Irmine et Helbrand, deux frères assassins descendant d'un ancien peuple guerrier, vivent dans les ombres de la plus grande cité du royaume de Palerkan. alors qu'ils se croient à l'abri des persécutions dont ont souffert leurs ancêtres, leur passé sanglant les rattrape, sous les traits d'un borgne qui semble nourrir pour eux de sombres projets. Et tandis que la guerre menace d'embraser le monde. Que les puissants tissent de noires alliances. Ils vont devoir choisir un camp. Leur martyre ne fait que commencer...
C'est avec un plaisir indicible que j'ai retrouvé dans ce tome 2 de Martyrs les héros de ce livre les frères Lancefall, Irmine et Hellbrand, la princesse des Ronces, Kassis, la reine usurpatrice, Akinessa et son frère Karmalys, et la jeune arserke,r future reine du clan des yeux d'or, Allena.
Ce tome voyage entre la vie d'Irmine dit Le Borgne dans les années 680 et la vie d'Irmine, amant, mari de Kassis près d'un siècle après dans les années 900. On apprend de quelle manière est née la religion de l'Écriture, la magie de Passe-Muraille d'Irmine et la façon dont le roi Siegtrie a amorcé la fin de la dynastie des arserker.
L'auteur, Olivier Péru, a réussi avec brio à changer d'époque sans ne jamais perdre le fil de l'histoire ou de faire d'anachronismes. Une lecture fluide, une plume légère, un récit chevaleresque à souhait.
Je n'ai qu'une hâte, me dire qu'il va y avoir un troisième tome car l'ouverture à la fin du livre s'avoue prometteuse !
Je le recommande à tous les fans d'heroic fantasy, de roman de cape et d'épée, de chevalier, de sacrifice, et d'un peu de magie.
Le tome 1 avait été un coup de coeur, proposant tout ce que j’aime d’une fantasy politique de cour avec assassins en apprentissage, se payant même le luxe d’une conclusion surprenante ! Ce 2e tome nous embarque encore plus loin, avec en prime le développement d’une mythologie dragonique. Et vous connaissez mon amour des dragons ! ❤
J’ai donc à nouveau pris un grand plaisir à suivre les aventures des nombreux personnages de la saga d’Oliver Peru qui porte si bien son nom. Nous retrouvons Irmine après un sacré voyage qui l’a totalement transformé, tout comme nous continuons à suivre les habitants du Reycorax après les derniers soubresauts politiques d’ampleur qui viennent d’avoir lieu, dans un tome qui replace nombre et nombre de pions pour faire monter la tension avant un final que j’imagine dantesque.
Pour nous conter cela, cependant, Oliver Peru fait le choix de nous prendre à contre-pied avec un tome anti-héroïque où le rythme est anti-épique, pour ne pas dire un peu linéaire et parfois sans souffle. Il nous entraîne dans une intrigue terre à terre de vengeance, de complot, de secrets et mystères où chacun dissimule les cartes dans son jeu pour mieux déployer celui-ci. C’est donc assez lent, calme et insidieux. On suit les nombreux fils politiques de l’intrigue tous en parallèle, du roi déchu capturé et torturé mais souhaitant revenir, en passant par sa soeur la nouvelle Reine qui doit s’imposer et le fait avec force et frayeur, sans oublier l’ancienne maîtresse de la cité d’Alerssen, Kassis, la femme cachée d’Irmine, qui tente de reconquérir son peuple par les arènes, ou encore le groupe des Arserkers, ces assassins de l’ombre longtemps rejetés, qui vont chercher à prendre leur revanche en suivant une mystérieuse prophétie et une cheffe des plus rude et mystérieuse : Alana, l’ancienne soeur de coeur d’Irmine.
L’avantage de la plume d’Oliver Peru, c’est que le lecteur n’est jamais perdu au milieu de ce maëlstrom. Il suit assez facilement chacun dans ce grand tout où tous les fils finissent par se rejoindre. Les mystères du »voyage » d’Irmine tiennent également le tout tout au long de ce deuxième tome et tiennent également leur promesse par les révélations qui se font, sur la mythologie aussi bien que sur les relations complexes entre certains. Le titre y gagne en crédibilité, car le héros a mûri et on ne se contente pas de nous faire croire qu’il a gardé son âme d’enfant. Il n’est plus le jeune assassin énamouré des débuts. Il a été marqué par ce qu’il a vu, fait et la vie est passée par là. On a ainsi un héros et un tome plus sombre, ce qui colle bien avec les enjeux de ce royaume déchiré par une guerre intestine.
Cependant, si on enlève cet habillage, force est de reconnaître aussi, qu’il y a eu peu de choses à se mettre sous la dent ici. Les tensions on les connaissait déjà, les relations également et la mythologie elle a à peine avancée de fantômes par-ci et de dragons par-là. C’est un peu mince, même si cela a son charme en cours de lecture et que je me suis plu à courir après les indices justement pour tenter de raccrocher chaque élément entre eux. La plume est qualitative et c’est elle, clairement, qui réussit à donner vie à tout cela. Il suffit de lire les scènes d’action et de combat, ou juste d’assassinat et de duel, pour le comprendre. L’auteur est piquant, réaliste et ses scènes ultra immersive, sans rien envier aux grands du genre !
