Un «thriller» oscuro y atroz, de una dureza sobrecogedora difícil de olvidar. Almas sensibles, sigan su camino. 19 de noviembre de 1991. Yugoslavia se hunde en la espiral de la guerra de los Balcanes. Un grupo organizado de paramilitares serbios masacran a una familia en el pueblo de Erdut, Croacia. Solo sobrevive un niño pequeño. Veinticinco años después, la abogada Irena Ilić, se embarca en la caza de esos monstruos sedientos de sangre. 1 de abril de 2017. Se perpetra un abominable doble crimen contra una mujer y su bebé, cuyos cuerpos, tratados como piezas de una obra de arte, son hallados en Le Havre. Vladimir Radiche, un capitán de Policía sin escrúpulos, está a cargo del caso. Las víctimas fueron torturadas y asesinadas por el Artesano, un ser despiadado y sádico que vende las películas de sus abusos por internet, a través de la red profunda. HISTORIAS ENTRELAZADAS Cuando las trayectorias de la tenaz Irena Ilić, y el detestable Vladimir Radiche se cruzan, la insoportable verdad sale a la luz poco a poco. Atrapados en una vorágine de violencia, los dos protagonistas se encuentran con la cara más cruel de la sociedad al internarse en un submundo donde el tráfico de órganos, los crímenes de lesa humanidad, los asesinatos en serie y el sectarismo religioso y político campan a sus anchas, y donde los hilos del mal se unen inexorablemente para tejer la cuerda que atrapa al lector, llevándolo al extremo. Tras el éxito de «Los endemoniados», Mattias Köping, considerado uno de los maestros de la serie negra más oscura, nos sorprende con su nueva novela, «El Artesano», ganadora del Premio Découverte Iris Noir de Bruselas en 2019 y del Premio Polar de los Bloggers, entre otras distinciones.
J'ai fini le Manufacturier de @mattiaskoping chez @ringeditions ou peut-être que c'est lui qui m'a finie!
Comment pourrais-je vous en parler? La chronique attendra que je puisse retrouver mes mots et faire le tri dans mes émotions. Une chose est néanmoins sûre: C'est le plus grand roman noir de ces dernières années, il y aura dans la scène littéraire noire un avant et un après (un peu comme moi)! . Je n'emploie pas ce mot à la légère : alerte chef-d'oeuvre ! Autant sur l'écriture que sur la structure que sur l'histoire que sur les personnages que sur le rythme, il sera difficile d'y trouver un défaut, très difficile! Très violent? Certainement. À des endroits il m'a fallu prendre une pause pour respirer. Violence gratuite? Pas du tout! Tout est réaliste, documenté, précis et c'est ce qui fait le plus mal. Addictif? À souhait, ne le commencez pas si vous avez une course à faire ou une présentation à préparer. Vous n'allez pas pouvoir lâcher. Le monde décrit est notre monde, les abominations sont les nôtres, le manufacturier est le produit de son histoire, de notre histoire. La seule différence, est que maintenant on le voit, on le touche, on ne peut plus l'ignorer. Ce roman est un remède contre le déni et contre le politiquement correct et contre les versions polies de l'histoire. Il t'ouvre les yeux malgré toi, et t'empêche de regarder ailleurs (la scène dans Orange Mécanique, vous la connaissez?). Le Manufacturier est brutal, sans merci, sans répit, un peu comme les guerres, un peu comme l'Homme..mais le Manufacturier, lui, est sublime! Alors oui, public averti âmes sensibles machin machin, pour moi il est nécessaire. Je suis K.O, et je crains pour mon avenir de lectrice! Que diable pourrais-je lire maintenant !!!
Accrochez-vous, ça va secouer ! Si vous commencez ce livre, prévoyez de ne rien faire pendant deux jours, de boire beaucoup d’alcool, de laisser vos enfants crever de faim en hurlant sans cesse, « encore un chapitre et j’arrive », et éviter de manger toute nourriture aux alentours de la page 243 (chapitre 42)
Beaucoup de choses ont déjà été écrites sur « Le Manufacturier ». Personnellement, je n’ai lu aucune chronique négative, c’est un carton plein absolu. Je ne vais pas déroger à la règle en écrivant que ce livre est un chef-d’oeuvre de la littérature noire, certainement un des plus terrifiants qu’il m’ait été donné de lire cette année, un des plus addictifs aussi, une plongée dans les méandres vertigineux de la folie et du sadisme humain. Nous savons tous que certaines guerres ont été particulièrement dégueulasses : la seconde, le Vietnam, l’Algérie. Beaucoup de ceux qui ont survécu refusent même d’en parler. Je pense particulièrement à l’Algérie dont les combats et les horreurs restent tus, même venant d’un grand-père refusant obstinément d’en piper mot. Le conflit serbo-croate a inondé tous nos écrans, il se déroulait aux portes de l’Europe, a pris la forme d’un génocide, une catastrophe humanitaire dont je ne savais au final pas grand-chose. Cette méconnaissance aveugle du conflit est ici réparée par Mattias Köping qui en révèle les arcanes et n’y va pas par le dos de la cuillère en terme d’horreurs et de scènes de tortures plus abjectes les unes que les autres.
