Alicia rêve de Voir, comme sa mère, mais elle n’est qu’une simple humaine, une réserve de sang pour le commerce de sa génitrice.
Un sang qui devient plus précieux lorsqu’elle ingère du thym, de la poudre d’os… ou de la belladone.
Tout est hostile à Alicia, depuis toujours.
Et sa vie se complique encore dans l’université magique où elle est acceptée pour étudier.
Aveugle aux illusions mortelles qui infestent les lieux, ses journées sont des luttes, et ses cours, des épreuves.
Seul un jeu de tarot, noir et glacé, lui permet de survivre grâce aux pouvoirs étranges qu’il lui confère.
Mais à chaque carte tirée, le jeu s’immisce un peu plus dans son esprit, et Alicia ne réalise pas qu’elle devient le jouet de forces sombres et maléfiques…
Bio autrice : Sacha a vécu un peu partout, du sud-est de la France aux Pays-Bas, en passant par la Norvège et l’Angleterre. Que ce soit au bord de la Méditerranée ou dans les fjords scandinaves, Sacha écrit dans les genres de l’imaginaire, avec une préférence pour les conflits moraux et les personnages tourmentés.
Il y a pas à tourner autour du pot, Sacha sait écrire des personnages qui sortent des normes. J’aime énormément ce qu’elle a fait d’Alicia et tous les concepts qui en découlent. Le sous-texte des Arcanes est super riche et je pense que c’est ce qui m’a le plus passionné et plu dans ce livre. J’adore quand on peut avoir cette deuxième lecture, ce truc qui fait qu’en plus de l’histoire on ait quelque chose de plus profond.
Dans cet univers, ceux qui possèdent la Vue ont des capacités particulières, Alicia rêve de Voir, mais elle en est privée. De plus, elle subit la tyrannie de sa mère, une emprise toxique qui la détruit à petit feu. Mais un événement singulier va bouleverser son destin…🥀
Dès le début, l’ambiance est clairement suffocante, oppressante, presque cauchemardesque. L’école où va évoluer Alicia est un nid de secrets. La magie, notamment ce tarot mystérieux, jouent un rôle crucial. J’ai adoré cette atmosphère parfaitement maîtrisée et qui s’inscrit clairement dans de la Dark Academia.🖤
Et alors les personnages sont GRIS, très gris ! L’autrice brouille les frontières entre bien et mal, entre ambition et monstruosité. Alicia est une héroïne complexe, largement imparfaite, mais vraiment intéressante. Son évolution m’a totalement happée.🗡️
Le système de magie est ultra original, l’univers travaillé, et surtout, l’histoire est imprévisible. C’est un livre complètement unique, qui sort VRAIMENT des sentiers battus. Je le recommande à 100%.🔥
Ma note: Coup de cœur❤️
Mots clés: Tarot - école de magie - Dark Academia - Personnages gris - Fantasy
Je ne me sens pas bien. Une angoisse plane au-dessus de moi comme un oiseau immobile, prêt à fondre, et ma poitrine se resserre, si lourdement qu’il m’a semblé un instant ne plus savoir respirer. J’ai souvent vanté la capacité qu’ont certains romans à immerger le lecteur ; j’aimais croire que je maîtrisais cette traversée, que je pouvais entrer dans une histoire comme on entre dans une pièce éclairée — avec distance, recul, lucidité. Puis Sacha Morage est arrivée. En quelques heures à peine, elle a fissuré mes certitudes, arraché mes défenses, et m’a enfermé dans Les Arcanes du Mal comme si l’univers lui-même refermait une porte derrière moi.
Je suis d’ordinaire un homme calme, raisonnable, persuadé que tout possède sa lumière, même les ombres les plus larges. La peur glisse sur moi comme l’eau sur la pierre… sauf lorsqu’elle touche mes enfants. Et pourtant — ou justement à cause de cela — j’ai vécu ici cinq heures d’une intensité presque insupportable. Le roman ne m’a pas seulement happé : il m’a capturé. Ce n’était plus du papier, mais une matière organique, respirante, pulsante, qui me serrait la gorge à chaque page. Là où Alien, Saw et d’autres cauchemars cinématographiques ne m’ont jamais offert qu’un frisson distrait, Sacha Morage, elle, m’a plongé dans une peur intime, silencieuse, une peur qui parle bas mais qui reste longtemps.
