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Enragée

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" La chute, je l'ai vécue.
La mort, je l'ai touchée
Mon corps les a chorégraphiées. "
À seize ans Fauve danse sa vie pour oublier – son éducateur, sa psychologue, la nouvelle juge... Son corps exprime ce qu'elle ressent puissance mille : l'amour perdu d'une famille d'accueil à qui elle a été arrachée, une mère biologique égarée venue la réclamer, une société qui ne la laisse pas parler.

À seize ans Fauve danse sa vie pour se souvenir – de l'affection, de l'amitié, de la confiance qu'on lui a un temps accordé...

À seize ans, Fauve danse comme une enragée, pour sa liberté.

Après A(ni)mal et Guerrière, Cécile Alix nous offre un nouveau récit de vie puissant et poétique.

272 pages, Paperback

Published April 3, 2025

13 people want to read

About the author

Cécile Alix

103 books7 followers
Cécile Alix est tombée dans la potion magique de la littérature de jeunesse quand elle était enfant. Depuis, elle ne s’arrête plus et n’a pas fini de nous surprendre ! Pour le Poulpe, elle s’est d’ailleurs déjà transformée en poney, en chat pirate et… en Léonard de Vinci !
Passionnée de philosophie et de théâtre, elle est l’auteur de nombreux albums et romans pour la jeunesse.

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Displaying 1 - 10 of 10 reviews
Profile Image for Maellis.
625 reviews33 followers
April 7, 2025
Su.bli.me.
Je suis amoureuse de la plume de Cécile Alix, vraiment.
Et le parcours de Fauve, wow !
Profile Image for Enairolf.
2,435 reviews21 followers
August 10, 2025
Il y a des romans qu’on referme avec un petit pincement au cœur, d’autres avec le sourire. Et puis il y a ceux qu’on referme les mains tremblantes, les émotions en vrac, parce qu’ils ont tout retourné à l’intérieur. Enragée fait partie de cette dernière catégorie. C’est un texte coup de poing, mais pas gratuit. Un texte nécessaire. Une plongée dans le corps, l’âme et le cri d’une adolescente fracassée par la vie, mais animée par une pulsion de survie qui force le respect. À travers l’histoire de Fauve, une jeune fille en colère, rejetée, déplacée, incomprise, Cécile Alix nous offre une expérience de lecture intense et viscérale, entre fureur et fragilité, entre errance et lumière. Ce roman, c’est un uppercut, un poème brut, une danse pour ne pas sombrer. Et surtout, c’est un hommage bouleversant à toutes celles et ceux qu’on laisse sur le bord du chemin.

Le style de Cécile Alix est ce qui frappe en premier. Il est corporel, instinctif, vibrant. Chaque mot semble jaillir du ventre, comme s’il avait été arraché, soufflé, dansé. L’écriture épouse le rythme de Fauve : tantôt saccadée, haletante, dans une urgence presque animale ; tantôt suspendue, fragile, au bord de l’effondrement. Il y a une justesse folle dans ce déséquilibre, qui reflète exactement ce que vit son personnage. L’autrice manie la langue des émotions brutes, celle qui n’est pas toujours jolie mais toujours vraie. Le texte est traversé de passages poétiques d’une beauté saisissante, sans perdre pour autant le contact avec le réel, le concret, le rugueux. C’est un style qui ne caresse pas le lecteur dans le sens du poil, mais qui le touche profondément. Il y a du feu dans ces phrases, du sang, de la sueur, des larmes. Et pourtant, on sent aussi une infinie tendresse, un amour immense pour son personnage, pour la vie, pour l’humain.

L’univers dans lequel évolue Fauve n’est pas un décor : c’est une prison à ciel ouvert. Elle passe d’un foyer à un autre, d’un bureau d’éducateur à une chambre provisoire, d’un trottoir à un squat. Chaque lieu est à la fois temporaire et hostile, chargé d’attente, de peur, de vide. Cécile Alix montre avec une grande acuité le fonctionnement des institutions censées protéger les mineurs : les placements à répétition, la froideur administrative, les jugements hâtifs. On comprend vite que, derrière le mot « aide », il y a trop souvent de l’indifférence, du contrôle, de la mise à distance. Mais l’univers de Enragée, c’est aussi celui de la rue. De ses codes, ses dangers, sa dureté, mais aussi ses micro-espaces de liberté. C’est un univers gris, instable, incertain, et pourtant Fauve y cherche une forme de refuge. C’est là qu’elle reprend le contrôle, qu’elle fait ses propres choix, qu’elle se bat.

