En terre inuite, dans la tourmente d'une nuit glaciale, une tempête de neige sépare Uqsuralik de sa famille. Livrée à la solitude et à la violence de son environnement, la jeune femme commence alors un long voyage pour survivre.
Entre banquise et toundra, bercée par les chants de gorge et le son du tambour, elle grandit, devient femme, chasseuse, mère et chamane...
Parfois aidée, souvent malmenée par l'Homme et la nature qui l'entoure, Uqsuralik devra soigner son âme des traumatismes du passé pour se frayer un chemin dans l'existence.
En adaptant De pierre et d'os, le roman éponyme de Bérengère Cournut, Jean-Paul Krassinsky confirme son talent de narrateur et d'aquarelliste. En jouant avec un trait naturaliste et en l'accompagnant de couleurs expressives, il révèle toutes les nuances de la banquise et de la culture inuite.
Il offre une œuvre remarquable à la croisée du conte féministe, de la quête initiatique et du récit d'aventures.
Les dessins sont épatants. Krassinsky a réussi à sublimer, avec ses fantastiques aquarelles, des paysages qui coupent déjà le souffle. Même quand il s’agit de traiter de thématiques sombres/terribles. À ce propos, j’ai trouvé que les violences sexuelles et psychologiques (desquelles le « Vieux » est à l’origine) étaient abordées avec justesse, sans les minimiser ni pour autant faire tourner toute la narration, et les vies des personnages impactés, autour de ça. Les personnages sont justement attachants, surtout Uqsuralik. Elle est si badass. Et puis, tout le côté mystique, avec les croyances ancestrales qui sont données à voir sans clichés colonialistes flagrants, c’était super.
Il me semble que cette très belle BD peut être recommandée à des catégories d’âge vraiment variées. On peut en tirer beaucoup de choses différentes, avec des niveaux de lecture et de compréhension très différents. J’ai beaucoup aimé cet aspect aussi, accessible aux lecteurices plus jeunes sans pour autant perdre en complexité émotionnelle.
Maintenant, j’ai envie de lire le livre de Bérengère Cournut (duquel la BD est adaptée)…
Je pense que je ne suis pas la cible pour cette histoire, mais le talent de l’artiste m’a permis d’y accrocher.
Au pays du grand froid, là où la faim tiraille et où les peuples vivent sous des peaux de bête, on découvre une nouvelle culture, de nouveaux rites. Les planches sont très belles.
Après certains détails explicites m’ont un peu dérangée. TW V🟣 sur une page dont les images ne me quittent pas.
Résumé : Alors qu’une tempête fait rage, et brise la banquise, Uqsuralik, jeune fille inuit, se retrouve séparée de sa famille. Livrée à elle-même dans l’immensité polaire, elle est contrainte d’entamer un long voyage pour trouver une autre communauté, et parvenir à survivre. Au fil des saisons, elle grandit, devient femme, chasseuse, mère, au gré des rencontres parfois malheureuses avec ses semblables, et des mystères de la nature et de ses esprits.
Avis : Adaptation du roman de Bérengère Cournut (Prix du roman Fnac 2019). Entre quête initiatique et ode à la nature et la résilience, le tout parsemé d’une pointe de féminisme et de spiritualité, c’est un très bel objet au graphisme saisissant. Des chants parcourent le récit, divisé en chapitres comme pour marquer les étapes de l’existence, et accompagne cette immersion dans ce peuple si lointain. D’un point de vue personnel, je n’ai pas été plus touchée que ça (par le roman et par son adaptation), mais je reconnais tout à fait les qualités de l’ouvrage (les critiques sur tous les sites spécialisées sont d’ailleurs assez éloquentes).
Une BD très touchante où l’on va suivre une jeune femme qui se retrouve séparée de sa famille lorsque l’iceberg sur lequel elle est se détache de la banquise.
On va pouvoir la suivre dans sa nouvelle vie, à travers ses nouvelles rencontres, les plus mauvaises comme celles qui deviendront sa nouvelle famille.