Alicia. Ce prénom seul résonne encore. J’ai senti son hésitation, sa fragilité, son désir si humain — presque banal — d’exister quelque part, de trouver sa place dans un monde qui semble lui tourner le dos. Dans mon métier, je croise chaque jour des personnes qui cherchent cette porte invisible vers l’intégration ; peut-être est-ce pour cela que je me suis senti si vite à ses côtés. Elle soufflait, je respirais. Elle doutait, je vacillais. Et quand elle a posé la première carte du tarot, j’ai compris que je ne lisais plus un roman — j’y participais. Une deuxième. Une troisième. À chaque tirage, mon affection pour elle se dédoublait : admiration pour sa bravoure, terreur pour ce qui l’attendait, et surtout — paradoxe étrange — l’impression qu’elle pouvait, d’un geste, traverser le papier et me toucher, moi.
C’est là que réside le talent rare de Sacha Morage. Elle écrit comme on tend un miroir : l’histoire n’est plus devant nous, elle est en nous. Le narrateur n’est plus un guide, mais une peau que nous enfilons, une voix qui nous remplace. On ne lit pas Alicia, on devient Alicia. Et lorsque l’on se rend compte que l’on tremble, il est déjà trop tard — la magie a pris.
Si je dois exprimer un regret, ce serait celui de la fin. Non pas le contenu — juste sa brièveté. Comme lorsque l’on marche longuement dans la nuit, que l’on finit par distinguer enfin la lumière au loin… et qu’elle s’évanouit soudain. Tout se conclut en moins de trente pages, proprement, parfaitement, sans maladresse, mais trop vite pour mon cœur encore accroché au récit. J’ai eu l’impression qu’on me retirait Alicia avant que je ne sois prêt à la laisser partir, qu’on rompait brutalement les fils invisibles qui me reliaient encore à elle, à son univers, à ce tarot qui respire le danger comme d’autres respirent l’air.
Les Arcanes du Mal n’est pas seulement un livre. C’est une emprise. Une possession littéraire. Une expérience qui nous suit après la dernière page, comme un regard que l’on sent dans notre dos. Et lorsque l’on referme le roman, ce n’est pas l’histoire qui s’arrête — c’est nous qui restons suspendus, tremblants, encore vivants dans l’ombre.
Je l’ai bouffé en deux jours alors que ça ne m’était pas arrivé depuis je ne saurais même pas dire combien de temps, c’est donc ça d’être heureuse dans la vie ???
Encore une fois complètement séduite par la plume de Sacha que je trouve tellement immersive et addictive. On plonge directement dans les pensées d’Alicia, une jeune femme seule, isolée, maltraitée, qui ne cherche qu’à appartenir au monde de sa mère, à être comme les autres, qui font partie de ce monde qu’elle ne Voit pas mais qu’elle souhaite désespérément Voir, elle aussi. Et Voir, elle peut en être capable, c’est en tout cas ce que lui promet ce mystérieux jeu de tarot…
Désormais quand on me parlera de dark academia, je verrais ce livre car tout y était. J’ai adoré découvrir l’ambiance dans cette université des sciences voilées, assister aux cours, découvrir certaines choses sur ces mondes fascinants… je n’arrivais plus à le lâcher!!! Je ne m’attendais pas à cette fin mais je dois dire que je l’aime beaucoup, sans en dire plus.
Bref, j’ai hâte de continuer à lire le travail de Sacha ✨
Je suis encore une fois conquise par Sacha, autant que je l’avais été par La Voix de la Vengeance. Nous avons ici un récit encore plus sombre, plein de surprises et diablement addictif. La plume de Sacha nous emporte sur les traces d’Alicia et l’ambiance est incroyable, l’univers est si bien pensé qu’on en veut encore plus. J’ai adoré, un beau coup de cœur 🫶🏻
Sasha a vraiment un talent pour nous créer des héroïne torture à la moral plus que discutable. Dans se roman vous plongez dans une réel descente dans la folie. Pour éviter la toxicité de sa mère Alicia doit rentrer dans une université spécial ou une fois encore elle se retrouve seul et prise au piège mais a l’aide d’un tarot unique elle développe des aptitudes qui lui permettent de survivre dans cette académie, mais à quel prix. Ce roman est lugubre ne vous attendez pas à une promenade de santé car on s’immisce dans une psychose qui née d’un instinct de survie avant de se transformer en une insatiable quête de pouvoir de manière à ce que plus personne n’exerce de contrôle sur elle. J’ai vraiment adorer le travail psychologique et l’ambiance très gothique de ce roman.
