Dans les bas-fonds de Kosma, Them survit en rêvant de vengeance. Évincée du trône par son frère, elle se cache avec son tuteur, Archivad, pendant que la milice royale traque les mages pour les jeter en prison.
Elle rencontre l’Ordre d’Orune, une société secrète déterminée à restaurer la magie, qui lui propose son aide. La princesse déchue s'engage alors dans une lutte pour reconquérir le pouvoir.
Inconstante et impulsive, elle devra prouver sa capacité à régner et à affronter les complots et trahisons qui menacent le royaume.
Extrait : Second titre de chez Le labyrinthe de Théia que je lis. Acheté lors de sa campagne Ulule en format numérique, car le budget ne me permettait pas de le prendre en physique. Pourtant, après lecture, je regrette un peu de ne pas l’avoir pris sous ce format. La maison d’édition m’avait également proposé ce titre en SP, que j’ai refusé, car de toute façon, j’allais avoir le roman malgré tout.
TW : la mention d’armes (à feu ou blanches), la violence physique, la mort et le sang (pour les blessures physiques, entre autres).
L’intrigue nous place aux côtés de Them, une jeune orpheline qui grandit dans les bas-fonds de la ville de Kosma. Il ne s’agit pas là d’une jeune fille ordinaire, en réalité, elle est la princesse du royaume, ayant fui pour ne pas mourir, elle souhaite se venger de son frère qui a pris le trône. Dans cet univers mélangeant la fantaisie au Steampunk, on suit donc un personnage féminin à fort caractère. Voleuse, elle finira par rejoindre un ordre de magicien souhaitant retrouver leur place d’antan. Parce que oui, fût un temps, ils étaient les nobles du royaume, mais ayant abusés de leur position, ils finiront par être chassés au point de perdre de nombreuses connaissances sur la magie. Comme pour tenter de préserver un équilibre, la magie n’a pas totalement disparue, mais elle reste tout de même complexe à maîtriser. Cette magie aura une part importante dans l’intrigue, tout comme les prouesses technologiques (mises en avant pour remplacer les magiciens). Dans un sens, ce titre m’a beaucoup rappelé une autre série mélangeant ses deux thèmes d’une très belle manière : Engrenages et Sortilèges d’Adrien Tomas (je n’ai pas encore lu les autres titres sur ce même univers). Them est un personnage plein de vie, très curieuse et touche à tout. Toutefois, elle est également bornée et cela lui jouera des tours à mainte reprise, comme son affection pour l’alcool. Beaucoup d’éléments m’ont plu dans la série, mais je ne peux pas tous les évoquer, cela serait du spoil. J’avoue avoir eu un peu de mal par moment avec Them, qui continue d’attirer les ennuis sans vraiment réfléchir ou écouter les conseils des autres. Pour l’instant, je dirais qu’elle n’a pas ce qu’il faut pour être reine, mais au fil de son voyage, elle devrait acquérir ce qu’il faut pour le devenir.
Voguant entre terre et mer, le récit est très bien construit à mes yeux. Il y a, certes, beaucoup de personnages, mais ils sont tous très bien introduits (c’est-à-dire pas tous en même temps). Certains restent des parfaits inconnus lors de la première rencontre, pour ensuite être mieux présentés. J’aime beaucoup cette idée, car elle permet d’introduire les personnages différemment, de déjà connaître un peu de leur caractère ou bien leurs ambitions. Cela permet donc de retenir l’existence d’un personnage autrement que par son nom et donne donc moins l’impression d’être noyé sous le flot des personnages. D’autres au contraires, sont évoqués sans pour autant que notre personnage ne les rencontre, tels des fantômes ou des mirages. Même les personnages secondaires sont assez bien construits, notamment pour leur caractère, ainsi que leurs impressions concernant la magie. Même s’il est vrai que je n’apprécie pas toujours Them, je pense que le point fort de ce premier tome sont ses personnages, ainsi que son univers (même si, du coup, le mélange Steampunk et magie c’est quelque chose que j’ai déjà lu). Il y a également différents lieux bien typique malgré l’aspect restreint à une île. D’ailleurs, l’agencement des quartiers me fait un peu penser à Hunger Games. Chaque quartier ayant un peu sa spécialité et les riches étant évidemment séparés des pauvres (ça c’est toujours le cas et on ne peut pas dire que ce soit un point négatif, puisque c’est juste logique, malheureusement). Le prochain tome promet encore de nouveaux horizons, j’espère juste que l’on aura, de temps en temps, des nouvelles concernant l’autre groupe que celui de Them (j’essaie de ne pas spoil…).