Cette BD aborde les thèmes de la solitude, de l’espoir, du viol, de la maladie, de la famille que l’on se crée, du bonheur, etc.
Les superbes aquarelles de Krassinsky nous invitent à un beau voyage initiatique en pleine nuit arctique. Un régal pour les yeux et les esprits des vents et des glaces.
Jean-Paul Krassinsky (né en 1972) est un auteur de BD connu pour quelques belles aquarelles.
Ce dessinateur réputé adapte ici un roman (sorti en 2020) de Bérengère Cournut : De pierre et d'os, une fable initiatique qui suit le parcours d'une jeune inuite au pays des glaces.
Uqsuralik est encore une jeune fille et l'album s'ouvre avec l'apparition de ses premières règles.
Elle va se faire surprendre par la banquise qui se brise et l'éloigne de l'igloo familial. Elle se retrouve seule, séparée des siens, en pleine nuit arctique.
Elle n'a pour compagnons que quelques chiens et il va lui falloir "chasser avec eux, apprendre d'eux, ou bien mourir par eux, il n'y a pas d'autre choix possible".
Après plusieurs jours de marche et de survie difficile, elle rencontre un autre groupe d'humains, plusieurs familles à géométrie variable comme le veut la coutume, mais avec des "femmes mal tatouées et des chasseurs maladroits".
Ils l'accueillent car "quiconque peuple la banquise par une telle nuit est le bienvenu" et ils vont l'appeler Arnaautuq ce qui veut dire "garçon manqué". Elle n'est pas forcément la bienvenue, c'est une bouche de plus à nourrir et l'un des hommes va même la "couper en deux".
➔ L'album est précédé de la réputation du roman bien sûr (prix du roman Fnac 2019), mais ce sont surtout les superbes aquarelles de Krassinsky qui vont appâter l'amateur de BD. De véritables peintures qui se déploient sur de grandes pages (au format presque carré) avec des tableaux tantôt grandioses, tantôt intimes.
On passe des étoiles sur la banquise glacée aux fleurs sur la toundra verdoyante au printemps.
Ces magnifiques dessins comptent pour beaucoup dans le charme envoûtant de cette aventure écrite au féminin.
➔ Au cours de ce grand voyage initiatique, la jeune fille deviendra femme, mère, chasseuse et même chamane. La survie de ces nomades est réglée sur les saisons, la chasse et la pêche.
Et là-bas on est obligé de compter les bouches à nourrir avant l'hiver aussi précisément que les réserves de gibier.
L'album est généreux (200 pages) et le lecteur verra défiler les saisons puis les années, les générations. À travers Uqsuralik et ses multiples rencontres, le texte, adapté du livre de Bérengère Cournut, va nous permettre de découvrir les coutumes, les traditions, les chants et les superstitions du peuple de l'arctique.
Lors d'une nuit de tempête, Uqsuralik, une jeune Inuk, est séparée des siens. Isolée sur une banquise hostile, elle tente de survive en compagnie de ses chiens. Elle est heureusement recueillie par une famille et intègre leur campement d'hiver. Si ses talents de chasseuse lui permettent d'être rapidement valorisée au sein du groupe, les agissements du patriarche la contraignent à s'éloigner et fuir cet homme dangereux. Elle retrouve alors la famille de son oncle. Entourée de bienveillance, elle va essayer de soigner son corps et son âme des traumatismes de son passé. Ponctuée de joies simples et de drames humains, son histoire est une plongée romanesque et fascinante dans la vie et les croyances des peuples inuit. En adaptant De pierre et d'os, le roman éponyme de Bérengère Cournut, Jean-Paul Krassinsky confirme son talent de narrateur et d'aquarelliste. En jouant avec un trait naturaliste et en l'accompagnant de couleurs expressives, il révèle toutes les nuances de la banquise et de la culture inuite.