Je pense – et c’est aussi valable pour La voix de la vengeance – que les livres de Sacha Morage gagneraient à être plus longs. Cela permettrait de mieux s’immerger dans l’histoire, d’approfondir l’univers et les personnages, mais aussi de gérer plus efficacement le rythme, qui s’accélère souvent trop vers la fin.
J’ai été un peu déçu par l’aspect dark academia. Je m’attendais à retrouver l’ambiance des cours, des travaux de groupe et des examens magiques, mais en dehors du décor de l’académie, cet élément reste inexploité.
Les personnages sont peu nombreux et peu développés, hormis la protagoniste. Je ne me suis attaché à aucun d’eux, même si je comprends la distance instaurée par son passé, ses traumatismes et sa vision du monde. C’est dommage, car le cadre scolaire offrait un potentiel énorme pour créer des dynamiques de groupe intéressantes.
Point positif : j’apprécie les personnages déterminés, prêts à tout, et c’est un trait que j’avais déjà aimé dans La voix de la vengeance.
En conclusion, certains choix narratifs limitent le développement et le rythme, mais l’histoire reste agréable à lire.
Gros gros cinq étoiles, c'était vraiment trop chouette, exactement ce que j'avais envie que le livre soit à savoir sombre, puissant et centré sur la psychologie et la chute du personnage d'Alicia, dont l'histoire fend le cœur et tord les boyaux. Tout est logique dans ce roman, l'escalade des décisions de la prota est tellement cohérente et son désespoir infuse à travers les pages. J'ai beaucoup aimé l'ambiance huis clos de l'université, le côté presque paranoïaque qui fout le lecteur en tension, vraiment une pépite, je le recommande à 100%, même si je pense que les plus sensibles devront s'abstenir pour cette lecture !
J’ai été captivée du début à la fin. L’intrigue est sombre ( très sombre 😬 ), complexe & j’ai beaucoup apprécié l’ambiance Dark Academia qui a su me faire frissonner ainsi que l’utilisation du tarot qui monte en puissance. Le point fort de ce second roman est la psychologie plus que travaillée des personnages… de quoi fasciner & perturber nos esprits 😜 La plume de l’autrice est fluide, addictive & les illustrations sont magnifiques. Et pour ce qui est du collector… il est tout simplement sublime et qualitatif 😭♥️
Que j'aime quand la Fantasy jouxte ainsi l'horreur ! Que j'aime les récits de corruption bien menés !
Nous faisons connaissance au début de l'histoire avec Alicia, qui (sur)vit dans un cocon familial vénéneux. Le lecteur n'est pas dupe du prétendu amour de sa "Maman chérie", contrairement à Alicia. Pourtant, quand une porte de sortie se présente, notre héroïne n'hésite pas à la franchir. Mais l'échappatoire choisie pourrait se révéler plus terrible encore...
Ce qui m'a frappée d'entrée de jeu, c'est à quel point j'étais en empathie avec l'héroïne. Non pas en dépit de sa naïveté, mais précisément parce qu'elle ne possède aucun autre moyen de faire face aux horreurs de sa vie. L'environnement scolaire impitoyable dans laquelle elle évolue pourra, je pense, également parler à beaucoup de monde. Cette crédulité dont Alicia fait preuve, combinée à la détermination viscérale qu'elle possède, forme un combo qui s'avère particulièrement dangereux, surtout quand un mystérieux jeu de tarot tombe entre ses mains...
Je pense que le plus gros tour de force de ce récit, c'est que même le lecteur en vient à désirer irrésistiblement cette descente aux enfers de la corruption dans laquelle s'engage peu à peu l'héroïne. Ça fait presque peur de se retrouver à jubiler avec Alicia lorsqu'elle utilise le tarot, alors même qu'on se doute bien que cela aura des conséquences dévastatrices pour elle et les autres. Et pourtant, on ne peut pas s'empêcher de vouloir qu'elle le fasse, ne serait-ce que pour qu'elle puisse enfin rabattre le caquet de tous ceux qui la méprisent et la sous-estime, mais aussi parce qu'on est saisi par une curiosité morbide : quel effet aurait cette carte-ci ? Et celle-ci ? Les limites de la raison et de la moralité se fissurent peu à peu.
