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Mon vrai nom est Elisabeth

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Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.'



Mon vrai nom est Elisabethest un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.

376 pages, Kindle Edition

Published February 6, 2025

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About the author

Adèle Yon

1 book16 followers

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Community Reviews

5 stars
1,420 (55%)
4 stars
821 (31%)
3 stars
263 (10%)
2 stars
53 (2%)
1 star
14 (<1%)
Displaying 1 - 30 of 372 reviews
Profile Image for Deschardons.
139 reviews44 followers
May 19, 2025
Unpopular opinion. L’histoire est prenante, et le récit familial est intéressant. Mais.

Spoiler alert : Je suis critique, et pour être sincère je ne souhaite pas que l’autrice lise la suite parce que ce n’est pas elle ni son livre, le problème, il me semble qu’elle est davantage le symptôme de quelque chose que le problème lui-même et je ne souhaite pas la blesser.

Donc.

1) c’est un livre bourgeois qui termine sur ce qui aurait du être le début.
La révélation finale (qu’on devine dès la page 30), si elle avait été posé d’emblée, aurait pu permettre de déployer la dimension sociologique de l’ouvrage, en interrogeant le fait que l’accès à ce récit familial, aux archives etc relève d’un privilège de classe, tant pour l’enquêtrice dont la recherche est littéralement financée que pour les conditions de préservation de la mémoire familiale, du récit et de la capacité matérielle à le questionner.
Donc à mon sens, c’est nombriliste (c’est pas grave, on parle de soi) et surtout c’est aveugle sur ses propres angles morts (et ça me pose problème).
L’effacement des autres conditions sociales - à peine évoquées dans une description de l’asile - est frappant.

2)Par ailleurs, si on note des éléments d’anti-psychiatrie (l’idée que les médicaments ont remplacé la chirurgie), je les trouve assez mal digérés : ce qui est « choquant » dans le roman, au final, c’est que cette femme ait subi tout ça alors qu’elle n’était pas malade. Mais en fait, si elle avait été vraiment schizophrène, est-ce que ça aurait rendu son destin moins choquant ? (Ma réponse est non, un vrai schizophrène ne mérite pas ça non plus… et malheureusement la réalité c’est qu’aujourd’hui encore des méthodes barbares sont utilisées à leur encontre, ce qui n’est jamais évoqué)

D’après moi, deux angles morts du livre qui ne sont pas du tout adressés…

3) Et troisième point, le style est bof. (Je pèse mes mots, c’est mal écrit)

En soi, tout ça n’est pas grave, tout ça ne serait pas grave, si le roman ne bénéficiait pas d’une telle hype, d’une telle promo, d’une telle fame, et de moyens financiers et institutionnels… il y a un décalage trop important entre la réception et la qualité réelle du livre, qu’on l’envisage du point de vue littéraire / stylistique ou du point de vue sociologique .
Profile Image for Agathe &#x1f9da;&#x1f3fb;‍♀️&#x1f367;.
347 reviews38 followers
July 26, 2025
Faut savoir que je l’ai commencé à 14h30 et que je viens de le finir (il est 21h) : une fois lancée je pouvais plus m’arrêter

J’avais un peu peur de la forme et de me perdre dans la généalogie familiale mais en fait c’est juste éblouissant

Déjà simplement sur la forme : t’as pas du tout le sentiment de lire c’est extrêmement fluide, j’ai pas vu le temps passe (a un moment ma coloc est venue elle m’a dit : attends ça fait 2h30 que tu lis la ? Et j’étais en mode wtf 2h30 sont passées)

Ensuite que dire ? C’est une enquête familiale qui est terriblement commune et c’est ce qui la rend je crois si touchante, si captivante aussi : elle résume à elle seule la façon dont la misogynie impacte tous les aspects de notre vie

C’est très dur à résumer pcq ça touche à une multitude de thématiques bouleversantes (folie, colère féminine, patriarcat, silence et transmission de traumatismes au sein d’une famille, déshumanisation, misogynie de la médecine, violences médicales et violences familiales, etc etc)