DE PIERRE ET D’OS est un magnifique roman graphique qui ne vous laissera pas indifférent. Le personnage de Uqsuralik restera longtemps dans votre tête au vu des souffrances et des combats qu’elle aura à mener. Lutter contre la nature hostile et exister en tant que femme dans un clan dirigé par l’autorité patriarcale seront les défis quotidiens de notre belle et courageuse chasseuse. Mélange entre dure réalité (nature oppressante, comportements violents humains) et hommage aux traditions ou rites chamaniques, cet album nous exprime toute la complexité de l’homme de comprendre ce qu’il l’entoure mais aussi de sa propre incompréhension de lui-même. Les dessins et illustrations sont d’une beauté incroyable. Des aquarelles en planches. Les effets et les couleurs donnent à la fois ce sentiment de réalité et cette poésie de croyances ancestrales. Cet album graphique, aussi violent qu’il n’est sensible, offre une opportunité de connaître les turpitudes d’un peuple en voie de disparition et une juste réflexion sur la place des femmes au sein d’une communauté
Une adaptation poignante, richement illustrée, qui nous plonge dans la vie d’une jeune femme inuite, entre lumière et obscurité.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, notamment l’évolution du personnage principal et la découverte du mode de vie des Inuits, rude et impitoyable, rythmé par les rigueurs de l’hiver. Certains passages sont durs, parfois choquants, mais l’héroïne, bien que souvent mise à l’épreuve, trouve toujours la force de se relever.
On suit le destin d’Uqsuralik à partir du moment où elle est séparée de sa famille lors d’un accident dramatique sur la glace. Seule, elle doit survivre plusieurs jours avant de rejoindre un nouveau clan. À partir de là, son parcours est jalonné de rencontres, de moments de bonheur, mais aussi d’épreuves.
J’ai aimé partager la vie de ce personnage à la fois doux et résilient, animé par le désir de mener une vie belle malgré les difficultés. Certains drames m’ont profondément touché, notamment une scène marquante au début de l’histoire à laquelle je ne m’attendais pas. Mais au fil des pages, on comprend que sa vie ne sera jamais simple, et on s’attache à son cheminement, de l’enfance à la mort.
L’album nous plonge aussi dans la culture inuite à travers les chants, les croyances, les traditions et les pratiques chamaniques. Le réalisme du récit est subtilement teinté de fantastique, en particulier dans les moments où Uqsuralik perd le contrôle de sa vie.
Les illustrations à l’aquarelle sont d’une beauté saisissante : douces, précises, émouvantes. Les visages et les corps sont représentés avec une grande justesse, les couleurs sont superbes et les scènes très réalistes.
En somme, j’ai été touché par cette bande dessinée émouvante, portée par une intrigue prenante et des illustrations magnifiques. Une immersion réussie dans la vie d’une jeune inuite à la fois dure et pleine de poésie.
Ce qui me frappe le plus, c’est l’énorme travail de peinture. J’ai déjà lu des romans graphiques de plus de 200 pages, mais l’effet ici est bien particulier. J,avais lu le texte de Bérengère cournut il y a plusieurs années et si j’avais oublié bien des péripéties, restait le sentiment sui m’à animée à la lecture de l’album : Le sentiment mitigé d’horreur et d’admiration au recit de vies dont les conditions sont si difficiles, une part de moi ne peut croire en la perpétuation de la vie humaine si fragile. Et pourtant nous sommes encore là, nous les humains, et les peuples de l’Arctique tout autant, même si les traditions se perdent. J’admire aussi - tout difficile que cela peut être pour un esprit aussi prosaïque que le mien - ces croyances en les esprits bons ou mauvais, aux augures, et à quel point l’humain peut y trouver du sens, moi qui suis si souvent détrompée et qui remets si souvent ma vision du monde en question.
Une magnifique bande dessinée, qui tient presque plus du roman graphique (pas illogique s’agissant d’une adaptation). Les dessins sont tout bonnement magnifiques, et mettent parfaitement à l’honneur la nature et sa sauvagerie, et l’impact sur l’homme qui y vit. Bref, les images sont parfaitement au service de l’histoire: vie et survie d’une femme séparée de sa famille après le déchirement de la banquise. Tout est étranger à notre civilisation mais je n’ai jamais ressenti que c’était présenté comme un exotisme. C’est sauvage, c’est brut, c’est beau, c’est déchirant. C’est à la fois un livre féministe et d’aventures, et un livre sur la culture inuite avant l’arrivée de l’homme blanc. Une très belle expérience
Les très belles aquarelles de Jean-Paul Krassinsky transmettent dès les premières pages la force et la beauté de la nature arctique et la culture inuite.