Le Temps de l’Eau: Rivage : une immersion sensorielle au cœur de Kosma
Dès les premières pages, Lou Dulac nous plonge avec maîtrise dans un univers steampunk dense, sensoriel et mystérieux. On ne lit pas simplement l’histoire de Them : on la vit. Héroïne complexe, princesse déchue, elle chemine entre survie et quête de sens, accompagnée par Archivad, son tuteur, et une galerie de personnages — Naure, Kovan, Lethore, la sultesse Catroy. Ce qui m’a particulièrement saisi, c’est la puissance sensorielle de l’écriture et l’effet immersif. Chaque sensation est palpable : l’humidité des rues, les déchets, la crasse, la douceur d’un bain ou d’un sommeil tranquille. Dans l’océan, on est balloté entre tumulte et apesanteur, comme si l’eau portait autant qu’elle engloutissait. Ce décor ne se lit pas, il se traverse, à fleur de peau, comme un film sensoriel. Cela m'a rappelé le Parfum ou Shantaram — récits où l’on ne lit pas un monde : on l’habite. J’ai aussi apprécié la dimension politique. En fuyant, en aimant, Them découvre qu’un simple choix peut être un acte de résistance. On explore les dilemmes avec nuance, montrant comment notre ego peut faire vaciller un monde. Cela parle de justice, de mémoire, de pouvoir, et pose des questions profondément humaines. À cela s’ajoute une portée spirituelle. Des instants de grâce surgissent au cœur du chaos, lorsque Them est saisie d’un émerveillement sacré, devant un paysage, un souffle, un geste. Le roman oscille entre turbulence et apaisement, épuisement et méditation, comme une respiration intérieure. Dans un passage qui m’a marquée, Them plonge dans les vagues et découvre une pierre mystérieuse — un moment suspendu, sacré, où l’on se sent emporté comme dans la vague de Kanagawa d’Hokusai. Finalement, certaines scènes, comme celle des enfants enfermés et vidés de leur énergie, frappent par leur cruauté autant que par leur précision visuelle. Il y a des créatures tentaculaires, château vivant, androïdes… des visions qui m’ont évoqué l’animation japonaise ou la science-fiction coréenne. Derrière chaque image, une réflexion : sur la création, le pouvoir, la déshumanisation. Rivage est un roman dense, traversé par un fil rouge puissant : la justice. A la fin, Them revient à Kosma, transformée. Deviendra-t-elle Reine ? À quel prix ? Son lien avec Catroy, l’enfant nommé Espérance, et la reconstruction d’un monde brisé donnent au récit une dimension initiatique et spirituelle. J'ai hâte de lire la suite!
Ce roman, j’ai eu l’occasion de le découvrir avant même qu’il ne passe la barrière des corrections éditoriales. C’est donc avec impatience que j’attendais de voir le travail fait dessus… et je n’ai pas été déçue !
Parlons déjà de l’univers, on commence dans l’ambiance poisseuse des bas-fonds, dans lesquelles évolue Them, notre héroïne. La dualité entre les beaux quartiers de la noblesse et la réalité du bas peuple est bien représentée dans le choix des mots et la dureté de la vie. Them évolue dans un monde cruel, ou seuls les plus forts survivent. Les bons sentiments n’ont pas leur place et elle sait qu’elle ne peut pas avoir le luxe d’hésiter à voler, mentir, voir tuer.
Son personnage en lui-même est déjà un personnage qui a vécu des choses horribles, a survécu et continue de se battre pour exister. Si je n’ai pas toujours partagé son point de vue, il n’en était pas moins intéressant à suivre. Au fil de ce premier tome, on sent déjà une évolution de Them face à ce qu’elle a appris. Elle porte bien le récit puisque c’est à travers ses yeux que l’on va suivre cette aventure : Them est une adulte et non une jeune adulte, la voir évoluer prend donc une autre dimension puisque l’on suit une quête de soi avec une tranche d’âge qui n’est pas la plus courante dans ce type de récit. Les personnages secondaires quant à eux sont également intéressants : les plus importants sont développées de manière à ce que l’on ai toujours quelques questions, mais que l’on soit satisfait de leur histoire, tandis que d’autres sont évoqués plus en surface, mais au vu de la tournure du récit, seront sans doute plus approfondis par la suite.
