J'en ai été émue jusqu'aux larmes. Je n'ai jamais vu une histoire décrire de manière aussi belle et intense l'amour inconditionnel et fusionnel qui peut unir un chat à son maître. Pour le reste, les situations sont parfois un peu répétitives. Mais l'autrice arrive à traiter le thème de la mort avec pudeur et douceur. Les anges sont une présence rassurante, la promesse d'un ailleurs et d'un monde plus doux.
-Six fois sept : 1,5/5 (L'important c'est de participer).
Bon, bon...Par où commencer ? Il s'agit d'une succession de vignettes sur le format "7 morts/7 naissances" etc. N'espérez pas retrouver les anges ici. Déjà on a un commentaire plus que discutable sur l'hérédité dans une histoire d'échange d'enfants. L'enfant des CSP+ finit par être brillant même élevé dans une famille modeste et le vrai fils des artisans reste fruste malgré les efforts de sa famille adoptive.
Et puis on a l'histoire d'une voleuse à l'étalage violée par les gardiens de prisons. Mais ce n'est pas grave parce que déjà à l'époque elle "aimait bien baiser" (sic.). Et puis elle tombe enceinte, mais à sa sortie, on lui donne un appart' gratuit en tant que mère célibataire ! Donc l'histoire se conclut sur "quelle chance cette naissance". Bah oui enfin, quelle chance d'être violée et de porter un enfant qu'on a pas voulu ! J'ai du mal à comprendre comment une personne capable d'écrire des textes d'une grande sensibilité a pu nous pondre une horreur pareille.
Une honte absolue, surtout pour un texte écrit par une femme. Et ce qui est la honte absolue, c'est aussi de publier ça à une époque où on prétend lutter contre les violences faites aux femmes. Mais bon, les maisons d'édition sont avant tout là pour se faire de l'argent. Et preuve aussi que les violences envers les femmes, tout le monde s'en fout dans les faits.