L’histoire suit le parcours chaotique et douloureux de Fauve, adolescente placée depuis longtemps, et marquée par des blessures profondes, intimes. Dès les premières pages, on comprend que quelque chose a craqué. Une goutte de trop. Un geste, une injustice, une parole de plus. Alors Fauve prend la fuite. Elle s’arrache à ce système qui ne l’écoute pas, elle choisit l’errance plutôt que l’humiliation. Ce n’est pas un roman à intrigue classique, avec des rebondissements ou des révélations chocs. C’est un récit d’expérience intérieure, un voyage émotionnel, une traversée du vide. On suit Fauve dans sa cavale, ses rencontres, ses galères, ses souvenirs qui remontent en morceaux. Le texte est fragmenté, parfois décousu, mais toujours pleinement incarné. Et surtout, on sent le poids du passé, celui des violences subies, des abandons, des silences. On devine les traumas, sans que l’autrice ne les étale. Elle suggère, elle laisse le lecteur reconstituer le puzzle. Ce n’est jamais gratuit, jamais sensationnaliste. Ce qui compte ici, ce n’est pas ce qui est arrivé, mais comment Fauve essaie de tenir debout avec ça.

Fauve est de ces personnages qu’on ne peut pas oublier. Elle n’est pas « sympathique » au sens classique. Elle est en colère, cassante, méfiante, souvent sur la défensive. Mais très vite, on comprend qu’elle est comme ça parce qu’elle a été abîmée, trahie, jugée sans relâche. C’est une adolescente qui n’a plus confiance en personne, ou du moins presque personne, et qui pourtant rêve encore, parfois malgré elle, de douceur, de protection, d’amour. Ce qui la sauve, c’est son corps, et surtout sa danse. Elle danse pour dire ce qu’elle ne peut pas exprimer, pour se vider de la colère, pour rester vivante. La danse devient un langage, un cri, une prière. Et à travers elle, on voit toute l’humanité de Fauve : sa rage mais aussi sa tendresse, sa peur, sa lucidité, son immense désir de lien. Autour d’elle gravitent d’autres personnages, parfois très brièvement esquissés, mais toujours justes : l’éducateur, la juge froide, les autres jeunes paumés comme elle. Et puis il y a quelques mains tendues, inattendues, lumineuses. Des personnes qui ne sauvent pas Fauve, mais qui l’aident à ne pas tomber complètement. C’est subtil, discret, mais terriblement touchant.

Enragée n’est pas une lecture confortable. Elle remue, elle dérange, elle serre la gorge. Mais c’est une lecture indispensable. Parce qu’elle donne une voix à celles et ceux qu’on n’écoute jamais. Parce qu’elle montre, sans fard, ce que vivent beaucoup de jeunes en difficulté. Et parce qu’elle dit aussi, avec une puissance incroyable, que l’on peut résister, même quand tout semble perdu. Le roman de Cécile Alix est à la fois un cri de colère et un murmure d’espoir. Une plongée dans les ténèbres, mais aussi une ode à la beauté cachée dans les gestes, les élans, les rencontres. C’est un roman sur la fureur de vivre, sur la douleur de ne pas être aimé, sur le pouvoir salvateur de l’art et du mouvement.On ressort de cette lecture un peu différent, un peu plus humble, un peu plus attentif aux invisibles. Et surtout, on n’oublie pas Fauve. On garde en soi la brûlure de sa voix, la force de son regard, la poésie de sa colère.
Profile Image for Mahuna poésie.
Author 4 books6 followers
April 16, 2025
Fauve, 16 ans, a été abandonnée par sa mère bébé et a vécu dans une famille aimante. Mais un jour, cette mère décide de la récupérer. Alors Fauve, contrainte juridiquement d’abandonner sa famille de cœur, décide de fuguer.

