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La Brume l'emportera

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Dans un monde inexorablement englouti par une brume remontant du passé, Keb Gris-de-pierre, berger de son état, a tout perdu. Maramazoe, guerrière renommée du peuple des mers, est une paria. Autrefois ennemis, ils arpentent ensemble les sentiers de montagne et les crêtes escarpées à la recherche d’une échappatoire, mais également de réponses… Quel qu’en soit le prix.

Narrant le destin poignant de deux héros que tout oppose, pris dans les ombres de leur passé et contraints de devoir sceller une alliance pour la survie de leur monde, La brume l’emportera captive de la première à la dernière page par sa voix singulière et son émotion vibrante.

512 pages

First published February 21, 2024

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About the author

Stéphane Arnier

11 books2 followers

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7 (8%)
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3 (3%)
1 star
2 (2%)
Displaying 1 - 23 of 23 reviews
Profile Image for L'ours inculte.
465 reviews8 followers
February 28, 2024
Avec la convalescence d’ActuSF et le rien-à-foutre des Moutons électriques, cette année l’opération « Les pépites de l’imaginaire » des indés de l’imaginaire se décline en un seul roman : La brume l’emportera de Stéphane Arnier, chez Mnémos. Bon, on a de la chance, c’est une petite merveille.

Huit ans que la brume engloutit le monde, partie de la mer, elle monte inexorablement et dissout tout ce qui vit. Keb Gris-de-pierre, berger solitaire, continue de grimper pour gagner du temps contre cette brume. Il a tout perdu face à la brume, sa ferme, sa femme, son enfant à naître, mais il avance toujours. Alors qu’il se retrouve piégé, il va croiser la route de Maramazoe, une guerrière du peuple des mers, et ensemble ils auraient peut-être une chance d’arrêter la brume avant qu’il ne soit trop tard.

Chez Mnémos, quand certains chevauchent la brume, d’autre la fuient, c’est un autre style mais ça marche aussi. Stéphane Arnier nous propose un récit de fantasy qui nous parle du passé, des choix de nos vies et du deuil. Pour ça, on suit ces deux protagonistes qui ont une chance d’arrêter la brume parce qu’ils ont chacun un pouvoir particulier. Seulement cette solution aurait des conséquences sur le monde d’après, et Maramazoe et Keb ne sont pas forcément d’accord sur si ça vaut le coup ou pas. Mais ils vont quand même avancer ensemble, parce qu’ils ont pas bien le choix, parce qu’ils ont des énigmes à résoudre et un passé à affronter. Cette relation au passé vient aussi de la nature de la brume et de son origine, mais on va pas révéler tous les secrets du bouquin ici.

La première grande réussite de l’auteur ce sont ses personnages, Keb et Maramazoe sont deux opposés qui s’allient, forcés par les circonstances, et vont apprendre à se connaître et à se respecter. Keb est un berger des montagnes, marqué et solitaire, Mara est une guerrière à la carrure impressionnante et aux nombreux tatouages, une meneuse inspirée de la culture Maori (imaginez Vaiana a 50 ans avec une carrure de star du catch, grosso modo). Leur relation est très touchante parce qu’ils vont s’ouvrir l’un à l’autre, se comprendre mais s’opposer aussi, c’est fait avec une finesse admirable. Les lectrices et les lecteurs seront peut-être d’accord avec l’un ou l’autre dans les différents choix qui parsèment le bouquin, mais on comprend toujours les deux situations. Parce que Mara et Keb ont chacun un passé, un vécu d’avant qui les façonne, une culture qui les a amené là où ils sont dans leur tête. Ils ont leurs forces et leurs faiblesses et toute cette dynamique devient prenante, touchante, c’est un moteur extrêmement fort pour le roman.

Puis il y a ce mystère, cette brume qui emporte tout, au début on ne sait pas ce que c’est, mais on va vite en apprendre la nature réelle. Stéphane Arnier a construit un mystère magique très efficace avec ce pitch assez simple, on a un jeu avec le passé et les secrets des deux peuples dont sont issus nos héros. On suit le récit avec grand plaisir parce que, outre la force des personnages, on traverse des paysages à couper le souffle dans une ambiance de fin du monde, et on a des révélations et des mystère qui fonctionnent à merveille. On avance dans la lecture, on découvre ses secrets, ses dilemmes, et tout s’articule très bien et à un rythme soutenu, faut suivre ! C’est très ludique parce que le livre joue beaucoup avec ses concepts magiques à la fois pour sa brume et son fonctionnement, mais aussi pour les « pouvoirs » des personnages.

