"Une œuvre pas belle à voir" : telle est la façon dont la scène de crime a été décrite à la capitaine Isabelle Le Peletier avant son arrivée sur les lieux. Mais rien n'aurait pu la préparer à une telle horreur. Dans un grand appartement parisien, vide de tout meuble, le corps d'un homme l'attend assis sur une chaise, nu et atrocement mutilé. Sur son avant-bras, un étrange tatouage. Le clou du spectacle : un tableau de Van Gogh disparu depuis la Seconde Guerre mondiale est posé à côté du cadavre. Epaulée par l'imprévisible lieutenante Blanche Charon, Isabelle Le Peletier mène l'enquête sans se douter que ce meurtre va l'emmener sur les traces d'un des hommes les plus puissants du pays.
Olivier Tournut est né à Belfort et vit à Paris. Après des études de droit, il a travaillé dans le secteur des ressources humaines au sein de différentes collectivités locales puis d'autorités administratives indépendantes. Il est actuellement secrétaire général de l'Autorité nationale des jeux. Post mortem est son premier roman.
Post Mortem fait partie de ces polars qui ont plus l’air d’être le résumé de séries TF1 que de romans créés pour un support uniquement papier. Les personnages restent en surface dans tout, psyché, histoire, envies, mais ont de grands éclats qui devraient sembler justifiés et attirer le pathos – sauf que c’est le rôle de l’acteur de donner une impression de véracité dans son jeu lorsque quelque chose est mal amené, mal écrit et incompréhensible.
C’est un premier roman qui se comporte d’ailleurs comme s’il était le énième tome d’une série, avec des personnages certes du coup bien implantés, mais vu qu’on ne les connait pas, rien à battre de leurs problèmes, amitiés, liens. C’est bien de ne pas vouloir prendre le lecteur pour le nouveau stagiaire, mais du coup s’il n’y a pas de rondeurs autour des relations et juste des « voilà, maintenant faites comme si vous croyez à la beauté d’une relation entre deux personnages dont vous ne savez rien même dans la narration depuis le début, et ayez de la peine pour leur relation de flic (de gauche) maltraité par les médias, mais aussi prompts à foutre des coups dans les murs comme des vrais bonhommes (même si c’est des femmes) pour prouver à quel point elles sont dans l’émotion ». Vous trouvez pas ces personnages sympathiques ? N’avez pas envie de faire preuve d’empathie face à ce résumé ? Bah moi non plus. OK, y a un peu plus que le surface, mais on a l’impression d’étaler le reste du Nutella après que le couteau ait été posé dans l’évier. Y a rien, pas de substance.
Sauf que du coup, vu que l’histoire tient elle aussi sur un post-it (gars vengeance bite tableaux Van Gogh ministre corruption), bah on se retrouve avec du vide qui essaie de remplir du vide. C’est simple, trop simple, mais pas assez bien écrit pour que ça comble les trous de tout. C’est bien de ne pas vouloir trop compliquer les choses, mais du coup c’est linéaire, attendu… On sait qu’a tel moment il va y avoir tel drama personnel des personnages, parce que ça fait bon cliffhanger de fin de chapitre (d’épisode, winkwink), on sait que la hiérarchie va soutenir, parce qu’au fond le patron peau de vache est un vrai flic dans son kokoro, on sait que le remplaçant ne va pas matcher, mais qu’il va être ébloui par les capacités en réalité incroyable de l’équipe de vrais flics de terrain. Parlons-en des vrais flics de terrain, d’ailleurs… Ils passent leur temps à passer outre les procédures, rouler des mécaniques et voler des choses, ça enlève toute la suspension d’incrédulité. Un flic de gauche ? Ok, peut-être, j’écoute. Un flic qui passe son temps à voler des trucs pour aller les montrer à des gens random, que personne ne voit ? Sacré épidémie de conjonctivite dans les brigades.
Pour le coup c'est sur moi aussi, je réclame trop de vraisemblance peut-être, ou j'en ai marre de lire des romans policiers de personnages stéréotypés (personnage brutal, divorcé ou / et ayant une relation torride avec un.e collègue, parent d'un enfant distant avec qui iel n'arrive pas à communiquer, connu pour son efficacité principalement basée sur le fait de passer outre les procédures et la hiérarchie, etc.). J'aimerais lire des personnages avec un peu plus de substance, un peu plus de respect aussi d'une vérité. Alors oui, peut-être que je m'illusionne à me dire qu'il y a des flics qui sont respectueux des lois, mais je n'ai pas envie d'idéaliser des brutes colériques qui se pensent au-dessus de ce qu'ils sont censés faire appliquer. Post Mortem en est un échantillonnage téléphoné, mais qui n'a même pas suffisamment de profondeur dans son écriture, son scénario ou ses idées pour faire passer outre des personnages qui sont au delà d'être antipathiques, juste pathétiques.
Les autres 50% : les policiers qui ne suivent pas les procédures, volent des pièces à conviction et n’en font qu’à leur tête en mentant à leur chef, mais bon « ils sont doués pour résoudre les enquêtes donc ça va ». Un peu gros quand même…
Écriture assez simple, personnages pas attachants dont on nous parle comme si on était censés tout connaître d’eux et donc avoir de l’empathie pour eux, sauf que ce n’est pas le cas…
L’intrigue est à mon goût pas super bien ficelée, trop simple, je n’ai pas senti de suspense, et le dénouement était relativement facile, enquête bouclée comme sur des roulettes avec comme par hasard le meurtrier qui laisse une lettre au beau milieu de son appart où il explique et confesse tous les meurtres — pratique, hein ?