Cette violence monstrueuse, répugnante, suffocante n’est pourtant pas gratuite. Elle sert le dessein de plusieurs histoires dans ce roman unique et met en lumière des portraits de personnages incroyablement vivants, tellement réels qu’ils pourraient être nos voisins de palier. Si les personnages sont brillants, la façon dont l’auteur les traite l’est plus encore. Volontairement, je ne citerai aucun nom par peur de dévoiler une intrigue savamment orchestrée. Mattias Köping souffle le chaud et le froid sur son lecteur. Il vous fait aimer ses personnages, les prendre en affection, ou en pitié, pour mieux détruire et lacérer tout ce que vous avez pu ressentir à leur égard. Ainsi, ceux qui semblent détestables, renvoyant bestialité et animalité en début de roman, vous les prenez en affection imaginant que la vie a dû être bien féroce pour qu’ils en arrivent là. Naît alors un instinct presque maternel de vouloir protéger ou juste câliner un être dont la dureté ne peut que révéler un passif désastreux. Mattias Köping vous assomme alors d’une révélation qui vous laisse KO debout. A contrario, les personnages que vous prenez en pitié, ceux qui ont toute votre compassion parce que l’auteur vous révèle, assez rapidement, les horreurs qu’ils ont subies, vous parvenez à les haïr du plus profond de vos tripes. Ce que vous lisez, n’est pas ce qui est. Tout le livre est construit en trompe-l’oeil. L’auteur vous balade, vous manipule, vous écoeure avec force détails par des scènes que vous ne pourriez même pas imaginer dans vos pires cauchemars. Et des cauchemars, il vous en donne un paquet. Vous vous retrouvez tour à tour membre d’une famille torturée, putain dans une chambre sordide, avocate entrain de crever, orphelin marqué au fer rouge rongé par une soif intense de vengeance.
La construction du roman est brillante. Je vous le disais, vous suivrez plusieurs histoires d’une même histoire, vous vous demanderez à chaque page et de quelle manière elles vont se rejoindre. La force qui frôle le sublime, c’est cette volonté de l’auteur de ne pas vous donner ce que vous attendez, de ne pas alterner équitablement les chapitres qui parlent de l’un ou l’autre des personnages. Il vous fait mariner, il vous fait attendre, il vous emmitoufle dans un sadisme inconscient en titillant votre curiosité malsaine de voyeur qui se planque. Parce que oui, Mattias Köping fait de son lecteur un voyeur et surtout un témoin privilégié. Comment ? En vous offrant toujours un coup d’avance sur l’intrigue. Concrètement, ça veut dire que vous en savez toujours un peu plus sur l’enquête en cours et que, fort de cet avantage, vous pouvez observer et analyser comment il déroule le fil. Je crois que c’est une façon de procéder que j’aime assidûment chez un auteur et qui en fait, pour moi, un auteur de talent. Ce n’est jamais la fin qui m’intéresse vraiment, même dans un thriller, c’est la dextérité avec laquelle un écrivain nous y amène. Autant dire qu’ici, on est face à la crème de la crème. Les révélations qui sont données, au compte-gouttes sont vertigineuses dans les implications qu’elles enfantent, et donnent une force inouïe au scénario. Cette façon de retourner le lecteur dans ses certitudes, de ne le laisser respirer que par à coups, de proposer une intrigue intelligente, réaliste, dans une atmosphère anxiogène en fait réellement un prodige de la littérature noire. Peut-on employer ce mot lorsqu’il est question de viols, de meurtres, de tortures, de bestialité, d’inhumanité, de scènes qui génèrent une plongée dans la folie ? Je dis oui! Absolument! Sans aucun doute ! Pourquoi ? Parce que le livre n’est pas tout à fait un roman, il se place dans une réalité qui a existé. C’est sans doute le point le plus troublant, le plus dérangeant, la pensée la plus atroce qui m’habite en le refermant. Ce monde décrit est en fait notre monde, et l’homme dépeint est celui que nous avons laissé grandir. C’est vraiment la chose qui devrait nous faire flipper. Refermer ce livre ce n’est pas en avoir fini, c’est savoir que de telles monstruosités ont existé, existent, et existeront encore. Alors, le constat fait par l’auteur est triste, dans ce pessimisme ambiant où l’homme reste un loup pour l’homme, incapable de progresser, retranché dans sa bestialité, ignorant compassion ou mansuétude.
Mattias Köping se fait le témoin d’une ère, d’un temps, de comportements, de laisser-faire, de silences. Il sait adapter son verbe à la teneur de ses propos. Il sait formuler des pensées philosophiques, voire métaphysiques lorsque c’est nécessaire et que cela sert ses intentions. Il dépasse le roman noir, l’utilise comme prétexte pour donner un sens plus profond au tableau peint de notre société. Il sait même être poétique.(voir page 165-166) Plus généralement, il met sur la table des connaissances d’un conflit qui ont dû nécessiter de nombreuses heures de recherche et de témoignages, dévoilant par ce biais, la nature de l’Homme en situation de crise. La fin qu’il choisit pour clore son roman le démontre étonnamment bien. Ce n’est pas la fin que j’aurai choisie. Cependant après mûre réflexion, il demande encore une fois à son lecteur-témoin de faire un choix dans l’horreur. Et ce choix est abominable, les implications accablantes, les sous-entendus abjects (qui choisiriez-vous de sauver ?) et les conséquences crasses.
Certes, ce livre n’est pas à mettre dans toutes les mains. Oui, certaines scènes sont abjectes, oui les mots sont parfois orduriers, oui les souffrances explicitées sont du domaine de l’indicible. Rien n’est épargné, ni femmes, ni enfants, toutes les valeurs sont bafouées, chaque scène vous plonge dans un nouveau degré de barbarie quand vous pensiez avoir atteint le sommet, et pourtant… C’est un bouquin remarquable, puissant, à l’équilibre parfait, autant sur la forme que sur le fond, qui provoque des montées d’adrénaline et des descentes polaires. Impossible de rester indifférent à cette oeuvre magistrale qui fait de son auteur, un grand parmi les grands.
Je termine en disant que Mattias Köping a gravé pour toujours dans ma rétine une statue que je ne verrai plus jamais sans penser à ce qu’il en a fait dans son livre. J’avais eu la chance de la voir en vrai dans la basilique Saint-Pierre du Vatican. Oser toucher ainsi à une forme de sacré en transformant le sublime en monstruosité ouvre un pallier vers le destin sombre promis à l’homme. Dans le pouvoir suprême d’une description transcendante, Mattias Köping offre à son lecteur de pouvoir toucher le summum de l’abomination.