Keb s’est découvert la capacité de revenir au passé en retenant sa respiration, tandis que Mara à le pouvoir de lier les objets et les personnes grâce à des liens magiques. Au début on peut penser que c’est des trucs un peu pourris et anecdotiques mais on va prendre ces éléments-là et jouer à fond avec. La brume l’emportera est porté par une mécanique réglée comme une horloge, l’auteur dit avoir potassé son Brandon Sanderson et ça se sent, à la fois dans les règles qui régissent son univers mais aussi dans l’exploitation poussée à son maximum de chaque mécanique. On a des scènes d’action lisibles où se succèdent des astuces de l’un et de l’autre pour se sortir de situations dangereuses, on saute dans le passé, on marche sur une passerelle qui n’existe plus et on revient en s’accrochant magiquement à l’autre pour le récupérer plus loin. Il y a un côté gameplay de jeu vidéo très amusant qui rappellera les cabrioles de Fils-des-brumes effectivement, mais ça va plus loin puisqu’on va exploiter ça dans l’univers, dans les révélations, et tout s’articule très bien, on comprend comment tout se met en place, et c’est un vrai tour de force. La mécanique pure de ce bouquin est merveilleuse.

Un roman avec une construction aussi chouette qui va nous parler du poids du passé, du deuil, des regrets mais aussi d’espoir, d’amour et de rédemption, avec des personnages touchants qui vont nous amener à verser notre petite larme, à être à fond derrière eux, à comprendre leurs doutes et leurs certitudes, La brume l’emportera est une petite pépite de l’imaginaire comme j’aime en découvrir tous les ans.

Roman reçu en Service Presse de la part de l’éditeur Mnémos, merci à eux.

https://ours-inculte.fr/la-brume-lemp...
Profile Image for Emmanuel Gharbi.
20 reviews1 follower
February 28, 2025
Une très belle histoire très poétique avec deux personnages forts et attachants, et de vraies questions morales et éthiques
Je lui reprocherai juste des combats très répétitifs (basés sur un seul gimmick surexploité) qui ne forment heureusement pas le cœur du récit
Une très bonne lecture
Profile Image for Sara Schneider.
Author 7 books46 followers
August 10, 2025
Comment Stéphane Arnier est-il parvenu à me raconter une histoire de 364 pages au passé composé sans que je décroche, alors que je déteste ce temps pour son côté « compte-rendu » ? Eh bien, il l'a fait avec brio ! Je n’en attendais pas moins d’un auteur qui publie un blog à propos de dramaturgie et de narration.
Notre narrateur, c’est Keb, berger solitaire qui reçoit le sceptre de parole des Ta’moaza et qui leur relate (et à nous aussi) l’extraordinaire combat contre la brume qu’il a livré au côté de Mara, bannie par son peuple. Forcés à la proximité, mus par des desseins contraires et des buts opposés, ces deux individus tissent des liens aussi improbables que solides. On se questionne avec eux : et si l’on nous donnait la possibilité de revenir en arrière et de corriger nos fautes, effacer nos drames, le ferions-nous ? Notre sagesse actuelle ne naît-elle pas de nos erreurs ? Que serions-nous prêt à sacrifier de notre présent pour retrouver le passé ? Quelle part de nous tomberait dans l’oubli ?
J’ai aimé cette fantasy lente et linéaire qui se brode comme une frise, où l’aiguille de l’artiste pique souvent en arrière pour enrichir le motif. J’ai regretté qu’approchant de la fin, les révélations et les explications foisonnent brusquement, alors que tout avait été distillé jusque-là avec parcimonie. Mais ce changement de rythme ne m’a à aucun moment sorti de ma lecture.
J’ai aimé les personnages, l’univers incroyable, la narration originale. C’est une aventure de fantasy unique en son genre. Une belle réussite.
Profile Image for Kahlan.
828 reviews50 followers
October 6, 2024
Voilà une chronique dont je sais d’avance que je vais avoir bien du mal à l’écrire, car je me suis ennuyée ferme à certains moments, et pourtant à d’autres, j’ai adoré ce roman. Difficile de démêler l’écheveau de sentiments qui m’embrouillent l’esprit alors que je viens tout juste d’en tourner la dernière page. Alors ce sera peut-être un peu confus, mais mon ressenti l’est aussi !