C’est brillant en fait
Profile Image for prisca&#x1f48b;.
183 reviews44 followers
June 6, 2025
le torrent de larmes est interminable et je suis inconsolable, c’est puissant, révélateur et terriblement touchant, comme ce vécu des années 50 frappe le cœur, fait saigner et pleurer, ça fout la rage, mais me dire que certaines personnes regrettent cette ancienne époque me fout la nausée
c’est l’histoire de Betsy mais aussi l’histoire de toutes les femmes de l’Histoire
franchement ceux qui n’aiment pas ce livre sont soit eux-mêmes des créateurs de ce genre de problématiques soit des gens sans cœur… sorry… mais ici objectivement ce livre est à lire et sans nul doute dans mon palmarès des livres à garder au creux du cœur et à offrir à tous, à toutes
Profile Image for Karine Mon coin lecture.
1,696 reviews287 followers
June 2, 2025
4,5
Un essai très bien fait, hyper intéressant et rageant à la fois.
Une réflexion sur la santé mentale, surtout celle des femmes, et sur ce qu'on leur a fait subir si elles n'entraient pas tout à fait dans le moule. L'autrice part à la recherche de son arrière grand-mère, celle qui a été internée, ce qui permet d'explorer de nombreux thèmes, dont les secrets de famille et les traumas intergénérationnels.
Profile Image for Salomée Lou.
164 reviews49 followers
January 16, 2025
Je commence l'année fort avec deux lectures centrées sur la quête de soi à travers les ancêtres. (Mon sujet préféré et qui me hante depuis toujours)

Ce livre en particulier explore les silences qui pèsent sur plusieurs générations, les femmes et la folie (la peur d'être/de devenir folle), le rapport à la colère en tant que femme, et comment se construire en tant que jeune personne quand les souffrances de la lignée maternelle résonnent trop fort.
C'est une (en)quête, c'est poétique, c'est beau, ça donne envie de tout brûler. J'aimerai pouvoir en parler mieux mais la seule chose que je peux dire c'est que j'ai commencé le livre hier matin et que je viens de le finir et que l'histoire de Betsy restera en moi pendant longtemps.

Merci Netgalley France !

PS: It gives me "what a shame she went mad" (the real ones will know) and I'm HERE for it
Profile Image for Adoria.
305 reviews192 followers
Read
July 26, 2025
DNF - Unpopular Opinion
Je me suis perdue dans le récit à cause de la forme et du fait que les nombreux personnages n'aient aucun nom (alors que je suis habituée aux grosses sagas de Fantasy à 172 persos alors...)
J'ai trouvé la narration laborieuse et les personnages détestables. Et j'avais l'impression de tout savoir déjà à cause du matraquage médiatique. La société française découvre en 2025 la lobotomisation des femmes "hystériques" au siècle dernier. Très bien. Tant mieux. Mais en vrai, rien de neuf sous le soleil quoi...
Bref, la hype autour de ce livre est incompréhensible à mes yeux.
Profile Image for Gabrielle.
96 reviews
July 31, 2025
Pfiou le parpaing dans la gueule

Morale de l’histoire : les hommes = poubelle
Profile Image for Lea Saurusrex.
592 reviews58 followers
August 16, 2025
Je l'ai commencé à 16h, fini à 21h : les critiques qui vous disent que c'est une lecture prenante n'ont pas menti.

J'ai pourtant eu peur au début, en me confrontant à la plume, que j'ai trouvée pompeuse et pleine de circonvolutions qui m'ont fait penser que je n'allais pas accrocher. Comme pour beaucoup de choses, on s'y fait, et on se laisse happer par le fond plutôt que par la forme (même si à quelques reprises il a quand même fallu que je me batte un peu). Au final, je trouve qu'elle est le témoin assez révélateur de la classe sociale (famille très catholique bourgeoise) et de l'environnement (ENS) de l'autrice, qu'on devine avant même que ça ne nous soit décrit.

Le sujet en lui-même est prenant et poignant, et pas si surprenant. Mais là, je suis sans doute biaisée car je m'intéresse au sujet depuis mon adolescence : j'aime à dire que c'est un livre de fiction le traitant qui a radicalisé mon féminisme, et à force on finit par reconnaître les mécanismes d'une époque et d'une méthode de pensée.
J'aurais aimé parfois une prise de recul un peu plus large sur la condition des troubles mentaux et des institutions psychiatriques en France, avec un regard plus critique sur la classe sociale, mais il faut croire que ce n'était pas l'ambition de l'autrice ici.