Bref, si vous avez envie d’un récit de fantasy steampunk, avec une héroïne mature et caractérielle (se mangeant parfois des murs) et une épopée pour reconquérir un trône perdu, let’s go !
Rivage est un livre captivant, où la poésie des mots rencontre la magie de l'aventure. Avec un style exigeant mais très immersif, l'autrice nous transporte dans un univers d'une grande originalité, sombre et onirique, et on se prend à imaginer errer dans ces villes portuaires d'un autre temps et d'un autre monde, magnifiquement bien décrites.
Ce livre touche en particulier par la crédibilité et la justesse des ses personnages, notamment Them, l'héroïne, très loin des clichés des romans de fantasy. Pas de super woman ni de princesse délicate fantasmée ici, on est face à une jeune femme à laquelle on peut s'identifier, qu'on peut comprendre. Une lecture extrêmement prenante, qui m'a donné envie de d'ores et déjà lire le tome 2 !
J’avais eu le privilège d’être happée par les premières pages bien avant sa publication... et une fois sorti, ce roman a tout pour me plaire, à commencer par la couverture qui emporte déjà loin, les promesses (tenues) sur les thèmes de la résilience, et la part belle pour la représentation queer et feminine !
Une lecture entraînante, portée par un style exigeant et des personnages extrêmement attachants ! J’ai adoré suivre Them, une jeune fille un peu perdue face aux grandes attentes liées à sa naissance et au contexte politique qui la malmène. J’ai particulièrement apprécié son évolution : d’abord un brin lâche et parfaitement irritante, elle gagne en détermination à mesure que les épreuves s’accumulent. Son parcours m’a d’ailleurs rappelé la fin du lycée et le début des études… version steampunk !
À ses côtés, Sultesse est un personnage absolument parfait : elle m’a inspiré autant de tendresse que de rires et de frustration. L’univers magique, à la fois original et puissant, s’avère incroyablement vivant et enrichit considérablement la personnalité de chaque protagoniste. D’ailleurs, les scènes marquantes ne manquent pas, notamment les altercations et autres grabuges qui restent gravés en mémoire.
Les descriptions des lieux sont tout aussi saisissantes : l’atmosphère prend vie sans jamais se figer, donnant au monde de Kosma une présence fascinante. Son isolement apparent ouvre d’innombrables possibilités. Une fois la dernière ligne atteinte, une seule envie demeure : poursuivre l’aventure, que ce soit à travers une suite… ou le jeu vidéo, bien sûr !
Présenté comme une romance queer dans un milieu fantasy (et pas comme une fantasy sur fond de romance), je m’attendais à lire… une romance. Malheureusement, j’ai abandonné ce livre à 50% et il n’y avait pas une seule trace de romance. Je n’appelerais pas ça du slow burn car au point où je me suis arrête, il n’y avait juste pas de romance. Je n’aime pas trop faire de chronique négative mais ce livre n’a pas fonctionné pour moi. Peut-être qu’il s’améliore et devient vraiment bien dans la deuxième moitié mais je ne prenais plus mon livre avec plaisir donc j’ai décidé de le laisser de côté.
L’univers est très lent à se mettre en place et, de ce côté, je n’ai pas non plus été accrochée. C’est donc un abandon pour moi. J’ai été assez frustrée de cette lecture qui avait pourtant énormément de potentiel…
Le Temps de l’eau - Rivage de Lou Dulac, c’est d’abord un univers bien à lui : une esthétique steampunk mélangée au goût du sel marin.
⭐️⭐️⭐️,5/5 ⚠️ TW +15
On rentre facilement dans les premières pages au côté de Them, héroïne envisageant les bas-fonds de Kosma comme s’ils lui appartenaient et héritière cachée du trône, évincée par son propre frère. Them est aventureuse, spontanée, colérique. Elle cache néanmoins une grande fragilité face à un monde qu’elle ne comprend pas et qui ne lui a pas fait de cadeau. Je l’ai apprécié bien que parfois, elle m’ait un peu agacée (coupable!).
