Dit boek vertelt het verhaal van de vele onzichtbare vrouwen die de wereld deden kantelen. Maar het gaat ook over de vraag: waarom moesten zij onzichtbaar worden gemaakt?
Herinnert u zich nog uw eerste les geschiedenis? Bij Titiou Lecoq gaat die over de prehistorie. In haar handboek ziet ze het beeld van een imposante man aan de ingang van een grot. Hij draagt een berenvel, heeft een vuur aangestoken en kijkt met een tevreden gezicht naar de wereld. Meters achter hem, in het donker; een in elkaar gedoken vrouw. ‘Op haar hoeven we duidelijk niet te rekenen om het tijdperk van de 5G binnen te treden’, noteert de auteur.
Er zit veel humor in Geschrapt, uitgegomd, gewist, maar eigenlijk is het een pijnlijk relaas. Op zevenmijlslaarzen wandelt Titiou Lecoq doorheen onze geschiedenis, van de oude steentijd, Athene en de middeleeuwen tot de Franse Revolutie en de Tweede Wereldoorlog. Volgens de officiële geschiedenisboeken bleef de ene helft van de bevolking al die tijd in een grot zitten. Met brio toont de Franse bestsellerschrijfster aan: dat is niet zo. Dit boek vertelt het verhaal van de vele onzichtbare vrouwen die de wereld deden kantelen. Het geeft hen hun gezicht en hun stem terug. Maar het gaat ook over de vraag: waarom moest hun strijd, leven, werk en carrière onzichtbaar worden gemaakt?
Oh wow. C'est un beau cadeau que Titiou Lecoq nous fait là : dépoussiérer tous les manuels d'histoire passés entre nos mains et nous en proposer un nouveau. Un ouvrage de vulgarisation historique mordant et féministe. Par féministe, j'entends un livre qui raconte ENFIN l'histoire de France du point de vue des femmes. Et ce d'une manière accessible à tous•tes.
Ce n'est pas parce que le style de Titiou Lecoq est souvent drôle (quelques phrases m'ont fait glousser, comme « L'être humain, éternel numéro un pour les idées moisies ») qu'elle n'a pas fait preuve de rigueur. J'ai particulièrement apprécié le soin qu'elle a apporté au choix de ses sources : elle cite plus d'historiennes que d'historiens. Et le livre est carrément préfacé par la grande Michelle Perrot.
Avec ce livre, Titiou Lecoq milite pour l'enseignement d'une histoire mixte d'une manière ludique. Le livre est extrêmement bien structuré. Les pages de garde montrent quelques portraits de ces femmes qui, de tout temps, ont combattu, régné, créé... et dont les noms et les actes nous sont aujourd'hui inconnus ou ont été minimisés, réduits à une note de bas de page.
Je referme ce livre plus riche de connaissances et plus forte de connaître ces femmes qui ont tant fait pour nous. Parmi elles, j'ai été marquée par le mythe d'Atalante, par Catherine Bernard qui a été plagiée par Voltaire et par Julie-Victoire Daubié, première femme à obtenir son bac. La plaidoirie de Gisèle Halimi au procès de Bobigny (en 1972 !), citée dans le livre, résonne de manière particulière quand on songe à ce qui se passe presque 50 ans après au Texas.
« Les grandes oubliées » est un incontournable de la rentrée littéraire féministe.
Du coup on fait quoi maintenant ? On va voir toustes les profs d'histoires dans toutes les écoles et on leur refile ce bouquin ?? Concrètement on fait quoi car là j'ai juste envie de tout brûler / de rechercher en profondeur tous les parcours des femmes nommées dans le livre / pleurer pcq j'ai mes règles mais pas que / écrire / crier / m'écrier, putain Titiou !!!!!!!!!
Quelle claque. Un livre qui se lit avec beaucoup de facilité (c'est de la vulgarisation après tout) avec un ton plutôt léger (du moins au début) et qui a entretenu le feu de ma colère féministe : je n'ai toujours pas compris pourquoi les femmes ont été effacées de l'histoire (aucune explication logique m'est en tout cas apparue en lisant comment des hommes nous ont sciemment oubliées, effacées et réprimées tout au long de l'histoire) mais j'ai en tout cas appris plein de choses.