Dans tous les cas, c'est révoltant, ça critique à sa manière le patriarcat et la fonction de patriarche, ça parle de traumas générationnels, et l'autrice ne remet jamais en cause la parole des gens qu'elle interroge, sans doute pour nous permettre de mieux identifier les mécanismes à l'oeuvre dans ce genre d'environnement familial (même si c'est frustrant au possible), tout en nourrissant ses recherches de matériaux factuels (photos, rapports, correspondance...). C'était plutôt bien mené, et on sent toute la douleur du projet.
Profile Image for Nelson Zagalo.
Author 15 books459 followers
October 5, 2025
O livro de Adèle Yon foi recebido em França com entusiasmo: premiado, celebrado, apresentado como obra de investigação íntima e de restituição histórica. A promessa era forte — dar voz a uma antepassada silenciada pela psiquiatria francesa do século XX. Baseado em arquivos familiares e defendido como tese de doutoramento, Mon vrai nom est Élisabeth chega ao leitor como documento e como literatura.

A forma é, em teoria, estimulante: entrevistas, cartas, notas de investigação, genealogia. Yon procura criar uma narrativa polifónica, cruzando o real com a memória. Mas a execução é desigual. O livro repete-se, insiste até à exaustão no nome de Betsy, martela sempre a mesma posição: a vítima inocente esmagada pela família, pelo patriarcado, pela medicina. A leitura torna-se pesada não pela dificuldade, mas pela redundância.

O discurso central é claro: Betsy, internada e submetida a tratamentos violentos, é transformada em símbolo universal da condição feminina. É aqui que reside a fragilidade. A narrativa apresenta-se como denúncia, mas generaliza em excesso: todos os homens como opressores, todas as mulheres como vítimas. O passado surge achatado, sem nuance, como palco para um manifesto contemporâneo.

https://narrativax.blogspot.com/2025/...
Profile Image for MAPS - Booktube.
1,181 reviews386 followers
Read
October 16, 2025
Je ne suis pas aussi vendue que tout le monde.

J’ai eu l’impression de lire un essai/documentaire davantage qu’un roman à certains moments.
Particulièrement les 45 minutes sur la lobotomie.

C’est un roman qui m’a touché à certains moments, particulièrement le passage sur la colère.

C’est un roman pour lequel il est difficile de ne pas être bouleversé. Pauvre Betsy.
Profile Image for Emma.
850 reviews45 followers
September 20, 2025
4,5/5
Un livre passionnant, qui pose beaucoup de questions. Je comprends l’engouement qu’il a suscité car finalement, toutes les familles ont leurs secrets, leur « Betsy ».
Profile Image for Mélanie.
898 reviews182 followers
March 20, 2025
Une claque, une déflagration, une nécessité. Roman-enquête sur une femme, celle qui est tue lors des assemblées familiales, qui n'est pas nommée dans les albums photos. Cette femme on en a toutes et tous une dans nos mémoires, qui intrigue mais effraie, protégée par les silences complices l'empêchant de donner sa voix au chapitre.
Adèle Yon raconte Betsy, son ancêtre trouble, mais révèle une histoire globale, celle des femmes silenciées. Ouvrir ce texte c'est éclairer la folie des Hommes, et donner les clés de l'apaisement.
Profile Image for Maadddyy :).
50 reviews
March 27, 2025
Pardon mais pas glorieux comme livre.
Je l’ai trouvé trop compliqué à lire en fait. Déjà qu’il parle de maladie mentale, de secret de famille tout ça mais EN PLUS l’auteure ne met pas de nom sur les persos (ils ont tous des surnom comme La fille cadette ou Le fils aîné, La nièce…) c’est insupportable et j’ai pas arrêté de me perdre dans le récit. Si bien que je fais même pas la distinction entre tous mdr
En vrai la fin (les 200 dernières pages sur 300 et quelques opus) je l’ai lu vachement en travers. C’était troooop long et le récit et trop décousu : on passe d’un témoignage a un autre, à des lettres pour ensuite revenir à l’auteure qui parle à quelqu’un. J’ai même l’impression que la chronologie est pas linéaire, ça vient par vague.