Je referme ce livre en me disant chapeau bas, Monsieur ! Il y aura un avant et un après « Le Manufacturier »…. Un livre qu’il va falloir citer lorsqu’on évoquera la littérature noire. Nous allons compter Mattias Köping dans la cour des grands et cela va permettre une émulation dont je me délecte par avance !
Muy bueno. Tiene que serlo pq mezcla un montón de situaciones, que ya por separado a poco que hubiera desarrollado, le salían 3 libros y sale más o menos airoso. La lucha entre bandas, drogas, prostitución, blanqueo..., el asesino en serie, el conflicto Yugoslavo, corruptelas politicas...tela. menuda mezcolanza. Sale airoso.
Yo no me leería ni la sipnosis( nunca lo hago, hasta que me los termino), pero en este caso, deja que te sorprenda. Es salvaje en las descripciones, y bastante oscuro. Y cruel. La esencia más oscura del ser humano. Las barbaridades que ya sabemos que llevamos haciendo durante siglos. Casualmente casi siempre los hombres...o siempre. Habría que darle alguna vuelta, alguna vez a esto.. La parte histórica, la del conflicto, tb está muy bien,y lo contextualiza todo perfectamente. Abstenerse lectores de ñoñadas, estilo Javier Castillo o realmente del 80% de los autores actuales de los thrillers, o novela negra. Si te mola Ketchum,por ejemplo, ahí lo tienes. El Artesano te espera, dale.
Hay algunos fallos en la traducción, que me parece poco pulida, la verdad. Sería el único pero que le pondría. Vale, le pondría alguno más, pero paso, pq al final le bajaría al 4. Y es una magnífica novela.
Brillant ! Tellement brillant. Le premier roman de Mattias Köping était génial avec un final rivalisant avec les plus beaux bouquets de feux d'artifice. Ce second roman en est à la hauteur. Il ne conviendra pas à tous, par contre : très sanglant et barbare. Les scènes sont souvent monstrueuses et difficiles à tenir. Mais c'est tellement bien ! L'auteur a su mener une intrigue finement travaillée, avec des personnages riches, rien n'est bâclé tout est pensé. J'essaie de vous donner mon avis sans évoquer de scènes ou autres pour ne rien vous dévoiler de l'histoire donc je m'excuse de rester si vague.
Avant de poser l’histoire, il peut-être nécessaire de savoir comment ce roman est arrivé jusqu’à moi. Ca ne tiendrait qu’a moi, je ne suis pas du tout sure que je serais tombé sur ce roman. Pour ceux qui ne l’aurais pas encore constaté, la plupart du temps je suis sur les réseaux sociaux des personnes ayant les memes goûts littéraires que moi, ou du moins qui s’en rapproche. Ici je ne parlerais évidemment de la personne qui m’a amené a vouloir lire ce livre, que je suis sur tout les réseaux sociaux ( instagram, facebook, twitter, blog) : Anaisseriallectrice. Et oui, qui d’autre que toi aurait pu me donner envie de lire ce livre….meme si d’autre personne semblaient autant emballées lorsqu’elles ont découvert la photo de ce livre.
Et bien évidemment, Anaïs, tu remets le couvert !!! A lala !! on te retiens plus.
Deuxième point a noter, pour toi qui lit cette chronique. Je recommande ce livre uniquement a un public adulte averti, en effet ce roman est truffé de passages a ne pas recommander à un mineur, meme adolescent, ca pourrait choquer. Maintenant chacun prend ses responsabilités. Vous viendrez pas dire après que je vous ai pas prévenu. Parents, essayez autant que possible de surveiller ce que lisent vos enfants.
Maintenant que les faits sont posés, on va pouvoir entrer dans le vif du sujet.
On débute les faits en 1991, alors qu’une troupe de paramilitaire massacrent toute une famille serbe au sein du village de Erdut, un village croate. Seul un garcon en réchappe. Pres de 25 ans plus tard, une avocate, Irena Ilic, tombe sur l’affaire et decide de remonter la filière afin de retrouver les responsables. Elle finit par trouver l’homme situé à la tete de cette « milice » : Dragoljub
Revenons en France, plus précisément dans la banlieue du havre, nous sommes en avril 2017. Les corps extrêmement mutilés d’une femme et de son enfant sont retrouvés dans une usine désaffecté en bordure de la route. D’après les premieres constatations il sembleraient qu’on ai cherché a jouer au puzzle avec ces corps. Une personne anonyme, se cachant au sein meme du dark web, se revendique l’auteur de ce massacre, et propose à l’achat la video de la reconstitution de son crime sur son site internet.
Le capitaine de police du havre, Vladimir Radiche, s’empare aussitôt de l’affaire, qui commence déjà a faire du bruit a travers le pays.
Les deux affaires vont vite se télescoper sans que l’on s’en rende compte. On va vite découvrir que les deux affaires vont vite voir leur origine dans les conflits Serbo-croate.
Mon avis :
Lorsque j’ai reçu le livre en milieu de semaine (Mercredi si ma mémoire flanche pas trop) et que j’ai vu l’énorme pavé que c’était, je me suis dis, mais attends je reprend le travail lundi, je vais jamais pouvoir le mettre dans mon sac en plus de mon repas du midi. Et puis mon sac va être hyper lourd. Mais arrivé vendredi, mon discours a totalement changé. Emmener le livre au boulot ? Mais tu reve mon petit !!! Il sera finis avant la fin du week-end ouais ! Et finalement j’ai finis le livre samedi soir. Ce livre a beau fait 550 pages, quand vous tombez sur un roman qui vous tiens aux tripes, il est impossible de décrocher, quand bien meme il ferait 1000 pages.
Je vous le dis clairement, ce roman va faire partir de mon premier coup de coeur 2019.
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Mattias Köping fait partie de ces auteurs dont on ne parle pas souvent à la télé, voire pas du tout. Seuls quelques animateurs télé ou radio avertis vont avoir le courage de présenter ses livres.