Et pourtant, j'adore l'histoire et m'y intéresse (certes de loin et pas toutes les époques) mais bon nombre des femmes citées dans le livre m'étaient inconnues. Et c'est totalement insensé, injuste et révoltant.
Bref, un livre à lire, relire et faire lire à tout le monde, pour faire sortir de l'ombre toutes ces femmes qui ne l'ont pourtant pas été de leur temps.
Superbe introduction et éventail à toutes les époques des rôles, des droits et des libertés gagnées et perdues par les femmes. Le patriarcat n'a pas toujours existé, l'Histoire n'est pas linéaire. Facile d'accès et limpide. Vraiment un ouvrage à offrir massivement !
Indispensable, infiniment instructif, accessible et très agréable à lire. On finit cette lecture en ayant un peu moins l’impression d’être dépossédé•es de notre histoire, en colère (ça oui, on a envie de casser des genoux) et plus vigilant•es après ce constat que l’histoire et les droits des femmes ne sont pas linéaires, faits d’avancées et de reculs. On a besoin de ces récits ; de cultiver cette mémoire pour lutter contre « l’oublioir ». On n’est pas à l’abri d’être à nouveau effacées et que nos droits reculent. Lisez Les grandes oubliées et faites-le lire autour de vous.
« Pourquoi a-t-on l'impression qu'introduire les femmes en histoire serait une décision politique alors que c'est les avoir exclues qui était réellement politique ? Un travail d'homme qui reconduit la domination masculine passe rarement pour militant et ne s'affirme quasi jamais comme tel. Le discours dominant et officiel paraît neutre. Il ne l'est pas. Mais il parvient, par sa position majoritaire, à faire reconnaître ses choix pour de l'objectivité. »
Excellent essai féministe qui retrace l'histoire des femmes. Nécessaire, lisez-le; donnez-le aux jeunes filles, lisez-en des extraits en classe si vous enseignez. Il est nécessaire de ne plus invisibiliser les femmes qui ont agit depuis l'antiquité jusqu'à maintenant et ce livre aide. Il retrace une bonne part de ce qu'on a tue. Un brio à mettre entre toutes les mains qu'elles soient aguerries ou non. Bien sourcé, sarcastique : all my vibes. (et bien meilleurs que d'autres - sorry)
Oh, la claque. 😨 Ça faisait une bonne année que j'avais repéré ce livre dans les rayons de la Fnac. Je l'ai enfin lu, dévoré en trois jours. Le nombre de femmes dont je n'avais jamais entendu parler (ok pour être honnête sur l'entièreté du livre je devais en connaître une petite dizaine...) et sur qui je vais clairement faire des recherches ! Ce livre est une mine d'or pour quiconque s'intéresse à... l'humain, tout simplement. Dans ces pages, la balance est remise à niveau (enfin, c'est un début) et les femmes ne sont plus invisibilisées entre les lignes de l'Histoire. Ce n'est clairement PAS la dernière fois que je lirai ce livre. 😼
Un essai hyper abordable qui revisite l'histoire des femmes. Drôle parfois, plein d'anecdotes intéressantes, c'était une lecture passionnante. C'est en plus bien documenté, ce qui en fait une super porte d'entrée vers d'autres lectures pour approfondir certains sujets. Je vais m'empresser de le recommander à tout le monde :)
Un livre d’utilité publique, à lire, relire, et offrir. Une vue d’ensemble de l’histoire qui a effacé et jeté dans l’oubli les grandes femmes qui ont foulé nos terres. Je connaissais pas mal de choses d’assez loin mais certains faits m’ont retournée, surtout en voyant que certaines de nos avancées féministes sont TRÈS récentes. Ce livre ouvre la porte à notre curiosité également car ce n’est (malheureusement) pas exhaustif, et c’est bien ce qui est effrayant. L’autrice cite des chercheuses, des spécialistes, tout autant de sources et ressources pour continuer à nous informer.