C’est dommage pcq l’histoire avait l’air super, surtout que c’est inspiré de l’histoire de l’arrière grand-mère de l’auteure en fait. Il aurait fallu un peu plus de forme au livre, plutôt que de passer par toutes ces chronologies.
Le sujet reste intéressant, notamment la partie sur la lobotomie et les pratiques médicales de l’époque (horrible) mais aussi le fait qu’on enfermait les femmes pcq elles avaient des idées différentes et qu’elles ne voulaient pas se soumettre à leur mari.
Profile Image for Luj.
18 reviews2 followers
July 31, 2025
J'ai perdu ma grand-mère il y a quelque temps et avec son décès j'ai appris un secret de famille.

En choisissant ce livre je crois que je cherchais un miroir à ma propre expérience; c'est une histoire très différente que j'ai découverte. Mais comment aurait-il pu en être autrement finalement, puisque c'est un type de famille très distinct de la mienne ? (et par là j'entends : une famille très chrétienne et très bourgeoise) Et tant mieux.

Cependant, dans les noms que l'on ne prononce pas, dans les visages photographiés que l'on ne reconnaît pas, dans les pièces et les objets d'une maison qui prennent un autre sens, là, je me suis reconnue.

C'est un récit qui se lit facilement (malgré quelques lourdeurs stylistiques qui n'atteignent pas leur but, et aussi les nombreuses fois où je me suis perdue dans l'arbre généalogique), documenté, dans lequel l'autrice donne l'impression d'avoir mis toutes ses tripes. C'est une histoire de famille individuelle qui se transforme en histoire commune. L'histoire d'une femme qui est en fait celle de beaucoup de femmes. J'y ai appris des choses qui m'ont scandalisée et j'ai ressenti moi aussi cette colère toute justifiée de l'autrice.
Toutefois, le discours féministe que je trouve très bourgeois et très parisien est sans doute la seule chose qui m'a laissée de marbre dans cet essai. Je l'ai trop lu, trop entendu, et il ne me parle pas particulièrement, alors j'en suis lassée.

Bref, un livre dont j'ai envie de discuter, alors si mes potes qui lisent ce commentaire veulent bien le tenter ce serait top !

(Entre Jane Eyre et Rebecca, puisqu'il y a une chambre jaune dans son récit, une référence à "The Yellow Wallpaper" ("La Séquestrée") aurait été parfaite, une lecture que je conseille aussi !)
Profile Image for Léa.
11 reviews16 followers
August 12, 2025
magistrale enquête autour d’un secret de famille, à lire d’une traite entre récit familial, archives médicales et souvenirs fragmentaires.

on aurait pu creuser la dimension sociologique et les dynamiques familiales autres que celles abordées mais ce livre reste une œuvre à mettre dans toutes les mains !
Profile Image for 1001  Chapitres.
458 reviews8 followers
August 17, 2025
Le point de départ de ce livre, c’est une interrogation de l’autrice, somme toute bien légitime : y a-t-il un risque, même infime, qu’elle ait hérité des gènes défaillants de son arrière-grand-mère, internée pour schizophrénie ? Alors qu’elle interroge les membres de sa famille sur cette aïeule encombrante, elle se heurte rapidement à des silences, des non-dits, des « on ne parle pas de ces choses-là ».

Mais cela ne décourage pas Adèle Yon. Bien au contraire. Elle entame une véritable enquête familiale qui la mènera, pièce après pièce, à exhumer une réalité bien plus troublante que le simple diagnostic de maladie mentale. Ce qu’elle découvre, c’est l’histoire d’une jeune femme enfermée parce qu’elle ne rentrait pas dans les cases, une femme peu docile, trop vive pour son temps et son mari.

Le récit alterne entre témoignages , correspondances, extraits historiques sur la psychiatrie et références littéraires (attention, le livre spoile Jane Eyre et Rebecca). Il explore non seulement le sort réservé aux femmes qui dérangent, mais aussi les traumas transgénérationnels que laissent les secrets familiaux.