Stéphane Arnier est un auteur français qui vit en Finlande. Il écrit des jeux de rôle, et aussi de la fantasy. La brume l’emportera est son dernier roman, paru aux éditions Mnémos en août dernier. On y lit le récit du voyage de Keb, un berger qui fuit une brume dissolvant tout sur son passage, et de sa rencontre avec Maramazoe, une guerrière du peuple ennemi. Un récit initiatique, malgré l’âge des deux protagonistes, qui parle du deuil, du passé et de l’inéluctabilité de nos choix.

Nous avons donc cette brume qui dissout les créatures vivantes, mais aussi leurs créations, comme des ponts ou des cités entières. Et elle n’en finit plus de monter, cette brume, obligeant les survivants à escalader les montagnes, espérant ainsi prolonger leur existence, mais sans autre perspective que de se voir rattrapés tôt ou tard. Jusqu’au jour où Keb rencontre Maramazoe. Cette dernière lui demande de l’aide pour retrouver sa fille, qui aurait le pouvoir de chasser la brume. Et les voilà partis…

C’est un roman truffé de bonnes idées ! D’abord en ce qui concerne la brume elle-même, ce qu’elle est, son origine et pourquoi elle dissout tout. C’est super bien pensé, super bien amené, et comme on est dans de la fantasy, il y a de la magie aussi. Si Keb se découvre le pouvoir de basculer dans le passé en retenant sa respiration, Mara peut quant à elle lier les objets et les gens. Deux personnes entre elles, la paume d’une main contre une paroi montagneuse, etc. … Et enfin, il y a ces plaques d’obsidienne, qui permettent de se téléporter d’un endroit à un autre. Bien mystérieux tout ça, non ?

Oui, mais… Car il y a un mais. Pour moi, en tout cas, car à lire les chroniques sur les blogs des copains ou les plateformes dédiées, certains ne l’ont pas du tout perçu comme ça, mais moi, si. Et donc, pour moi, le point faible de ce roman, ce sont ses héros et son manque d’émotion. Il m’a fallu arriver aux trois quarts du récit pour enfin m’attacher à ce duo de personnages atypiques. Je serais bien incapable de vous dire exactement pourquoi, mais mon empathie est restée au placard une grande partie du roman. J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, à me sentir impliquée dans ce qui se passait.

Malheureusement, pour moi, c’est rédhibitoire. Alors oui, le final est grandiose et oui, là, j’y étais ! Mais quinze jours à lutter chaque soir contre mon manque d’envie de reprendre ma lecture m’auront quand même achevée. Si j’ai apprécié certains côtés, je ne peux donc me défaire du sentiment d’être passée à côté de cette pépite 2024 des indés de l’imaginaire. C’est dommage. Pour des tas de raisons, j’avais très envie d’aimer. Hélas, le cœur n’y était décidément pas.
Profile Image for Callysse.
198 reviews3 followers
May 25, 2024
https://callysseblog.wordpress.com/20...

La brume l’emportera est la pépite de l’imaginaire 2024 des éditions Mnémos. Et honnêtement, ce roman mérite tellement cette qualification ! Pour tout te dire, c’est mon premier coup de cœur de l’année et ce n’est pas rien car je ne le dis pas facilement pour mes lectures. Si Stéphane Arnier est publié pour la première fois en maison d’éditions, sauf erreur de ma part, il n’en est toutefois pas à son premier coup d’essai car il a déjà publié en autoédition la saga « Mémoires du grand automne » et plusieurs nouvelles dans cet univers. Une expérience qui l’a peut-être aidé à construire une plume si prometteuse.