De la première reine de France à l’origine du mot « autrice », l’autrice justement nous raconte tout d’une manière très pédagogue et accessible, parfois ironique, drôle.
Je l’ai écouté en audio, lu par Titiou Lecoq elle même et c’était terriblement intéressant.
"La société nous inculque très tôt la mise en scène de ce que c'est d'être une femme ou un homme."
Quel essai brillant ! J'avais un a-priori sur le côté synthétique mené par une journaliste. Une rencontre avec elle, et la lecture du livre, m'ont fait comprendre combien j'étais dans le faux. Les historien-ne-s ont leur période, leur pré carré, dont iels ne sortent pas. Ce sont des spécialistes et ma vision de l'Histoire est ainsi largement tributaire d'îlots morcellés de connaissances scientifiques poussées. Entreprendre un ouvrage historique chronologique qui balaye tant de siècles c'est courageux, ça peut être mal vu intellectuellement, mais TL le fait vraiment bien et c'est juste nécessaire pour avoir une vision d'ensemble.
J'ai aimé la construction de chaque chapitre, intellectuellement et rhétoriquement : synthèse de l'époque, mise en lumière avec le passé et le futur, un exemple bien choisi et frappant. Je pense à Gwendoline, aux recluses, à Gisèle Halimi et bien d'autres.
Je sais pas si on peut avoir un coup de foudre pour un essai, mais si c’est le cas, alors c’est exactement ce qui s’est produit.
Les grandes oubliées est un recueil d’anecdotes historiques qui n’ont rien d’anecdotique : un tas d’événements dont je n’avais jamais entendu parler OU que je n’avais jamais analysé sous l’angle féministe sont retracés de manière chronologique, avec beaucoup d’humour et un style très léger qui les rendent très rapides à lire.
Cet essai est passionnant et c’est un page-turner. C’est si facile à lire que je l’ai dévoré en un après-midi de lendemain de cuite (je veux dire, qui arrive à lire avec un mal de tête et la nausée en appréciant ça ? Personne, sauf si vous lisez cet essai).
J’ai ri, et j’ai ragé, en plus d’apprendre un tas de choses incroyables sur l’Histoire de France : oui, les femmes ont bel et bien été écartées des livres d’Histoire. J’ai longtemps cru au mythe de la “femme empêchée” (vous savez, “ah là là autrefois les femmes pouvaient pas faire grand chose, elles étaient à la cuisine et c’est les hommes qui commandaient” ? Oui bah non en fait, c’est archi faux). J’avais incroyablement tort et ça, c’est totalement de la faute à l’enseignement actuel.
On nous a enseigné la moitié masculine de l’Histoire saupoudrée de 2 ou 3 exceptions féminines : cet essai nous prouve à quel point ce n’est pas suffisant.
Elles sont autrices, peintresses, bâtisseuses de cathédrales, enlumineuresses, chevaleresses... Elles ont disparu des récits détaillés dans les livres d'histoire. Des noms de femmes parfaitement oubliées, des militantes, des combattantes tombées dans l'oubli, parfois enfermées, jugées hystériques. Des guerrières, qui n'ont pas gagné une place ou une rue à leur nom à la fin. Des artistes aussi, dont les œuvres ont été attribuées à leur mari ou à leur professeur, car une femme qui a du talent, non ça ne se peut pas. Cet essai est très accessible et vulgarisateur, j'ai appris plein de choses, comme quoi même quand on pense avoir un pied dans le sujet, la partie immergée de l'iceberg est gigantesque. Je vous préviens, et je pense que c'est prévisible, c'est un essai qui fout la rage, qui met en colère, car toutes les briques de la société patriarcale s'empilent les unes sur les autres au fil des pages. Je le conseillerai vivement à quiconque veut saisir d'un seul coup toute l'étendue de l'histoire des femmes, et de leur oubli. Et à vos potes, qui pensent encore que "les féministes d'aujourd'hui" sont plus violentes qu'avant, et que franchement, on en fait un peu trop, nous les feminazies.