J'ai moi aussi fini par sombrer avec Alicia, tournant frénétiquement les pages du livre pour connaître son dénouement final, qui est parfait.
Je saluerai enfin le style particulièrement soigné du roman, qui parfois me donnait presque mal au ventre tant les tribulations d'Alicia étaient bien rendues. Sacha Morage signé un second roman maîtrisé, parfaitement construit, qu'on a de plus en plus de mal à lâcher au fil des pages (à partir de la fin de la partie 3, je n'ai pas eu d'autre choix que de tout lire d'une traite, ce qui m'arrive rarement !) Une lecture que je n'oublierai pas de sitôt.
(Roman obtenu en avant-première à Mons lors du Salon du Livre de Wallonie)
Le premier livre que j’avais lu de Sacha Morage, Les voix de la vengeance, m’avait totalement conquise. Il est donc tout à fait normal qu’il en soit de même pour ce tout nouveau roman. [Et puis… parlons de la beauté de l’édition collector ?] Nous sommes donc ici dans une Dark Academia avec quelques soupçons de magie. Ici, nous rencontrons le personnage d’Alicia. Et Alicia… quel personnage ! C’est un personnage particulièrement surprenant que j’ai pris plaisir à apprécier du début jusqu’à la toute fin. Malgré le fait que je ne sois pas spécialement fan du jeu du tarot, dans le roman c’est quelque chose que j’ai véritablement apprécié et qui apporte une touche très intéressante à l’univers. Qu’est-ce que j’ai aimé dans le personnage d’Alicia ? À cause de sa mère manipulatrice, Alicia connaît très peu de choses du monde dans lequel elle est contrainte de vivre. Ce qui fait que nous avons un personnage qui se débrouille du mieux qu’elle peut pour survivre ; elle est totalement perdue, ce qui fait que nous avons un personnage particulièrement complexe et totalement perturbé. Bref, un délice pour les lecteur•ice•s de mon genre qui adorent les personnages qui sont tout sauf lisses. Plus un personnage est perturbé et complexe, plus je me régale. De plus, Alicia est incapable de Voir. Ce qui engendre plusieurs problèmes, le principal étant qu’elle est prête non pas à tout, mais à absolument tout afin de Voir. Elle est prête à tout, y compris se mettre en danger afin d’obtenir ce qu’elle désire le plus. Plus Alicia avance dans sa quête pour Voir, plus elle franchit le stade de non-retour. Nous, lecteur•ice•s, nous nous enfonçons en même temps qu’Alicia. Nous avons autant envie de lui hurler dessus de faire marche arrière que de l’inciter à continuer à se diriger vers le danger. Et cela montre d’une certaine manière à quel point ce manuscrit est addictif. Contrairement au précédent roman de Sacha Morage, ici nous avons un personnage particulièrement manipulable, et c’est cela qui va faire qu’Alicia va se faire entraîner par le jeu du Tarot. L’univers est particulièrement bien ficelé, le worldbuilding est vraiment parfait et la plume de l’autrice très fluide, les pages défilent toutes seules. J’ai réellement adoré voir le personnage d’Alicia s’enfoncer de pages en pages et de chapitres en chapitres. Cette descente était délicieuse. Globalement, il s’agit d’un excellent roman qui ne fait que confirmer le talent de Sacha Morage. Si vous avez aimé La voix de la vengeance, ce roman risque autant de vous plaire tant il est sombre et particulièrement bien ficelé. Me concernant, j’ai adoré et je ne peux que le confirmer en toute sincérité.
Je suis tellement chamboulée par ma lecture que les mots vont être compliqués à trouver pour définir ce que j'ai ressenti.
Premièrement, il s'agirait d'applaudir Sacha, qui est manifestement super douée pour installer une ambiance et définir ses personnages. Je suis passée par des émotions en tout genre : dégoût, angoisse, inquiétude, suspicion et j'en passe. L'univers de ce livre était tellement bien construit et imagé que je n'ai eu aucun mal à m'y projeter (avec beaucoup d'appréhension parce que wtf is going on in here). Les personnages sont extrêmement bien caractérisés, notamment le personnage principal, Alicia, que j'ai adoré suivre. Pour beaucoup de raisons, je ne me suis pas identifiée à elle mais j'ai développé beaucoup d'empathie pour son personnage que j'ai trouvé touchant à sa façon. Alicia est une jeune femme torturée qui essaye juste de s'en sortir dans la vie.