Si vous avez aimé Le Bal des folles et que vous êtes sensible au thème de l’aliénation des femmes, ce livre vous plaira certainement ! J’ai eu un peu de mal avec la structure parfois cryptique et avec l’énorme spoil de Rebecca - qui était dans ma wishlist - mais je le rajoute sans peine dans ma liste des incontournables sur le sujet!
Profile Image for Noémie Mairesse.
35 reviews1 follower
July 20, 2025
Ce livre est un chef d’œuvre très particulier, il faut être dans le mood car c’est très documentarisé. Mais c’est passionnant sur la schizophrénie et l’histoire familiale.
9 reviews1 follower
August 1, 2025
Impossible de le finir, il m'est tombé des mains. Je me suis forcée car j'en avais entendu que du bien : l'histoire de la psychiatrisation des femmes à travers le portrait d'une grand-mère jamais connue, effacée de l'histoire familiale etc. Au bout d'un tiers pourtant, toujours aucun décentrage ni aucune réflexion sociologique. C'est le récit assez autocentré d'une famille bourgeoise dont la classe n'est jamais questionnée. Très peu d'efforts sont faits pour que l'on comprenne qui est qui dans cet arbre généalogique complexe, le style est assez ampoulé et ne raconte finalement pas grand chose. Je suis déçue d'être déçue mais je suis vraiment déçue
Profile Image for Céleste Calixte.
47 reviews
August 13, 2025
Moi quand j’ai fait une immense dépression en m’installant à Paris pour mes études à l’âge de 17 ans, puis que j’ai découvert quelques années plus tard que ma grand-mère avait voulu déménager à Paris à l’exact même âge. Elle voulait faire de la musique là-bas après avoir gagné le premier prix de piano du Conservatoire de Toulon mais elle n’a jamais pu car mon arrière-grand-père lui a interdit. Elle a dû rester dans le Var au motif que c’était inconvenant pour une femme de vivre célibataire en ville loin de sa famille (ou devrais-je dire loin du contrôle des hommes de sa famille
Profile Image for Raphaëlle.
19 reviews
October 10, 2025
Une claque mais d’une nécessité absolue. Ça m’a retourné le bide et foutu la haine
Profile Image for mad.
111 reviews1 follower
April 3, 2025
merci pour la reco andrea (et ma mère), c’était grv bien <3
Profile Image for Juliet Bv.
104 reviews7 followers
June 9, 2025
Un très bon roman : j'aime beaucoup ce style de livre, de type enquête romancée où on suit le parcours de recherche de l'autrice pas à pas, en traversant ses doutes, et le retentissement psychologique qu'a pour elle sa recherche. J'aime aussi beaucoup l'idée d'aller rechercher chez ses ancêtres (ici, l'arrière grand mère), des réponses à des questions que l'autrice se pose aujourd'hui, ainsi que de faire revivre une vie qui sinon aurait été effacée par le temps qui passe. Enfin, ce livre rappelle l'horreur des débuts de la psychiatrie dans les années 50, ainsi que la place des femmes à cette époque, il faut donc se préparer psychologiquement à une lecture difficile, mais nécessaire. À lire !
25 reviews
June 12, 2025
Beaucoup aimé ce livre qui est en même temps le récit d’une histoire familiale dramatique et un essai sur le traitement des femmes en psychiatrie au XXe siècle. La deuxième partie qui traite de lobotomie est particulièrement intéressante.
Profile Image for Loren.
15 reviews
August 24, 2025
Je remercie toutes celles et ceux qui apercevront leur histoire dans le creux de celle-ci. Ce livre est pour nous : qu’il nous libère.
Profile Image for Pascale.
13 reviews4 followers
February 21, 2025
Le hasard de la tectonique des pal veut que je lise « Mon vrai nom est Élisabeth » juste après « Les Voleurs d'innocence ». Même mère déclarée folle et internée, même famille de six enfants (bien que le pourcentage des morts violentes s'inverse, de 5 à 1), même dénonciation du patriarcat et de la confiscation du corps des femmes, même prise en charge de la narration par une héritière qui craint que la folie n'infuse en elle. Oui, mais là, aucun clin d'oeil à la littérature gothique, l'effroi naît des archives. Quand l'une meurt dans une maison de repos, abrutie de cachetons mais les jambes au chaud sous son plaid, l'autre est attachée sur la table qui sert aux dissections, première Française à être lobotomisée.
(Peut-être pas exactement la première, mais c'est ce que la famille se plaît à dire - on a les motifs de fierté qu'on peut.)