J'avais découvert Mattias Köping lors du salon Iris Noir à Bruxelles pendant lequel il m'avait dédicacé son premier livre les Démoniaques, mais en m'avertissant que ces romans tout comme l'alcool frelaté dans les Tontons Flingueurs, que c'étaient des romans d'Homme.
Le manufacturier s'inscrit dans la même verve : l'auteur nous embarque dans une histoire des bas fonds de la société où guerre de clans, drogues, prostitution, esclave et torture cohabitent et rendent la vie plus sombre que ne pourrait le décrire le plus noir des polars. L'auteur les aborde de manière froide, brute, un peu comme un médecin légiste qui ferait une constatation légale : l'horreur dans sa plus simple expression et dans sa variété.
C'est un roman admirablement bien écrit, magistralement maîtrisé dans sa structure et son rythme. L'écriture s'adapte au langage des protagonistes et au contexte, en un rien de temps le lecteur baigne alors dans l'ambiance lourde, sombre et étouffante. Mattias Köping apporte des personnages très complexes, puissants et mystérieux dont on ne découvre leurs multiples facettes qu'au fur et à mesure des pages tournées.
Ouffff! Quelle histoire. Ça faisait bien longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait vivre de telles émotions. Un livre très dur, mais tellement bien écrit. Il y a tout un travail de documentation sur les guerres des Balkans et le conflit Yougoslave. Un page-turner, malgré certains passages très rough à lire, on veut en savoir encore plus. Une pépite! À ajouter à votre Pal, sans hésitation
Es como si estuvieras leyendo varios libros dentro uno, donde encontramos varias tramas que confluyen, varios ambientes diferenciados. Por un lado novela negra tradicional analizando los asesinatos, por otro los bajos fondos de la delincuencia, también la trama histórica de los balcanes, y sin dejarnos el realismo macabro del asesino en serie. El inicio del libro me parece lo mejor y consigue engancharte ¿y por qué no le pongo 5 estrellas? Porque le sobran bastantes páginas y el autor se pierde en detalles y en personajes secundarios. El final sí que me ha gustado.
Je referme ce roman en me disant que tout ce que j’ai pu lire comme livres d’horreur par le passé, des oeuvres de fiction (King, Masterton, Barker par exemple), n’existent que pour adoucir la réalité. Matthias Köping me semble être là pour nous rappeler qu’au-delà de l’imagination, il y a une réalité qui dépasse de loin la fiction.
Par où commencer cet article ? Certainement par l’avertissement mentionnant au dos du livre sa très grande violence et le fait qu’il soit strictement réservé à un public averti. Cette mise en garde n’est pas à prendre à la légère toutefois elle rebute autant qu’elle attire. Il est bien évident que ce livre n’est pas à metttre entre toutes les mains, âmes sensibles s’abstenir. Il y a violence et violence dans le polar comme au cinéma et l’auteur pour le coup n’y va pas avec le dos de la cuillère. Se plonger dans ce livre sans être un minimum « exercé » à ce que le polar recèle de plus sombre reviendrait certainement à descendre cul sec un litre de vodka sans jamais y avoir goûté. Voilà, c’est dit. Le manufacturier est l’occasion d’une plongée abjecte dans la guerre, la drogue, la prostitution, l’ultraviolence, le tout sans filtre.
En 1991, en Croatie, Milovan alors enfant a vu sa famille torturée et tuée par des paramilitaires serbes. Seul rescapé, il est recueilli en France par des cousins éloignés qui vivent sur le causse de Mende. Vingt-cinq ans plus tard, il entreprend avec l’aide d’une avocate réputée appartenant à une ONG, de traquer ses bourreaux pour venger les siens. En 2017, au Havre, le détestable capitaine de police Vladimir Radiche lutte sur tous les fronts : trafic de drogue, darknet, meurtres… Une femme et son bébé ont été tués de façon abominable, leur agonie filmée et diffusée sur le site internet du Manufacturier, un tueur insaisissable, star du darkweb. Au fil de cette intrigue diablement maitrisée le destin de Milovan et celui de Radiche se télescopent au coeur d’une vérité démentielle.
En ancrant la trame de ce roman dans le conflit serbo-croate qui a sévi durant les années 90, l’auteur se base sur des élèments aussi réels qu’insoutenables. Les faits sont historiques, scrupuleusement analysés sur la base de recherches documentaires approfondies. Pour nous lecteurs, ce conflit fait écho à tant d’autres qui au fil des ans ont ensanglanté notre actualité, nous ont touché de près ou de loin. Sachez que l’auteur ne nous épargne rien : lorsque l’on prie pour qu’il n’aille pas jusque là, il y va assurèment, et il y retourne. Le viol, et ce n’est qu’un exemple, en tant qu’arme de guerre est utilisé de part et d’autre par les troupes militaires et est dans ce roman répété inlassablement pour nous rappeler que la guerre avant d’être le fruit des passions humaines de toutes sortes n’est surtout qu’une excuse pour laisser libre court à la bestialité. De même, en parallèle de ce conflit serbo-croate, l’auteur explore avec acuité l’univers des trafiquants de drogue et de la prostitution, ça se passe en France et hormis l’explosion finale, je dois avouer que cet univers, je ne l’imagine plus autrement, on sait bien que l’on en est là aujourd’hui dans notre beau pays. Difficile de trouver l’oxygène dans ce roman, l’avocate Iréna Ilic, qui se meurt d’un cancer des poumons, ne nous aide pas non plus à reprendre notre respiration. Et on repart pour une petite excursion dans le darkweb, que cela vous chante ou non, comme si tout ce que nous présente l’auteur en surface n’était pas suffisant à notre désarroi… Glauque, terrifiant et là encore réel sur le fond, pour notre plus grand effroi. Réalisme et actualité l’emportent donc sur la fiction dans cette première partie d’une noirceur absolue, il faut le lire pour le croire.