J'ai particulièrement apprécié ce roman pour la plume de Sacha que j'ai trouvée envoûtante. Je découvre ici son style et force est de constater que ça me plaît et que je lirai avec grand plaisir le reste de son travail.
Sans spoiler quoi que ce soit, je ne m'attendais absolument pas à la fin et d'ailleurs, j'ai avancé à tâtons dans cette lecture que je qualifierais d'imprévisible. Une chose est sûre, l'autrice maîtrise son sujet et cette lecture ne vous laissera pas indifférent.
J’ai adoré ma lecture, qui est d’ailleurs devenue un petit coup de cœur 💖 Si je devais résumer en un mot ce que je pense, je dirais : WOW. L’histoire est super bien écrite, l’écriture est fluide et se lit très facilement. Je n’ai pas vu les pages tournées, tellement j’étais dans l’histoire. Maintenant, parlons de la protagoniste. Nous suivons Alicia qui rêve de Voir, mais qui n’est qu’une simple humaine. Dès le début, je me suis attachée à elle, car dès les premières pages, j’ai ressenti tout ce que sa mère lui faisait, puis avec toutes ses pensées, émotions, etc. On ne peut que s’attacher à elle 😊 Et enfin, parlons de cette fin… Elle est incroyable, je n’ai d’ailleurs pas vu passer les deux derniers chapitres ainsi que l’épilogue tellement j’étais dans ma lecture. Je ne vais pas vous en dire plus pour ne pas vous spoiler, mise à part que j’ai été super contente pour Alicia, mais qu’en même temps, j’ai l’impression que l’histoire n’est pas finie (c’est très bizarre, mais tellement bien en même temps…) 🤭 Je vous conseille mille fois ce livre qui est vraiment incroyable. Alors notez bien sa date de sortie qui est le 4 novembre 2025, car vous ne le regretterez pas😉
En congé, j'ai pu dévorer ce roman en 48h, et j'ai vraiment vécu un vrai rêve halluciné à la belladone, ce qui a sublimé mon expérience de lecture.
J'ai tout adoré : l'ambiance dark academia très élitiste, la haine de soi et l'envie de se libérer de sa médiocrité d'Alicia, la relation toxique avec sa mère qu'elle finit par reproduire sur autrui, la système de magie original et inventif, et l'utilisation futée du tarot.
Sacha nous propose un roman poisseux, sombre et immoral, une vraie réussite. Je suis impressionnée par l'empathie qu'elle arrive à créer envers ses héroïnes, sans rien nous épargner non plus. Alicia est parfois touchante, parfois méprisable, et c'est jouissif de la voir s'enfoncer dans les ténèbres.
Un livre excellent grâce à son originalité et sa protagoniste ! La plume est fluide, simple à comprendre et incisive. L autrice manie les mots parfaitement pour créer cet univers sombre, légèrement horrifique, souvent inquiétant. Alicia n a pas une vie toute simple au début du roman ce qui permet d’avoir énormément d’empathie pour elle. Son arrivée à l’université « magique » marque le début d’une trajectoire de vie toujours plus sombre. On suit Alicia dans ses doutes ses questionnements et ses peurs…et les décisions qu’elle prend. On sait qu’il va y avoir un point de non retour, et de manière assez dérangeante…on l’attend en tant que lecteur….la elle l’a force de la plume dz l’autrice ! Un livre que vous allez savourer à sa sortie en novembre prochain.
J'écris cet avis plusieurs mois après avoir fini ma lecture, en grande partie parce que je ne voulais pas le publier à chaud. Il risque d'être sans concession, vu que l'autrice n'en est pas à son premier livre, contrairement à ce que je pensais. De plus, j'avais besoin de démêler des sentiments contradictoires, suite à la douche froide que j'ai pris.
Une douche qui met beaucoup de temps à chauffer cela dit ; la première partie du livre, du projet d'Alicia d'entrer à l'université jusqu'à ses premiers cours, est vraiment lente dans son rythme et longue dans sa mise en place. Encore que cela peut servir pour la suite, en posant des bases solides sur la psychologie du personnage, sur sa terrible solitude.