Les éditions du Sous-sol se sont fait une spécialité de proposer de tels récits hybrides entre journalisme et littérature. Ou plus exactement, concernant Adèle Yon, un travail de thésarde, à la recherche de documents et de témoins, et de montage (elle est enseignante en études cinématographiques). Elle cuisine, aussi, et ce sont peut-être ses compétences en boucherie qui font qu'elle fouaille et va à l'os. Car ici le soi et l'intime sont à la fois le sujet qui pense et le sujet qu'on traite. Et le lecteur, fasciné (encore plus la lectrice), d'accompagner la quête érudite, pressentant qu'on va aussi parler de lui (ou d'elle).
Betsy, l'arrière-grand-mère, folle légendaire dont on ne parle qu'à mots couverts, dans l'ombre respectée de l'arrière-grand-père : diagnostiquée schizophrène, elle devient pour l'autrice une hantise absolue. La folie est dans la famille. Un des fils de Betsy vient d'ailleurs de mettre en scène son suicide, tête la première. Bref, c'est Zola : « La famille n'était guère d'aplomb, beaucoup avaient une fêlure. Lui, à certaines heures, la sentait bien, cette fêlure héréditaire ». Comptes-rendus des médecins de l'époque, découverte de la correspondance amoureuse entre Betsy et son fiancé éloignés par la guerre, conversations familiales malgré le silence que trop souvent on lui oppose : les sources sont d'abord à rechercher dans le premier cercle, livrées au lecteur dans un désordre savant. Premier constat : la peur de la folie obsède toutes les jeunes femmes de la parentèle. Deuxième constat : Betsy n'était certainement pas schizophrène.
La deuxième partie de l'ouvrage est une plongée extraordinaire dans l'histoire de la lobotomie qui prétend retirer du cerveau ce qui lui nuit comme dans d'autres cultures on retire le clitoris. Les femmes débordent, c'est ça le problème. Il faut donc les cadrer et couper tout ce qui dépasse. La lobotomie, contrairement à ce qu'on pourrait spontanément penser, a surtout été utilisée dans les milieux bourgeois, lorsque l'ordre social pouvait être menacé. Betsy aura ainsi été plus que doublement remise à sa place : lobotomisée et sextuplement mise en cloque. Parce qu'une femme n'est jamais trop une mère, même sextuplement baby blousée.
Mais alors, si le naturalisme n'est pas la question, que Betsy n'a aucune autre fêlure héréditaire à léguer qu'un désir de liberté peu compatible avec son époque, d'où venaient les épisodes de colère qui la submergeaient et que connaît aussi sa petite-fille ? Patience, patience, lecteur : Adèle Yon, qui n'en finit pas de creuser, va déterrer bien des secrets de famille.
Et nous voici à la fin du récit, forcément en trois parties - ce n'est pas pour rien que l'autrice est une universitaire. Sauf que le triptyque comporte un addendum (ces femmes qui débordent toujours : colère, clitoris, et maintenant une quatrième partie !). Une recomposition du cheminement suivi par Betsy-Élisabeth pour sauver sa peau puis sa descente aux enfers, qui reprend tous les témoignages recueillis, parcellaires et a priori incompatibles pour leur donner enfin un sens : cerise sur le cake, roman sur la thèse, reconstitution de ce que les archives n'ont pas dit, pour qu'enfin advienne en sujet majesté une héroïne tragique qu'on n'est pas prêt d'oublier.
#MonvrainomestElisabeth #NetGalleyFrance
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Profile Image for Moé.
132 reviews4 followers
March 27, 2025
c’était vraiment vraiment bien ! la forme était super : savoir mêler lecture d’archives, entretiens, récits familiaux, souvenirs, recherche historique, tout en gardant un propos cohérent, c’était plutôt impressionnant. j’ai pas du tout été perdue entre les différents personnages, c’était très clair selon moi. et puis c’était super touchant. bref j’ai trouvé ce texte très beau et très réussit.
Profile Image for Léa B.
69 reviews29 followers
February 19, 2025
Je vais avoir besoin de deux ou trois jours pour me remettre d’une telle lecture…
Profile Image for diane.
116 reviews14 followers
July 1, 2025
« Tout le noir qui est en moi, je l'ai mis dans la terre. Il n'y a que la création qui peut nous faire survivre. Je vis dans la survie, et après tout beaucoup d'artistes le disent : ce n'est pas la pire des façons de vivre. Ce n'est pas la pire. C'est l'aventure. »


je reviens, j’ai besoin de digérer
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