A la moitié du roman, la violence atteint son paroxysme avec la découverte des corps d’une mère de famille et de son bébé, je vous passe les détails, vous les lirez ou pas, mais la suite garde ce niveau d’intensité, il ne faut pas espérer de répit avant le final qui, au passage, ne laisse aucun espoir. J’ai adoré ce roman de A à Z, bien malgré moi car en même temps j’ai très peu dormi ou très mal… Toutefois, je me suis posé des questions sur certains éléments, et ce qui va suivre n’est pas une critique mais une réflexion. Les propos de l’auteur dans sa préface et ce qui émane des personnages et des évènements sont clairement réactionnaires. On sent que l’auteur est là pour dire quelque chose, qu’il a un message à faire passer, et que cela touche les prises de position du gouvernement français. La trame de fond qu’il tisse est terriblement réaliste à tous point de vue, et là dessus il évoque clairement l’idée que les forces de l’ordre sont grangrénées à un point inimaginable, le tout lié à une immigration qui pose problème au-delà du concevable. Va t-il trop loin ? A t-il ressenti le besoin de se couvrir, de se dédouaner en cas de riposte ? Toujours est-il qu’à un moment donné, certains faits ne sont plus crédibles. Je ne parle pas du nombre de victimes du manufacturier et de ses mises en scènes abominables qui feraient pâlir de jalousie les pires tueurs en série, mais par exemple, l’absence de médiatisation autour des crimes et des disparitions: si aujourd’hui disparaissaient une femme et son nourrisson dans un parc public de Rambouillet, il est évident que l’affaire serait médiatisée par delà nos frontières, imaginez un peu le tableau. Mais là rien, pas le moindre reportage, pas la moindre caméra ou avis de recherche, et pire aucune communication autour de l’affaire au sein même des forces de l’ordre, là ce n’est plus crédible. Comment peut-on écrire un passage aussi réaliste et hyperdétaillé que celui nous contant l’autopsie des corps martyrs et faire une impasse sur la médiatisation de cette affaire ? J’ai eu l’impression que l’auteur voulait volontairement se tirer une balle dans le pied pour décrédibiliser un livre qui démarre très fort, peut-être trop dans le réalisme. C’est juste une question que je me suis posée en cours de lecture. L’intérêt, le rythme, le style, tout y est et fait de ce roman l’un des romans noirs français les plus marquants si ce n’est le plus marquant. Ce monument de noirceur trône désormais en fière place dans ma bibliothèque.
A certains égards, ce livre m'a rappelé Les Bienveillantes de Jonathan Littell, surtout dans les parties glauques au possible. Il faut avoir le cœur solidement en place et y aller à petites doses, sinon votre dîner risque bien de faire marche arrière toute. On vous aura prévenus! Mattias Köping écrit bien, très bien, même, sa plume est fine et redoutable, affûtée comme un katana. Des recherches pointues ont nécessairement été faites pour étayer cette histoire de vengeance, où la frontière entre victimes et bourreaux est parfois bien fragile et mouvante. En bref, c'est magistral, réaliste en diable mais à réserver à un public averti.
Il y a des livres qui sont inchroniquables. Des récits pour lesquels il est impossible d'en sortir la substance tant elle est complexe, tant elle est dure. De ces histoires où quoi que tu dises, ce ne sera jamais assez...Celle-là en particulier. Mattias nous emporte dans une fiction qui est, finalement, une non-fiction. Un récit qui pourrait être un documentaire. L'histoire d'un peuple, de plusieurs peuples qui ont vécu le pire, qui ont vu toutes les horreurs...Il le raconte très bien et moi, je ne pourrai pas te l'expliquer. Pas avec mes mots. Tout se bouscule dans ma tête tellement ce récit m'a bouleversée. J'ai pris beaucoup de notes pendant cette lecture. Je pourrai en faire une chronique de 40 pages et pourtant ça ne voudrait pas dire grand-chose et puis tu as mieux à faire. Je vais essayer alors d'être le plus brève possible. Je pourrai de te dire qu'au départ c'est ardu et qu'il faut s'accrocher. Beaucoup de personnages, beaucoup de situations mais un fois monté dans le train, le TGV c'est pipi de chat à côté. Je pourrais te dire que j'ai dévoré les 549 pages à la vitesse grand V mais que, en revanche, je te conseille de le lire en suivi pour être en immersion totale. Je pourrais te dire que c'est un livre complexe aux ramifications multiples. Je pourrais te dire qu'il est question de guerre, de criminels de guerre, de gamines qui tapinent, de came qui tombe comme la neige, du fric qui passe de mains en mains...décrit dans les moindres détails et que ce n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Je pourrais te dire que tu auras à faire à la lie humaine dans toute sa splendeur...Que ce livre décrit l'humanité dans tout ce qu'elle a de pire...Que tu rencontreras les pires tueurs de tous les temps...Que tu devras être prêt...à tout... Je pourrais te dire que les personnages sont fabuleusement étoffés psychologiquement. Que ce soit le manufacturier, Zéro ou Irina, ils sont tous remarquables. Je pourrais te dire que ce récit est marquant , révulsant, abominable, intense, bouleversant, foudroyant, terrifiant...Et que comme Milovan, tu pourrais ensuite faire d'horribles cauchemars. Je pourrais te dire que c'est une mécanique digne d'un horloger suisse. Je pourrais te dire que malgré tout, toute cette violence, ces horreurs ne sont pas placée là gratuitement. Il n'y a pas surenchère. Juste une réalité. Je pourrais te dire que j'ai appris beaucoup de choses, historiquement parlant et que cela a suscité en moi beaucoup de questions suivies de pas mal de recherches. Je pourrais te dire qu'au moment où tu penses avoir compris ou avoir vu le pire, l'effet boomerang est redoutable (Prévois de t'entourer de papier bulle 😜) Je pourrais te dire qu'il te deviendra difficile de juger le bien du mal et que ce sera plutôt juger le mal du pire... Je pourrais te dire qu'il y aura un avant et un après comme peu de récits sont capables de le faire. Je pourrais te dire qu'après avoir refermé ce livre...l'humanité m'a donné envie de gerber plus encore qu'avant...et que je la hais profondément ! Je pourrais t'en dire beaucoup encore mais aucun mot ne peut décrire mon ressenti et je te fais perdre ton temps à lire ces lignes alors que tu pourrais déjà l'avoir commencé ! Dire que c'est un chef d'œuvre serait malvenu vu le contenu, ce serait avouer aimer le pire mais pourtant cela en est un pour de bon ! Chapeau Mattias, vraiment !