« Enragée » est un roman engagé, comme le sont toujours les romans de Cécile Alix. Dès les premières pages, le roman met en évidence la complexité et l’absurdité, parfois, du système juridique pour décider de ce qui est bien et de ce qui est juste. Des décisions qui peuvent briser plusieurs vies et ont des répercussions sur les enfants, mais également les adultes qui gravitent autour d’eux. L’histoire pose la question de la légitimité de la famille, celle du sang comme celle du cœur. Elle souligne aussi la bonté qui peut résider en chacun de nous, si on se donne la possibilité de la voir et qu’on s’autorise à la recevoir. Tout au long de son périple dans ses ténèbres, Fauve va rencontrer de nouvelles étoiles humaines qui l’aideront, la réconforteront et lui serviront d’îles.

Mais malgré tout, le roman n’idéalise pas la fugue. Fauve est constamment dans le doute de son choix, dans la souffrance du renoncement, de la solitude, du désespoir et de la culpabilité. Parce que fuguer est une exposition à tous les dangers, il n’aurait pu en être autrement en réalité. Le roman

La fugue de Fauve, le rythme de la narration, le style de la plume, la place de la danse dans la vie de Fauve ainsi que l’ambiance m’ont donné le sentiment d’être toujours démembrée, partagée et en… alerte. Le style m’a fait penser à un roman en vers libres, bien plus que les deux précédents ouvrages, Guerrière et A(ni)mal. Beaucoup de rimes, de courtes phrases, pour capturer l'essence, une mélodie dans la narration qui reste en tête et donne l’impression de courir, d’être opprimée, d'être en fuite. Comme Fauve.

Au début, j’ai écouté la playlist proposée en début de roman pour accompagner la lecture. Et puis je l’ai mise de côté, car la poésie (comme toujours dans les romans de Cécile Alix) se suffisait presque à elle-même. J’ai eu un sentiment de mal-être, de perte, de désorientation tout au long du roman. Même lorsque les péripéties se calment et que Fauve trouve un moment de répit, il n’est que passager. Et je crois qu’il faut saluer la capacité d’une autrice à faire ça : nous plonger dans un baril d’émotions constant. Qu’on aime ou non l’histoire, qu’on y adhère ou pas, on ne peut pas rester le cœur à l’écart.

C’est le 3e roman de Cécile Alix, et en le fermant, je me suis faite la réflexion que j’avais l’impression que les histoires de Nekeli (la destinée d’enfants-soldats), Amal (le parcours d’un jeune migrant) et Fauve se croisaient. Comme s’ils faisaient partie d’univers parallèles, ou étaient une bande de potes. Et c’est en lisant les notes de l’autrice que j’ai compris : c’est une tétralogie avec un objectif : « Je raconte l’histoire d’adolescents en souffrance, je fais le récit de leur douleur, de leur désarroi, de la violence à laquelle ils sont confrontés, et par là même de la cruauté du monde réel. »

J’ai hâte de découvrir le dernier tome.
Profile Image for la_parenthese_litteraire.
367 reviews7 followers
July 27, 2025
Cécile Alix signe ici, un roman intense, viscéral, bouleversant, qui plonge le lecteur dans les méandres de la douleur adolescente, celle que les adultes ne voient pas ou refusent de regarder. À travers Fauve, seize ans, l'autrice donne voix à une jeunesse cabossée, marginalisée, mais vibrante de vie et d'espoir. Une jeunesse en lutte contre les étiquettes, contre l'indifférence, contre l'injustice.

Fauve est une héroïne inoubliable. Dès les premières pages, on ressent sa tension intérieure, son urgence à survivre, à s'exprimer, à être entendue. Elle vit dans un monde qui la rejette, la juge, la trahit. Et pourtant, elle continue d'avancer, animée par une rage brûlante mais aussi une incroyable soif d'amour. La narration, très incarnée, presque poétique par moments, rend palpable son mal-être : on sent son souffle court, son coeur qui cogne, ses nuits sans sommeil. Elle ne nous laisse pas le choix : il faut la regarder en face, écouter son cri. Et ce cri, il bouleverse.

Cécile Alix donne ici une voix à celles et ceux qu'on oublie trop souvent, ces adolescents à la dérive dont la société préfère détourner les yeux. Et dans cette détresse, Fauve n'a rien d'un stéréotype. Elle est complexe, profondément humaine, contradictoire parfois, mais toujours sincère. Elle suscite une empathie immédiate. On a envie de l'aider, de lui tendre la main. Elle nous touche, en plein coeur.

