Un soupçon d'humanité

by Loïc Henry

Dans les pays qui ont accepté de faire confiance aux intelligences artificielles, une utopie est née : les indicateurs sont au beau fixe, et le niveau de bonheur n’a jamais été aussi élevé. Jusqu’à ce début de soirée, où Just Saveninge, haut cadre de l’une des plus grosses entreprises mondiales de sécurité, est abattu par un drone de sa propre société. Un inspecteur désabusé assiste l’I.A. de la police dans une enquête qui le mènera sur les pas d’une joueuse de go rebelle, d’un prêtre jésuite féru de technologie, d’une mathématicienne de génie et d’une galerie de personnages en lisière de cette société idéale.


Avec Un Soupçon d’humanité, Loïc Henry explore les zones d’ombre de l’I.A., du transhumanisme et plus largement de la technologie dans ce roman d’anticipation passionnant à la question toute dickienne : c’est quoi, finalement, être humain ?


Loïc Henry est ingénieur et écrivain. Il est lauréat des prix Rosny aîné et Imaginales des lycéens.

Genres: Science Fiction

463 pages, Kindle Edition

First published March 19, 2025

Reviews

[Benjamin - Les Mots Magiques · Rating 4 out of 5]

𝕃’𝕒𝕓𝕤𝕦𝕣𝕕𝕖 𝕖𝕤𝕥 𝕝𝕒 𝕧𝕠𝕚𝕖.
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Les IA ne sont pas censées s’en prendre aux humains, à moins qu’ils ne représentent une menace directe envers d’autres humains. Alors quand Just Saveninge est abattu par un drone sans aucune raison apparente, il devient évident que quelque chose d’anormal est en train de se produire. Aide de IonA, l’IA de la police, et d’une mathématicienne de génie, Santxo va chercher à découvrir ce qu’il s’est réellement passé.
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Bon bon bon. Me voilà bien embêté avec ce livre. D’un côté, j’ai trouvé que c’était un excellent roman de SF. De l’autre, j’ai été très gêné par certains éléments que j’ai trouvé plus que douteux. Comment me positionner, et surtout comment en parler du coup ?
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Histoire de ne pas vous perdre tout de suite, je vais commencer par le positif : l’intrigue est passionnante.
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Vous savez déjà qu’on parle d’IA dans ce roman puisque c’est dit explicitement dans le résumé mais on y parle aussi d’autres sujets tout aussi intéressants comme le transhumanisme ou même l’eugénisme. Du coup, vous vous doutez bien que la notion d’éthique est allègrement abordée dans le roman, et ça c’est toujours un bon point. D’autant que l’auteur en parle très bien et qu’il nous propose des pistes de réflexions vraiment intéressantes.
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Sur la forme, le roman est composé de chapitres très courts. Si ça rend le roman dynamique et vraiment rapide à lire, j’ai parfois trouvé que ça manquait un peu de liant entre les chapitres. Ça ne m’a pas particulièrement dérangé mais c’est quand même à noter.
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Dans les points qui m’ont un peu gêné (et avant d’en arriver au point noir du roman), j’ai eu beaucoup de mal à comprendre les relations humaines dans ce futur proche. Il arrive que l’auteur nous parle de la naissance ou même de l’enfance de certains personnages mais à chaque fois, la conception des enfants semblent avoir eu lieu de manière intéressée, sans qu’il semble n’y avoir le moindre lien entre les deux géniteurs d’un enfant par exemple. Comme si la notion de famille n’existait pas dans cet univers. En tout cas, on ne rencontre personne qui vive en famille ou même en couple. Est-ce que c’est lié à nos personnages spécifiquement ou bien est-ce que c’est la norme dans le futur décrit par l’auteur ? Ça n’est pas très clair. Je ne saurais pas dire si ça m’a vraiment gêné mais en tout cas ça m’a interrogé.
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En revanche, vous l’aurez compris, il y a des choses qui m’ont profondément dérangé. À commencer par les scènes de sexe toutes les 20 pages (ça se calme un peu dans la seconde partie, vraiment un tout petit peu). Alors entre nous, je suis jamais très fan des scènes de fesses dans l’absolu mais pourquoi pas si ça apporte quelque chose pour une raison X ou Y. Ici, ça n’apportait jamais rien.
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Enfin si, c’était l’occasion d’objectifier les corps des femmes, tout en leur reprochant de ne pas être parfaits. C’est quand même merveilleux cette technologie où on peut avoir des rapports sexuels virtuels en imaginant sa petite collègue dont on pourra légèrement modifier l’apparence pour lisser tous les petits détails qui ne nous conviennent pas. Cette technologie vers laquelle notre charmant personnage principal va vite retourner après un rapport « dans la vraie vie » parce qu’il « préfér[e] le contact d’une femme corrigée de ses défauts à la sincérité du réel ».
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Si encore le personnage en question était présenté comme un pourri et que ses réflexions nauséabondes en étaient juste une démonstration de plus, on pourrait peut-être laisser passer. Mais même pas, c’est plutôt un mec très correct dans l’ensemble.
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Donc voilà mon dilemme. Comment parler d’un roman à la fois passionnant et problématique (d’après moi en tout cas) en même temps ? Cette chronique est ma tentative de réponse à cette question.

[Solène Guarnieri · Rating 3 out of 5]

Insoupçon d’humanité est un roman que j’ai beaucoup apprécié. L’auteur nous plonge dans une enquête au cœur d’un monde gouverné par les intelligences artificielles, et aborde des thèmes très actuels : le transhumanisme, la dépendance technologique, mais aussi l’évolution des rapports sociaux et intimes.

J’ai trouvé passionnant le fait que chaque chapitre débute par une citation réelle, qui enrichit la réflexion et donne encore plus de profondeur au récit. L’écriture est fluide, les questionnements soulevés sont stimulants et font écho à notre société.

Seule réserve pour moi : le dernier quart du livre, plus prévisible une fois les grandes révélations faites. Malgré cela, c’est une lecture riche et percutante, qui m’a donné envie de découvrir davantage la science-fiction

[Lynn · Rating 2 out of 5]

Pas terminé! Rapporté à la biblio. J’aurais aimé le terminer mais ça ne cliquait pas