Quand le tarot entre en jeu, l'histoire commence vraiment, de même que la transformation d'Alicia. L'écriture de l'emprise est très bien menée, avec un personnage qui tombe peu à peu dans les griffes d'une entité manipulatrice en essayant d'en fuir une autre. De la même façon, le passage de victime à bourreau est fluide, trop malheureusement, comme cela peut être le cas dans la vraie vie : pour survivre dans un univers hostile, on reproduit les schémas de violence, et Alicia s'embourbe dans une série de mensonges de plus en plus dangereux, pour elle mais surtout pour les autres.
Du côté de l'univers proposé, il est fragile, et l'université ressemble beaucoup trop à un lycée à mon goût au regard de l'ambiance générale et de l'organisation des bâtiments. Le principe de la Vue est intéressant, mais aurait mérité d'être plus abouti. C'est quelque chose que je peux dire assez généralement sur ce livre : il y a de bonnes idées mais qui manquent de structure.
Le suspense en revanche est bien bâti, surtout quand ça s'emballe à la fin par une suite de mauvaises décisions. La bataille finale est spectaculaire ! La monstruosité du personnage d'Alicia éclate au grand jour, on se demande comment tout cela peut bien finir... et puis vient l'épilogue.
J'ai un gros problème avec la fin, et avec la morale du livre. Certes, les romans ne sont pas des fables, la morale n'est pas écrite comme une maxime à la fin, MAIS un livre véhicule des idées, et là, ce qu'il véhicule est problématique.
J'étais convaincue par le personnage d'Alicia, une évolution suprenante et sombre que je n'ai jamais vu en fiction ; les choix de plus en plus radicaux qu'elle prend, manipulée par le Tarot, sont très bien amenés. Les origines de ses problèmes, de ses doutes et de ses peurs sont établies longuement. Mon problème vient de son statut final.
J'ai d'abord trouvé la fin vraiment mauvaise, sur un plan narratif. Elle est bâclée, en un épilogue alors que la bataille vient de se terminer et que les dégâts sont énormes. Et là, non seulement Alicia s'en sort, mais elle vit sa meilleure vie. AUCUNE de ses actions n'a de conséquence. Je rappelle juste deux choses : elle a vidé quelqu'un de son sang. Elle. A. Vidé. Un. Professeur. De. Son. Sang. Et aussi, accessoirement, elle a failli détruire l'univers humain. La Terre, le système solaire, les galaxies, tout a manqué d'être avalé. Et il n'y a aucune conséquence.
Donc non seulement c'est frustrant en tant que lecteurice pour l'aspect narratif, mais en plus, je ne comprends pas le message que l'on doit retenir. Si l'autrice avait pour volonté de montrer que son héroïne pouvait s'en sortir sans poursuite, de dénoncer les défaillances du système de justice actuel, il fallait le dénoncer, vraiment, en condamnant les actes d'Alicia tout en la laissant libre, en signifiant que ce n'est pas normal. Ici, aucune condamnation d'un personnage secondaire ou de la narration. Si l'autrice voulait juste donner une fin heureuse à son personnage... il ne fallait pas suivre cette voie dans la construction de l'intrigue. De même que les abus, réels, de l'Université : ils auraient dû être plus fermement pointés du doigt par d'autres individus qu'Alicia.
Même par rapport à la psychologie du personnage, si bien affinée au cours des pages, la fin est incohérente. Elle a réalisé que le Dieu-Lune-Tarot la manipulait ; elle l'a rejeté, s'est battu contre lui pour le renvoyer entre les mondes. Super ! Elle a donc compris qu'il s'était moqué d'elle, qu'il ne lui voulait aucun bien ; comment il peut lui manquer ? Même si on me disait qu'elle regrette en réalité la puissance qu'elle avait, elle a gardé sa Vue de niveau 5 ! Donc elle n'a aucune raison d'y être attachée, et aucune raison de ne pas avoir le moindre remord, à moins d'être devenue elle-même insensible à la douleur des autres, comme elle le montre avec Louise, Victor et Nadia, mais dans ce cas, c'est le même problème. Qu'est-ce qu'on doit penser de cette lecture ? À quoi nous amène cette fin "heureuse" où l'impunité règne, mais n'est jamais dénoncée ?
