Le projet expérimental consistant à exiler certains détenus dangereux sur une île sans loi ni surveillance est toujours en place. En contrepartie de cette fausse liberté, l'identité des criminels qui ont accepté cette relégation est définitivement supprimée. Ils n'ont plus d'existence, plus de passé. Rayés de la mémoire collective sans retour en arrière possible.
Et sans doute parce que ce qui se passe sur l'île reste sur l'île, personne ne veut prendre en compte les rapports accablants de la psychocriminologue Chloé Mesnil et de l'adjudante Joy Morel qui se sont pourtant rendues sur place.
Alors quand quatre des pires criminels de ce cercle de l'enfer parviennent à s'échapper et regagnent le continent pour se venger, Joy et Chloé n'ont d'autre choix que de se replonger dans l'horreur. Pour peut-être parvenir à éviter la résurrection du pire.
Née en 1978, Angélina Delcroix possède une licence de génétique et a fait des études en psychothérapie, et en criminologie à l’école de gendarmerie. Elle est psycho-praticienne en Vendée.
Ce roman est est la suite directe de « L’île des damnés », que je n’ai pas lu. Même si la lecture de « La résurrection du pire » peut se faire sans connaître toute l’histoire (Angelina fournit assez d’éléments pour comprendre le contexte), cela m’a parfois déstabilisée. J’ai eu du mal avec certaines références au passé des personnages ou aux événements antérieurs, qui restaient flous pour moi, ce qui m’a un peu frustrée. J’ai eu l’impression qu’il me manquait des clés pour vraiment tout saisir. Je pense que ma lecture aurait été plus fluide et encore plus prenante si j’avais commencé par le premier volet. Une plongée au cœur des ténèbres
Dès les premières pages, « La résurrection du pire » installe une atmosphère glaçante. Angelina nous entraîne dans un monde où plusieurs criminels, exilés sur une île pour y être effacés de la société, ont réussi à redevenir de simples anonymes parmi nous. Ils sont désormais libres, intégrés et personne ne connaît leur véritable identité. Le plus troublant, c’est que le lecteur lui-même est maintenu dans le flou : chaque personnage rencontré pourrait être un ancien détenu… ou pas. Cette incertitude permanente rend la lecture incroyablement anxiogène, car on avance à l’aveugle, suspectant tout le monde et se demandant sans cesse qui cache la pire des vérités.
« La violence, les abus, la souffrance…elle y a été confrontée très jeune. Si précocement et si régulièrement qu’elle a vite appris à déconnecter. Alors, en général, quand son corps subit l’horreur, son esprit fuit. »
Une construction qui sert la psychologie
Le roman est découpé en parties portant chacune le nom d’un personnage clé : Lydia, Joy, Braco, Chloé, Charlie… Un choix de construction qui m’a séduite : il permet de plonger dans l’esprit de chacun, de comprendre leurs peurs, leurs obsessions, leurs failles. J’ai particulièrement apprécié ce découpage qui donne une profondeur psychologique au récit et rend la lecture immersive. On alterne ainsi entre les différents points de vue, ce qui entretient une tension permanente et crée une atmosphère oppressante.
« Les pires sont morts et beaucoup d’autres sont derrière les barreaux, tu le sais. »
Le style d’Angelina : précis, viscéral, sans concession
La plume d’Angelina est un atout majeur. Elle écrit avec une précision chirurgicale : son style est direct, sans fioritures et sert parfaitement la noirceur du propos. Elle sait poser une ambiance en quelques phrases, installer la peur et suggérer l’horreur sans jamais tomber dans la gratuité. Ses descriptions, parfois brutes, parfois poétiques, m’ont permis de visualiser chaque scène comme si j’y étais. J’ai ressenti une montée d’angoisse progressive qui rend la lecture addictive. Un rythme qui m’a parfois fait décrocher
Si l’intrigue est globalement haletante et que l’atmosphère reste tendue, j’avoue avoir décroché par moments. Certaines parties m’ont moins captivée que d’autres : certains chapitres ou développements m’ont semblé plus longs, voire moins intéressants, ce qui a ralenti ma lecture. Ce n’est pas tant un problème de rythme général qu’une question d’adhésion personnelle aux différentes intrigues ou points de vue. J’ai eu l’impression que mon intérêt variait selon le personnage mis en avant, certains étant plus fascinants ou plus attachants que d’autres. Une expérience de lecture intense
En refermant ce livre, j’ai eu le sentiment d’avoir traversé une véritable descente dans les tréfonds de l’âme humaine. « La résurrection du pire » questionne la violence, la folie et la frontière ténue entre justice et vengeance. C’est un roman qui ne laisse pas indemne : il fait réfléchir et dérange, tout en captivant le lecteur jusqu’à la dernière page. J’ai ressenti des émotions fortes, de la peur, de la colère, mais aussi de la fascination pour cet univers sombre et sans concession.
« Ces dernières années de travail l’ont plongée régulièrement dans son passé traumatique, mais elle doit reprendre contact avec « l’ici et maintenant » pour parvenir à débloquer certaines mémoires encore sous clé. »
Je pensais que ça allait commencer sur l’île puis dégénérer. Mais non. C’est bien après. Du coup je vous conseille de lire « L’île des damnés » et de ne pas aller plus loin dans cette chronique. Et aussi de lire « Si je serais grande ». Et peut-être d’autres, vu que je n’ai pas cherché plus pour l’ordre…
Je me lance donc dans cette lecture qui finalement n’est pas ce que j’attendais mais l’intro m’a bien plu. Je comprends vite qu’on est donc directement après l’évasion des prisonniers, et j’essaie de suivre le fil de l’histoire.
J’ai eu du mal à plonger dans certains passages. C’était comme être à une fête où tout le monde se connait sauf moi et j’essaie de suivre les conversations mais je ne comprends pas grand chose, il me manque des bouts. Bref, vous l’aurez compris : c’était frustrant.
Au delà de ça, je ne peux pas dire que j’ai beaucoup accroché avec le style de l’autrice auquel je trouve une certaine froideur. Ses personnages féminins sont trop masculinisés à mon goût. Et certaines scènes m’ont paru improbables.
Du coup, aurais-je plus apprécié si j’avais lu les autres ? Peut-être. Reste à savoir si l’autrice a évolué vers du trash pour du trash ou si elle a toujours fait comme ça.
Si vous l’avez lus (et les autres), n’hésitez pas à me donner votre avis.
Décidément les romans de cette autrice ne sont pas pour moi. C’est le deuxième que je lis et je m’emmerde un truc de dingue. Aucun attachement aux personnages, l’histoire et plate! Pourtant j’adore tout ce qui ce rapporte aux serial killers amis là elle passe à coté! Je me referait pas avoir!
Très bon 2e livre. Le premier était trop impressionnant pour qu’il soit surpassé par sa suite mais tour de même à lire! Important de lire l’Ile des damnés avant car beaucoup de reférences à des personnes et historiques du passé.