C’est au travers d’une narration « orale » qu’on découvre l’histoire d’un duo que l’adversité réunit, anciens ennemis qui deviennent alliés. En effet, les peuples de Keb Gris-de-pierre et de Maramozoe se sont affrontés il y a quelques années. La guerre est terminée mais les rancœurs demeurent. Sauf qu’une brume est apparue et fait tout disparaître dans son épaisse blancheur. Alors, il faut fuir, aller de plus en plus haut dans les montagnes pour échapper à cette brume qui s’élève de jour en jour. Et tenter d’en trouver la cause pour arrêter son inexorable et épuisante avancée. C’est le but de Maramozoe qui va entraîner malgré lui un Keb bougon et réticent.

Mais qui se trouvera être un excellent conteur car c’est ainsi que le récit débute. Nous sommes assis au coin du feu et Keb va dévoiler à son auditoire la vérité sur la brume, un auditoire dont la plume m’a donné l’impression de faire partie. Il ne nous cache rien, ni ses sentiments, ni ses ressentiments, ni ses réflexions et certainement pas ses erreurs, ni celles de Maramozoe. Car le passé et la rédemption sont au cœur des évènements. C’est avec honnêteté, sincérité et un franc parler qui ne manque pas d’humour par moment qu’il nous raconte cette aventure débutant à l’aube de sa rencontre avec Maramozoe. Le récit façon conte oral est extrêmement bien réussi, nous immerge et nous entraîne aux côtés de nos deux héros avec finesse, détails et émotions. Si j’ai tendance à préférer les rythmes épiques et haletants, j’ai aimé qu’il soit marqué ici par la lente mais inéluctable avancée de la brume. Cela instaure une tension et un dynamisme appréciables, les montagnes n’étant pas infinies.

C’est avec facilité que je me suis représentée cet univers original et immersif, les descriptions étant suffisamment fournies pour s’imaginer le décor, sans plomber pour autant le récit. Elles se mêlent parfaitement bien aux péripéties de nos deux héros, aux réflexions fortes de l’intrigue, à la mythologie de ce monde et à sa magie étonnante et intéressante, l’ensemble formant un tout fouillé et maîtrisé avec soin. La brume l’emportera est un one-shot de moins de 400 pages et pourtant l’auteur arrive à nous dévoiler une intrigue très complète, ponctuée de plot twist pour certains inattendus. L’histoire m’a satisfaite de bout en bout et ne laisse pas la place à des questions une fois le point final atteint. J’ai eu l’impression d’avoir appris toute l’Histoire de ce monde et d’en avoir exploré toutes les terres. Un magnifique coup de maître que je ne pouvais saluer que par un coup de cœur.

