"Malgré le gros bon sens des séismes secouent ton ventre purge-toi de ta colère jouissance ultime des enragé.e.s introverti.e.s dépressif.ve.s punks névrosé.es la yeule ouverte pleine de bave d'assoiffé.e.s à bon escient elle sera payante pour nous inscrire au monde"
Ce recueil est une véritable catharsis où la crise du quart de siècle éclate au grand jour. La poète, désemparée par une vie qu’elle trouve vide de sens et insaisissable, exprime sa détresse avec une intensité brute.
« Ta pyramide de Maslow est tellement fuckée que tu penses que transvider ta farine dans des Tupperware est une obligation » — Transformer ses ruines en ombre à paupières en dix étapes faciles, p. 11
Côté écrit avec une rage et une rudesse palpables. Elle ne filtre pas sa frustration, et cette authenticité rend sa violence compréhensible. Même si elle exagère parfois, l’essence de sa souffrance reste perceptible.
« Arrête de penser que ta douleur te rend spéciale Tu t’distingues déjà T’es la seule à pas t’en apercevoir » — Transformer ses ruines en ombre à paupières en dix étapes faciles, p. 65
À travers des séances thérapeutiques et une autodestruction assumée, la poète navigue dans un univers auquel elle préférerait ne pas appartenir. C’est comme l’antithèse de la croissance personnelle. Parfois, entendre crier fait du bien.
En somme, Transformer ses ruines en ombre à paupières en dix étapes faciles est un recueil bruyant, mais essentiel. Catherine Côté réussit brillamment à utiliser la détresse comme outil d’apprentissage.
Lecture intéressante et structure agréable à suivre. L’ensemble me laisse neutre, ni adoré ni détesté, plusieurs citations permettaient un rapprochement de crise de fin d’adolescence/début d’âge adulte connu. Moins mon genre tout simplement.