« Que voilà donc une capitale paisible ! se disait le Colonel- Comte. Qui penserait que se déroule ici un drame poignant et inexplicable ? »
À la fin du XIXe siècle, dans la principauté de Wasquelham, les militaires chargés de garder la ville disparaissent mystérieusement les uns après les autres. Le Colonel-Comte soupçonne que ce soit l’oeuvre de l’ennemi. Mais l’enquête ne cesse de le ramener à Rosa, la séduisante tavernière, chez qui tous les déserteurs ont été aperçus pour la dernière fois. Qu’en a-t-elle fait ? Puisque Rosa refuse de parler, l’armée de Wasquelham imagine un stratagème des plus étranges pour découvrir la vérité… Avec cette enquête surréaliste aux accents érotique et antimilitariste, l’auteur des Saisons livre une pépite d’humour et de malice qui fut finaliste du prix Renaudot en 1967.
« Un récit mené de main de maître, par un écrivain qui témoigne sans défaillance d’une véritable joie d’écrire. » L’Express
Encore un Maurice Pons à ajouter à mes coups de 💚 !
« Rosa » est un texte court mais immensément grand par la malice et la satire antimilitariste et érotique qui le composent.
La plume est élégante mais jamais prétentieuse et le roman, qui détourne ingénieusement les codes de l’enquête historique, se dévore avec avidité tant on se prend au jeu de l’aspect documentaire teinté de surréalisme fantastique et de métaphysique bizarroïde.
Maurice Pons s’amuse à pousser l’absurde jusqu’à l’extravagance, à nous faire osciller entre fantasmes éblouissants et autorité écrasante, le tout saupoudré de personnages rocambolesques pris au dépourvu ou glamours à souhait.
Encore un joli coup de maître de la part d’un auteur incontournable à mes yeux. Quel bonheur !
L’écriture est très cinématographique, néanmoins on peine pour rentrer dans cette histoire un peu simple et légère. Pas à mettre dans le masque et la plume