Je ne peux terminer cet avis sans te parler de Keb Gris-de-pierre et Maramozoe, ce duo exceptionnel que j’ai accompagné avec plaisir pendant ma lecture. J’aime beaucoup les romans où des personnages sont forcés à se côtoyer, se découvrir malgré les réticences, la haine ou la colère pour finir par avoir confiance en l’autre et l’apprécier. C’est une sincère et magnifique amitié qui lie Keb Gris-de-pierre et Maramozoe et j’ai pris énormément de plaisir à voir évoluer leur relation. Il y a une telle connexion, une telle compréhension entre eux ! Ils sont tous les deux très attachants et nuancés. Leurs regrets, leurs envies, la force de leurs sentiments pour leurs proches disparus et leur indécision face à des choix impossibles mais nécessaires m’ont souvent pincé le cœur. Aucun n’est parfait et c’est ce qui fait leur force également et ne rend que plus vrai leur histoire. Je ne peux que te conseiller de la découvrir, j’espère que tu l’aimeras autant que moi.
Profile Image for Berelex.
52 reviews
December 18, 2024
Dans cette fresque atypique, Stephane Arnier nous emmène dans un monde constitué d’une opposition fondamentale entre les daks, bergers des montagnes, et les ta’moaza, ardents marins de l’archipel – qui ne sont pas sans rappeler les peuples d’explorateurs de l’océan Indien. Et huit ans après une guerre qui a meurtri ces deux peuples, alors qu’une mer de brume magique est en train d’engloutir le monde entier, nous y suivons Keb et Maramazoe, duo atypique ayant pour but de dissoudre la brume.
Ce roman est plusieurs choses en une, mais j’aimerais insister sur trois d’entre elles. D’une part, c’est un très beau récit, joliment narré et avec son lot de rebondissements aussi inattendus que bienvenus. J’ai été plusieurs fois frappé par combien tel élément semblait naturel a posteriori, mais que l’on ne pouvait aucunement s’en douter en amont. Mais cela nécessite de se souvenir des choses – thématique importante dans ce roman. Nos héros sont débrouillards, et malgré les manques auxquels ils font face, on est toujours agréablement surpris des scènes d’action ou des diverses résolutions auxquelles ils parviennent.
C’est par ailleurs l’occasion d’aborder un autre point : ce livre admet deux éléments « magiques » (disons un et demi). Et le moins qu’on puisse dire est qu’il s’en sert extensivement. On sent qu’il a vraiment pensé les choses jusqu’au bout, et ne cesse de proposer de nouvelles manières de se servir de ces étonnants pouvoirs. Je ne peux qu’applaudir devant tant d’exhaustivité.
Finalement, c’est un roman profondément humain, dans un sens atypique. À savoir, ici, l’importance de reconnaître ses erreurs et de les accepter. De laisser couler, et d’acter vouloir devenir une meilleure personne. Tant par le lien qui unit (tant directement que progressivement) nos protagonistes, mais également à un niveau plus large. Bien plus large.
En résulte une fresque assez magnifique, que l’on abandonne à regrets. Les concepts invoqués ne sont pas près de se dissiper.
Profile Image for Astrid Stérin.
Author 11 books27 followers
September 3, 2024
Le blog de Stéphane Arnier est l’une des ressources qui m’a le plus appris en matière d’écriture, et j’avais déjà lu avec plaisir sa série des « Mémoires du Grand Automne ». Donc je me suis engagée dans cette lecture en sachant à quoi m’attendre : ça allait être une bonne histoire, bien écrite… et pas très joyeuse 😅

Les mêmes thèmes reviennent que dans les « Mémoires » : l’amour conjugal , la famille, et surtout la mort, la perte, le déni, le deuil, et l’apprentissage de l’importance qu’il y a à aller de l’avant. Le tout laisse une impression douce-amère.

J’ai aimé en vrac : l’univers condensé (2 peuples ennemis pour un total de quelques milliers de personnes) avec sa vibe mi-montagnarde, mi-polynésienne ; le fait que les protagonistes soient des adultes qui ont déjà bien vécu ; les personnages féminins dont la silhouette est trapue, massive, puissante et pas du tout sexualisée, les retournements de situation qui m’ont plusieurs fois donné l’impression qu’on arrivait à la fin de l’intrigue alors que non, il restait plein de secrets à découvrir.
82 reviews
December 18, 2024
Une lecture fascinante, à la plume si poétique, si immersive. Il faut aimer le style, c'est sûr, il faut aimer la lenteur ; mais ce n'est pas un livre qui se consomme, il se savoure et se vit. On la sent, l'urgence de fuir une brume qui dissout tout sur son passage et qui force Keb et Mara à grimper dans les hauteurs de leur monde. On sent la glace se briser entre eux à mesure que leur amitié grandit. On les sent ce deuil qui les terrasse, cette confusion entre espoir et désespoir, leurs dilemmes, leurs opinions divergentes... On les comprend ce que chaque personnage traverse, dans leurs actes de courage, mais aussi de lâcheté.
Aborder le deuil, l'acceptation du passé, n'est pas chose facile ; et c'est fait avec une telle justesse.
Et puis, que dire du monde : ses paysages, son Histoire, sa magie. Tout est maîtrisé, tout est enchanteur.
Bref, j'ai peu de mots pour décrire ce livre tant il m'a plu. Mais il n'y a peut-être rien à dire, seulement à lire.
Profile Image for Ismérie.
27 reviews
May 17, 2025
Un beau roman de fantasy contemplative, qui pèche malheureusement par quelques longueurs - surtout en milieu d'ouvrage.
Les deux protagonistes principaux sont forts bien dépeints, tout comme leur improbable amitié née dans les cendres d'une guerre ayant opposé leur peuple respectif. C'est d'ailleurs à mon sens le grand point fort de ce roman qui creuse ce sillon avec tendresse.
L'idée de la brume tient aussi sa promesse ; sans trop en dire, elle apporte matière à réflexion sur notre condition humaine et la valeur que nous accordons à nos souvenirs.
Je crois que c'est un premier roman publié pour l'auteur, et il m'a impressionné.