Je n’avais encore jamais lu un livre comme celui-ci. D’une noirceur et d’une violence inouïe mais surtout d’une intelligence rare, l’histoire nous relate les exactions commises lors du conflit Serbo-croate de 1991, notamment que font subir Les lions de Serbie et leur chef Dragoljub à la famille du jeune Milovan et les répercutions de ce conflit sont encore bien présentent en 2017 chez les nombreux personnages qui peuplent ce roman. Irena Illic, avocate internationale, reprend la piste de ces tueurs en recueillant des témoignages des survivants. On trouve les cadavres d’une femme et de son bébé terriblement mutilé alors que des profondeurs du dark web, un inconnu vend des vidéos de ses crimes, l’inspecteur Vladimir Radiche mène l’enquête à sa façon très particulière. Et puis il y a la ville du Havre avec ses cités, ses chefs de gang, ses petites frappes et ses prostitués tout cela vient créer une ambiance assez délétère où l’on ne rencontre que des salopards de la pire espèce. J’adore les thrillers, les polars et les romans noirs, j’en lis énormément mais c’est la première fois que je me prends un roman d’une telle force noire dans le ventre. Je ne sais pas comment l’auteur à fait pour arriver à écrire avec un tel réalisme, une telle puissance qui laisse son lecteur au bord de la nausée, c’est du grand art, il n’y a qu’un mot à dire « Bravo ». Un roman inoubliable dont les personnages reviennent me hanter régulièrement depuis. Mieux vaut prévenir tout de suite que ce roman n’est pas pour tout public, il nécessite un public averti sous peine de traumatisme mais pour les courageux qui le tenteront, ils sont dors et déjà assurés de vivre une expérience inoubliable dans ce que l’humain peut avoir de plus sombre, c’est passionnant, bestial, cruel et bien souvent inhumain. Rien n’est laissé au hasard, tout prend sens et il fallait le talent de Mattias Köping pour nous faire vivre et ressentir cette désespérance sans temps mort, un rythme soutenu, de nombreux et superbes rebondissements. Et que dire de l’écriture qui est précise et d’une finesse contrastant avec son contenu. C’est atroce et j’ai aimé ça, qu’est ce que cela dit de moi ? Je ne sais pas mais je suis juste reconnaissante de pouvoir fermer le livre quand cela devient insupportable, de prendre une grande respiration et de ne pas pouvoir faire autrement que d’y replonger pour savoir la suite de tous ces fils tirés qui finissent par former une dentelle avec un motif parfaitement élaboré et d’une rare finesse. Je vous laisse découvrir cette bombe qu’est Le manufacturier, ne passez pas à côté ce serait dommage. Bonne lecture.
Le Manufacturier de Mattias Köping fait partie des nombreuses claques littéraires que j'ai reçues cette année de la part des éditions Ring. Dès les premières pages du roman, j'ai été captivée par sa noirceur indicible, par le rythme effréné de son écriture. Je n'ai pas réussi à poser le livre avant la dernière page, fascinée par la spirale de l'horreur brillamment détaillée par Mattias Köping. Celui-ci distille les révélations et les retournements de situation d'une main de maître, et utilise l'empathie naturelle du lecteur pour mieux le tromper par la suite. M. Köping fait éteindre tout espoir de rédemption dans le monde de pourriture et de corruption qu'il expose. Certaines scènes fortement explicites sont par ailleurs très difficiles à lire, à la limite de l'insoutenable, et resteront longtemps gravées dans ma mémoire. Toutefois, elles me paraissent nécessaires pour réellement plonger le lecteur dans l'horreur absolue, et pour rendre le roman totalement immersif. Le Manufacturier n'est donc pas à mettre dans toutes les mains, mais à réserver à un public adulte et averti.
En tant que passionnée d'histoire et de relations internationales, j'ai également beaucoup apprécié l'ancrage de l'intrigue dans la brutalité du conflit yougoslave, et dans ses douloureuses répercussions qui, plus de 25 ans après, se font encore ressentir. Le Manufacturier aborde notamment la thématique des crimes de guerre, et celle de la compromission des élites politiques balkaniques et occidentales avec des groupes paramilitaires et mafieux. Il faut louer le remarquable travail de documentation de M. Köping sur cette thématique. Le Manufacturier évoque aussi des sujets brûlants tels que la guerre des gangs et les trafics en tous genres dans les banlieues françaises devenues de véritables zones de non-droit. J'ai particulièrement apprécié le traitement d'un sujet tabou qui me tient à cœur, celui des "grooming gangs", réseaux criminels qui utilisent la manipulation psychologique pour forcer des mineures à la prostitution.
C'est donc un excellent roman qui m'a accompagnée pendant deux jours de lecture intensive. Je pense désormais à me procurer le premier roman de M. Köping, Les Démoniaques, et je compte suivre avec attention l'actualité de ce talentueux écrivain.