Le ton un peu trop léger du début m’a fait tiquer, mais, heureusement, au bout d’une cinquantaine de pages il devient un peu plus sérieux. Ce livre reste tout de même très agréable à lire et permet une diffusion facile au grand public. De plus, l’autrice ne prétend pas à l’exhaustivité et nous dirige vers des écrits plus poussés.
Un livre qui dépoussière l'histoire de France en racontant celle de la place des femmes. Titiou Lecoq balaie plusieurs idées reçues (les femmes au Moyen-âge avaient plus de liberté que par la suite..) tout en nous faisant découvrir des femmes passionnantes pour la plupart aujourd'hui tombées dans l'oubli...
« Les femmes ont fait I'histoire, elles ont régné, elles ont gouverné, combattu, elles ont milité, écrit, crié parfois. Elles n'ont jamais été les spectatrices d'un monde que les hommes dirigeaient. Ça, c'est une fable historique. Même quand elles ont été exclues des sphères de pouvoir, elles ont continué à résister. C'est aussi cela, notre histoire commune.
Et l'histoire des femmes, ce n'est pas que l'histoire des femmes.
C'est également la vôtre, messieurs. Vous êtes, vous aussi, les descendants de ces femmes qu'on a oubliées et réduites au silence. »
à lire pour une entrée en matière dans la redécouverte de l’Histoire faite par des femmes.
j’ai appris plein de choses, j’ai adoré là vulgarisation et l’humour pinçant de l’autrice. je lirai ses autres romans et je vais évidemment faire des recherches sur celles qui m’intriguent 👀
très intéressant, c'était très cool d'apprendre des choses sur la vie de femmes que je ne connaissais pas et dont je vais pouvoir maintenant m'y intéresser. super utile comme bouquin, il est à mettre dans les mains de tous !!
J'ai lu ce livre d'une traite je ne vais pas commencer à faire la fine bouche et dire que c'était bof. Chapeau bas à l'autrice qui rend non seulement digeste mais même agréable à lire et passionnant tout un taaaas d'articles et d'essais pas hyper golri. Le livre est rythmé drôle facile à lire. Le périmètre est bien délimité : les femmes françaises blanches. On sait où on va et j'aime bien. Ce que j'ai moins aimé mais qui me concerne moi plus que le livre : le côté institutionnel et puis le dernier chapitre qui demande gentiment. Je suis plus pour tout cramer que pour demander gentiment si je peux avoir la place qui me revient. Cest pas un pamphlet feministe radical intersectionnel. En attendant cest un chouette bouquin qui est agréable à lire et qui synthétise pas mal de recherches. Je ne boude pas mon plaisir et surtout toute mon admiration va à l'autrice, bravo.
4,5* je fais la difficile, c’est vrai. En terme de contenu c’est super intéressant, j’ai appris plein de choses et surtout, c’est un excellent rappel que les différences hommes/femmes sont une construction sociale. J’aime beaucoup l’angle aussi, car Titiou Lecoq se rappelle de ses cours d’histoire où ne figuraient presque pas de femmes et je dois dire que j’ai les mêmes souvenirs.
Les - la mise en page est bof (pourquoi il y a des citations en gros au milieu des pages j’ai pas compris) et j’ai eu du mal avec le ton au début (parfois les tournures de phrases sont drôles, parfois moins)
Une lecture tellement passionnante !! Chaque chapitre (sur les femmes préhistoriques, les femmes pendant l'Antiquité, pendant la Révolution, pendant la Seconde Guerre Mondiale, et plein d'autres encore) m'a énormément intéressée, et j'ai adoré le style d'écriture drôle, captivant, engagé, de Titiou Lecoq. Un livre assez accessible, à avoir dans sa bibliothèque féministe !
Un livre claire et synthétique, très bien sourcé (sources universitaires nombreuses et détaillées), passionnant, qui met la rage. Mais essentiel. On devrait en offrir à toustes les profs de la primaire au lycée (au moins).