Ma chronique de blog
Profile Image for anotherword.
130 reviews
August 6, 2024
Quelle aventure !!! Je ne m'attendais absolument pas à tout ça ! C'est un récit particulier, qui sort vraiment de l'ordinaire, qui est assez cru, avec des personnages vraiment très surprenants, aux traits de caractères vraiment hors du commun qui sortent des sentiers battus ! Rien que dans leurs attitudes, leurs physiques, leurs âges...
Le livre m'a quand même souvent semblé long, avec toujours un certain nombre de descriptions, quelques fois accompagnées de moment d'incompréhension.
Je retiens surtout un univers très riche à découvrir, c'était une bonne lecture, mais j'ai dû m'accrocher pour la finir !
Profile Image for Nekop.
107 reviews
February 24, 2025
Deuxième lecture en lien avec la sélection du prix aventuriales 2025 et bon sang que cette sélection est mieux que celle de l'année dernière avec aucune faute pour l'instant. Ce roman nous offre un récit d'aventure et de quête autour de la brume et un drame familiale. L'auteur a réussi à concentrer le récit sur quelques personnages et développer un système de magie simple mais qui permet de supporter le drame. Entre Mara qui recherche sa fille et Keb coincer entre son deuil de ses proches et sa déperdition dans un avenir incertain, le livre montre que ces deux personnages qui tout s'oppose (lié à un conflit ancien) a crée une forte relation et des rebondissements.
Profile Image for Louanne.
21 reviews
October 2, 2025
Une lecture incroyable. J'ai pris ce livre par hasard car la couverture m'intriguait. Et évidemment, le synopsis m'a tout de suite intéressé !

Je ne lis plus très souvent des livres français mais La Brume l'emportera restera certainement dans mes lectures favorites. Les personnages principaux sont super intéressants et leur dynamique est originale et attachante. C'est une lecture qui m'a fait voyagé et aussi réfléchir au passé, au futur, aux choix et aux liens humains, et pour ceci, j'apprécie quand un livre nous interroge.

Bref, j'ai trop aimé malgré les petites longueurs connues en cours de route. Je recommande de fou !