Je fais partie de la catégorie "public sensible" et j'avais été prévenue par l'auteur lui-même du contenu très violent du livre, mais... J'ai voulu tenter la lecture tout de même. Une chose est sûre, l'auteur Mattias ne m'a pas menti ! L'histoire parle de prostitution, de trafic, d'humains, de drogue, et de prostitution. Nous passons entre différentes villes, Le Havre, où j'ai passé quelques années, certains endroits m'ont donc plus parlé, à la Serbie où Irena Illic mène son combat pour punir les auteurs des exactions commises durant la guerre. Le pire dans cette histoire, est que tout est vrai ! Et c'est même ça qui m'a plus effrayée que certaines scènes que j'ai pu lire. L'auteur y relate, à travers le récit, les mésaventures - violentes - de victimes durant la guerre de Yougoslavie, et même des victimes des Oustachi, durant la 2è guerre mondiale. Non, elle n'a pas massacré que des juifs, malheureusement. J'ai plongé dans l'Histoire, en apprenant une partie de cette sinistre guerre, que j'ignorais jusqu'à maintenant. Les scènes sont dures, nous y apprenons le trafic de drogue, la prostitution, avec les filles pucées comme du bétail et surexploitées. Des scènes de vie que j'ai déjà entendues dans des reportages, comme le garçon mignon qui attire une jeune fille naïve dans ses filets, en lui demandant de se prostituer pour lui, pour le dépanner, et qui devient une prostituée exploitée par la suite. Dans un quartier difficile où même les policiers ne vont pas, certaines familles servent de "nourrices" en gardant des quantités de drogue contre rémunération. Tout fonctionne avec la reproduction d'un système dans lequel ils grandissent : le chef tape sur le sous-chef qui tape sur le sous-sous-chef et ainsi de suite. Tout en menaçant la famille, bien sûr. Un système dont nous avons tous entendu parler, mais que nous préférons ignorer pour éviter le malaise d'une société malade. En parallèle, un psychopathe, le manufacturier, torture et massacre des victimes devant une caméra, pour les diffuser sur le dark net, moyennant finances. Radiche, un policier que tout le monde craint, lui aussi dénué de tout sentiment, intervient au Havre pour démanteler ce trafic avec des collègues qui ne supportent pas de travailler avec lui. Ou le moins possible tant il est malaisant. Mixez cet ensemble et laissez-vous entraîner dans un tourbillon où vous allez descendre dans l'horreur toujours plus bas en vous demandant s'il y a moyen de faire pire ?
Matthias Köping vous montre que oui. A recommander à ceux qui n'ont pas peur de lire des histoires si horribles qu'elles vous font dresser les poils sur les bras et qui risquent d'en faire des cauchemars.
Je ne peux rien composer après une telle lecture, les mots m'échappent, la contemplation et la compréhension s'avèrent pénibles et laborieux. Ce que vous allez lire est d'une "humanité vraie, et troublante d'authenticicté". Poignant, défigurant, une lecture châtiante que lecteur choisit de plein gré de s'auto-infligé en poursuivant malgé l'accumulation des horreures. Ces horreures ne sont que le mal que l'humain a enfanté. L'homme est une ordure finie, prétendant être choqué par les œuvres du manufacturier et juissant tous les jours sous différents prétextes des œuvres de la guerre, famine, dictature, nettoyages ethniques et j'en passe.
Quand Dragoljub prié son Dieu de la plus fervante des supplications, je me suis souvenue à quel point les monstres avaient besoin de s'attacher à une cause, à une religion, un dieu quelconque en qui ils confient leur vulnérabiliteé et duquel ils puisent une ligitimité absolue aux atrocités qu'ils commettent. La scène du décès de Kylyana par overdose de .C. est tellement réaliste. La réflexion sur les horreurs faites par l’homme est tellement authentique que je l'ai relue maintes fois! (p 281).
C’est sans doute le point le plus troublant, le plus dérangeant, la pensée la plus atroce qui m’habite en le refermant. Ce monde décrit est en fait notre monde, et l’homme dépeint est celui que nous avons laissé grandir, Dragoljub et le manufacturier sont ce qu'il y a de plus humain, ils ne sont que le sinistre produit de l'humanité.
SPOILER: La manière dont Koping a introduit le manufacturier, en l'humanisant, en mentrant sa vulnérabilité, sa souffrance et puis sa transformation n'est qu'une histoire vraie. Les preuves historique de torturés devenus tortionnaires sont documentés. Des peuples entiers vivent dans une espèces de boucle historiques dans laquelle ils s'échangent constamment le même rôle, de torturé à tortionnaire..
Je ne sais pas quoi lire après pour reprendre mon souffle.
En 2016, je décrivais le premier roman de Mattias Köping (« Les Démoniaques ») tel un roman choc, lançant un véritable pavé dans le milieu du thriller et du roman noir, plongeant le lecteur dans un récit cru, trash, dérangeant, oppressant. Deux ans plus tard, je ne peux que confirmer cette impression à la lecture de son second opus. Que dis-je? « Le Manufacturier » va encore plus loin! S’inspirant des heures les plus sombres du conflit serbo-croate ayant déchiré la région des Balkans Occidentaux dans les années 90 et du nettoyage ethnique qui en résulta, Mattias Köping nous offre un chef d’œuvre d’une noirceur sans comparaison. Mêlant deux investigations à priori fort éloignées l’une de l’autre, l’auteur nous plonge dans la réalité de la drogue, de la prostitution mais aussi des crimes de guerre. La violence traduite avec autant de force dans ces 548 pages nous laisse sans ressources, tiraillés entre ces haut le cœur ressentis à la lecture de certaines scènes et le besoin de tourner, avidement, les pages afin de rester plongés au coeur de ce cauchemar sans nom. Le style est cru, trash, dérangeant, obscène mais quelle écriture! La construction du récit est rondement menée, les personnages sont bruts de décoffrage et on ne s’en plaint pas! Que du contraire. Plus abouti encore que son premier opus, « Le Manufacturier » ne vous lâche pas une fois la dernière page tournée. Car Oui! Lire un roman de Mattias Köping c’est aussi se préparer à recevoir une série d’uppercuts car vous ne sortirez pas indemne d’un tel récit qui vous prendra aux tripes! Un auteur à découvrir de toute urgence si ce n’est déjà fait mais attention aux âmes (trop) sensibles. Je remercie vivement les éditions Ring pour cette lecture!!