Je ne comprends pas comment ce livre a pu recevoir le prix du Quai des Orfèvres ; j’accorde à l’auteur que c’est son premier roman mais je n’ai absolument pas été tenue en haleine, j’avais quand même de plus hautes attentes. Une déception…
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Livre facile à lire, mais assez graphique, donc peut-être pas pour les âmes sensibles. L'auteur nous emporte dans la vie des enquêteurs, les horreurs auxquelles ils sont parfois amenés à vivre et à leur acharnement à vouloir résoudre leur enquête et surtout arrêter les massacres, avec toutes les séquelles psychologiques qui s'en suivent. Les commentaires de l'assassin dès le début de l'histoire ajoute aussi du relief à l'histoire. J'ai bien aimé et lirais volontier ses prochains livres s'il en sort.
Si on passe outre le cliché des détails sur l’apparence physique (presque réservé qu’aux femmes bien sur), j’ai trouvé la fin plutôt bâclée, comme s’il avait manqué de temps pour finir son manuscrit. C’est dommage car le polar commençait fort, l’intrigue était bien ficelée.
Pour un premier roman, bonne pioche ! Il y a un vrai parti pris ici : privilégier l'action, le rythme et le déroulé de l'enquête plutôt que l'introspection, la psychologie des personnages et les descriptions ou fioritures. J'ai été surtout séduite par ce style froid, un peu télégraphiste. L'auteur va droit au but, et les évènements s'enchaînent inexorablement. Je n'ai alors plus quitté le roman.
Un tel manque de détails pourrait agacer, pourtant, on les trouve attachants, même si la nuance n'est pas le maître mot de l'auteur. Les personnages sont taillés à coups de serpes, secs, agressifs, pas border line mais toujours sur la ligne de crête. Suivre une procédure qui fait perdre un temps précieux ? Jouer avec les ordres contradictoires d'une hiérarchie frileuse et politique, ou choisir dangereusement ce qui n'est pas permis ! L'intrigue est bien ficelée et le dernier tiers monte en puissance. Très bien maîtrisé !
J’ai failli lâcher dès le début. La description du meurtre était assez macabre et celle de l’apparence physique des personnes féminins décourageait -vraiment? Au 21e siècle après le mouvement #metoo?
J’ai pu passer par dessus et j’ai aimé le livre en gros. Il était assez bon pour garder mon attention tout le long. Cependant, je ne comprends pas comment il a gagné ce prix. J’en ai lu de meilleurs.
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bon polar. Les personnages sont attachants. J'ai eu un peu de mal au début avec le fait que tous les événements soient decris chronologiquement, on passe de ce que font les flics a ce que fait le tueur d'un paragraphe a l'autre, juste par un texte ecrit en italiques ou non, et finalement je m'y suis bien faite
Une intrigue bien ficelée dans un milieu exotique, celui des marchands et faussaires d’art, des personnages attachants car imparfaits, des détails macabres horribles, tout retiens l’attention. Le style d’écriture est parfois maladroit mais c’est un premier livre. A suivre…
Boa intriga sobre falsarios de quadros. Algumas fases da evolucao da enquete sao simplistas. Leitura facil. Bom conhecimento como os demais autores deste Premio dos serviços e funcionamento da PJ.
Ma résolution 2025 était de sortir de ma zone de confort livresque et commencer à lire des genres dont je n’ai pas l’habitude. Alors quand @fnac_officiel et @editionsfayard ont proposé de m’envoyer le premier roman d’Olivier Tournut, j’ai immédiatement accepté !
Je ne suis pas une grande lectrice de polar mais j’ai adoré découvrir la plume de l’auteur. J’ai trouvé que l’histoire très intéressante. Le fait qu’il y ait un lien avec de grands peintres et leurs œuvres était passionnant. Peintures et enquête se mêlent parfaitement ! J’ai également trouvé que c’était une très bonne idée de faire un chapitre par jour et de le couper avec les heures de la journée. Cela donnait un bon rythme à l’enquête. De plus, les changements de point de vue permettaient d’avoir une vue d’ensemble sur l’enquête. Mais les pov que j’ai adoré étaient vraiment ceux du meurtrier. Je les ai trouvé prenant ! J’aurais presque aimé qu’ils soient plus longs 🤣 J’ai aussi apprécié le réalisme de l’histoire. Ça se voit qu’il y a eu de la recherche et que c’est un livre bien documenté. Mais venant du gagnant du prix du quai des orfèvres 2025, je n’en attendais pas moins !
C’était une belle découverte livresque et je suis ravie d’être sortie de ma zone de confort. À moi les polars désormais !
Un premier roman prometteur qui mêle traffic d’art, politique et enquête policière. L’enquête en soi n’est pas très surprenante, il n’y a pas vraiment de rebondissements spectaculaires ou de surprise quant au dénouement mais l’histoire est bien racontée et présente une facade de la police qui me paraît assez réaliste (enfin bon, je n’y connais rien non plus en administration judiciaire). Certains points restent irrésolus à la fin, ce qui me laisse espérer qu’il y en aura d’autres.