PS : Mara best perso <3
Profile Image for Joel.
703 reviews16 followers
August 7, 2024
Man this was really good. I don’t know when I’ve read a fantasy novel this complexly layered—not in plot necessarily, though there is some of that, but in metaphor. Everything that happens feels considered, and everything can be related to the characters’ growth (or lack thereof). I don’t know, I’m sure reading it in a language I’m not fluent in added some profundity, as I was forced to take longer and think more about what the words meant. But it’s real, too. I hope this comes out in translation so I can recommend it to English readers.
38 reviews2 followers
November 29, 2024
Roman très agréable à lire et très moderne. Sur fond de fantasy, le roman parle d'acceptation de l'autre, de la force de la diversité, et, surtout, de l'importance des erreurs et des difficultés de la vie. Sans elles, il nous est impossible d'apprendre, d'avancer et de progresser. Elles sont l'essence même de la vie. Vivre dans notre passé et nos regrets ne nous aidera jamais dans notre présent, alors vidons ce sac qui nous encombre !
Profile Image for L'Entre Temps.
9 reviews1 follower
August 2, 2025
La plume est belle, mais j'admets avoir une peine monstrueuse à avancer dans le récit. Je ne suis pas emportée, je ne parviens pas à mettre le mot sur ce qui ne m'emballe pas... Je peine à m'accrocher aux deux personnages je crois. J'essaie de le terminer depuis plusieurs mois, j'arrive pourtant au bout mais... efh. Il me manque peut-être du relationnel plus fort entre les deux protagonistes ? C'est peut être le côté "j'avance, sans dire ma décision..." qui me freeze? Je ne sais pas.
Profile Image for Dyders.
50 reviews
March 26, 2025
J'ai adoré les deux premiers tiers du récit. Moins accroché la dernière partie que j'ai trouvé plus alambiquée, qui me parlait moins du thème des regrets. Mais la grande partie du récit est juste...magnifique.
Certains personnages sont clairement des clins d'oeil à des personnages du cycle de Thoan de Farmer, en allant plus loin dans leur psychologie.
Une merveille.
Profile Image for Marie.
325 reviews1 follower
July 8, 2025
Un roman intéressant, avec des retournements de situation inattendus et une vraie réflexion sur le statut de l’erreur et la résilience. Le style d’écriture est très particulier, totalement associé à la voix du personnage principal. J’ai notamment beaucoup apprécié les personnages féminins, qui ont une importance capitale dans l’intrigue.
36 reviews
July 28, 2025
Livre très agréable à lire, bien écrit, d'une belle fluidité. La mécanique de l'histoire est bien ficelée, et malgré une certaine technicité, on s'en sort sans problème grâce à la prose de l'auteur. Une superbe échappée avec deux protagonistes complets et profonds dont on s'éprend presque immédiatement.
308 reviews
Read
August 29, 2024
Je n’ai pas fini ce livre. J’ai lu environ 1/3 et j’ai vite trouvé les moments d’action répétitifs et comme je n’ai rien ressenti pour les deux personnages principaux cela ne m’intéressait pas de continuer.
Profile Image for unpetitlecteurbreton.
130 reviews1 follower
May 23, 2024
Raconte cette histoire à ton clan.
Là, presque dans le noir, avant que la dernière flammèche ne s'éteigne pour de bon, fais-moi cette promesse : raconte leur, bâton-oiseaux à la main, comment Maramazoe A’oraza a dissipé la brume et partage avec eux cette aventure remuant les ombres au pays des regrets avec une sincérité puissante, une sincérité bordée d'espoir.

Stéphane Arnier nous convie au travers de ces pages dans un royaume où mystère et magie s'entremêlent comme des vignes anciennes à la rencontre de personnages qui résonnent au cœur, et plus particulièrement d’un duo : Keb et Mara, relié entre eux comme un fil peut l’être à un hameçon : besace contenant une poignée de souvenirs de sa vie d’avant pour l’un, arabesques à l’encre noire sur la peau en guise d’histoire pour l’autre.

Tout en se tenant en équilibre sur un pied (oui bon, c’est difficile à expliquer), nos deux protagonistes, adversaires d’hier mais alliés d’aujourd’hui, vont parcourir une longue route pour tenter de dissiper la brume rame à la main, rien que çà. Cette brume du passé, cette brume qui nous change même si nous ne le savons pas encore… Mais voyez comme je parle de celle qui a bien failli manger le monde entier à part quelques îles dispersées au milieu d’une mer de nuages.

Dix pas après l’autre, ce qui est à la fois beaucoup et fort peu, nous sommes entraînés dans un tourbillon d'aventures et de révélations. Chaque coup de crayon de l’auteur ajoute de la profondeur à cet univers, peignant un imaginaire qui invite le lecteur à se perdre dans son étreinte d’obsidienne et dépeignant des rencontres aux auras de perte et de rédemption dans une histoire où l’on doit parfois aller de l’avant contre son gré, le poids de ces erreurs comme un fardeau, pour retrouver ce qui a été un jour perdu.

D’ici la fin de cette chronique, vous aurez sans doute encore des questions sur la brume, sur Mara et Keb, sur ce chemin arpenté entre les deux versions d’un même monde.
Des questions qui resteront sans réponse parce que je ne les possède pas.
Mais je vous inviterai alors à lire ce récit, cette pépite de l’imaginaire, afin de comprendre ce que cache le passé. Avec ses sourires et ses larmes.

Kiza pe.
11 reviews
June 30, 2025
Lu pour le prix Les Aventuriales 2025. Un roman road trip vers les cimes, que j’ai beaucoup aimé. L’univers est introduit en douceur, sans surcharge d’infos, ce qui rend la lecture fluide. L’ambiance m’a vite happée, même si j’ai ressenti quelques longueurs par moments.

Displaying 1 - 23 of 23 reviews

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