Mon histoire est simple, claire comme de l’eau de roche.
À partir de 2013, j’ai pris 58 kilos. Vous avez bien lu. En quelques mois je suis devenue énorme. 126 kilos, ça pèse.
Le 1er mars 2023, j’ai décidé de tout perdre parce que je n’avais pas envie de mourir. Et pour ça, je me suis sevrée du sucre. Je voulais avoir une vie que j’aime, danser, courir, m’habiller... Mais avant tout, je voulais être de nouveau heureuse.
L’obésité est une île : j’y ai vécu décentrée du monde, mais surtout de moi-même. Pour moi, la quitter c’était me retrouver, et rejoindre le continent des gens qui vont bien.
J’y suis presque, je le touche, pourtant j’ai peur : qu’est-ce que je vais y trouver ? Qu’est-ce que je laisse derrière moi ?
Une lecture touchante du parcours vers le sevrage du sucre mené par une femme forte, tenace et sensible. Au-delà de l'obésité, ce sont les thèmes de la santé mentale des soignants, la vie en société, le paraître qui s'y loge et la connaissance de soi qui sont abordés.
Si je ne devais retenir qu’une chose c’est que l’autrice prône l’amour, le vrai, pour soi et pour les autres comme « solution » à nos maux de société actuelle. Mais elle ne l’applique elle même pas toujours. Cet exemple ou elle est dans le jugement d’une femme de 65kg qui se plaint d’avoir pris 11kg lors de sa grossesse. On peut être mince et très mal dans sa peau en prenant quelques kilos (et 11kg, même de grossesse, c’est pas rien !). Pas besoin d’en prendre 60 pour se sentir mal…justement quand on sent un impact de ces kilos sur notre condition et nos capacités physiques et sportives. Je me demande comment est-ce qu’elle a réussi ça toute seule, sans en parler aux autres. Quelle force de caractère, mais au final pourquoi faire, pourquoi ne pas demander de l’aide. Vaste sujet de la vulnérabilité… Elle donne quelques ressources qui l’ont aidé dans la gestion de son addiction au sucre qui peuvent servir à d’autres. Son côté fille d’intellectuel gaucho ressort quand même souvent je trouve, et ça m’a un peu gênée (ses fêtes chics, son énorme mariage, ses maisons de campagne, sa vie parisienne …). Ce me donne l’impression que si si elle était restée mince, elle aurait été insupportable de snobisme.
Écouté d’une traite, lu par l’autrice elle-même — que je recommande vivement — Énorme est un récit intime, poétique et percutant. Il aborde la grossophobie, la vie dans un corps qu’on rejette, les régimes, les TCA, les addictions, et les stratégies qu’on adopte pour fuir ses ressentis quand on n’a pas la force de dire non.
Mais c’est aussi une lente reconquête de soi, une traversée vers l’acceptation. La voix de l’autrice, pleine d’émotion, donne encore plus de force au texte.
C’est un livre à mettre entre toutes les mains, qu’on soit concerné ou non. Pour comprendre, ressentir, apprendre. Parce que malgré sa brièveté, il est percutant.
Aperçu très réaliste et parlant de la vie d'une personne obèse, avec tout ce que ça comprend et implique en tant que santé mentale, contraintes physiques et implications sociales. Je recommande de livre à toute personne obèse qui cherche à trouver une voix complice ou aux membres de l'entourage d'une personne obèse qui souhaitent les soutenir. Jai cependant été surprise par le côté classiste de ce livre. Anna Roy fait partie d'une certaine classe sociale, celle dont les mariages se souhaitent au Trianon, dont les parents n'ont pas besoin de travailler et où tout le monde est mince et beau, et tient à ce que nous le sachions.
Ce livre est incroyable, je l’ai terminé en quelques heures, c’est divinement bien écrit. Tout le monde en prend pour son grade mais comme c’est nécessaire ! Elle a mis des mots sur un mal-être que personne ne veut voir ni essayer de comprendre. C’est d’utilité public, même si on ne se sent pas concerné au premier abord, cette injonction à l’apparence, cela nous concerne tous.
"On peut avoir un poing serré contre la grossophobie, et une main tendue vers ceux qui souhaitent guérir de cette maladie qu'est l'obésité. C'est peut-être même pour ça qu'on a précisément deux mains".
Très belle sensibilisation au sujet de l'obésité, une biographie avec beaucoup d'humanité et d'honnêteté.
Très bien écrit. Une réflexion intime et touchante sur la lutte contre les troubles du comportement alimentaire et, à travers elle, la violence de nos sociétés.
Un témoignage nécessaire et éclairant sur l'addiction au sucre et l'obésité.
"On peut avoir un poing serré contre la grossophobie, et une main tendue vers ceux qui souhaitent guérir de cette maladie. C’est peut-être même pour ça qu’on a précisément deux mains."
J’ai beaucoup aimé ce livre qui est honnête et sincère, il met en lumière le parcours d’une femme qui cherche à faire du poids et à qu’elle prend la dépendance au sucre est un fléau.
J’ai avalé ce livre d’une traite. Comme une mousse au chocolat. C’est merveilleusement bien écrit et ça remue tout pleins d’émotions bien ensevelies. Même si ma relation à la nourriture n’a plus rien avoir ces moments hors contrôle que j’avais pour gérer mon stress et mes angoisses, ce livre m’a bouleversée.
Une vraie pépite qui nous rappelle à tous qu’il faut commencer par prendre soin de soit. Vraiment soin.
Je l'ai emprunté à la bibliothèque, par curiosité, je l'ai lu et j'ai couru l'acheter pour le conserver chez moi. Ca fait une paye que je ne regarde plus Les Maternelles - mes filles sont grandes - donc je ne connaissais pas Anna Roy. J'ai aimé l'énergie qui se dégage de cette femme, la passion, le côté jusqu'au-boutiste, mais également sa profonde humanité. Je me suis bien reconnue dans ce côté "on serre les dents et on continue, même si c'est l'horreur, parce qu'il faut bien continuer" et sur les conséquences que ça a sur notre santé. Lire ce témoignage m'a permis de comprendre certaines choses sur moi qui m'ont été fort utiles et qu'il me faut creuser.