Je suis chonchon. J'ai pré-commandé ce livre dès que j'ai appris son existence car j'adore tout ce qui parle de femmes dans la musique. J'avais vraiment VRAIMENT envie de l'aimer et je ne partais avec aucun a priori négatif, d'autant que j'avais adoré "Désirer la violence". Premier haussement de sourcils : la préface de Flore Benguigui qui présente ce livre comme "un des premiers" sur le sujet. Coup d'oeil à ma collection sur mon étagère dédiée au sujet, coup d'oeil à la bibliographie en fin de livre qui cite plein de références sur le sujet... Oui il y en a déjà eu pas mal, même si ce n'est pas assez, on est d'accord. Néanmoins, est-ce qu'effacer ses prédecesseuses est très élégant dès la préface ? Je passe mais le bât blesse vraiment plus loin. On ne peut pas citer toutes les femmes qui ont marqué l'histoire de la musique, c'est évident. Il est intéressant de porter un regard critique sur certaines (Beyoncé, Shakira), pourquoi pas. Mais alors pourquoi POURQUOI perdre des pages pour défendre Gainsbourg puis Orelsan ? Dans un livre consacré aux FEMMES ? Déjà, pour moi, toutes les femmes qui défendent Orelsan sont pour moi les idiotes utiles du patriarcat, car rien rien RIEN n'excuse d'écrire "mar*e-tr*nt"gner" ou "je vais t'avorter à l'opinel". Rien. Je m'en fiche que ce soit un personnage. Ériger ce mec en allié du féminisme c'est vraiment le plus gros crachat à la gueule des luttes féministes de ces dernières années, d'autant qu'il ne s'est jamais excusé. Et encore une fois, pourquoi perdre des pages pour défendre deux pauvres types, dont un pédo, dans les pages d'un livre consacré aux femmes dans la musique ? Je le redis, je suis chonchon. Ensuite, 80% des femmes interviewées prennent la peine de rappeler que, ne vous inquiétez pas, elles ne détestent pas les hommes. Ah ça non, ce sont des bonnes féministes, elles (enfin, la plupart refusent même ce terme). D'ailleurs, elles aussi vont perdre des pages de texte à parler des hommes vraiment super qui les ont aidées, plutôt que de parler de femmes. J'ai soufflé si fort, j'aurais pu alimenter une petite éolienne et avoir une bonne ristourne sur ma facture d'électricité. Bref, l'intention est louable, mais handicapée par un "féminisme" bourgeois. Je finirai sur un détail : encore un livre féministe qui invisible les femmes bies. Lady Gaga a toujours été queer et une recherche google suffisait à le vérifier.
Livre très intéressant ! J’ai vraiment apprécié ma lecture ! Cependant, je ne comprends pas pourquoi l’autrice nous parle d’Orelsan, celui-ci comme elle l’indique dans le livre a eu des paroles très problématiques à une certaine époque mais l’excuse sans réellement expliquer les raisons ? Je ne comprends pas cette prise de position vis à vis de cet artiste. L’objet du livre est à la base de pointer les comportements problématiques dans l’industrie musicale d’un point de vue objectif, mais la subjectivité semble avoir pris place lors de la discussion sur Orelsan .. heureusement pour nous, il s’agit de l’unique fois où la subjectivité rentre en jeu ! Cela reste une bonne lecture que je recommanderai autour de moi !
Bon, ce livre m'a pas chamboulé non plus... J'ai trouvé que dans les premières parties du livre, l'exigence féministe était pas au top (l'interview de Françoise Hardy m'a rendu zinzin) mais les dernières interview étaient vraiment top. Le travail de recherche est conséquent, mais ça faisait un peu décousu entre les différentes parties, du genre pas super agréable à suivre. J'attendais une analyse un peu plus poussée mais bon, les constats dressés sont quand même très intéressants !