La deuxième étoile reflète plus le potentiel du livre que ce qu'il mérite vraiment. Il aurait pu être un exemple sur les questions de reproduction des schémas de violence ; il finit comme une mauvaise fanfiction. Quel gâchis.
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Encore une belle prouesse de la part de Sacha Morage. Je suis subjuguée par sa plume, avalée par ses mots et la fluidité de ses phrases. C'est simple, et intelligent. Fascinant. J'ai rarement dans ma vie dévoré des livres comme celui-ci. Pourtant pas très fan du genre Dark Académia, j'ai fait confiance à Sacha, car j'avais adoré La Voix de la Vengeance. Et j'ai eu raison ! Alicia m'a fait de la peine. Alicia m'a inquiétée. Alicia est terrifiante. Très joli travail, bravo ! Et, à nouveau, je te ferai aveuglément confiance pour tes autres projets, Sacha ! :)
Une nouvelle fois je me suis laissée emporter dans l’univers créé par Sacha, et j’ai succombé dès la première page. Ce livre est une prouesse d’addiction et d’immersion. J’ai adoré l’univers sombre et Alicia et son jeu de tarot. J’ai aimé la manière qu’a eu Sacha de nous guider à travers l’histoire sans que l’ont puisse deviner la fin avant que celle-ci n’arrive. En bref, une superbe lecture. Merci Sacha 🖤
Méfiez-vous de ce que vous voulez. Vous pourriez l'obtenir, mais en pire...
Alicia souffre d'une cécité particulière, puisqu'elle ne peut pas Voir. Ce qui est pourtant essentiel dans un monde de magie féerique.
Solitude.
C'est le terme qui me vient en tête pour elle en premier lieu. Elle ne trouve sa place nulle part. Elle est rejetée, mise à l'écart.
Son seul soutien provient de ce mystérieux tarot, et les choix qu'elle fera grâce à lui feront d'elle une anti héroïne par excellence. Un personnage totalement gris, comme on les aime.
Alicia a un objectif en vue, et absolument rien ne l'en détournera : Voir.
Ma grande fatigue et moi même avons eu du mal à appréhender certaines notions de l'univers (désolée !) mais je me suis régalée en compagnie de ce personnage qui ne reculera devant rien pour arriver à ses fins, balayant les maigres scrupules qu'elle pouvait avoir.
J'ai adoré l'approche du tarot, tellement originale et complexe. C'est un univers extrêmement bien pensé et travaillé. D'ailleurs, le tarot maléfique qui complète le livre est absolument splendide !
Un roman de dark academia atmosphérique et glaçant !
Avec ce second roman, Sacha confirme sa maîtrise des mots autant que des héroïnes sombres et des intrigues pesantes. Chaque fibre des Arcanes exsude cette sensation poisseuse, et pourtant un peu sucrée et limite addictive, comme la belladone qu'Alicia se force à avaler. L'absence de coup de cœur réside plus dans mes goûts que dans un quelconque réel défaut du roman, qui tient ses promesses ~
Alicia est une anti-héroïne torturée, maltraitée, qui se glisse d'une relation toxique avec sa mère à une autre avec une entité plus puissante et déviante encore, qui se démène contre des chaînes pour essayer de survivre, quitte à condamner d'autres personnages au passage, parce qu'il le faut, parce qu'elle le doit, parce que sinon elle va mourir. Cette sensation d'emprise nous englue, rendue plus acérée encore par les pensées et descriptions répétitives et pourtant vivaces de ce qu'Alicia subit et fait subir. Contrairement à Vaelle (l'héroïne de la Voix de la Vengeance, le roman précédent de Sacha), il y a quelque chose de très égoïste chez Alicia, qui fait que, même si je l'ai comprise et que j'ai eu de la peine pour elle, je me suis beaucoup moins attachée à elle, parce qu'il n'est pas question de justice bafouée, de vengeance, d'amour pour un frère, juste de survie. Sachant qu'ici les enjeux sont bien plus clairs, au moins pour les lecteurices : condamner un monde, pour obtenir ce qu'elle désire depuis toujours, et rééquilibrer un univers qui ne joue pas en sa faveur. Du coup, elle en devient très solitaire, et même si ça renforçait l'atmosphère, je déplore peut-être un manque d'action et d'interactions avec d'autres personnages, en cours ou même avec sa mère, qui disparaît entièrement du récit après le premier quart. Oui, Alicia est seule, et le récit devient donc une introspection de sa psyché, victime autant que vorace.