À Kosma, la magie est interdite. À Kosma, les enfants disparaissent dans les ruelles sombres sans explication. À Kosma, des courses illégales remplissent les poches des plus démunis.
Dans cette ambiance poisseuse, on découvre une panoplie de personnages attachants comme Sultesse Catroy (: la love interest de notre superbe héroïne!). J’ai adoré voir leur relation évoluer, qui était assez conflictuelle au départ.
Mais alors que se passe-t-il au niveau de l’intrigue me direz vous ? Them veut reprendre son trône et se venger de son frère. Elle va être obligée de quitter précipitamment son chez-elle qu’elle partage avec un vieil homme très sympathique, après une attaque, qui lui apprend qu’il fait partie d’un ordre de résistants pratiquant la magie. À partir de là, c’est une cacophonie d’intrigues politiques et d’apprentissage de la magie pour Them. Naviguant entre terre et mer, on découvre un univers à grand potentiel.
En effet, bien que j’ai aimé ce premier tome, je reste encore sur ma faim. Je rêverais qu’on pousse plus la construction de ce Kosma steampunk, afin d’y être plus immergée encore. Quant aux intrigues, j’ai parfois trouvé que les révélations tombaient à plat. Cependant, j’ai passé un excellent moment grâce à un bon casting de personnages, des moments d’action bien ficelés et un système de magie très intéressant ! J’ai hâte de lire la suite et je salue d’autant plus le travail éditorial du @ldt qui est extraordinaire sur ce livre. Il est sublime et très agréable en main. Je ne doute pas que le tome 1 très introductif, laissera place à un tome 2 extraordinaire!
𐙚₊˚⊹ᡣ𐭩 Service presse numérique avec Simplement.pro. Merci à la ME Théia Editions pour l’envoi.
Mon premier livre steampunk que j’ai lu, et j’ai vraiment bien aimé!
Dès les premières pages, nous sommes immergé dans cette histoire qui nous réserve pas mal de surprise. Le plot est très bien mené. Il y a très peu de longueurs, et il y a une certaine dynamique dans ce récit. Cependant, j’ai quand même décroché quelques fois.
Les personnages, principaux comme secondaires, sont écrit en profondeur. On a l’impression de faire partie de leur groupe. Them est mon personnage préféré. Ses amitiés sont remises en question, et on apprend, au fur et à mesure avec elle, sa « nouvelle vie » au sein d’un nouveau groupe dont elle ne connaissait quasiment pas l’existence.
La plume de l’autrice est assez fluide. J’avoue que le fait que les chapitres soient longs m’a un peu refroidi, mais honnêtement on ne les voit pas passer.
J’ai beaucoup aimé le fait qu’il y ait un glossaire, et des triggers warning pour chaque chapitre, mais j’aurai préféré qu’ils se trouvent au début du livre, car je ne m’en suis aperçu seulement en l’ayant terminé.
Bref, si vous aimez les fantasy steampunk, ou les fantasy tout court, il est grave fait pour vous! En plus, il ne fait que 364 pages. On ne termine pas ce livre avec beaucoup de questions en attentes, mais plutôt une soif d’en apprendre plus sur l’univers.
Je remercie encore une fois la Maison d’édition pour sa confiance et pour la découverte :)
Rivage est un livre captivant, où la poésie des mots rencontre la magie de l'aventure. Avec un style exigeant mais très immersif, l'autrice nous transporte dans un univers d'une grande originalité, sombre et onirique, et on se prend à imaginer errer dans ces villes portuaires d'un autre temps et d'un autre monde, magnifiquement bien décrites.
Ce livre touche en particulier par la crédibilité et la justesse des ses personnages, notamment Them, l'héroïne, très loin des clichés des romans de fantasy. Pas de super woman ni de princesse délicate fantasmée ici, on est face à une jeune femme à laquelle on peut s'identifier, qu'on peut comprendre. Une lecture extrêmement prenante, qui m'a donné envie de d'ores et déjà lire le tome 2 !