Le rôle de la danse dans la vie de Fauve n'est pas qu'un simple hobby ou un exutoire : c'est un véritable langage, une manière de dire ce que les mots n'arrivent pas à formuler. La danse devient le miroir de ses émotions, le seul lieu où elle peut être elle-même, sans jugement, sans masque. Chaque mouvement, chaque geste, raconte ce qu'elle a vécu, ce qu'elle ressent, ce qu'elle espère.

Cependant, bien que la danse soit évoquée avec une grande poésie, elle reste finalement assez discrète dans l'ensemble du roman. J'aurai aimé la voir prendre plus de place. Certaines scènes dansées sont magnifiques, mais rares, et laissent le lecteur avec une légère frustration. Comme si cette respiration, cette lumière, ne faisait que passer.

L'écriture épouse les états d'âme de l'héroïne, parfois hachée, parfois lyrique, toujours sincère. Ce parti pris stylistique rend le texte profondément immersif. On ne lit pas « Enragée », on le vit, on l'absorbe, on le ressent dans le corps.

Ce livre est plus qu'un simple récit de résilience. C'est un roman engagé, profondément humain, qui met en lumière les failles d'un système social et judiciaire incapable d'entendre et de protéger les plus vulnérables. C'est aussi un appel à la bienveillance, à l'écoute, à l'amour — celui qu'on refuse, celui qu'on attend, celui qui sauve.

C'est un livre que l'on referme le coeur serré, bouleversé, avec cette envie tenace de faire mieux, d'être là pour les Fauve du monde réel.

Instagram + TikTok + YouTube : @la_parenthese_litteraire
Profile Image for Caro Mélu.
380 reviews3 followers
July 5, 2025
Je pense qu’on adhère ou qu’on n’adhère pas à la plume de Cecile Alix : c’est très poétique, avec des figures d’image et un rythme parfois haché… mais moi j’adore !

Les 80 premières pages m’ont retourné le bide : j’étais en empathie totale avec l’héroïne. Je me sentais prise au piège avec elle, j’avais envie d’hurler contre l’injustice du système. De hurler.

Puis, quand on pense que l’autrice va nous faire vivre une descente aux enfers en mode « fracasse-toi sur un trottoir », en réalité, elle se contente de nous montrer les herbes sauvages et les fleurs urbaines qui ont poussé entre les interstices. L’humanité qui apparaît entre les failles. Et c’est ça que j’aime chez cette autrice : elle ne nie pas la souffrance et la violence du monde mais elle met en avant la générosité des gens qui croisent le chemin de ses personnages. Lire ses livres c’est inspirer une grande bouffée d’espoir.

Chapeau bas !
1 review
November 26, 2025
Un grand bravo à l’autrice Cécile Alix pour cet incroyable travail. Sans mentir, votre plume est d’une douceur et d’une élégance brutale qui l’absorbent pleinement dans votre lecture. Je recommande fortement, c’est très rare d’avoir affaire à un livre aussi bien écrit avec une histoire aussi touchante et en prime une playlist à écouter(playlist qui inclus par ailleurs la musique « Notes pour trop tard » d’Orelsan et Ibeyi. Une de mes musiques préférées)! Ce livre que je me devais de lire avec ma classe dans le cadre du prix de Deauville (qu’il mérite par ailleurs) va directement arriver dans ma bibliothèque car je fonce l’acheter.
Un grand merci à l’autrice ainsi qu’à mon professeur de français sans qui je n’aurais jamais découvert ce livre.
Profile Image for Artemis Shields .
15 reviews
April 9, 2025
C'était beau, c'était intense, c'était génial, j'en lirai d'autres de Cécile Alix c'est sûr !
Profile Image for Pauline Bilisari.
Author 11 books164 followers
April 22, 2025
4,5 ✨ Une merveille de sensibilité, de bienveillance et d’humanité, comme son autrice.
Profile Image for Gagatheeee .
73 reviews
December 9, 2025
4,5 🌟
Omggg mais je suis tombée amoureuse de la plume de l'autrice ! Je ne m'attendais pas a autant accrocher, et pourtant j'ai adoré ce livre <3
Displaying 1 - 10 of 10 reviews

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