Très certainement Le meilleur polar que j'ai lu de ma vie . Attention , âme sensible s'abstenir ! Ce livre n'est pas fait pour tout le monde .Même moi , j'ai du le refermer parfois tellement certaines scènes sont d'un gore qui repousse les limites . Au delà de ça , le livre se base sur un contexte qui ne pouvait qu'aller dans ce sens " la conflit yougoslave " . L'histoire se déroule une vingtaine d'années plus tard , on découvre plusieurs personnages , plusieurs situations et une intrigue qui va vous empêcher d'en dormir la nuit , tellement vous voudrez connaître la suite . Je me rappelle stopper le livre pour dormir et rallumer la lumière pour me replonger dedans tellement ça me travailler . Tout finit par s'emboîter et on voit l'étau se resserrer progressivement . Ce livre comporte tout ce qu'il y a de plus dark , mordide et abjecte dans notre société , mais au finale , rien est exagéré car il est basé sur des faits divers et ça le rend tellement réaliste . Gros travail de recherche de l'auteur , on sent que tout est travaillé pour que le livre soit le plus plausible possible . Mattias Koping est un monstre du polar . J'attend désormais qu'il en sorte un autre mais après celui là , il a mis la barre très haute . Une chose est sur , ce livre va vous retourner dans tout les sens et ne vous laissera pas indemne .
En 1991, à Erdut en Croatie, un groupe de serbes massacrent une famille.2007, un crime abominable en banlieue du Havre. L'inspecteur Radiche va se retrouver au cœur du passé et du présent. Et tout va exploser
Ce livre... Ce livre est diaboliquement époustouflant ! Âmes sensibles, ce livre n'est pas pour vous ! Des thrillers barbares j'en ai lu mais ce livre est au sommet de l'innommable ! Il est à la fois terrible et addictif. Dur et captivant. Effrayant et attrayant.Bref, ce livre nous accroche malgré l'horreur. Et de l'horreur vous allez en lire, l'auteur ne nous épargne pas.
J'ai cependant trouvé certains passages très longs... Malgré l'histoire indéniablement captivante, c'était long. Je n'en voyais pas le bout.
Le bout qui au final était prévisible, détecté assez rapidement je n'ai eu aucune surprise quant aux révélations. Mais ça n'a rien enlevé au spectaculaire du dénouement !
Structurellement, les chapitres sont courts, la plume est précise, très précise peut être un peu trop quant aux multitudes de description qui allongent. Mais c'est pointilleux et surtout accrocheur. Parce qu'on lâche pas le morceau!
Je ne connaissais pas l'auteur et je suis subjuguée.
Wahou ! C'est exactement le genre de coup de coeur qu'on est incapable de conseiller à quelqu'un. En effet, "Le manufacturier" est un roman aussi addictif que terrifiant. Mattias Köping ne nous épargne rien ! Il écrit sans détours et surtout sans gants ! Ce thriller, particulièrement gore, est d'une violence comme je n'en avais encore jamais lue. Cela m'a tellement emmenée que je n'ai pas cherché à résoudre l'affaire : j'ai été une lectrice absolument passive ! Moi qui dis toujours que j'aime les romans sanglants, violents, qui remuent, j'ai été servie.
Ce roman s'inspire d'un conflit dont on parle peu : la guerre serbo-croate (1991-1995) et ses conséquences. J'ai aimé (enfin, si on peut dire ça 😅) la découvrir. "Le Manufacturier" aura su piquer ma curiosité.
J'attendais depuis longtemps de lire ce thriller dont tout le monde dit du bien. J'en ai été ravi. Mis à part les commentaires qu'on lit et entend à propos de ce roman (la dureté incommensurable qui inonde chaque page, la violence tant physique que psychologique), l'auteur en moi tient à souligner la force de la structure immuable de cette oeuvre ainsi que l'extraordinaire travail de recherche nécessaire, j'imagine. à l'élaboration du roman. Les personnages sont crédibles, forts, effrayants dans certains cas, et on vit page à page dans l'univers post-guerrier de la Yougoslavie. Un poids lourd, ce roman.
Ce roman se distingue par sa noirceur et sa violence palpable, inspirée de faits réels. Les thèmes abordés incluent la guerre, le Dark Web, la drogue et la prostitution. Köping réussit à captiver ses lecteurs avec une construction narrative impressionnante et une intrigue pleine de suspense.
Cependant, ce livre n'est pas pour les âmes sensibles. Les scènes de violence graphique peuvent être éprouvantes, et certains pourraient avoir besoin d'une pause pour digérer le contenu intense. Malgré cela, Le Manufacturier reste une lecture mémorable.
Aunque es ficción se basa en cosas que han pasado, que están pasando y que, viendo la deriva fascista, pueden volver a pasar. Da muchísimo miedo. El libro es magnífico, profundo, inmenso pero no me ha gustado el final. Me ha parecido muy rápido y simple.
J’aurais voulu aimer ce livre. Il avait tout pour me plaire. Peut être que je m’attendais à beaucoup étant donné toutes ces critiques élogieuses. C’est brillant et recherché, mais peut être un peu « to much ». Plusieurs histoires se mêlent les unes aux autres et selon moi, bon nombre d’entres-elles auraient pu être mise de côté sans affecter la trame narrative. La lecture était lourde et mon intérêt s’effritait. La fin m’a déçue également.
Superbe! Un grand Bravo à l'auteur. Les mots me manquent, tellement ce roman est incroyable. L'un des romans les plus noir et les plus violent qu'il m'ait été donné de lire, horrifiant de par ses faits réels historiques, documentés d'une manière très poussée. Tout est parfait. Ambiance, densité des personnages, intrigue originale et captivante. Amateur du genre, si vous ne l'avez pas lu, foncez!
"El artesano no es una obra para quienes buscan evadirse o consuelo en la literatura. Es un thriller oscuro, brutal y sin concesiones que explora los rincones más sombríos de la humanidad, tejiendo una red de historias entrelazadas que desafían los límites de lo tolerable". RESEÑA COMPLETA: https://atrapadaenunashojasdepapel.bl...