Tome du milieu réussi, je comprends la frustration de ceux qui ont pu le lire sans avoir la suite à l’époque. Cependant, tome aussi un peu moins piquant que le premier, plus sombre, plus attentiste, moins nerveux. Il creuse mais peine à s’envoler, préparant une suite sûrement, je croise les doigts, plus épique, maintenant que ses personnages ont mûri et sont prêt pour un final qui dépote. J’ai hâte d’assister au destin tragique de la cité d’Alerssen et de tous ceux qui y vivent, surtout si on nous promet du dragon ! 🔥
PS/ Petit bémol, la carte et la liste des personnages n’ont pas été remis T.T
It starts where book 1 ends and it does not disappoint. However, the rythm slows down in the middle of the book and some chapters feel unnecessary. Overall, the quality remains high and the highlights of the book are really great. Some of the minor characters of book 1 get more time and become quite memorable, however, I would say that some of the character development stops after a while and it feels we would want a bit more on the psychological side. It is still better than in most fantasy books, but I was hoping for more. The story remains very engaging and we want to know more both in terms of what is going to happen and in terms of the mysteries of the world.
En lisant ce livre, j’avais l’impression d’être dans un film: l’auteur arrive tellement bien à insuffler la vie à ses personnages et ce monde fantastiques que j’étais complètement absorbée. L’histoire d’Irmine est à briser le coeur. J’ai hâte de découvrir le 3ème livre et je suis heureuse de n’avoir connue la série que maintenant et de ne pas avoir eu à attendre 10 ans comme les autres 💀
Je l’attendais ce livre, je trépignais d’impatience même ; la magie a opéré : j’ai été de nouveau transportée dans cet univers enchanteur ! L’ouvrage est toujours aussi beau (voyez la jaquette !), avec cette fois-ci une carte dans chaque rabat, qui correspondent à deux époques distinctes. Les illustrations intérieures sont soit de nouvelles cartes du jeu de tarot, soit des portraits très travaillés : Akinessa, Opimer, Karmalys et Allena. L’écriture est toujours pleine d’allant et l’intrigue parfaitement agencée. J’ai dévoré le pavé de 600 pages et quelques ; j’avais vraiment du mal à m’en détacher. Si vous avez aimé le premier livre, jetez à bas votre PAL, et ouvrez Martyrs 2, vous ne le regretterez pas ! Si vous ne connaissez pas encore la série Martyrs… qu’est-ce que vous attendez pour vous jeter dessus ? Amours, haines, solitude, trahisons, duels, guerre, manipulation, magie : il y a tout !
Le livre 1 plaçait les jalons de nombreuses histoires, présentait les protagonistes et se terminait sur une révélation fracassante, qui remettait en perspective le récit. Le livre 2 approfondit tous les aspects évoqués précédemment et déploie toujours plus largement un monde chamarré et vibrant : Palerkan et ses îles. Chaque "clan" ou peuple en présence a ses propres motivations, et chacun des personnages principaux peut être considéré comme un "méchant" d’une certaine façon. En tout cas, les actes sont le plus souvent violents. Mais d’un autre point de vue, chacun d’eux agit au mieux pour sa cause et ses alliés et rarement par simple intérêt personnel. Donc ils seraient tous "héroïques" en quelque sorte. J’ai vraiment aimé cette ouverture psychologique qui montre un monde empreint d’humanité et moins manichéen que l’univers traditionnel de la fantasy (avec les "méchants orques" de Tolkien par exemple). Il y a de grosses différences tout de même entre les personnages, tout est dans la subtilité : Opimer, le père carnage, ou Cavall semblent plus nobles tandis qu’Akinessa baisse dans notre estime à mesure qu’elle doit faire des compromissions pour garder le pouvoir. S’il y a un personnage que l’on adore toujours autant haïr, c’est l’affreux Dorian Lisbach. Quand à Karmalys, je ne dis rien pour ne pas vous gâcher les rebondissements.
Les personnages qui polarisent toute notre attention sont Irmine, bien sûr, et Allena que l’on découvre réellement dans ce tome. Irmine pouvait paraître comme un anti-héros dans le premier livre : adolescent sans morale, ni but, taiseux et fasciné par son frère plus brillant. Seul son amour pour Kassis lui avait donné quelques couleurs et consistance. Or ici nous allons au contraire voir se déployer un personnage fort et fascinant, qui construit sa personnalité et devient réellement un homme adulte et un héros. C’est lui qui a les cartes en main (au sens propre :) et s’il semble parfois perdu ou hésitant c’est bien dans son apprentissage du monde et de sa propre valeur. Sa relation avec son frère est extrêmement émouvante, et l’on se sent vraiment pris de trouble lors de l’aveu que fera Irmine à son ainé (oui j’ai pleuré…). Irmine devient le champion du lecteur autant que des habitants d’Alerssen. On ne veut qu’une chose qu’il réussisse, bien qu’on ne connaisse pas ses plans ! L’histoire d’Allena par contre ne nous rend ni compatissants ni plein d’admiration mais elle est édifiante. C’est l’adversaire terrible et implacable idéale. Ce duo est très bien trouvé.
Les chapitres "0", qui concernent donc des évènements antérieurs à l’aventure principale, nous distillent des informations petit à petit. C’est génial et en même temps très frustrant car il faut imaginer complètement les raccords et faire les ponts soi même pour comprendre les implications. On pourrait penser que l’auteur se joue du lecteur, mais il le fait avec respect : il lui fait confiance, il y a un véritable échange de pensée qui semble se créer : "Voilà un mot qui pourrait bien être un indice… -Ah, c’est là que tu veux nous amener !" C’est une lecture grisante où l’on se sent soi-même créateur de ce domaine imaginaire.
Les dernières pages du livre sont purement magnifiques. L’auteur doit être un magicien car j’avais la gorge serré et des larmes d’émotions devant cette évocation de la beauté. Tout le récit nous mène à ce pinacle. Je croyais vraiment être devant…cet être. On referme le livre, sonné, avec un sourire sur les lèvres.