Par ailleurs, le worldbuilding et l'intrigue sont très bien construits. On sait, dès le début, dès ce prologue sinistre, ce qui va se passer, et ça nous plonge dans l'anticipation et dans le déni, spectateurs impuissants comme Alicia était spectatrice de sa vie, avant le tarot. Les notions scientifiques rapportées aux Voiles, aux fées, aux autres mondes m'ont fascinée, le tout toujours porté par une prose aussi brute que travaillée.
La fin m'a étonnée, mais plus j'y pense, plus je l'apprécie.
En bref, encore une très bonne réussite pour Sacha Morage, avec un récit qui explore les thèmes fondamentaux de la dark academia (injustice, disparité de classes symbolisée ici par les sangs de fée si éloignés de notre héroïne humaine, manipulation, mensonge), le tout au travers de la longue corruption d'Alicia par son tarot.
PS : l'écrin du collector est superbe, même si l'argenté s'émousse à force de le toucher ! Coup de coeur sur le jaspage, qui rend particulièrement bien, et bravo à Tiphs (et Sacha et PB) pour cet objet merveilleux.
Malheureusement je n'ai pas pu terminer...ce n'était pas pour moi 😐 j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans le récit dès le début. Le ton général était trop puéril, la relation ultra toxique avec la mère m'a mise mal à l'aise dès le début. Je m'accrochais espérant des améliorations mais le côté tricherie menteur et mauvais d'Alicia qui commençait à poindre me déplaisait au possible. Son côté larmoyant, son manque de tact social, ses interactions puériles sur les réseaux sociaux avec Louise étaient digne de collégiens et pas du niveau espéré d'interaction entre étudiants... La scène où Alicia supplie les membres du comité pour intégrer l'université lors de l'entretien sans réel arguments tangibles était embarrassante au possible. Dans quel monde aurait elle été acceptée après un tel désastreux entretien de motivation ?! J'ai commencé à lire en diagonale et le reste malheureusement a confirmé mes craintes... Le tarot m'intriguait positivement mais tout a vite basculé dans la surenchère. Enfin, je n'ai vraiment pas accroché au style souvent ampoulé et lourd. Dommage.👎
Aujourd’hui, on parle du one-shot Les Arcanes du Mal, de Sacha Morage. Ayant beaucoup aimé son autre roman, je me suis jetée sur celui-ci à sa sortie. Je dois avouer que j’ai été un peu déçue par celui-ci. Il y a des bases solides, une belle plume et des idées incroyables, mais quelques défauts sont venus troubler ma lecture. Le point fort de ce roman est définitivement son originalité : la Vue (même si sa définition n’est pas très claire), les autres mondes, les fées aux intentions maléfiques, le jeu de tarots… Ce sont ces points précis qui m’ont poussée à lire jusqu’à la fin. La psychologie du personnage d’Alicia est incroyable, d’une complexité qu’on trouve peu souvent dans le fantastique. À certains moments, elle parait très vulnérable, se fait facilement manipuler, et parfois, elle semble très déterminée à se faire une place. J’ai juste trouvé qu’elle se lamentait beaucoup (ça devenait un peu redondant!). J’ai été un peu déçue par l’aspect dark academia. Oui, le jeu de tarot est maléfique et pousse Alicia à faire des choix de plus en plus sombres, mais je ne sais pas si on peut vraiment qualifier ça de dark academia. Il ne se passe pas grand-chose, on a pas vraiment accès aux autres étudiants ni aux cours. Et puis, tout s’accélère vers la fin. L'intrigue est assez simple et facile à suivre, même si on comprend très vite qu’il y a quelque chose qui cloche avec le jeu de tarot. En revanche, les explications trop proches de la physique quantique m'ont un peu déboussolée, ainsi que le jargon du système universitaire français (c’est un peu hermétique pour tous ceux qui ne sont pas Français…). La fin est très intéressante, même si tout se passe très vite alors que le rythme du roman est assez lent. On a enfin des réponses et on touche à des sujets très intrigants. Ça aurait été encore mieux si ces intrigues avaient été développées tout au long du roman. Là, j’ai eu l’impression qu’on ne faisait que l’effleurer et c’est bien dommage.