De pierre et d'os dépeint un voyage initiatique au féminin ponctué de bonheur simple. Survivante, chasseuse, mère et chamane, Uqsuralik est puissante. On s'attache très vite à cette femme qui grandit en traversant des épreuves toutes plus difficiles les unes que les autres.
On voit défiler les saisons et les années et on est emporté par cette histoire très émouvante et prenante. Je ne connaissais pas du tout le roman de Bérengère Cournut à l'origine de cette adaptation, mais c'est de l'excellent travail !
Une belle BD tres genereuse avec plus de 200 pages. Basee sur un roman que je connais pas, elle nous raconte la vie d'une jeune inuite, separee a l'adolescence des ces parents par une fissure dans la banquise. La BD contient de magnigiques aquarelles. L'histoire se passe avant l'arrivee et l'influence de l'homme blanc ( quoi qu'un Innuit a un fusil au debut donc ca n'est pas tres clair), mais dans l'ensemble tous les personnages vivent de ce qu'ils tuent et utilisent des armes faites d'os ou d'ivoire. La culture innuite et le chamanisme sont presentes de facon interessante et j'ai passe un tres bon moment a lire cette BD.
J'ai lu ce roman graphique, adapté du roman éponyme de Bérengère Cournut. J'avais adoré ce roman, il avait été un immense coup de cœur. Coup de cœur réitéré grâce aux crayons de Krassinsky. Comme lors de ma première lecture, j'ai été embarquée dès le début. J'ai suivi Uqsuralik avec un mélange d'admiration et d'angoisse.. Les dessins sont d'une beauté incroyable, et sont tellement fidèles au roman que c'est exactement comme ça que j'imaginais les lieux, les personnages. Si vous ne connaissez ni l'un, ni l'autre, foncez. Les deux sont complémentaires, bouleversants, révoltants parfois, mais toujours remplis d'une aura mystique et d'une poésie merveilleuse.
Alors que j'avais auparavant été déçue par le livre à l'origine de cet album malgré mon grand intérêt par ce qui se passe dans le Grand Nord, j'ai été agréablement surprise par cette BD superbe qui met en valeur tous les détails et paysages si particuliers de ce récit. Mention spéciale aux dessins de chiens et de jeunes enfants !
Magnifiques dessins sur la beauté souvent tragique du Grand Nord, intégrant à la fois l'histoire d'Uqsuralik, les traditions des Inuits, et des passages oniriques se rapportant à leurs mythes. Un total dépaysement dans tous les sens du terme. Et un bel objet qui plus est. (Une étoile de plus pour Le Furet du Nord qui le présentait bien en vue lors de mon passage à Lille.)
Magnifique, tant les dessins que l'histoire que j'ai adoré retrouver sous cette forme. A nouveau je suis frappé par cet univers si différent du nôtre où les traditions, le respect pour les dons de la nature, la proximité de et la véritable cohabitation avec celle-ci prennent le dessus, où la nature, de par sa dureté ét sa beauté, dicte la vie des humains.
Octobre 2025. C’est un beau roman graphique du côté de l’art mais le scénario est rude. J’avais hâte d’en voir la fin tant tout me semblait hostile et froid et tant la faim était centrale. Il y a néanmoins une certaine poésie dans ces éléments bruts et les croyances qu’ils portent.
une belle histoire sur la banquise, adaptation du roman 'De pierre et d'os' que je ne connaissais pas. belles illustrations, un hommage aux femmes de ces territoires sauvages à la vie rude à jamais disparu
J'avais beaucoup aimé le roman, j'ai adoré le redécouvrir de cette manière. Les dessins sont superbes et font bien ressortir la rudesse du paysage, la dureté des conditions de vie.